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 La division Azul

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Alexderome
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Alexderome


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Thème de collection : Uniformes allemands
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MessageSujet: La division Azul   La division Azul EmptyLun 23 Mai 2016 - 22:37

LA DIVISION AZUL

Alexandre SANGUEDOLCE
La division Azul 1_embl10
« cliché 1 : Écusson de bras de la division Azul, porté sur la manche droite (sur la manche gauche à la Waffen-SS) »

Décidée à solder la dette d'honneur envers l'Allemagne qui lui a permis de prendre le pouvoir, Franco envoie  un contingent de volontaires qui va totaliser 47 000 hommes pour participer à la « croisade contre le bolchevisme » sur le front de Leningrad, au sein de l’unité appelée Division Española de Volontarios mieux connue sous l'appellation de division Azul.

Une dette d'honneur...
Malgré les pressions d'Hitler, le général Franco use de beaucoup de prudence et d'habileté diplomatique pour ne pas céder aux exigences allemandes pour entrer en guerre du côté de l'Axe et permettre à la Wehrmacht d'entrer en Espagne pour attaquer Gibraltar (opération Felix), malgré la signature du pacte antikomintern  le 27 mars 1939.  Après la rencontre avec Hitler à Hendaye, le 23 octobre 1940, Franco précise avec insistance que l'Espagne ne rentrera en guerre que quand elle le pourra et lui et lui seul en indiquera la date. L'intransigeance du Caudillo laisse un goût amer à Hitler qui lui reproche son manque de gratitude.

L'annonce de l'attaque contre l'URSS est accueillie par de grands cris de joie en Espagne. Toutefois, le Caudillo s'empresse de bien souligner que si l'Espagne a abandonné son statut de neutralité pour la non-belligérance, il maintient son refus d'entrer en guerre contre la Grande-Bretagne dont il craint la puissante Royal Navy qui peut l'asphyxier par un blocus maritime. Mais il veut montrer aussi  à Hitler son souhait de participer à la croisade contre le bolchevisme.

Cette dette d’honneur, Ramón Serrano Súñer, ministre des Affaires Étrangères et beau-frère de Franco (surnommé le Cuñadísimo), propose à l'ambassadeur d'Allemagne Eberhard von Stohrer, de l'honorer par l'envoi d'une unité espagnole sur le front russe. Récemment investi du poste de ministre des Affaires Etrangères, sa nomination à la place de Juan Luis Beigbeder jugé anglophile, souligne la volonté de Franco de se ranger du côté de l'Axe tout en conservant, on l'a vu, le statut de non-belligérant.

...que la Russie doit payer.
Serrano Súñer se rend le 2 juin 1941 au quartier-général de la Phalange pour haranguer du balcon la foule enthousiaste de la calle  de Alcala, en tenant le discours suivant :
« Camaradas: no es hora de discursos. Pero sí de que la Falange dicte en estos momentos su sentencia condenatoria: ¡ Rusia es culpable!. Culpable de nuestra guerra civil. Culpable del asesinato de José Antonio , nuestro Fundador, y de la muerte de tantos camaradas y tantos soldados caídos en aquella guerra por la agresión del comunismo ruso. La destrucción del comunismo es condición necesaria para la supervivencia de una Europa libre y civilizada. »

« Camarades, l'heure n'est plus aux discours. Mais que la Phalange dicte maintenant sa sentence : la Russie est coupable !  Coupable de notre guerre civile. Coupable de l'assassinat de José Antonio, notre fondateur et de la mort de tant de camarades et de nombreux soldats dans cette guerre, par l'agression du communisme russe. La destruction du communisme est nécessaire à la survie d'une Europe libre et civilisée ».

L'instruction générale du 28 juin 1941 permet le recrutement de volontaires qui pour beaucoup proviennent de la Phalange, des classes moyennes et des étudiants universitaires de la SEU (Syndicats Espagnols Universitaires). Cette nouvelle formation est baptisée Division Española de Volontarios (DEV). Pour la commander, on fait appel au général Agustín Muñoz Grandes. Chef de la 22e Division d'Infanterie et gouverneur militaire du camp de Gibraltar, il a la confiance entière du Caudillo.
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« Cliché 2 : le général Agustín Muñoz Grandes, vétéran de la campagne du Rif, il commande la IV Brigada Navarra durant la Guerre Civile ».

Quatre régiments sont formés à partir des centres de recrutement de Madrid (régiment Rodrigo), de Valladolid, Burgos, la Corogne et Valence (régiment Pimentel), Barcelone et Valence (régiment Vierna) et Algésiras et Séville (régiment Esparza). Ils portent selon la tradition militaire espagnole le nom de leur chef de corps. Franco refuse que le corps expéditionnaire soit exclusivement composé de phalangistes et l'encadrement provient en grande partie de l’armée.

