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| Sur les bancs de l'Ecole coloniale | |
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Auteur | Message |
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poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 2 Déc 2019 - 21:41 | |
| Bonsoir,
Début novembre 1945, un concours d'admission dans les sections administratives de l'ENFOM est mis sur pied, spécifiquement dédié aux anciens prisonniers de guerre, déportés et mobilisés, engagés volontaires dans les FFL, l'armée du GPRF ou les FFI. Ce concours est réservé à ceux qui ont dû interrompre au moins une année leurs études par suite de leur appartenance à l'une des catégories mentionnées ci-dessus. Ce concours est prévu pour avril 1946. Pour participer à ce concours, la nationalité française est requise, ainsi que le diplôme de l'enseignement secondaire. Les candidats doivent être âgés de 18 à 24 ans. 20 personnes peuvent être admises à ce concours. Les candidats passeront plusieurs épreuves : - composition française de culture générale (coefficient 3) - composition d'histoire de la colonisation française au XIXème siècle (2) - composition de géographie économique et humaine des colonies françaises (3) Suivent des épreuves orales avec une interrogation sur chacune de ces trois matières ainsi qu'une explication d'un texte en langue anglaise ou allemande (coefficient 2 pour chaque épreuve). Les écrits se déroulent dans 13 villes : Paris, Nantes, Nancy, Bordeaux, Marseille, Grenoble, Montpellier, Toulouse, Strasbourg, Lille, Rennes, Alger et Rabat. Une note de 0 est considérée comme éliminatoire.
Source : Journal officiel du 1er novembre 1945
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Mar 10 Déc 2019 - 22:45 | |
| Bonsoir,
un arrêté du 17 janvier 1946 porte création d'un concours pour l'admission dans la section spéciale de la magistrature coloniale de l'ENFOM. Ce concours est réservé aux anciens prisonniers de guerre, déportés et mobilisés ou engagés volontaires dans les FFL, l'armée du GPRF ou les FFI avant le 1er janvier 1945, qui ont dû interrompre pendant une année au moins leurs études par suite de leur appartenance à une des catégories citées ci-dessus. Ce concours se tient en juin 1946. Les candidats doivent être de nationalité française, âgés entre 20 et 28 ans, titulaires du diplôme de licencié en droit. 8 personnes maximum peuvent être admis, 4 dans la sous-section indochinoise, 4 dans la sous-section africaine. Les candidats devront passer plusieurs épreuves écrites : - composition de droit civil (théorie des obligations, théorie des sûretés réelles et personnelles, état des personnes) (coefficient 2) - composition de droit commercial terrestre (2) - économique politique (1) Toute note inférieure à 6 est considérée comme éliminatoire.
Les épreuves orales se composent de la manière suivante : - droit civil (coefficient 2) - droit commercial terrestre (2) - droit pénal (2) - histoire de la colonisation française (2) - géographie sommaire des colonies françaises (2) Toute note inférieure à 6 est considérée comme éliminatoire.
