Grenadiers en 14-18

Bonjour à tous

Je souhaiterais avoir des infos a propose des grenadiers français durant la WW1 à savoir leur équipement, missions, dotations en munitions etc...

Pour une fois internet n'est pas top sur ce coup là

Cordialement

Bonjour,
d'abord le grenadier VB (grenades à fusil Viven Bessières) du régiment d'infanterie.

La 1° organisation du 27 septembre 1916 dit: 2 grenadiers VB et 1 pourvoyeur aux 3° et 4° escouades de la 2° demi-section.

Une note du GQG datée du 10 septembre 1917 réorganise ça: 6 grenadiers VB répartis dans les deux demi-section, avec pourvoyeurs.
Cette note ne sera pas appliquée lors de l'attaque du Chemin des Dames du 3 octobre, il faudra attendre encore un peu pour que la réorganisation soit effective.

Le grenadier VB monte à l'assaut comme le reste du régiment.

Il a la tenue standard, l'équipement standard avec en plus un tromblon VB dans son étui qui est porté au ceinturon.

Son insigne de manche est la grenade enflammée bleue décrite le 17 juillet 1915 pour les grenadiers et bombardiers d'infanterie.
Elle est bleu foncé depuis le 16 septembre 1916.
Une grenade rouge est l'insigne des grenadiers d'élite.
Un sous-officier portera une grenade or.
Un insigne spécifique VB est proposé mais non adopté (grenade à tromblon brochant horizontalement, lettres VB).

Son outils règlementaire est la pelle-bêche mle 1874.

Il porte aussi ses grenades dans une musette à grenades mle 1916 en sautoir sur l'épaule droite.
Une sangle en cuir se serre à la taille et vient s'accrocher à la boucle du ceinturon empêchant ainsi la musette de tourner et de glisser vers l'avant.
Elle contient 8 grenades dans les poches individuelles, plus éventuellement d'autres en vrac, quantité définie lors de la préparation de l'assaut.
Le pourvoyeur en porte lui aussi et peut le ravitailler en cours d'assaut.

Sa mission est d'appuyer l'assaut en envoyant des grenades à bonne distance, suppléant ainsi le tir d'artillerie qui s'est allongé juste avant l'assaut.

cf Patrice Bouchery, MM n°100.
Cordialement,
CG

PS: son fusil est soit le Lebel 1886, soit plus tard le Berthier 07/15 jugé plus solide avec sa crosse en une seule partie.

Pour le grenadier à main c'est sensiblement identique car le grenadier VB est une déclinaison du grenadier à main.

Donc tout pareil, à l'exception bien sûr du tromblon dont il ne dispose pas et de la répartition par unité qui est peut-être différente.

La grenade à main est quasi inexistante en 1914, ce n'est qu'au 1° trimestre 1915 que les premières grenades boule mle 1914 seront distribuées.

D'octobre à décembre 14 les rares grenades seront des bricolages "persos" à base d'explosifs et d'artifices règlementaires en dotation dans les régiments: amorce fulminante mle 1880, amorce fulminante du commerce, allumeur Ruggiéri mle 1889, allumeur à traction mle 1913, allumeur à frottoir des années 1880 ou même 1870, mèche lente ou cordeau Birckford, cordeau détonant, mèche à canon, mèche à briquet, porte feu Brickford.

En même temps apparaissent "calendriers" et les pétards raquette dits "de la 3° Armée", soit dernier trimestre 14 et toute l'année 1915 pour les pétards.


Les modèle suivants de grenades "officielles" sont la grenade Besozzi du début 1915, fin mai 15 vient la grenade F1 mle 1915, mais en très petites quantités (elle ne sera vraiment distribuée en masse qu'au début 16).

Sinon la véritable notion de grenadier n'apparaît qu'en été 15, auparavant chacun est susceptible d'envoyer ce dont il dispose!

Mission identique au grenadier VB, mais comme la portée est moindre il n'intervient que quand il est à portée de jet un tant soit peu efficace de l'ennemi.

cf "les grenades françaises" de Patrice Delhomme.