Un nouvel uniforme est créé car les volontaires ne pourront pas partir sur l'Ostfront avec la tenue espagnole, le pays  n'est pas en guerre et observe un statut de non-belligérant. Ce n'est qu'arrivés en Allemagne que les volontaires endosseront le Feldgrau et seront entièrement équipés à l'allemande. Cette tenue est composée d'un béret basque rouge rappelant les unités carlistes, du pantalon kaki de la Legión Española et la chemise bleue de la Phalange dont la couleur donnera le nom à l'unité de volontaires : la division Azul. Dix-huit mille cinq cents volontaires sont recrutés, beaucoup ayant été refusés, des officiers s'engagent même en tant que simples soldats. Les effectifs sont répartis ainsi : 641 officiers, 2 272 sous-officiers et 15 780 hommes de troupe.

Il faut noter la présence de cinquante-quatre membres de la Guardia Civil, qui échangeront  leur célèbre couvre-chef, le tricornio, pour le Stahlhelm et le fameux hausse-col (Ringkragen) caractéristique de la Feldgendarmerie. Mais ce sera le code militaire espagnol et pas allemand qui aura cours. La section sera chargée des tâches de police militaire, patrouilles, du trafic, de la surveillance des bâtiments, etc. Le commandant est le teniente Angel Juarranz Garrido.

Des « étrangers » sont présents dans la division : les Viriatos, volontaires portugais à titre personnel, entre cent à cent cinquante (selon les sources) provenant de la Legión Española équivalent espagnol de la Légion Etrangère, ainsi que quelques Russes émigrés qui serviront d'interprètes.
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« Cliché 3 : Madrid, Estacion del Norte, la foule acclame le premier convoi pour l'Allemagne. Au fil du temps et des pertes, l'enthousiasme se refroidira mais les volontaires continueront à affluer dans le cadre de la relève »
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« Cliché 4 : Coiffés du béret rouge des Carlistes et de la chemise bleue phalangiste, les volontaires rêvent d'en découdre contre l'ennemi bolchevique et rendre la monnaie de leur pièce. »
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Le départ.
Les premiers éléments quittent Madrid le 13 juillet 1941 à la Estacion del Norte sous les chants de la Falange par une foule en liesse criant « Arriba España ! ». Les wagons sont recouverts d'inscriptions guerrières. Les départs vont s'échelonner jusqu'au 23 juillet. Les convois passent la frontière hispano-française à Hendaye, puis Bordeaux. La traversée de la France se fait sous les huées des Français ou plus probablement des réfugiés républicains. A Blois, des coups de feu sont tirés contre des cheminots français. A Sarrebrück, la frontière avec le IIIe Reich est franchie pour se diriger vers la Truppenübungsplatz de Grafenwöhr, l'immense camp d'exercice de la Heer en Bavière, rejoint le 17 juillet.
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« cliché 5 : Passage en France, l'accueil est moins exubérant qu'au départ de Madrid, parfois hostile de la part de la population française. »

A Grafenwöhr, l’entraînement prévu pour trois mois sera raccourci. Beaucoup d'éléments ont participé à la guerre civile et sont expérimentés mais les Espagnols s'adaptent mal à la rigoureuse discipline prussienne. La DEV est équipée et armée par la Wehrmacht et réorganisée à l'allemande, avec trois régiments d'infanterie et un régiment d'artillerie. Ainsi, le régiment de volontaires madrilènes Rodrigo est dissous, ses effectifs ventilés dans les trois autres régiments ou affectés au bataillon de remplacement. Le colonel Rodrigo quant à lui, est nommé commandant en second de la division.

Elle est dotée de 5.610 chevaux provenant de Serbie, ce qui provoque l'étonnement car cinq mille conducteurs ont été recrutés dans la perspective d'incorporer une unité motorisée.

Le 31 juillet 1941, Robert Ley chef du Deutsche Arbeitsfront  (Front allemand du travail) passe l'unité en revue lors de la prestation de serment.
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« cliché 6 : Robert Ley vient saluer la division Azul lors de la prestation de serment »
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« cliché 7 : Présentation des couleurs, dans peu de temps le soleil estival bavarois ne sera qu'un lointain souvenir avant d'affronter des températures descendant jusqu'à -40°C »

Composition de la division Azul
262º Regimiento de Infantería /Infanterie-Regiment 262 (span.) Regimiento Pimentel.
Coronel Pedro Pimentel Zayas.

I Batallón :
Comandante Ángel Enríquez Larrondo.
1.ª à 3.ª Compañía Fusiles
4.ª Cia. Ametralladoras (Maschinengewehr Kompanie)
La division Azul 8bis-e10 La division Azul 8-etan10
« clichés 8 et 8 bis : étandard du IIe bataillon »

II Batallón :
Comandante Matías Sargadoy Allo.
5.ª à7.ª Cia. Fusiles
8.ª Cia. Ametralladoras (Maschinengewehr Kompanie)

III Batallón :
Comandante Ángel Ramírez de Cartagena.
9.ª et  10.ª Cia. Fusiles
11.ª Cia. Ciclista
12.ª Cia. Ametralladoras (Maschinengewehr Kompanie)
13.ª Cia. Apoyo de Artillería
14.ª Cia. Antitanques  (Pak Kompanie)

263º Regimiento de Infantería /Infanterie-Regiment 263 (span.) Regimiento Vierna.
Coronel José Vierna Trápaga.