Source : Journal officiel du jeudi 31 janvier 1946.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Ven 13 Déc 2019 - 18:15 | |
| Bonjour à tous,
Le décret du 5 juin 1946 vient réorganiser l'ENFOM. Elle est rattachée, administrativement, à la direction du personnel et de la comptabilité du ministère de la France d'Outre-mer. Les composantes de l'ENFOM sont divisées en plusieurs personnels : un personnel de direction comprenant le directeur (nommé par décret sur proposition du ministre de la France d'Outre-mer après avis du conseil de perfectionnement) et le directeur adjoint (choisi parmi les administrateurs des colonies ou les administrateurs des services civils de l'Indochine brevetés de l'école) ; un personnel d'encadrement comprenant trois administrateurs ou administrateurs-adjoints des colonies ou des services civils de l'Indochine, un personnel enseignant comprenant quatre professeurs titulaires de chaires, des professeurs chargés de cours en nombre correspondant à celui des cours prévus au programme, un bibliothécaire diplômé (choisi parmi le personnel des archives et bibliothèques nationales) et deux bibliothécaires, un personnel administratif comprenant un secrétaire général (choisi parmi les fonctionnaires des cadres généraux relevant du ministère de la France d'Outre-mer ayant une solde au moins égale à celle d'un administrateur de 3ème classe des colonies ou des services civils de l'Indochine), un secrétaire économe (choisi parmi les fonctionnaires ou agents relevant du ministère de la France d'Outre-mer), deux commis d'ordre et de comptabilité, un commis aux écritures, cinq sténodactylographes, huits gardiens de bureau dont un concierge. En matière de traitements et de soldes, les fonctionnaires et agents qui servent à l'ENFOM conservent le classement prévu par leur statut. Le directeur de l'ENFOM perçoit une solde équivalente à celle d'un gouverneur de 3ème classe. Le conseil de perfectionnement de l'école est composé de la manière suivante : un membre du conseil d’État, un membre de la cour de cassation, le directeur du musée de l'homme, le directeur des affaires d'Afrique-Levant au ministère des Affaires étrangères, le sous-directeur des affaires algériennes au ministère de l'Intérieur, le directeur du contrôle au ministère de la France d'Outre-mer, le directeur des affaires politiques au ministère de la France d'Outre-mer, le directeur des affaires économiques au ministère de la France d'Outre-mer, le directeur du personnel et de la comptabilité au ministère de la France d'Outre-mer, le directeur de l'enseignement au ministère de la France d'Outre-mer, le directeur de l'école nationale d'administration, un gouverneur général en activité ou à la retraite, un administrateur des colonies ou des services civils de l'Indochine qui représente l'association des anciens élèves de l'ENFOM, le directeur de l'ENFOM, deux professeurs de l'ENFOM dont un professeur de la faculté de droit de Paris, deux personnalités coloniales désignées par le ministre de la France d'Outre-mer. Le directeur adjoint de l'ENFOM remplit les fonctions de secrétaire. Ce conseil de perfectionnement doit se réunir au moins deux fois par an, au début de l'année scolaire et à la fin de l'année scolaire. Il donne son avis et formule ses vœux sur toutes les questions importantes intéressant l'ENFOM, qui lui sont soumises par le ministre de la France d'Outre-mer. Source : décret n°46-1325 du 5 juin 1946 portant réorganisation de l'école nationale de la France d'Outre-mer, paru au Journal officiel du jeudi 6 juin 1946.
Cordialement
Dernière édition par poddichini le Dim 15 Déc 2019 - 9:47, édité 1 fois |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Sam 14 Déc 2019 - 7:34 | |
| Bonjour,
Le décret du 6 juin 1946 aborde les vacations allouées aux professeurs et chargés de cours de l'ENFOM. Ainsi, les cours, autre que ceux de langues, sont rémunérés 700 francs/heure d'enseignement ; les cours de langues asiatiques et africaines 350 francs/heure d'enseignement ; les cours de langues étrangères européennes 240 francs/heure d'enseignement. Source : décret n°46-1360 du 6 juin 1946 concernant les vacations allouées aux professeurs et chargés de cours de l'école nationale de la France d'Outre-mer, paru au Journal officiel du samedi 8 juin 1946.
Cordialement
Dernière édition par poddichini le Dim 15 Déc 2019 - 9:48, édité 1 fois |
| | | le barde Lieutenant-Colonel
Nombre de messages : 775 Localisation : Bretagne Thème de collection : armement avant 1900 Date d'inscription : 11/12/2019
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Sam 14 Déc 2019 - 11:20 | |
| Bonjour Poddicini,
Ceci est mon premier post et merci donc par avance de bien vouloir excuser les erreurs éventuelles de forme et de contenu. Une voisine m'a prêté un album de photos que sa famille tenait du Général Maurice Bailloud (1847-1921) et me disant qu'elle ignorait 1) à quoi correspondait le contenu et, 2) comment faire profiter de son contenu le maximum de personnes. La seule information sur une photo étant " retour à la maison 1901". Je crois avoir pu, vu la date, identifier la Campagne de Chine (38 photos), et la présence Française en Algérie à la frontière Marocaine (21 photos). Armement, uniformes, bâtiments, paysages, il y en aurait pour tout le monde. Est-ce la bonne rubrique pour poster tout cela? Faut-il tout mettre en deux fois ou par petits lots de 4 ou 5 photos?. Je tente ici un essai d'1 photo. Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Sam 14 Déc 2019 - 11:22 | |
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| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 16 Déc 2019 - 5:55 | |
| Bonjour,
Le 16 octobre 1946 est créée officiellement l'association sportive de l'ENFOM, dans le but de « favoriser la pratique des sports par les élèves de l'école, dans le cadre de l'office du sport scolaire et universitaire ». Le siège social de l'association se trouve dans les locaux de l'ENFOM, 2 avenue de l'observatoire à Paris.
