Shoah, 1985.

Bonjour,

j'ai eu l'occasion aujourd'hui de voir un extrait de ce plus que connu documentaire 'Shoah' réalisé en 1985 par Claude Lanzmann. On sortait tout juste les mémoires de la seconde guerre mondiale. Dans ce film qui durs plus de 6h Claude Lanzmann interview Juif, Allemand, Français ... J'ai vu un extrait de l'interview de Franz Suchomel, ancien ss unterscharführer dans le camp de Treblinka et d'un juif, Abraham Bomba aussi interné dans ce camp. Je vais donc vous raconter les deux dialogues ( avec mes mots et des mots du film) de ces hommes, on peut bien voir les différents points de vu. Mais on peut aussi observer immondicité des camps et de ce ex SS qui n'a aucune honte.

Témoignage de Franz Suchomel :

En arrivant, les juifs devaient apprendre une chanson : https://www.youtube.com/watch?v=yC6Y2lBUSb4 . Dans le documentaire, ils font chanter à Franz Suchomel cette chanson, après avoir finis de chanter il dit avec ironie: " C'est un original, plus un juif ne connaît ça."
Lanzmann affirme que 18 000 personnes arrivée au camp par jour, Suchomel intervient " Vous exagéré, il y en avait entre 12 000 et 15 000". Les juifs partaient de Malkinia qui se situait à 10 minutes de train de Treblinka qui était un petit village. Mais la gare s'est agrandit 'grâce' au transport des juifs.
Un convoi faisait en moyenne entre 30 et 50 wagons, coupé en tronçon de 10 à 15 wagons conduits, complet, à la 'rampe'. Les autres wagons attendaient leur tour avec les juifs enfermés dedans. À la rampe se trouvait deux commandos bleus juifs attendaient et disaient "Sortez, Sortez, Sortez, vite !".
Ensuite s'effectué le déshabillage, par n'importe qu'elle température, là c'était le rôle du commando rouge.
En trois heures, un train devait être vide et tout les occupants gazés.
Attente se fait nu dans le froid, le boyau menant aux chambres à gaz faisait 4 mètres de large, entouré de palissade haute surmontée de barbelé. Des branches de pins étaient exprès cherchés tout les jours pour empêcher les juifs de voir au dehors. Ils ne voyaient donc rien. Les chambres à gaz se trouvaient au sommet de la colline. Suchomel nous fais remarquer que les juifs avaient appelés cette montée : "Le dernier chemin." ou encore "L'ascension.". Enfin quand les hommes renâclaient ils étaient battus par les gardes ukrainiens.

Témoignage de Abraham Bomba, coiffeur :

Les allemands ont ordonnés à tout les coiffeurs de se rassembler (coiffeurs "Juifs du travail"). Ils nous ont emmené aux chambres à gaz. Le boyau était appelé "Himmelweg" ( Le chemin du ciel). À l'arrivé, les femmes avaient des bancs pour s'asseoir, elles devaient rien pressentir. Bomba a passé dix jours dans les chambres à gaz pour couper les cheveux. Les femmes étaient entassées les unes sur les autres. Il devait faire en sorte à ce qu'elles croient qu'on va leur couper les cheveux et leur faire prendre une douche, et pourtant c'est leurs derniers instants ... Tout le monde était nu mais Bomba n'éprouvait aucuns sentiments, il obéissait aux ordres : couper un maximum de cheveux. Il leur faisait une coupe normale type homme, ils étaient 16 à 17 coiffeurs et traitaient 70 femmes " en une fournée". Ils sortaient pendant 5 minutes durant lesquelles les femmes se faisaient asphyxiées. A la fin toute n'était pas morte ... mais en 2 minutes tout était nettoyé.
Les allemands voulaient les cheveux.
Lauzmann revient sur ses sentiments en voyant les femmes nus, Bomba réplique: Nos sentiments étaient mort, on était rien "Mort aux sentiments, mort à tout".
Un de ses amis coiffeur a vu sa femme et sa soeur rentrer dans la chambre à gaz. -- À cet instant Bomba arrête de parler, les larmes aux yeux, silence de deux minutes, "Trop affreux ... Ne prolonges pas cela." Lauzmann insiste sur le fait qu'il doit parler - -.
La il dit : "Les cheveux étaient mis dans des sacs et expédiés en Allemagne. Impossible de dire aux femmes qu'elles vont mourir, son amis a tout fait pour rester plus longtemps avec sa soeur et sa femme 30 secondes... une minute ... car il savait qu'il n'allait plus les revoir.

Témoignage de Franz Suchomel:

Les femmes dans le boyau entendaient les moteurs des chambres à gaz, les cris et les supplications. Elles avaient l'angoisse de la mort. Il nous dis avec un certain sadisme : "Dans les boyaux, l'être humaine se lâche, c'est un fait approuvé, tout les muscles de l'humain se décontracte avant de mourir. Ma mère avant de mourir était agenouillée et il y avait un tas à côté d'elle ( ici il parle bien sur d'excrément, d'urine ... c'est immonde)."
Les hommes passaient dans le boyau en courant, en premier. les femmes y stationnaient. C'était répétitif, les gardes criaient : "Bremze", "Shipse" ( plus vite). Le SS Kurt Küttner leur donné des coups de fouets sans répit.

FIN

Voilà une partie des témoignages, aussi immonde soient-ils.

Bonjour Théo

Si tu as l'occasion de voir ce film en entier, regarde-le. Je sais qu'il est long mais on en apprend tellement plus que ce que la société d'aujourd'hui parle.

Au plaisir

Nanouchka