I Batallón :
Comandante Joaquín de los Santos Vivanco.
1.ª à  3.ª Cia. Fusiles
4.ª Cia. Ametralladoras

II Batallón :
Comandante Vicente Gimeno Arenas.
5.ª à 7.ª Cia. Fusiles
8.ª Cia. Ametralladoras

III Batallón :
Comandante Ricardo Suárez Roselló.
9.ª et 10.ª Cia. Fusiles
11.ª Cia. Ciclista
12.ª Cia. Ametralladoras
13.ª Cia. Apoyo de Artillería
14.ª Cia. Antitanques

269.º Regimiento de Infantería / Infanterie-Regiment 269 (span.) Regimiento Esparza.
Coronel José Martínez Esparza.

I Batallón :
Comandante José González Esteban
1.ª à  3.ª Cia. Fusiles
4.ª Cia. Ametralladoras

II Batallón :
Comandante Miguel Román García
5.ª à 7.ª Cia. Fusiles
8.ª Cia. Ametralladoras

III Batallón :
Comandante José Pérez Pérez
9.ª et 10.ª C ia. Fusiles
11.ª Cia. Ciclista
12.ª Cia. Ametralladoras
13.ª Cia. Apoyo de Artillería
14.ª Cia. Antitanques

250º Regimiento de Artillería / Artillerie-Regiment 250 (span.) Regimiento Badillo.
Coronel Jesús Badillo Pérez.
I Grupo Ligero : Comandante Ramón Rodríguez Vita.
3batteries de 105 mm
II Grupo Ligero : Comandante Mariano del Prado O'Neil.
3 batteries de 105 mm
III Grupo Ligero : Comandante Ramón Díez Ulzurrun.
3 batteries de 105 mm
IV Grupo Pesado : Comandante Fernando Castro Escudero.
3 batteries de 150 mm
Panzerjäger-Abteilung 250 (span.)
Aufklärungs-Abteilung 250 (span.)
Pionier-Bataillon 250 (span.)
Feldersatz Bataillon 250 (span.)
250.Ski-Kompanie (Compañía de Esquiadore )
Infanterie-Division-Nachschubführer
Divisionseinheiten 250


En route pour le front.
Le 20 août, la division embarque à bord de 128  trains pour l'Ostfront et arrive à Suwalky, en Pologne. Sa destination est le Heeresgruppe Mitte du Generalfeldmarschall Fedor von Bock et la 9.Armee du Generaloberst Adolf Strauß.

La colonne s'étire sur trente kilomètres, en direction de Smolensk. Les Espagnols font mauvaise impression, indisciplinés, se comportant en « voleurs de poules », marchant débraillés et en désordre, négligeant les chevaux balkaniques, ce qui entraîne la perte de 1 200 quadrupèdes. Les rapports tombent sur le bureau de von Bock, pas question d'accepter ces « gitans » comme il les appelle, qui tardent à parcourir le millier de kilomètres pour rejoindre le front.

La nouvelle parvient à Muñoz Grandes, une gifle pour l'honneur espagnol ! Le 3 octobre, il faut    rebrousser chemin pour remonter en train de Vitebsk vers le nord, direction le front de Leningrad pour intégrer le Heeresgruppe Nord du Generalfeldmarschall Wilhelm von Leeb. Sa destination : Novgorod pour se positionner dans le secteur de la 16.Armee du Generaloberst Ernst Busch, entre le lac Ilmen et Lubkovo, sur un front de 40 kilomètres le long de la Volkhov, rivière émissaire du lac Ilmen et qui se jette dans le lac Ladoga.

Les Espagnols, fourbus, doivent relever les 126 et 18.ID et occuper leurs positions à partir du 10 octobre. Le quartier-général est établi à Grigorovo. On leur avait promis un secteur calme, le temps de se familiariser avec le front, ils n'en auront pas le temps. Une offensive ambitieuse est projetée pour s'emparer de Tikhvin et faire la jonction avec l'armée finlandaise  sur le fleuve Svir, par le lac Ladoga afin de compléter l'encerclement de Leningrad. Pour cela, le HG Nord est réorganisé et la division dépend du Kampfverband (1) du General der Infanterie Franz von Roques.

Le front du Volkhov.
Des reconnaissances sont effectuées par des sections d'assaut de l'Infanterie-Regiment.269 à bord de canots pneumatiques de l'autre côté de la Volkhov le 16 octobre.  En face, les positions soviétiques sont tenues par la 52e armée.