Source : Journal officiel du mardi 29 octobre 1946.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Mer 18 Déc 2019 - 6:45 | |
| Bonjour,
le décret du 10 février 1947 fixe le taux de l'allocation attribuée aux élèves de l'ENFOM. Ainsi, chaque élève appartenant soit aux sections administratives, soit à la section de la magistrature se voit attribuer une allocation scolaire de 6500 francs/mois. De plus, les élèves de ces sections, qui sont mariés ou se marieront au cours de leur scolarité, vont pouvoir percevoir un supplément d'allocation de 1000 francs/mois.
Source : Décret n°47-271 du 10 février 1947 fixant le taux d'allocation attribuée aux élèves de l'école nationale de la France d'Outre-mer, paru au Journal officiel des lundi 10 et mardi 11 février 1947.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Jeu 19 Déc 2019 - 16:15 | |
| Bonjour à tous,
nous avons vu qu'un arrêté de début novembre 1945 (6 novembre 1945) instituait un concours pour l'admission dans les sections administratives de l'ENFOM, réservé aux anciens prisonniers de guerre, déportés et mobilisés, engagés volontaires dans les FFL, l'armée du GPRF ou les FFI qui ont dû interrompre pendant une année au moins leurs études suite à leur appartenance à une des organisations citées ci-dessus. Un arrêté du 13 mars 1947 dispose que les élèves des sections administratives de l'ENFOM relevant de ce concours sont admis directement en deuxième année d'études. Ceux qui veulent suivre le cycle normal de deux ans peuvent le faire sur demande. Tous ces élèves sont assimilés aux élèves de la promotion d'entrée 1945 et nommés à la même date et aux mêmes conditions que ces derniers, au grade d'élève administrateur, premier échelon, sous réserve d'avoir préalablement satisfait aux examens de sortie de leur cycle d'études respectif.
Source : Journal officiel du samedi 22 mars 1947.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Ven 20 Déc 2019 - 23:57 | |
| Bonjour,
En octobre 1947 se déroule un concours pour l'admission dans la section de la magistrature coloniale à l'ENFOM, réservé aux anciens prisonniers de guerre, déportés et mobilisés ou engagés volontaires dans les FFL, l'armée du GPRF ou les FFI avant le 1er janvier 1945, qui ont dû interrompre pendant une année au moins leurs études du fait de leur appartenance à l'une des catégories mentionnées ci-dessus. Les candidats doivent être de nationalité française, avoir entre 20 et 28 ans et être titulaires du diplôme de licencié en droit. 10 admissions sont possibles, la majorité dans la sous-section indochinoise. Les écrits comportent plusieurs épreuves : composition de droit civil (coefficient 2), composition de droit commercial terrestre (2), composition d'économie politique (1). Les oraux portent sur différentes matières : droit civil, doit commercial terrestre, droit pénal, histoire de la colonisation française jusqu'à nos jours, géographie sommaire des colonies françaises (coefficient 2 pour chaque épreuve). Les notes inférieures à 6/20 sont considérées comme éliminatoires. Il existe des majorations suivant certaines conditions : acte de résistance homologué par les organismes qualifiés du ministère de la défense nationale ou du Conseil nationale de la République (majoration de 10 points), blessés de guerre ou blessés au cours d'un acte de résistance à main armée, ou titulaires d'une citation dans l'armée ou dans les FFI (croix de guerre ou médaille de la Résistance) (majoration de 20 points), titulaires de la médaille militaire ou de la croix de la Libération ou chevalier de la Légion d'honneur (majoration de 30 points). Ces majorations ne peuvent être cumulées, et entrent en ligne de compte pour déterminer le classement des candidats à l'oral. Une justification doit être apportée afin de bénéficier de ces majorations.
