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| Deux trouvailles au sujet de Jean-Baptiste Marchand | |
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poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84083 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Deux trouvailles au sujet de Jean-Baptiste Marchand Dim 31 Jan 2016 - 20:52 | |
| Bonsoir à tous, voici ma découverte du jour, au sujet d'un homme qui marqua de son empreinte la colonisation française : Jean-Baptiste Marchand. A la fois militaire (il me semble qu'il termine sa carrière au grade de lieutenant-colonel) et explorateur, il reste célèbre pour sa traversée ouest-est de l'Afrique, à la toute fin du XIXème siècle. Au départ de sa mission, il s'entoure de 8 officiers, de 42 tirailleurs et de près de 85 porteurs. Son objectif est simple : rallier Brazzaville, capitale du Congo français, puis de l'AEF, à Djibouti, dans l'objectif de marquer l'empreinte française au centre du continent africain, mais aussi (et peut-être surtout) barrer la route aux Britanniques, qui, au même moment, tissent leur toile sur l'Afrique, du nord au sud. En effet, les missions britanniques partent de l'Egypte, puis gagnent le futur Soudan anglo-égyptien, tout en combattant contre leurs ennemis locaux (bataille contre les Mahdistes à Omdurman, au Soudan, le 2 septembre 1898), puis, l'Ouganda, Kenya, Rhodésie et enfin la colonie du Cap. L'objectif des Britanniques était de tisser un axe Le Caire-Le Cap solide. Pour les Français, la mission Congo-Nil de Marchand est donc vitale dans ce que les historiens ont appelé The Scramble of Africa : la course aux clochers. A Brazzaville, après 525 km de marche, les hommes de la mission Marchand ne sont plus que 38, du fait des fuites, de la faim et des maladies. Le 19 septembre 1898, Marchand arrive à Fachoda (actuellement au Soudan du Sud), le premier. Les Britanniques, emmenés par Lord Kitchener, rejoignent Fachoda en septembre. Ici se joue alors un des épisodes les plus tendus de la rivalité coloniale franco-britannique. Les Britanniques veulent à tout prix établir un camp militaire à Fachoda, car le lieu se situe sur la route définie plus haut. Les Français posent les mêmes raisons pour leur axe Congo-Nil. La crise militaire devient rapidement une crise diplomatique de la plus haute importance. La crise prend des proportions importantes; les Britanniques posent un ultimatum aux Français : c'est un échec national pour la France, car Théophile Delcassé, alors ministre des Affaires étrangères, ordonne à Marchand de se retirer de Fachoda, le 3 novembre 1898. Les Britanniques y construisent immédiatement une sorte de fort. En 1899 un condominium anglo-égyptien est créé sur le Soudan. La route ouest-est est donc barrée pour les Français. Néanmoins, Djibouti reste un territoire national pendant la période coloniale. Les documents que je vous présente semblent relater le départ de Marchand pour l'Afrique puis son retour glorieux. Ils sont datés de 1900 puis 1902, donc je ne pense pas qu'ils relatent directement Fachoda. Il s'agit d'un des journaux les plus célèbres de la période : Le Petit Journal. Néanmoins, ce sont de beaux témoignages de la vocation coloniale de cet homme et de l'importance vouée aux missions d'exploration dans les journaux de l'époque, Pour la petite histoire, Marchand et Kitchener se retrouveront, alliés cette fois-ci, sur le front de Champagne, au milieu de l'année 1915 ! Poddichini. |
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