Le 18 octobre, l'opération Tikhvin (Tichwiner Angriffoperation) débute. Une tête de pont est établie de l'autre côté de la rivière, les Espagnols couvrent le flanc sud et vont étonner les Allemands par leur audace en s'emparant de Sitno, Tigoda et Nikitino. La saisie de stocks d'armes permet aux divisionarios de faire connaissance avec le PPSh-41, appelé affectueusement naranjero (marchand d'oranges).

Le 23 octobre, les Soviétiques passent à la contre-offensive mais les divisionarios repoussent toutes les attaques. Le froid commence à faire son effet sur les Latins, soixante-dix neuf cas de  gelures sont enregistrés alors que les pertes s'élèvent pour ces premiers combats à 139 morts et 434 blessés.

Cependant, la grande offensive allemande, malgré la prise de Tikhvin, se fige et les Espagnols s'accrochent comme à Possad où le I/269 est assiégé pendant des semaines. Dans cette petite localité tombe Enrique Sottomayor, chef du Frente de Juventudes de Falange.

La température descend à sous les -40° C.

Finalement, l'offensive est repoussée et le commandement allemand donne l'ordre de se replier le 7 décembre sur les positions de départ, le long de la Volkhov.

Durant ces premiers combats, les Espagnols déplorent 718 morts, 1 832 blessés, 725 cas de gelures graves et 86 disparus.

A partir de décembre, la division fait partie du XXXVIII Armee Korps du General der Infanterie Friedrich-Wilhelm von Chappuis qui remettra au  Generalleutnant Muñoz Grandes  la Croix de Fer de 1ère classe (Eisernes Kreuz I. Klasse) le 6 janvier 1942 à Grigorovo en récompense du bon comportement de son unité.
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« Cliché 9 : le  General der Infanterie Friedrich-Wilhelm von Chappuis remet  à  Muñoz Grandes  la Croix de Fer de 1ère classe  le 6 janvier 1942 à Grigorovo (Bundesarchiv) » »

La traversée à skis du lac Ilmen.

La division Azul 10_bis10 La division Azul 10_pat10
La division Azul 11_jos10
« cliché 10 / 10 bis : patrouilles à ski de la Compañía de Esquiadores »
« cliché 11 : Hauptmann José Manuel Ordás Rodríguez commandant la compagnie à  skis »
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« «cliché 12: carte de l'itinéraire de la  250.Ski-Kompanie du capitaine  José Manuel Ordás » »
Les soviétiques entament une grande offensive pour desserrer l'étreinte autour de Leningrad en lançant les 4e, 52e et 54e armées sur la 16.Armee (Opération Liouban). La petite garnison allemande de Vsvad (290.ID)  (2) commandée par l'Hauptmann Pröhl se retrouve assiégée par le 71e bataillon à ski, composé de troupes sibériennes . Pour leur porter secours, la 250.Ski-Kompanie (Compañía de Esquiadores) de l'Hauptmann José Manuel Ordás Rodríguez, forte de 206 hommes et de 70 traîneaux conduits par des Hiwis et contenant armes, vivres et munitions, va effectuer un périple de 30 km en partant de Spaspiskopets sur la rive septentrionale du lac Ilmen, traverser en zigzag le lac gelé pour éviter les crevasses, sous des températures atteignant les -50° C. pour atteindre la rive méridionale. Partie le 10 janvier 1942, traversant le lac à skis sous un vent glacial, la compagnie de skieurs parvient à rejoindre Vsvad et soulager les Allemands. A la fin des combats, il ne reste plus que douze hommes valides (dont 34 morts, 7 cas graves de gelures avec amputation des deux pieds et les autres blessés). Ordás se verra attribuer la Médaille Militaire Individuelle (Medalla Militar Individual ), la compagnie à skis recevra la Medalla Militar Colectiva ainsi que 32 Croix de Fer décernées par les Allemands.

Durant tout le mois de janvier, les bataillons ou compagnies sont engagés individuellement en soutien aux diverses unités allemandes pour tenter de repousser les forces soviétiques qui ont franchi le Volkhov comme à Teremez où le II./269 du Major Miguel Romàn Garrido est pratiquement anéanti lors de terribles combats se terminant souvent au corps-à-corps.