Source : arrêté du 3 juin 1947 du ministre de la France d'Outre-mer, paru au Journal officiel du vendredi 13 juin 1947.
Cordialement |
| | | poddichini Membre d'honneur
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| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Sam 21 Déc 2019 - 8:53 | |
| Bonjour,
Le décret du 16 février 1948 stipule que les élèves de la promotion 1947 de l'ENFOM ayant subi avec succès les épreuves spéciales qualifiant pour des fonctions en Afrique du Nord peuvent être nommés administrateurs adjoints stagiaires des services civils d'Algérie, sous réserve qu'ils aient accompli un stage à l'ENFOM.
Source : décret n°48-258 du 16 février 1948 relatif à l'affectation de certains élèves de l'école nationale de la France d'Outre-mer, paru au Journal officiel des lundi 16 et mardi 17 février 1948.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Dim 5 Jan 2020 - 8:36 | |
| Bonjour,
l'arrêté du 6 avril 1948 donne des éléments sur l'admission des élèves dans les sections administratives de l'ENFOM en 1948. Ainsi, 35 élèves sont à admettre dans les diverses sections (Indochine, Afrique noire-Madagascar). Les épreuves écrites sont au nombre de quatre : composition française, histoire de la colonisation française, géographie économique et humaine, morale et sociologie. 8 villes accueillent ces épreuves : Paris, Bordeaux, Grenoble, Marseille, Nancy, Toulouse, Alger et Rabat. Des majorations sont possibles pour certains candidats sous certaines conditions : acte de résistance homologué par les organismes qualifiés du ministère de la guerre ou du conseil national de la Résistance (majoration de 10 points), blessés de guerre ou blessés au cours d'un acte de résistance à main armée, ou titulaires d'une citation dans l'armée, ou dans les FFI (croix de guerre ou médaille de la Résistance) (majoration de 20 points), titulaires de la médaille militaire ou de la croix de la Libération ou chevaliers de la Légion d'honneur (majoration de 30 points). Ces majorations ne peuvent être cumulées et n'entrent en ligne de compte qu'après l'écrit, pour déterminer le classement à l'oral. Un justificatif est demandé pour bénéficier de ces majorations.
Source : Journal officiel du samedi 24 avril 1948.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Mar 14 Jan 2020 - 20:09 | |
| Bonsoir,
Un décret du 16 avril 1948 fixe le taux d'allocation attribuée aux élèves de l'ENFOM. Ainsi, chaque élève des sections administratives et de la magistrature se voient attribuer une allocation scolaire de 11000 francs/mois. Ceux qui sont mariés ou se marieront en cours de scolarité perçoivent un supplément d'allocation de 1000 francs/mois.
Source : décret n°48-713 du 16 avril 1948 fixant le taux de l'allocation attribuée aux élèves de l'école nationale de la France d'Outre-mer, paru au Journal officiel du dimanche 25 avril 1948.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Mer 15 Jan 2020 - 6:37 | |
| Bonjour,
L'arrêté du 28 juin 1948 donne des éléments sur l'admission des candidats au concours d'entrée dans la section de la magistrature coloniale à l'ENFOM de 1948. 9 places sont mises au concours, dont 3 pour la sous-section indochinoise et 6 pour la sous-section africaine. Les épreuves écrites sont les suivantes : composition de droit civil, composition de droit commercial, composition d'économie politique. Des majorations sont possibles pour certains candidats sous certaines conditions : acte de résistance homologué par les organismes qualifiés du ministère de la guerre ou du conseil national de la Résistance (majoration de 10 points), blessés de guerre ou blessés au cours d'un acte de résistance à main armée, ou titulaires d'une citation dans l'armée, ou dans les FFI (croix de guerre ou médaille de la Résistance) (majoration de 20 points), titulaires de la médaille militaire ou de la croix de la Libération ou chevaliers de la Légion d'honneur (majoration de 30 points). Ces majorations ne peuvent être cumulées et n'entrent en ligne de compte qu'après l'écrit, pour déterminer le classement à l'oral. Un justificatif est demandé pour bénéficier de ces majorations.
