Restauration d'étuis de P08 et P38 massacrés par les Norvegiens

L'armée norvégienne a récupéré pas mal de matos allemand après guerre ...

Des casques ... des étuis de pistolets ...

Le problème : ils se sont cru obligés de reconditionner ces objets pour les adapter aux fixations de type US ....



un beau massacre ...

Bon on va positiver :

Grace à la Norvège on trouve des étuis allemand d'origine pour pas trop cher !!!

Effectivement : de temps en temps on en trouve sur le net ...

Perso j'en ai pris 2 : un de P08 et un de P38 ...

J'ai :

-enlevé les fixations """US"""
-rebouché les trous avec un morceau de cuir et de la colle  
-récupéré des sangles civiles que j'ai teintées et découpées aux dimensions ad hoc
-cousu ces passants avec de la ficelle ancienne

et voilà le résultat :

A gauche les étuis non modifiés
A droite les étuis restaurés




Les armes sont neutra , j'ai déjà montré les certifs aux modérateurs ( et les tiens à leur disposition si encore besoin )

Ludo

Bonjour,
pas mal du tout!
Cordialement,
CG

Salut
du bon travail
bravo
ludo

beau boulot ludo !
au fait t as trouvé ca ou ? car pas evident a trouver dans cette configuration
yann

Beau travail, vraiment !

Merci les gars !

Il y a 2 ou 3 ans on en trouvait plein sur le net ... à vil prix !!!

Mais j'ai regardé hier ... j'en ai plus trouvé ...

Je pense qu'un stock avait du sortir de Norvège ... et qu'ils sont tous vendus maintenant ...

Attention donc quand vous achetez un étui ... que ce ne soit pas un ex-norvégien bricolé !!!

Ludo

raskantik en vend (voir son site) déja "réparés" avec ajout de passants neufs
Il a au moins l'honnêté de le signaler ! (Ex Norvégien)

Cdt
ZR

Bonjour ; la couture n'est elle pas trop difficile? JC.

beau travail de restauration

la couture n'est pas top facile !

il faut faire des trous dans les passants à la mini-perceuse qui doivent correspondre aux trous existants et après il faut coudre avec du fil assez épais ... et dans des endroits sans accès ... (les coutures du bas des passants ) seule solution : l'épingle courbe !!! que du bonheur !!!

Bonjour ,
Félicitations pour le travail de remise en état "d'origine" , du travail d'artiste.
Merci pour la démonstration et pour l'info
Petite astuce pour la couture du cuir :
"Ramollir" le cuir en nourrissant avec du lait pour bébé Nivéa, pour le cuir très vieux et sec utiliser "du pied de bœuf"
"empoissé" son fil de couture, de préférence en lin (libre à vous de choisir la couleur) avec de la vaseline médicale (cette dernière ne fonçant pas le fil et ne tachant pas le cuir avec des auréoles au séchage).
Masser la partie cuir à travailler, ne pas attendre que le cuir ait séché et faire la couture.
Une fois finie, lisser avec les doigts la couture et tendre le cuir sans exagérer et bien laisser sécher.
Une fois sec, les pores du cuir se resserreront et la couture sera top qualité, reste plus qu'à cirer.

tu ne pouvais pas me donner toutes ces infos AVANT que je fasse mes restaurations ???



merci pour cette formation accélérée sur le métier de sellier !

A+

Ludo

Bravo ! JC.

Petigny a dit :
"tu ne pouvais pas me donner toutes ces infos AVANT que je fasse mes restaurations ???

lol! lol! lol!

merci pour cette formation accélérée sur le métier de sellier ! "

C'est pas mal non plus de débuter en galérant physiquement sur ce genre de coutures.
J'ai également passé par là, avant... de mettre au point ma "petite méthode".

Quoi qu'il en soit tu as vraiment fait du bon boulot, si pas avertit difficile, voir impossible en photos, d'apercevoir la modif.

merki !

Pour le cuir à ramollir : c'était pas trop grave : vu que je réutilisais les trous existants ou que je les faisais à la mini-perceuse ... mais le passage de l'aiguille courbe au fond de l'étui c'est qu'en même chaud !

Pour faciliter le passage-perçage du cuir avec ton aiguille courbe à défaut d'une alène pour cuir, tu peux notamment la chauffer, sans la rougir, à la flamme du Zippo.

Bonjour à tous,

J'avais appris à faire cela en travaux manuels en classe de 6ème, c'était.... au siècle dernier, et p'têt' ben même au millénaire dernier !