Dans la poche du Volkhov.
Le 7 janvier 1942, les Soviétiques lancent une nouvelle offensive pour soulager la ville de Leningrad. Le général Kirill Meretskov, commandant le Front du Volkhov, décide de percer les lignes allemandes en envoyant une unité d'élite, la 2e Armée de choc, commandée par le général Andrei Vlassov afin de pouvoir faire la jonction avec la 54e Armée du Front de Leningrad. La 2e Armée de choc parvient à créer une brèche et pénètre dans les lignes allemandes sur 75 kilomètres, atteignant la voie ferrée Novgorod-Leningrad. Le commandement allemand demande à Muñoz Grandes d'envoyer des détachements au secours des troupes allemandes isolées et encerclées. A nouveau, le  II./269 du Major Romàn se distingue en portant secours à la garnison de Maloye Samoshie. Les deux armées soviétiques ne parviendront pas à faire leur jonction et à partir de mars 1942, les Allemands commencent leur contre-offensive et l'armée du général Vlassov se retrouve enfermée dans une poche, coupée de ses bases. La division Azul va participer à la liquidation de la poche jusqu'au 12 juillet 1942, date de la capture du généralement Vlassov. (3)
La division Azul Volont11
Le front de Leningrad.
A partir d'avril, les premiers contingents formant la relève (les bataillons de remplacement) commencent à arriver. Il y en aura en tout dix-neuf (16 500 volontaires) en 1942 et 8 bataillons
(7 500 volontaires) en 1943. Ils perçoivent tenues, armes et équipement à Hof, dépôt de la division (Ersatz Kommando Spänische Division). Il y a aussi la volonté du ministre de la Défense de remplacer les Phalangistes de la division pour les remplacer par des militaires, moins politisés.

Mais Muñoz Grandes préfère ventiler ces renforts dans les compagnies clairsemées à la place du renvoi des vétérans de la campagne hivernale précédente. Quant à Franco, il envisage le remplacement du prestigieux commandant très apprécié par les Allemands par le général Emilio Esteban Infantès, décision qui irrite Hitler. Finalement, Infantès va « cohabiter » temporairement avec Muñoz Grandes comme commandant en second de la division.

Le 23 août 1942, la division connait sa nouvelle destination : le front de Leningrad où une nouvelle offensive allemande se prépare pour faire tomber l'ancienne capitale des Tsars et c'est le Feldmarschall von Manstein, le vainqueur de Sébastopol, qui est choisi pour mener cette opération à grande échelle. Avant son départ, le tiers de la division est relevé ; depuis son arrivée sur l'Ostfront, 1 400 hommes sont tombés .

Les Espagnols rejoignent la 18.Armee du Generaloberst Georg von Lindemann et intègrent le XXIV.AK.Son nouveau secteur couvre une ligne de front de 29 kilomètres avec les villes de Pouchkine (ex-Tsarskoie Selo, l'ancienne résidence des Tsars) et Krasny Bor, entre les rivières Slavianka et Ishanka.

L'insuffisance des forces allemandes  -tout l'effort militaire est concentré sur Stalingrad- ne permet pas de renouveler l'attaque contre Leningrad et la division espagnole se retranche pour une longue guerre de positions rappelant pour les vétérans les combats devant Madrid.

Le 12 décembre 1942,  Muñoz Grandes quitte finalement la division, en passant par Rastenburg, Hitler lui remet personnellement les « Feuilles de chêne » (Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes mit Eichenlaub).
La division Azul 14_mun10
« cliché 14 : Adolf Hitler remet au général  Muñoz Grandes la  Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes mit Eichenlaub à la Wolfsschanze de Rastenburg, le 12 décembre 1942 »

Le 12 janvier 1943, les Soviétiques lancent l'opération Iskra (étincelle) pour débloquer Leningrad en éliminant le couloir appelé « col de bouteille » qui sépare le Front du Volkhov du Front de Leningrad. C'est la seconde bataille du lac Ladoga. Pour venir en aide à la 61.ID malmenée, c'est à nouveau au II/269 qu’il est  fait appel le 16 janvier. Ce n'est plus le Major Romàn qui le commande (il est rentré en Espagne) mais l'Hauptmann Patiño Montès. Le bataillon est envoyé dans la cité ouvrière de Posselok 5 soulager la garnison assiégée (Infanterie-Regiment.132 de la 61.Infanterie-Division du Generalleutnant Werner Hühner) avec sur sa gauche  l'Infanterie-Regiment.176 (61.ID) et à sa droite l'Infanterie-Regiment.366 (277.ID). Les combats sont d'une violence inouïe, s'achevant souvent au corps-à-corps ce  en quoi excellent les Espagnols. Le 28 janvier, sur les 835 hommes du bataillon, il ne reste plus qu'un officier, sept sous-officiers et une vingtaine d'hommes du rang valides.

Krasny Bor : ¡No pasarán!
Les Soviétiques déclenchent une offensive générale (opération Étoile Polaire, en russe Polyarnaya Zvezda) sur le HG Nord et le secteur de Krasny Bor défendu par l'IR.262 est l'objectif de la 55e Armée du général Wladimir Petrovitch Sviridov afin de s'emparer du chemin de fer reliant Leningrad à Moscou appelé chemin de fer « Octobre ».

Le général Kleffer commandant le L.AK informe le Generalleutnant Esteban Infantes de l'imminence de l'attaque dont les signes avant-coureurs avaient été décelés par la présence de blindés à Kolpino. Celui-ci décide de renforcer l'IR.262 avec l'Aufklärungs-Abteilung.250, le Pionier-Bataillon.250, la 250.Ski-Kompanie et le Feldersatz Bataillon.250 ainsi qu'un groupe d'artillerie et un groupe antichar.

