Quand faut il restaurer ou laisser dans son jus?

Bonjour

J'ai acquis quelques pièces et je me demande s'il vaut mieux les laisser dans leur état d'origine ou s'il faut les restaurer....

Quels sont ( ou pourraient être) les critères à prendre en considération ?

Exemple

ce court yatagan

sa lame est en damas turc ( forgé en " san mai " avec trois bandes torsadées sur chaque face), la poignée, en corne ou en bois, recouverte d'argent

des traces d'oxydation plus ou moins importantes mais beau damas...

J'ai stoppé l'oxydation avec du ballistol, mais quoi faire de plus, laisser dans son jus ou pas ?


Merci par avance pour vos réflexions

Pierre

Salut,
Je pense que tu es le plus apte à répondre à ta question. Cela dépend aussi de l'utilisation que tu souhaite en avoir, et comment s'insérerai-t'il le mieux dans ta collection.
Moi personnellement, j'essayerai d'éliminé un peu de rouille, en espérant de ne pas l’abîmé.
Tout cela reste mon avis personnel (j’espère t'avoir aidé)
Konite

Bonjour Bonite

C'est ce que j'ai fait

Je me suis posé la question de restaurer ou pas quand nous étions avec un un pote chez un autre amis qui fait du damas, mon pote se posait les même questions sur la restauration d'un tanto ancien..

Quels sont les critères ?

voici une photo du damas du yatagan (en fait il y'a 4 bandes de chaque coté)

Il faut déjà être sûr que l'objet a du potentiel, j'ai vu un tas de coque déjà mortes passées à l'oxalique pour un résultat nul.
Si la pièce n'a plus de peinture ce n'est pas en la nettoyant que la peinture va apparaitre  

Après il faut adapter la méthode à l'objet par exemple tu ne peux pas passer un casque complet à l'oxalique, mais c'est surtout une question de goût.
Aimes tu la pièce comme ça ou non, pourrait-elle être mieux ou non ? Car une fois l'opération commencée
il n'y a pas de retour possible il faut aller au bout, rien de pire qu'une pièce à demi nettoyée.

Il n'y a pas vraiment de critères objectifs chacun fait ce qu'il veut de ses pièces c'est comme tu le sens, surtout prend ton temps

Pour ma part j'aime les pièces jus, sauf quelques unes que j'ai choisi de nettoyer car elles avaient du potentiel et que la rouille continuait
de dégrader la pièce, il fallait agir dans l'intérêt de la pièce et non en fonction de mes préfèrences c'est pourquoi je ne le regrette pas.

Le dernier en date :

superbe résultat sur ce casque ! (et l'autre coté ?)

Désolé je n'ai nettoyé qu'un seul côté
Pas de photo de l'autre côté nettoyé, j'en avais juste pris une à la va vite avec mon téléhone.
Mais une séance photo est prévue !



J'ai longtemps hésité mais la rouille était profonde par endroit

Belle restauration

Mais selon quels critères faut il essayer de revenir en arrière et de redonner à l'object son aspect d'antan ?

y a t il assez de matière, de peinture , traitement de surface, bleuissage, bronzage , autre traitement de surface, épaisseur d' acier ou que sais je ?J

Est ce que la bonne question est : Dans quelle mesure la restauration peut risquer de dénaturer la pièce ou pas ?

J'ai quelques pièces anciennes pour lesquelles je ne pose pose pas cette question, mais celle là ???

Cordialement

pierrotd68 a écrit:

voici une photo du damas du yatagan (en fait il y'a 4 bandes de chaque coté)

bonsoir
pour ma part, le nettoyage d'une lame est un impératif, c'est le minimum que l'on lui doit après acquisition
beau résultat

effectivement, le "ruban turque" est une lame très fine forgée de plusieurs rangées de barres d'acier tordues, soudées ensemble
pour produire le motif connu comme "Ruban turque"

Bonsoir,

Je suis également de cet avis, nettoyer la lame, c'est aussi rendre hommage à son forgeron.... Une lame faite à la main n'est pas une ferraille industrielle ordinaire, elle porte en elle une partie de l'esprit de son créateur......

