Dragon !

Nous sommes d'accord :
- CM pour Merley mais j'ai quand même un doute car en regardant le poinçon, cela fait un W dans un C et non un M dans un C
- Jacquesson est à Versailles d'octobre 1809 à février 1812, pas à Turin !!!

Cordialement.

Se pourrait-il qu'il y ait eu utilisation de 2 poinçons, un C et un M, pour réaliser ce marquage ?
Et que le C ait été mal appliqué ?

Bonjour,

Qu'il y ait eu 2 poinçons, pourquoi pas ?
Que le C ait été mal appliqué, j'en doute.

En matière de poinçons comme de contrôleurs, il y a pas mal d'inconnus.
Avec La Pistole, nous essayons de reconstituer les carrières de ceux-ci mais les documents en la matière sont lacunaires et donc toutes les hypothèses sont permises.

Cordialement.

Me revoila.

Hier matin (dimanche 30 Nov 16), mon Dragon et moi sommes allés sur le pas de tir pour une séance de découverte.

Car c'était mon premier tir sur ce fusil ET sur une arme à silex.

J'ai passé toute la semaine à rassembler les éléments, mais surtout à me renseigner sur les spécificités du chargement et du tir au silex. Sur le net mais surtout auprès de collègues tireurs dans la spécialité : pose du silex, amorçage, préparation des cartouches (j'avais choisi ce mode de tir)
Et bien sûr un grand merci à ceux qui ont réagi ici et à leurs conseils.

Bref, passons aux choses concrètes.

J'ai rassemblé les éléments autour du fusil :
- un sachet de 50 boulets en .675 / 17,15 mm, n'ayant pas encore le bon moule.
- une poire à pulvérin
- 2 silex
- 3 enveloppes en plomb faites avec des ogives martelées et découpées
- PNF1 et PNF4
- balance à poudre Lee
- trapèzes en papier et colle blanche, graisse perso (lanoline/végétaline/stéarine)
- baguette avec pousse-balle, écouvillons, tire-balle et tire-patch (on ne sait jamais)
... et lunettes de sécurité (12 € au comptoir du club)

Voici une cartouche, juste avant d'être graissée.
L'enveloppe est en papier 80g normal. Charge modérée de 4,5 g de PNF1.
Le patron est archi connu, le trapèze en 13,5 x 11,5 x 5,8.

Et voici les principales séquences d'un tir.
Un copain m'a fait une vidéo, mais pas moyen de la placer, alors c'est des copies d'écran.
1 l'allumage de l'amorce, on devine le feu juste sous la batterie :

2 l'amorce s'enflamme. Pour rappel c'est du pulvérin (PNF4) extrêmement fin.

3 inflammation générale.
La charge principale n'est toujours pas partie.
La flamme de l'amorce est à moins de 5 cm de ma tête, merci aux lunette de tir bien enveloppantes :

4 le coup part (enfin) puisqu'on voit bien que le fusil a bougé.
Il y a encore des projections en ignition.


La position est celle qui est adoptée aux ADF, les coudes décollés du corps, le fusil est maintenu par le bras gauche en extension, ce qui a pour effet de bied caler l'arme sur l'épaule. Le bras droit maintient l'arme serrée contre la poitrine, mais sans excès afin de ne pas gêner l'action sur la détente.
Le coup part en trois temps bien distincts : clak - choufff - boum en moins d'une seconde.

Quand aux résultats, ils sont nettement moins flambants ... sur 7 tirs, juste 3 trous dans la cible ...

Mais c'est pas grave ! Un tir, ça se règle une fois qu'on a déterminé la bonne charge.

L'essentiel est que j'ai fait tirer mon fusil, qu'il a bien fonctionné, même si j'ai eu deux ratés de silex (silex ayant bougé et batterie encrassée).

Je pense que mes charges sont trop faibles. (4,5g de F1) et que mes cartouches manquent de finition.

Pour les prochains tirs, je passerai à 5 g et je tirerai à la balle patchée et non encartouchée.

Mon sentiment :

LE TIR AUX ARMES ANCIENNES EN GÉNÉRAL ET AU SILEX EN PARTICULIER, C'EST GÉANT !

À suivre !

Bonsoir,

De bien belles photos !
Quelle est la distance de tir ?

Superbes photos, ça me donne envie d'essayer

et il faut garder l'oeil ouvert jusqu'au bout ???

Excellent !

Pareil: je suis en train d'être doucement contaminé...

Merci beaucoup pour ce retour d'expérience !

Les poinçons F de Francesco Roatis et M pour Claude Merley sur la branche de garde d'un sabre de chasseur an XI de Turin :

Quant à Jean Baptiste Jacquesson il est passé successivement de Charleville (1803-1807) à Maubeuge (1808 au premiers mois de 1809), puis quelques mois à Turin en 1809 avant d'intégrer Versailles en octobre 1809. La mobilité était déjà important en ce temps là.