Nombre de messages : 2599 Localisation : Normandie Thème de collection : Français Date d'inscription : 05/10/2006
Sujet: Et les Français dans tous ça ? Dim 23 Fév 2014, 13:30
Le 6 juin 1944 marque le début du débarquent Alliés en Normandie pour libérer la France dans un permier temps, et l'europe dans un deuxième temps de l'emprise nazie et de ses alliés. La France vaincue en 1940 s'est rangée du côté de l'Allemagne, sauf quelques irréductibles commandés par le Gal De Gaulle.
1) commandos Kieffer: Les commandos Kieffer sont les fusiliers marins commandos créés par la France libre et commandés par le capitaine de corvette Philippe Kieffer. Ils étaient intégrés à la Special Service Brigade. 177 commandos se sont illustrés pendant le débarquement de Normandie, seuls représentants de la France à débarquer par voie maritime le jour J, puis dans les combats qui ont suivi. Ils faisaient partie du 1er bataillon de fusiliers marins commandos fort de deux Troops de combat et d’une 1/2 Troop d’appui (K-Guns). Voir la liste des commandos Kieffer. Sur les 177 commandos, 10 furent tués le 6 juin, et 24 terminèrent la campagne de Normandie sans avoir été blessés. 27 furent tués au combat.
2) Forces Navales Françaises Libres
C'est en 1943, à la Conférence de Québec qu'a été prise la décision de tenter, au printemps de 1944, sur le continent européen, une grande opération de débarquement baptisée Overlord. Au départ, les alliés n'envisageaient la participation que de quelques unités françaises légères : le torpilleur La Combattante, les 8 frégates et corvettes des FNGB et quelques vedettes rapides. Le vieux cuirassé Courbet servirait de brise-lames devant le port artificiel d'Arromanches. Le contre-amiral Lemonnier obtint cependant de l'amiral Cuningham la participation des deux croiseurs Montcalm et Georges Leygues; le Duquesne leur servirait de soutien logistique. La participation au débarquement des forces navales françaises prit deux formes différentes : Certains bâtiments apportèrent un soutien direct à l'assaut, par leur feu, tels les croiseur Montcalm et Georges Leygues ou le torpilleur La Combattante, ou simplement par leur sacrifice en vue de l'établissement d'un abri artificiel (sabordage du Courbet). D'autres escortèrent les convois de débarquement ou de renfort ; ce fut le cas des frégates françaises Surprise (CC Levasseur), Aventure (CF Querville), et Escarmouche (CC de Lesquen), les corvettes Aconit (LV Le Millier), Renoncule (LV Mithois), Roselys (CF Kolb Bernard) et D'Estienne d'Orves (LV Sabouret), assurant une protection efficace des liberty-ships, cargos ou bâtiments de débarquement, entre leur port d'attache et un point déterminé de la côte française : Aconit, Renoncule vers Utah, Escarmouche, Aventure, Roselys vers Omaha, Surprise, Découverte, D'Estienne d'Orves vers Gold. (les chasseurs 10, 11. 12, 13, 14, 15 et 41); et deux divisions de dragueurs. Pour la 23ème flottille de MTB (CC Auvynet, dit Meurville), le débarquement se marque par une recrudescence des actions offensives menées depuis deux ans contre le trafic côtier ennemi. Les MTB assurent pendant toute cette période leurs reconnaissances offensives en Manche. Dans la nuit du 10 au 11 juin, ils eurent un engagement assez dur contre trois bâtiments légers au large de Guernesey. Le M.T.B. 98 parvint à mettre une torpille au but, mais subit quelques dommages, et son commandant (EV Lagersie) fut blessé en même temps qu'un autre officier.
Le 6 juin 1944 à 5h 15, six Douglas Boston du Squadron 342 "Lorraine" décollent d'Angleterre pour une mission vers les côtes Normandes. Il s'agira de déposer un rideau de fumée entre l'ile de Saint Marcouf et la pointe de Barfleur, protegeant ainsi l'approche des barges emportant les premières vagues d'assaut. Les côtes sont rapidement en vue, l'objectif est maintenant visible. Les avions armés par des équipages Français passent en rase-motte à 500km/h au dessus des vagues et sous le tapis d'obus des navires de la Task Force. Bientôt, une épaisse et toxique fumée grisatre s'étend sur 10 kilomètres , la mission est accomplie. Deux équipages manquent à l'appel de retour à la base , un avion a été endommagé, l'autre touché par la DCA s'est écrasé à proximité d'un croiseur Américain : aucun des trois membres d'équipage n'y a réchappé. Les Français étaient aussi présents dans les airs, le 6 juin 1944
Le 6 juin 1944, le groupe Alsace participe aux opérations de débarquement lors de missions d'escortes de groupes de bombardiers puis de raids sur les positions ennemies. Pierre Closterman, l'un des as du groupe, devra attendre la fin d'après midi pour être engagé. Il relate magnifiquement cette journée du 6 juin dans son ouvrage "Le Grand Cirque"
4)parachutistes:36 parachutistes français du 4e bataillon du Special Air Service (SAS) de la France libre sont parachutés sur 2 zones différentes en Bretagne le soir du 5 juin (opération Dingson à Plumelec et opération Samwest à Duault). Dans la nuit du 7 au 8 juin, 18 groupes de sabotages de ce bataillon sont aussi parachutés, c'est l'opération Cooney parties. Il y aura d'autres parachutages d'hommes (532 au total) et surtout de containers jusqu'à la Libération de la Bretagne début août