Pièces pour réparer les casques mle 51.

Bonjour,
voici quelques pièces que chaque régiment et Maître Ouvrier bottier pouvaient commander pour réparer des casques mle 1951 français jusque dans les années 90:




Jusque dans les années 70 en gros, c'est l'Intendance qui les fournissait (pas gratuitement évidemment!), puis il a fallu les acheter chez un grossiste à Lyon Bron: les établissements Solyfia.

Toutes les pièces étaient évidemment disponibles, des rivets aux jugulaires en passant par la coiffe.

Il n'y a aucun marquage.
Les éléments métalliques sont en fer.
Des agrafes sont phosphatées et d'autres sont simplement en tôle de couleur argentée.

Les jugulaires sont plus récentes que les autres pièces, elles sont de couleur Vert Otan alors que les autres sont simplement kaki dans différentes nuances qui vont du beige au vert, et que les tissages varient.

Les coques étaient débosselées à l'aide d'une massette sur un tas en plomb.
Elles pouvaient éventuellement être repeintes par l'atelier régimentaire ou le Maître bottier.
Les jugulaires étaient recousues par le Maître bottier, les régiments n'ayant généralement pas la machine adéquate.

Dans les années 90 ce sont les pièces du casque F1 qui étaient ainsi disponibles.

Réparer les casques revenait évidemment bien moins cher au régiment que d'en commander des neufs!
Seuls ceux qui étaient trop bosselés pour être réparés sans modifier leurs caractéristiques de résistance étaient alors réformés.
Cordialement,
CG

bonjour crevette

merci pour ces informations intéressante, je ne savais pas qu'il y avait encore des maîtres bottiers dans l'armée française et que c'était lui qui était en charge de la réparation des casques.
C'est même surprenant quand on voit que le métier de bottier n'a rien à voir avec ce travail, il lui refile ce boulot pour ne pas qu'il s'ennui ou il écope de cette corvée faute de mieux, niveau outillage dans les régiments ?

Le Maître bottier dispose des machines capables de coudre des grosses toiles de tente collectives, et donc une jugulaire de casque c'est de la rigolade!

Les régiments possédaient tous des ouvriers couturiers (civils ou militaires) pour les petites réparations et écussonnages jusque dans les années 50 (ma machine à coudre industrielle vient d'un régiment).

Puis tout le travail a été confié aux Maîtres Ouvriers, tailleurs et bottiers, et les ouvriers de régiments ont alors disparu.
Le tailleur s'occupe des vêtements, coiffures et insignes, le bottier des chaussures, matelas, tentes, casques.
Les deux ont un point de vente.

Les équipements en cuir relevant du Service du Matériel, ce sont donc les ERM (Etablissements Régionaux du Matériel) qui assuraient leurs réparations.

Les Maîtres Ouvriers sont en baisse constante d'effectifs, mais il en subsiste encore dans certaines écoles, les Régions Militaires, grandes garnisons, Garde Républicaine...
Ils groupent alors plusieurs régiments.

Ils sont nécessaires notamment aux officiers qui doivent s'acheter eux-mêmes leurs vêtements, et les faire réparer à leurs frais chez ces Maîtres Ouvriers, mais aussi aux régiments qui font écussonner toutes leurs tenues chez le tailleur.

La réparation des grandes tentes (mle 54 et surtout 56) se faisait par beau temps et dehors.
Le bottier sortait alors ses machines à coudre dans la cour et pouvait ainsi étaler les toiles.

Merci pour toutes ses informations!

bonjour crevette

D'accord, merci pour ces précisions supplémentaires, je viens de découvrir un peu plus les petites mains de l'armée française. et avec amusement le déroulement de la réparation des toiles de tentes.

Il me semble vu que tu parle de tailleur militaire que les marins de la base naval de Brest ou dans ce coin de bretagne vont dans une petite boutique pour ce faire retoucher et coudre leurs uniformes.

C'est très possible.
A Toulon il y avait ce genre de boutique qui a fermé il y a quelques années, j'ai acheté un des très nombreux insignes qu'ils avaient mis à la poubelle lors de la fermeture.

Dans les camps de manoeuvres de Champagne il y en avait aussi, mais c'était plus vieux.

bonjour crevette
très intéressant , merci de partager vos connaissances , le seul a qui on avait a faire quand j'etais au quartier pajol a melun , c’était le maitre tailleur , qui avait a l’époque pas mal d'insignes anciens dans son stock , c’était dans les années 84/86 , ça ne me rajeunit pas ...:-(