les"troupes disciplinaires en Allemagne" les raisons d un mythe 1ere partie

Parmi les legendes les plus tenaces de l armee francaise,celle relative aux "bataillons disciplinaires" ou "semi disciplinaires" occupe une place importante dans l imaginaire collectif.Sous Louis XIV,le fort de Landau,aprement dispute,sert plusieurs fois de prison militaire.Sous Napoleon,on y fusille des déserteurs repris des 131eme,1321eme et 133eme RI,issus eux memes des unites de réfractaires et de déserteurs(régiments de Walcheren,de l ile de Re,de Belle Ile et de la Mediterranee 1er et 2eme) ainsi que des soldats allemands qui ont deserte des troupes de la Confederation du Rhin,alliee a Napoleon.
Apres la victoire de 1918,la France,patrie des droits de l Homme, surveillee par la SDN,decide de mener une occupation exemplaire.La justice militaire est priee de se doter d un reseau de prisons militaires tres serre,car en 1922,les effectifs d outre Rhin dépassent 200 000 hommes.En 1919-1920 ouvrent successivement:
Landau,prison de corps d armee,ouvre la premiere.
Aix la Chapelle,puis Bonn,prisons de corps d armee.
Mayence,prison d armee.
Wiesbaden,prison de corps d armee.
Treves,prison de corps d armee,ouvre en 1922,
En 1923,ouvrent Essen,Zweibrucken et Germersheim.Pres de 1000 soldats français sont sous les verrous.Les excédents sont reverses sur les prisons de Nancy et de Strasbourg.
le 16 novembre 1925,les accords de Locarno entrainent le regroupement des effectifs de Bonn et de Wiesbaden sur la prison de Coblence.On se deleste de certains détenus sur les bat d Af,engages dans la guerre du Rif.En 1929,les transferts de détenus sur la France commencent.
Le 10 juin 1930,le plan d evacuation s acheve en depit des reserves de militaires qui souhaitent prolonger l occupation.