Revolver

Bonjour à tous

Quelqu'un pourrait identifier et estimer ce revolver  ?
Aussi me préciser quelle est sa catégorie et s'il est en détention libre.

Merci

Bonjour,
Comme il n'est pas neutralisé, c'est en catégorie B1 (licence de tir et autorisation de détention préfectorale obligatoires)
Ça ressemble à un  92 espagnol, une copie du Smith & Wesson Militay Model.
D'autres photos des marquages sont nécessaires pour déterminer la marque et le modèle.

Bonjour,

c'est bien un 92 espagnol, calibre 8mm (revolver ayant servi dans l'armée française pendant la première guerre mondiale avec les 92 français pour répondre aux besoins)

Bonsoir,

Question valeur, comme il n'est pas neutralisé, une bomme amende sinon plus et la confiscation des autres armes de ta collection.... Le jeu en vaut il la chandelle surtout qu'il lui manque son anneau de dragonne.

A moins que tu aies pris une autorisation pour lui, ce que je trouverais assez bête vu le faible intérêt de cette arme

Bonjour

Il n'est ni à moi ni en ma possession, pour l'amende il faudra repasser

Merci pour l'identification.

Pour ce qui est de l'estimation, je l'ai demandée pour savoir si ça vaut le coup de le récupérer et de l'envoyer pour neutra a saint Etienne.

Up, quelqu'un pour une estimation, sachant que le Neutra St Etienne ça coute environ 120€ ?

en l'état pour le révolver avec l'anneau manquant je dirais pas plus de 140-150€
120€ la neutralisation... autant le laisser comme il est et a quelqu'un qui a une licence de tir. Mais ce n'est que mon avis.

Salut a tous

Assez d'accord avec Anthony, même si ce revolver n'était pas un foudre de guerre (acier mou, le rendant déformable au tirs intensifs) il marque une page de l'histoire de la 1ére guerre mondiale.
D'autant que la nouvelle neutralisation peut s'avérer destructrice, l'acquisition par un tireur sportif serait plus logique, là aussi ce n'est que mon humble avis
@+ Patrick

Bonsoir et merci pour vos messages.

Effectivement, la Neutra est aussi chère que le pistolet, il va rester chez son propriétaire.
Il voulais me le donner mais je ne peux pas accepter, je n'ai pas les autorisations légales...
D'où l'idée de la Neutralisation.

Bonsoir,
Un dernier détail. De nombreux fabricants espagnols ont fourni en urgence les armées françaises en armes de poing, et suivant ceux ci, la qualité va de très bon, à atrocement médiocre.

Bonjour,

C'est effectivement un "92 espagnol" ou "revolver du commerce 8mm 92" (appellation officielle de 1915).

Comme dit plus haut, la qualité va de plutôt bon à très mauvais. Celui ci m'a l'air en plutôt bon état extérieurement, c'est dommage pour l'anneau de calotte.
Ces revolvers ont aussi servi pendant la WW1 mais aussi pendant la WW2, aux mains de l'armée de 1940 puis de la milice et de la résistance, ils font donc parti du patrimoine historique Français pour moi.
Au tir, il est plus véloce que notre 92 national (histoire de pas de rayure plus "serré") et celui que j'ai eu en main était de bonne qualité : acier digne de ce nom, pas de jeu, solidité apparente...

Tu trouveras peut être plus d'infos sur le fabricant ici : http://www.littlegun.info/arme%20espagnole/a%20a%20images%20armes%20espagnoles%20fr.htm

et un livre en parle :
https://www.lelivrechezvous.fr/les-revolvers-du-commerce-en-8mm-92.html


Concernant les numéros de séries sous la crosse, la question se pose toujours de savoir s'ils sont liés au fabricants ou à la réception par l'armée Française.

Amicalement

Bibine05 a écrit:

Bonjour,
C'est effectivement un "92 espagnol" ou "revolver du commerce 8mm 92" (appellation officielle de 1915).

bonjour
retour sur un souvenir ... dans une autre vie (il y a + de 40 ans), j'avais une collection d'armes à feu
et j'avais ce type de révolver, en deux (2) modèles, qui semblaient bien d'ordonnance,
présence d'anneau de bélière sur chacun
seule différence entre eux, la dimension (longueur) du canon ≠ ± 4cm

ne pas m'en demander plus ... c'est si loin

Bonjour

Merci pour vos messages et la doc qui va avec.
Celui que j'ai eu en main devait être un "bon" aucun jeu, et acier qui semble solide.