J'ai un manuel intitulé "dressage des grenadiers", il faudra que je revoie ce qu'il dit.

 Bonjour

Un petit plus

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 14-18 /F.BERTIN

H2Z

Voici ce que dit l'Instruction sur le combat offensif des petites unités, datée du 8 janvier 1916:

Nettoyage des tranchées:
Les hommes envoyés au nettoyage devront être exercés au maniement de leurs armes et engins spéciaux (Brownings, couteaux, grenades, fusils de chasse etc...).

Assaut:
Lorsqu'un groupe a réussi à gagner un abri à petite distance de l'ennemi, le chef de groupe fait mettre la baïonnette que l'on dissimule, tout le monde se prépare à surgir d'un seul mouvement.
Une volée de grenades est lancée sur l'adversaire, dès qu'elles ont éclaté le groupe se dresse et se précipite baïonnette basse.

Combat dans les boyaux:
Le combat dans les boyaux est extrêmement rude et lent, parce que l'on ne peut engager qu'un homme de front et que l'ennemi recule pas à pas.
L'arme de cette lutte est la grenade.

Pour avoir la supériorité il faut être largement approvisionné en grenades.
Le procédé est le suivant:
Le groupe de tête se compose en général du chef de groupe et de 3 hommes.
Le 1° homme armé d'un fusil ou d'un révolver se tient prêt à interdire le passage.
Les 2 autres sont des grenadiers, ils lancent des grenades sans interruption, l'un sur la barricade de l'ennemi, l'autre le plus loin possible pour gêner le ravitaillement en grenades.
Les barrages de sacs à terre sont éventrés à coups de grenades.
La chaîne de ravitaillement se compose d'hommes éloignés de 6 pas pour pouvoir courir librement et se parer des grenades.
...
La section doit être exercée à effectuer de petites attaques combinant le fusil, la grenade et la baïonnette.

A noter que ce sont les seuls passages sur 27 pages où il est question de grenades.
Les grenades à fusils VB ne sont pas mentionnées car elles n'existent pas encore.

Instruction du 15 mars 1919 sur de dressage des grenadiers:

Grenade VB.
Portée selon l'angle du fusil allant de 85 m à 190 m.
Allongement de 20 m quand le canon est chaud.

Le tir de cette grenade peut être effectué avec un mousqueton Berthier.
Il faut seulement tirer à la hanche car la crosse est plus fragile et mettre un manchon de tôle entre canon et tromblon pour compenser le diamètre plus petit du canon.

On peut tirer des grenades VB d'exercice avec une cartouche sans balle, la portée est alors réduite et il faut incliner la palette de percussion à 45°.

Ce manuel ne fait que décrire les engins, il ne donne pas d'instruction quant à la composition des sections et régiment, ni sur la tenue et équipement des grenadiers, ni même au sujet de leur emploi en fin de guerre.

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FUNCKEN TT  tome 2

H2Z

Merci pour tout!!!

Un petit mot sur la musette porte grenade? Dimensions, materiaux....

Toile pour la musette et cuir pour les alvéoles, mais je n'en ai pas donc je n'ai pas les dimensions exactes.





Photos de http://lagrandeguerre.cultureforum.net/t82906-m-musette-a-grenades-mle-1916-vendue

J'ai aussi retrouvé dans ma doc l'instruction sur le combat à la grenade en date du 7 avril 1916.

La voici dans son intégralité:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6550508t

Voici aussi l'instruction sur le combat offensif des petites unités:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6550810x

Et celle sur le dressage des grenadiers:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6551894x

Bonsoir

Sur des planches d'époques j'ai cru voir des grenades porté en bandoulières ou tenu par un étrange système autour de la ceinture l'avez vous déjà vu?

Cordialement

Non ça ne me dit rien.

J'ai trouvé cette photo

http://idata.over-blog.com/2/69/54/98/chiquitotranchee.JPG

Ce sont simplement des grenades à parachute Aasen modèle 1915 type C qui sont accrochées au ceinturon par leur crochet de ceinture.

http://paras.forumsactifs.net/t2230-les-grenades-artisanales-et-reglementaires-francaises-1

Par contre il a existé une ceinture porte grenades disque allemandes et pour grenades feuillette françaises.
http://bleuhorizon.canalblog.com/archives/2007/05/08/4886367.html

Au début et aux 3/4 de la page.