C'est donc l'IR.262 de l'Oberst Sagrado qui va recevoir le choc de l'offensive : quatre divisions de fusiliers (43e, 45e, 63e et 72e) et deux régiments blindés (31e et 46e) de
la 55e Armée, en tout 44 000 hommes et une centaine de T-34 et KV-1. Les Espagnols ne sont que cinq mille.
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« CLICHE : Carte des combats de Krasny Bor »

L'offensive débute le 10 février 1943 à 06h40 sous un froid de -25°C. Huit cents bouches à feu labourent les premières lignes espagnoles, Esteban Infantes a auparavant donné l'ordre de ne laisser en première ligne qu'un mince rideau de troupes. L'artillerie soviétique et les orgues de Staline tonnent durant deux heures puis, à 08h30, l'infanterie précédée des blindé fonce sur les positions espagnoles qui sont submergées. Il n'y a plus de liaison entre les unités, les câbles téléphoniques ont été coupés, les postes radio détruits. Le Feldersatz Bataillon de l'Hauptmann Miranda est anéanti, les derniers hommes chargeant au son de Cara el Sol, l'hymne de la Phalange. Miranda est tué lors de ces affrontements. A la baïonnette, le 2./Aufklärungs-Abteilung mène une contre-attaque désespérée, avec seulement les 20 hommes de l'Hauptmann Andujar.

L'Hauptmann Palacios, chef de la 5.Kompanie n'a plus de munitions et est capturé avec les derniers hommes qui lui restent. La voie ferrée « Octobre » est tenue par la 3.Komp./I/262 de l'Hauptmann Ruiz de Huidrobo qui a repoussé tous les assauts russes. Quelques jours avant, il a refusé de partir en permission voir son fils nouveau-né, il ne le connaîtra jamais, fauché par un éclat d'obus, il sera un des huit récipiendaires de la Laureada de San Ferdinand, la plus haute distinction militaire espagnole.
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« cliché 13 :  Antonio Ponte Anido de la compagnie de sapeurs. Son sacrifice lui vaudra la  Laureada de San Ferdinand, la plus haute distinction militaire espagnole. »

A 12h00, après des combats très intenses où les Espagnols, isolés, se battent jusqu'au bout, la deuxième ligne tombe à son tour. Le général Infantes, qui a pris des risques pour se rapprocher de son poste avancé de Raïkelovo, demande un appui aérien qui ne vient pas. La  3e compagnie de sapeurs, commandée par l'Hauptmann Jose Luis Aramburu tient toujours ses positions sur l'autoroute Leningrad-Moscou, ses hommes sont encerclés,  il parvient à décrocher mais sur ses 172 hommes, il n'en reste que 32. Un T-34 réussi à s'approcher d'une isba, c'est l'hôpital de campagne, la panique est générale.  Le sapeur Antonio Ponte Anido de la 3e compagnie de sapeurs, envoyé par Aramburu, blessé, chercher des infirmiers, s'empare d'une mine magnétique et se jette sur le char qu'il parvient à mettre hors de combat. Il se verra également conférer à titre posthume la Laureada. L'artillerie espagnole est muette car elle a cessé d'exister. La division est livrée à elle-même car les renforts allemands tardent à arriver, des unités de la SS-Freiwilligen Legion Flandern(4), intégrés à la 4. SS-Polizei-Panzergrenadier-Division, n'arrivant qu'en fin d'après-midi.

La Luftwaffe fait son apparition mais c'est trop tard : la ville de Krasny Bor tombe entre les mains de la 63e Division de Fusiliers de la Garde et est évacuée vers 17h00.

Les Espagnols ont reculé de quatre kilomètres mais l'attaque russe n'ira pas plus loin. Le lendemain 11 février, l'effort russe est porté sur le secteur de la rivière Ishora mais n'a pas la même intensité que la veille. La 55e Armée a échoué à percer le front et menacer la 18.Armee.

Les pertes reflètent l’âpreté des combats : les Soviétiques ont perdu 11 000 hommes, les Espagnols 3 645 dont 300 prisonniers. Parmi eux,  l'Hauptmann Gerardo Oroquieta (3.Komp/262) et l'Hauptmann Teodoro Palacios (5.Komp/262) ne retrouveront la mère-patrie qu'en 1954. Palacios écrira son expérience des goulags dans son ouvrage  « 12 ans en enfer ». Il sera l'unique récipiendaire de la Laureada vivant, les sept autres le seront à titre posthume.