Bonjour,

J'ai retrouvé cette photo que j'avais posté il y à peu sur un autre post ayant attrait aux 92 espagnols (https://www.passionmilitaria.com/t100028-un-92-espagnol-pour-changer).

Il n'y à pas d'anneau de calotte sur celui que tient ce milicien :



Un autre avec un étui sympa :


et le texte qui l'acccompagne :

Le revolver 92 espagnol du chef d'escadron Merlhe. Enfant de troupe à douze ans, dragon au 21e Régiment à dix-huit ans, le maréchal des logischef Gaston Merlhe - qui a vu le jour à Bannalec dans le Finistère en 1884 - est admis comme maréchal des logis à cheval dans la Garde Républicaine en 1913. Désirant combattre au front et volontaire pour l'aéronautique militaire, il sert, deux ans durant, à l'escadrille C.105 puis R.229, ayant continuellement son revolver sur lui. A la fin de la guerre, le palmarès du souslieutenant Merlhe est éloquent. Qu'on en juge : 422 heures 30 minutes de vol, 13 croisières de protection, 12 missions photographiques, 6 reconnaissances, 52 réglages de tir ou de destruction, 46 surveillances de secteur et 10 combats aériens forçant 5 avions ennemis à atterrir précipitamment dans leur ligne. Son héroïsme lui vaut la Médaille Militaire ainsi que quatre citations : deux à l'ordre de l'armée et deux à l'ordre du corps d'armée. Et dans leur libellé, on retrouve toujours les mêmes qualificatifs : - « Très bon pilote, toujours prêt à partir pour toutes les missions qui lui sont confiées, s'en acquitte chaque fois avec le plus grand courage ». - « l'ilote remarquable d'audace et de sang-froid, toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses ». - « Pilote de tout premier ordre ». - « Pilote plein d'ardeur et d'entrain. Venu volontaire dans l'aviation, y a rendu d'excellents services par son zèle et son dévouement ». Ses actes de bravoure au-dessus de Verdun et de la Champagne mais aussi les balles et les éclats d'obus reçus dans son avion ne se comptent plus. Deux exemples : le 26 janvier 1917, il combat quatre avions ennemis et, trois jours plus tard, son appareil reçoit treize impacts. A la tête du détachement de gendarmerie du Sénégal de 1921 à 1941, Gaston Merlhe, toujours porteur de son revolver, va se distinguer d'une façon toute particulière à deux reprises. Tout d'abord, le 7 août 1935, lors d'une battue destinée à abattre une panthère échappée du zoo de Hann, près de Dakar, « par son attitude courageuse au cours des recherches, a fait preuve de dévouement et d'un réel mépris du danger en marchant constamment en avant de ses hommes. A tiré plusieurs coups de feu sur le fauve qui, après avoir été blessé, a bondi sur lui d'une distance de quatre mètres, l'a terrassé, mordu et griffé, lui occasionnant des blessures graves à l'avant-bras droit, à la nuque et à l'oreille droite ». Ensuite, lors du bombardement de Dakar du 23 au 25 septembre 1940, il se signale « en payant de sa personne et en se rendant lui-même là où les obus venaient de tomber en vue de veiller au maintien de l'ordre et au ramassage des morts et des blessés ». « Sa haute conscience professionnelle, son énergie et son courage » seront récompensés par la Croix de Guerre avec une citation à l'ordre du corps d'armée. Démobilisé en 1941, le chef d'escadron Merlhe, officier de la Légion d'Honneur, commande, pendant sept ans, les gardes cercle du Sénégal puis se retire à Kolda, en Casamance, où il décède le 14 septembre 1951. C'est dans le cimetière de ce village qu'il est inhumé non pas avec son revolver mais avec... son sabre. 22 GAZETTE DES ARMES D' 174

Amicalement