Merci crevette, il me semble que ce que porte les soldats sur le torse est une sorte de plastron. Au vu des cervelières la photo doit dater de 1915 mais était-ce encore reglementaire en 1916-17?

Ce n'est pas un plastron, c'est une cuirasse française dans sa housse de toile.
Ca n'a servi qu'en 1915.

Voilà cette cuirasse, première version F1 en une seule partie (sans housse):



Et le modèle F2 en deux parties (avec housse refaite) sur mon mannequin:

Merci beaucoup!!

Très beau sujet. Merci.

Merci à toi.Si tu as d'autres infos je suis preneur!!!

Cordialement

Le coup du 14 juillet avec Darnand ne fut avec des grenadiers ?

Il me semble que c'était des grenadiers d'élites, autrement dit l'ancetre des corps francs. Donc oui d'une certaines façon c'était çà

Cordialement

Crevette a écrit:

Bonjour,
d'abord le grenadier VB (grenades à fusil Viven Bessières) du régiment d'infanterie.

La 1° organisation du 27 septembre 1916 dit: 2 grenadiers VB et 1 pourvoyeur aux 3° et 4° escouades de la 2° demi-section.

Une note du GQG datée du 10 septembre 1917 réorganise ça:  6 grenadiers VB répartis dans les deux demi-section, avec pourvoyeurs.
Cette note ne sera pas appliquée lors de l'attaque du Chemin des Dames du 3 octobre, il faudra attendre encore un peu pour que la réorganisation soit effective.

Le grenadier VB monte à l'assaut comme le reste du régiment.

Il a la tenue standard, l'équipement standard avec en plus un tromblon VB dans son étui qui est porté au ceinturon.

Son insigne de manche est la grenade enflammée bleue décrite le 17 juillet 1915 pour les grenadiers et bombardiers d'infanterie.
Elle est bleu foncé depuis le 16 septembre 1916.
Une grenade rouge est l'insigne des grenadiers d'élite.
Un sous-officier portera une grenade or.
Un insigne spécifique VB est proposé mais non adopté (grenade à tromblon brochant horizontalement, lettres VB).

Son outils règlementaire est la pelle-bêche mle 1874.

Il porte aussi ses grenades dans une musette à grenades mle 1916 en sautoir sur l'épaule droite.
Une sangle en cuir se serre à la taille et vient s'accrocher à la boucle du ceinturon empêchant ainsi la musette de tourner et de glisser vers l'avant.
Elle contient 8 grenades dans les poches individuelles, plus éventuellement d'autres en vrac, quantité définie lors de la préparation de l'assaut.
Le pourvoyeur en porte lui aussi et peut le ravitailler en cours d'assaut.

Sa mission est d'appuyer l'assaut en envoyant des grenades à bonne distance, suppléant ainsi le tir d'artillerie qui s'est allongé juste avant l'assaut.

cf Patrice Bouchery, MM n°100.
Cordialement,
CG

Il est ecrit sur une citation "grenadier d'élite" y a t'il une différence ? J'ai cru comprendre sur un forum que grenadier d'élite pouvait signifier plusieurs choses , et juste etre un autre therme pour les "Sections franches" ou "Corps francs", petits détachements spécialisés dans les "coups de main".

Bonjour à vous les passionnés...
Si vous avez la moindre question concernant la musette de grenadiers français ww1 n'hésitez pas, j'en ai une dans ma collection... d'ailleurs je la mets en vente très prochainement.
Cordialement.
Thibaut Maille

lu1900 a écrit:

Le coup du 14 juillet avec Darnand ne fut avec des grenadiers ?

L'escouade de darnand était composée par différents spécialistes:
Grenadiers
Grenadiers voltigeurs vb
Grenadiers voltigeurs chauchat
Nettoyeurs de tranchée un de mes arrière-grand-père était nettoyeur de tranchée et participa à ce coup de main.
Génie
Brancardiers
Renseignement