Source : Journal officiel du mercredi 7 juillet 1948.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
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| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Dim 26 Jan 2020 - 12:11 | |
| Bonjour,
Le décret du 10 mai 1948 vient déterminer le cycle des études et les conditions d'accession dans la magistrature d'outre-mer des élèves reçus en surnombre au concours d'entrée à l'ENFOM (section administrative) en 1947. Sont donc affectés à la section de la magistrature les candidats reçus au concours d'entrée ouvert en 1947 pour cette section. Ces candidats pourront suivre le cycle normal d'études de deux ans dans cette section ; les candidats qui, reçus au concours d'entrée dans la section administrative ouvert en 1947, n'ont pas été intégrés dans cette section. Les candidats possédant une licence en droit ou un baccalauréat en droit avant le 1er janvier 1948 pourront être admis dans la section normale de la magistrature coloniale et pourront suivre le cycle d'études de deux ans. Mais, pour accéder à la seconde année d'études, les détenteurs du seul baccalauréat devront obtenir la licence en droit. Quant aux autres candidats, ils pourront suivre un cycle spécial de trois ans, soit dans la sous-section africaine, soit dans la sous-section indochinoise. Pour être admis en seconde année, le baccalauréat en droit est exigé. Pour être admis en troisième année, c'est la licence en droit qui est exigée. Les candidats possédant une licence en droit ou un baccalauréat en droit avant le 1er janvier 1948, admis dans la section normale de la magistrature coloniale et suivant le cycle d'études de deux ans pourront être nommés directement par ordre de mérite dans la limite de 50% de la promotion à un emploi de juge ou de substitut de 2ème classe ou un emploi équivalent s'ils ont subi avec succès l'examen professionnel de la magistrature d'outre-mer, effectué les stages au barreau et au parquet prévus pour les élèves de la section normale de la magistrature, et qui auront été signalés par le jury de l'examen comme s'étant particulièrement distingués. Les autres seront nommés directement à un emploi de juge ou de substitut de 3ème classe ou un emploi équivalent. Les candidats suivant un cycle spécial de trois ans, soit dans la sous-section africaine, soit dans la sous-section indochinoise peuvent être nommés à un emploi de juge ou de substitut de 2ème (limite de 25%) ou de 3ème classe dans les mêmes conditions que précédemment.
Les élèves suivant le cycle spécial de trois ans voient le programme des cours déterminé par un arrêté en date du 28 juin 1948. Ainsi, en première année, ils suivent les mêmes cours que la deuxième année de faculté de droit, et des cours de l'école : ethnologie générale, organisation administrative des colonies françaises et étrangères, économie coloniale comparée, culture physique. En deuxième année, les élèves suivent les mêmes cours que ceux de la troisième année de la faculté de droit, avec une matière à option obligatoire : la législation coloniale. Ils suivent aussi les cours de l'école : travaux pratiques droit civil, travaux pratiques droit criminel, criminalistique, culture physique. En troisième année, les élèves suivent des cours portant sur la condition des indigènes en droit privée, les problèmes de colonisation tropicale, les problèmes de colonisation méditerranéenne, la politique indigène, la législation travail coloniale, les travaux pratiques droit civil, les travaux pratiques droit criminel, la déontologie de l'administrateur, et culture physique.
Source : décret n°48-805 du 10 mai 1948 déterminant le cycle des études et les conditions d'accession dans la magistrature d'outre-mer des élèves reçus en surnombre au concours d'entrée à l'école nationale de la France d'outre-mer (section administrative) en 1947, paru au Journal officiel du jeudi 13 mai 1948 ; Journal officiel du mercredi 7 juillet 1948.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Sam 1 Fév 2020 - 21:37 | |
| Bonsoir,
le décret du 13 janvier 1950 modifie les conditions d'admission aux sections administratives à l'ENFOM. Ainsi, à compter de l'année 1951, nul ne peut se présenter au concours d'entrée dans ces sections s'il n'est titulaire des certificats des deux premières années de licence en droit, ces certificats devant être produits avant la proclamation de l'admissibilité au concours. La limite d'âge est fixée à 26 ans.