Si les trous ne sont pas préexistants, il faut marquer régulièrement l'emplacement des trous avec une roulette à pointes, puis percer chaque trou avec un poinçon à manche en bois, puis enfin coudre, en respectant les préconisations indiquées par Atropine, et enfin finir par des nœuds triples, en laissant quelques mm de fil libre après le nœud, que l'on rentre dans la couture avec l'alène avant de couper le fil..

Je vois qu'on a des pros de la couture ici !

Des pros non, mais étant ancien Marsouin mieux vaut savoir coudre correctement quand tu est dans un bled ou les seuls "choses" que tu croises ce sont des  Kékes et des chèvres.
Sérieusement, j'ai appris par moi même au fil du temps (sans jeu de mot).
Ayant un faible pour les Tenues de cérémonies, et n'ayant pas les moyens de m'adjoindre les services d'une "petite main", il m'est parfois nécessaire d'effectuer des travaux de couture " à la limite" d'un/une pro.
Restauration de galons et passementerie diverses ainsi que la remise en place et en forme des doublures de tuniques.
C'est assez intéressant, bien que long et difficile si l'on veut le faire dans la continuité du point d'origine, mais très gratifiant quand terminé.
La seule galère c'est le "rafistolage" au fil des rubans d'origine de décoration qui partent en "charpie" comme du papier ainsi que les anciennes fourragères en coton lainé (je ne maitrise pas encore).
Même quand j'ai de bons anciens rubans neufs de stock je préfére toujours essayer de "sauver" celui présent sur ces dernières, surtout pour les Croix de Guerre.
Il arrive que, des fois il faut se résoudre, avec peine, à remplacer le ruban par un d'origine malgré tout.

Bonjour à tous !

ATROPINE a écrit:

Des pros non, mais étant ancien Marsouin mieux vaut savoir coudre correctement quand tu est dans un bled ou les seuls "choses" que tu croises ce sont des  Kékes et des chèvres.
Sérieusement, j'ai appris par moi même au fil du temps (sans jeu de mot).
Ayant un faible pour les Tenues de cérémonies, et n'ayant pas les moyens de m'adjoindre les services d'une "petite main", il m'est parfois nécessaire d'effectuer des travaux de couture " à la limite" d'un/une pro.
Restauration de galons et passementerie diverses ainsi que la remise en place et en forme des doublures de tuniques.
C'est assez intéressant, bien que long et difficile si l'on veut le faire dans la continuité du point d'origine, mais très gratifiant quand terminé.
La seule galère c'est le "rafistolage" au fil des rubans d'origine de décoration qui partent en "charpie" comme du papier ainsi que les anciennes fourragères en coton lainé (je ne maitrise pas encore).
Même quand j'ai de bons anciens rubans neufs de stock je préfére toujours essayer de "sauver" celui présent sur ces dernières, surtout pour les Croix de Guerre.
Il arrive que, des fois il faut se résoudre, avec peine, à remplacer le ruban par un d'origine malgré tout.

J'aime ce texte: tout y est dit: la patience, l’application, la passion..........

Bonjour, merci pou ces compliments Castelnau.
Comme tu l'as également si bien dit,
j'ai également appris les bases en EMT (6eme et 5eme) au Siècle dernier (cela me parait si loin maintenant que je l'avais presque oublié).
J'étais loin d'imaginer son avantage lorsque j'usé mes "fonds de culotte sur les banc".
Comme quoi il y avait des matières enseignées qui étaient réellement utiles et serviraient plus tard dans la vie de tout à chacun au quotidien.
Cela m' a permit, et me permets toujours (pourvu que cela dure), d'acquérir des tenues et piéces Colo à un prix dérisoire.

En sixième, j’avais eu un professeur de travaux manuels extraordinaire: avec le peu d’heures dont il disposait, il avait réussi le tour de force de nous initier aux travaux du cuir, à la vannerie, à la mosaïque, au gainage de petits objets, et je dois en oublier....

Un bon professeur, c'est un homme (au neutre, donc une femme ou un homme   ) dont les petits ou grands élèves se souviennent des dizaines d'années plus tard; il y en a quelques uns ainsi, probablement morts aujourd’hui, dont je garde le souvenir reconnaissant.

Je me demande s'il y a encore des professeurs de travaux manuels aujourd'hui ; et, dans l'affirmative, je crains le pire: dans certaines zones, la maroquinerie et la mosaïque auront cédé le pas au roulage de joints et à l'enfilage de préservatifs...  

J'ai toujours sur mon bureau, et datant de cette époque, une boîte à crayons gainée de papier fort écossais, juste un peu passé par le temps; une corbeille à fruits, également...