Le 19 mars, une dernière attaque de grande envergure est lancée par les Russes et repoussée. Le front demeurera stable jusqu'à l'été 1943. Les volontaires flamands reprendront Krasny Bor le 22 mars suivant.
La division Azul 15_div11
« CLICHE : La division Azul fait la couverture en mars 1943 du magazine Signal »

Rappatriement en Espagne
A Madrid, la situation politique a évolué,  Ramón Serrano Súñer a été remplacé à la tête du Ministères des Affaires Etrangères par le comte Francisco Gómez-Jordana le 3 septembre 1942, après les incidents de la basílique de Nuestra Señora de Begoña de Bilbao, opposant phalangistes et carlistes.
Franco, sous la pression de Samuel Hoare (ambassadeur de Grande-Bretagne) et Carlton Hayes pour les USA, et la menace d'un embargo sur l'approvisionnement en matières premières provenant d'Amérique du Sud, ordonne le rapatriement progressif de la division Azul. Le comte Jordana, jugé plutôt anglophile, par un subtil jeu d'équilibriste arrive à faire retirer du front russe la division Azul, pour défendre « l'intégrité de la péninsule ibérique ». Il est vrai que les Alliés ont pris possession de la base aérienne de Lajes des Açores en octobre 1943.

Le 12 octobre 1943, Esteban Infantes apprend par le Generaloberst Georg von Lindemann, chef
de l' AOK.18, que son unité doit être dissoute et retourner en Espagne. Pour les Espagnols, la croisade contre le bolchevisme est terminée. La division est relevée par la 81. ID et la 123.ID.

Les retours au pays s'effectuent par un passage obligé à Hof, dépôt divisionnaire pour échanger le Feldgrau contre la tenue de la Division Española de Volontarios. Le premier bataillon à partir pour l'Espagne quitte Hof le 27 octobre, le 17 novembre, le général Infantes, par l'ordonnance n°69, signe la dissolution de la division Azul. Le dernier bataillon franchit la frontière franco-espagnole le 18 décembre 1943. La dette d'honneur était remboursée par une dette de sang : 3 934 Espagnols avaient laissé leur vie sur le sol soviétique. 321 prisonniers demeureront dans les goulags russes jusqu'en 1954. Treize ans après, le capitàn Palacios avec 290 autres camarades, la plupart capturés à Krasny Bor, retrouvent la mère-patrie à Barcelone le 2 avril 1954, évacués d'Odessa le 26 mars par le vapeur grec Semiramis.
La division Azul 1943-k11
La division Azul 16_sem12
Cliché 16 : le Semiramis ramène en Espagne les derniers prisonniers de guerre espagnols, le 2 avril 1954.

La Legión Azul
Le 19 novembre 1943, une légion espagnole (Legión Española de Voluntarios) est créée à l'instar de celles formées au déclenchement de Barbarossa par les Belges ou les Français.  La légion, d'une taille d'un tercio (régiment) s'articule en deux banderas (bataillons) d'infanterie et une bandera mixte. Rassemblée à Jamberg, elle est commandée par le colonel Antonio Garcia Navarro.

La légion intègre la 121.Infanterie-Division et retrouve le front le 15 décembre 1943 à Schapki  et couvre un front de onze kilomètres repoussant deux attaques les 24 et 25 décembre. Suite à l'effondrement du front nord, la légion commence à retraiter le 19 janvier 1944 atteignant la ville de Lioubian pour être évacuée par train sur Luga.

Le 6 mars, cinq mois à peine après sa création, la légion est dissoute. Le 12 avril 1944, le dernier convoi achemine l'unité en Espagne.

Spanische-Freiwilligen-Kompanie der SS
Une centaine d'Espagnols décidés à continuer à combattre auprès des Allemands rejoignent
la 357.Infanterie-Division et la 3.Gebirgsjäger-Division. Certains volontaires n'hésitent pas à franchir la frontière pyrénéenne pour s'engager dans l'armée allemande. Ils y en aura seront en tout 1 200 à servir dans les différentes branches de la Heer.

Une Spanische-Freiwilligen-Kompanie der SS 101 est formée à Stablack près de Königsberg en juin 1944 avec 140 volontaires, composée de 4 sections de Grenadieren. 150 autres forment la  Spanische-Freiwilligen-Kompanie der SS 102.

Les  SS espagnols ont été regroupés dans la 3/I/70Rgt. de la 28. SS-Freiw.Gren.Div.Wallonien. Les survivants de la campagne de Poméranie/Oder sont transférés (mi-mars 45) à la 11.SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division « Nordland » du III. SS-Germanisches Panzerkorps. Regroupés dans la Einheit Ezquerra et commandés par l'Hauptsturmführer Miguel Ezquerra Sanchez, ils combattront dans les ruines de Berlin avec les SS français, les survivants rejoindront les autres prisonniers espagnols de la division Azul et ne rentreront en Espagne qu'en 1954. Ezquerra parviendra à échapper à la captivité.

On retrouvera des Espagnols dans l'Einsatzgruppe Pyrenäen du Sonderstab F traquer des résistants français dans les Pyrénées ou également dans une section du 81.Waffen-Grenadier Regiment de la 29.Waffen-Grenadier Division der SS « (Italienische Nr 1) ».