Source : Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 4 février 1950.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Dim 9 Fév 2020 - 19:08 | |
| Bonjour à tous,
Un nouveau décret vient réorganiser l'ENFOM, celui du 30 octobre 1950, en cinq titres. Que dit-il ? Le titre 1er porte sur le but et l'organisation de l'école. L'école est chargée de la formation des administrateurs, des magistrats et des inspecteurs du travail exerçant normalement leur activité dans les territoires relevant du ministère de la France d'Outre-mer ou dans les services français ou mixtes des États associés. L'ENFOM est placée sous l'autorité du ministre de la France d'Outre-mer et rattachée, au point de vue administratif, à la direction du personnel de l'administration centrale du ministère. L'enseignement à l'ENFOM est gratuit et son budget est inscrit au budget général de l’État. L'ENFOM est dirigée par un directeur, assisté d'un adjoint. De plus, le conseil de perfectionnement donne des avis et formule des vœux sur toutes les questions importantes concernant l'école. Il existe aussi une commission des œuvres sociales et des sports qui assiste le directeur dans les questions liées au foyer des élèves, la participation à des œuvres sociales, notamment concernant en particulier des ressortissants d'Outre-mer, les fêtes, les événements, les challenges. Cette commission est présidée par le président de l'association pour le développement des œuvres sociales du ministère de la France d'Outre-mer ; les membres sont le président de l'association des anciens élèves ; le chef du service social du ministère de la France d'Outre-mer, l'inspecteur général de l'enseignement et de la jeunesse du ministère de la France d'Outre-mer, le directeur de l'ENFOM, le médecin chargé du service de l'école, un administrateur ou un magistrat chargé de l'encadrement, trois membres de l'association des anciens élèves, trous élèves représentant chacune des sections et élus par leurs camarades, et un représentant désigné par l'association des élèves des classes préparatoires. L'école comprend trois sections : - la section administrative, qui comporte la division indochinoise-malgache et la division d'Afrique noire ; - la section de la magistrature, qui comporte les mêmes divisions ; - la section de l'inspection du travail.
Le titre deuxième porte sur le personnel de l'ENFOM. L'école comprend un personnel de direction (directeur, directeur-adjoint, secrétaire général, secrétaire économe, deux administrateurs des colonies ou des services civils de l'Indochine et un magistrat d'Outre-mer chargés de l'encadrement, un bibliothécaire diplômé), le corps enseignant (quatre professeurs titulaires, directeurs d'études en colonisation comparée, en géographie humaine et économique des États associés et des territoires d'Outre-mer, en langues et civilisations africaines, et en droit et coutumes d'Outre-mer. On compte aussi des professeurs chargés de cours et des conférenciers en nombre correspondant à celui des cours, exercices et conférences prévus au programme), un personnel titulaire de bureau et de service (deux aides bibliothécaires, deux commis d'ordre et de comptabilité, un commis aux écritures, cinq sténodactylographes ou dactylographes, huit gardiens de bureau dont un concierge). Comment est choisi ou nommé ce personnel ? Quelles sont les fonctions des membres de ce personnel ? Le directeur de l'ENFOM est nommé par décret sur la proposition du ministre de la France d'Outre-mer, après avis du conseil de perfectionnement de l'ENFOM. Le directeur-adjoint est choisi parmi les administrateurs de 1ère ou de 2ème classe des colonies ou les administrateurs de 1ère ou de 2ème classe des services civils de l'Indochine, brevetés de l'école. Le secrétaire général est choisi parmi les fonctionnaires des cadres relevant du ministère de la France d'Outre-mer ayant une solde au moins égale à celle d'un administrateur de 3ème classe des colonies. Il remplit notamment les fonctions de censeur des études et veille au bon ordre de l'ENFOM. Le secrétaire économe est choisi parmi les fonctionnaires titulaires du ministère de la France d'Outre-mer. Il est chargé des détails administratifs, de la comptabilité et de la gestion de la caisse d'avances sous la surveillance du directeur. Il prend aussi en charge le matériel. Le bibliothécaire diplômé est choisi parmi le personnel des archives et bibliothèques nationales. Le personnel de bureau et de service est choisi parmi les personnels correspondants du ministère de la France d'Outre-mer. Les professeurs non titulaires et conférenciers sont désignés annuellement par arrêté du ministre de la France d'Outre-mer, sur proposition du directeur de l'ENFOM, après avis de la commission permanente, parmi les personnalités qualifiées. Des chargés de cours peuvent remplacer ces professeurs non titulaires et conférenciers en cas d'absence de quelque durée.