Le souci réside ensuite en l'obtention du juste équilibre entre raviver, et ne pas ôter trop de matière.

Ceci dit, beaux motifs, Messieurs, surtout si l'on les compare avec les horreurs actuelles de toutes les couleurs de l'arc en ciel, bleues, roses, et autres, réalisées par des moyens inavouables...

Pour ma part je pense qu'il faut nettoyer sans insister cela veut dire une restauration de type musee.
On recupere ce qui est recuperable sans utiliser d outils abrasifs.

Au vue de la seconde photo, la lame pourrait avoir un bel éclat après restauration je trouve.

thierryempire a écrit:

Pour ma part je pense qu'il faut nettoyer sans insister cela veut dire une restauration de type musee.
On recupere ce qui est recuperable sans utiliser d outils abrasifs.

Oui: l'idée est de ne pas trop avancer dans l'irréversible......

Bonjour
Le premier critère à prendre en compte est le SAVOIR FAIRE.
On ne connait pas, on ne touche pas.
Combien de peintures retirées, de grillages retirés sur un casque, de Katanas polis ...
Ensuite, si on sait faire, il faut préserver la pièce dans le temps. La rouille progresse vite, les cuirs se détériorent, les mites attaquent ... en 20 ans la pièce peut avoir perdu tout intérêt. Une lame humide ou marquée par des doigts remise dans un fourreau cuir, et deux ans après, elle est bloquée dans le fourreau.
Quand à la restauration complète, c'est affaite de goût. Un militaire ne se serait jamais présenté avec des bottes crasseuses, une arme poussiéreuse et n'aurait jamais porté une décoration oxydée.

gth94 a écrit:

Bonjour
Le premier critère à prendre en compte est le SAVOIR FAIRE.
On ne connait pas, on ne touche pas.
........

Bonjour,
+1!
Je suis avec vous sur cette remarque.
Laisser faire les spécialistes.

gth94 a écrit:

Un militaire ne se serait jamais présenté avec des bottes crasseuses, une arme poussiéreuse et n'aurait jamais porté une décoration oxydée.

Bonsoir
j'ai la même approche en général pour les armes
en particulier si on aime les "lames", on se doit de les respecter
le premier respect, que l'on peut leur apporter, est de leur redonner le "lustre" qu'elles ont pu avoir
ou de les entretenir dans un état aussi impeccable que possible
si l'on fourbi les lames, pourquoi pas les fourreaux, nourrir les cuirs, astiquer les cuivres, laiton, argent

gth94 a écrit:

Bonjour
......... Un militaire ne se serait jamais présenté avec des bottes crasseuses, une arme poussiéreuse et n'aurait jamais porté une décoration oxydée.

D'accord, et il serat mort comme "militaire"! Mais voilà il est mort; ce n'est plus le présent!
Son future; c'est le passé!
Moi je laisse comme tel, même un peut de poussiére peut faire partis des objets exposer.
Je parle d'un peu! Je fais le ménage (de la collection)une ou deux fois par an de maniére approfondie.
Les mites et la vermine qui peut nuire le bois, je les évites avec les produits disponible, et l'oxydation avec le chauffage, a part ça rien de spéciale.
Et je suis réstaurateur de profession!

Il faut aussi différencier les objets.
Une belle médaille en argent avec son ruban d'origine, même fusé et une patine ancienne, je n'y touche pas.
Par contre un ceinturon en cuir aura droit à sa dose de nivéa et de cirage et il ressortira magnifique.
Laisser une lame rouiller est une aberration.

Bonjour,
je vous suis, mais pour la lame a fleur de rouille ou sortis de fouille(aprés plus de 60 ans dans le sol!), il y a nouveau une différence.