La division Azul 1943-k11

1 Le groupe von Roques est une unité ad-hoc dont la division Azul est la principale composante, avec des éléments de la 126.ID et de la 18.ID (mot.), ainsi que des pontonniers et des bataillons de sapeurs.

2 la garnison de Vsvsad est composée des unités suivantes :
-Panzerjäger-Abteilung.290
-Kradschützen-Bataillon.38
-Wach-Bataillon.615
-6.Kompanie Luftgau Nachrichten-Regiment.1
-membres de la milice collaborationniste locale

3 l'attitude timorée de von Chappuis qui a montré du dédain envers les Espagnols lui vaut son limogeage à la tête du XXXVIII.AK en avril 1942. Il se suicide à Magdebourg le 27 août 1942.

4 voir Histomag 92, la 27.SS-Frew.Grenadier-Division « Langemarck »





La division Azul 20075210


SOURCES

Carlos Caballero Jurado, Morir en Rusia. La División Azul en Krasny Bor. Ed. Quiron
Carlos Caballero Jurado, Apunti sulla division Azul, Revue Volontari N°36. Marvia Ed.
Carlos Caballero Jurado, Blue Division Soldiers, Osprey Warriors 142.
François de Lannoy, La Division Azul, 39/45 Magazine N°126.
Général Ramon Salas Larrazabal, La Division Azul, JSTOR, PUF.
Saint-Loup, La Division Azul, Presses de la Cité, 1978.
John Scurr, Richard Hook, Germay's Spanish Volunteers 1941-45, Osprey, Men-At-Arms Series 103

L'article est tiré de l'Histomag spécial Espagne. téléchargeable avec le lien en dessous :
http://www.39-45.org/histomag/hm95.pdf

-----------------
Sommaire

3 Editorial (Alexandre Sanguedolce)
4 Sur le Forum (Daniel Ruelens)

--------------------------------------
LE DOSSIER
L'Espagne dans la seconde guerre mondiale

--------------------------------------
07 Montpellier, 13 février 1941 : Rencontre Franco- Pétain (Alexandre Sanguedolce)
12 Le Règlement de 1943 sur les uniformes de l'Armée
de Terre (Jean-Yves Goffi)
17 La division Azul (Alexandre Sanguedolce)
30 L’escuadrilla Azul (Felipe del Rio)
38 Salas Larrazábal Ángel (Grégory Haffringues)
43 Lario Sanchez Juan (Gregory Haffringues)
46 L’Armada Española durant la Seconde Guerre
mondiale (Vincent Dupont)
60 La ligne « P », la ligne Maginot espagnole (Jean Cotrez)
66 Témoignage d’un évadé de France à Miranda de Ebro (Texte de Christian Ruviella présenté par son fils Jean- Charles)


Dernière édition par Alexderome le Lun 23 Mai 2016 - 23:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La division Azul   La division Azul EmptyLun 23 Mai 2016 - 22:55

bonsoir,

bravo pour ce documentaire très bien fait et intéressant.

j'ai déjà lu des articles sur cette division mais pas aussi complet.

cordialement,

Fred
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MessageSujet: Re: La division Azul   La division Azul EmptyLun 23 Mai 2016 - 23:03

Merci
depuis longtemps j'avais l'intention d'étudier cette unité, l'occasion m’en a été donnée pour Histomag et aussi en regardant le film espagnol Front de l'Est (Silencio en la nieve)
Il s'agit d'une enquête policière concernant des "divisionarios" assassinés avec une inscription sur le poitrine faite au couteau. La toile de fond est bien sûr le front de l'Est et notamment l'ancien palais des Tsars de Tsarskoïe Selo (Pouchkine) où a stationné la division.
Le scénario est tiré du livre : Empereur des Ténèbres de Ignacio del Valle : http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/06/17/empereurs-des-tenebres-d-ignacio-del-valle_1374187_3260.html
ALEX
Le début du film rappelle la scène des chevaux gelés prisnnniers de la glace du lac Ladoga, raconté par Malaparte dans Kaputt.
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MessageSujet: Re: La division Azul   La division Azul EmptyVen 17 Juin 2016 - 19:46

La division Azul 88091  Bonjour

Un petit plus
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study  PETER DARMAN

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MessageSujet: Re: La division Azul   La division Azul EmptyDim 4 Déc 2016 - 20:07

Bonsoir,

Merci Alex pour ce sujet très intéressant et documenté.  Wink
Dans le magazine Guerres & Histoire n°22, il y a une interview d'un vétéran de la division qui s'est engagé à 19 ans dans le premier contingent pour la Russie à l'été 1941. Il évoque différentes choses parmi lesquelles les raisons de son engagement, les conditions terribles durant l'hiver, mais aussi les différences "culturelles" entre Espagnols et Allemands... La discipline, mais aussi le fait qu'il y avait une certaine distance entre le soldat et l'officier espagnol. Par exemple, là où les officiers allemands mangeaient la même ration que leurs hommes, leurs homologues espagnols bénéficiaient d'un traitement de faveur.
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