Le titre troisième porte sur les concours d'entrée à l'ENFOM. On peut y voir notamment la nouvelle dénomination des concours. Ainsi, le concours A est le concours commun aux trois sections (une nouveauté apportée par ce décret), qui a lieu chaque année en juin-juillet. Le concours B est lui aussi commun aux trois sections, qui a lieu chaque année en avril. Chaque candidat, en déposant sa candidature aux concours, fait connaître la section de son choix. Quelques éléments de détails sur chacun des deux concours : - le concours A est ouvert à tous les candidats du sexe masculin, de nationalité française, ayant satisfait aux lois sur l'accès aux fonctions publiques, âgé entre 18 et 26 ans, titulaire du diplôme de bachelier en droit, délivré par une faculté ou par une école publique de droit dans l'Union française ou de deux certificats de la licence d'études de la France d'Outre-mer (pour les futurs élèves de la section administrative), ayant apporté la justification de l'aptitude exigée par les règlements en vigueur pour un service actif dans les régions intertropicales. Le programme de ce concours A comprend des épreuves écrites d'admissibilité (composition d'humanités françaises portant sur un programme annuel d'auteurs – 4h, coefficient 3; composition de morale et de sociologie correspondant au programme de philosophie de la seconde partie du baccalauréat – 3h, coefficient 2 ; composition d'histoire de la colonisation et des rapports entre les métropoles et les territoires d'Outre-mer – 3h, coefficient 2 ; composition de géographie générale, portant sur des éléments de géographie physique, humaine et économique – 3h, coefficient 3 ; une version et un thème de langue anglaise ou allemande – 3h, coefficient 2), des épreuves orales d'admission (explication d'un texte français pris dans un programme annuel d'auteurs, suivie d'une conversation, coefficient 3 ; explication d'un texte en anglais ou allemand pris dans un programme d'auteurs, suivie d'une conversation, coefficient 2 ; explication d'un texte espagnol, italien, russe ou arabe, ou dans une langue d'Outre-mer figurant sur une liste établie par arrêté du ministre de la France d'Outre-mer, épreuve considérée comme facultative, et on garde que les notes supérieures à 12, coefficient 2 ; interrogation sur l'histoire de la colonisation française et des rapports entre la métropole et la France d'Outre-mer depuis 1815, coefficient 2 ; exposé de 15 minutes fait par le candidat, après 15 minutes de préparation, sur un sujet se rapportant à l'évolution générale des idées et des faits politiques, économiques et sociaux depuis 1870, et ayant une incidence sur les problèmes d'Outre-mer, suivie d'une discussion sur le sujet présenté, de 15 minutes, coefficient 4 ; épreuve d'éducation physique, coefficient 3). Les notes vont de 0 à 20 ; la moyenne générale exigée est de 12. Les candidats admissibles aux oraux, mais non admis et dont la moyenne générale est égale ou supérieure à 11 sont versés, sur leur demande, dans la limite des places disponibles et par ordre de mérite dans le cadre d'administration générale, au grade de rédacteur de 1ère classe avant trois ans, ou dans le cadre des bureaux des services civils de l'Indochine, au grade de rédacteur de 2ème classe, ou dans le cadre des contrôleurs du travail et de la main-d’œuvre. Ceux ayant une moyenne générale supérieure ou égale à 10 sont versés dans les mêmes conditions dans le cadre d'administration générale, au grade de rédacteur de 3ème classe. - le concours B est ouvert à tous les candidats, du sexe masculin, de nationalité française, titulaires du certificat d'admission au premier examen du baccalauréat en droit ou d'un certificat de la licence d'études de la France d'Outre-mer (pour les candidats à la section administrative), appartenant aux cadres actifs de l'administration ou de l'armée, n'ayant pas dépassé l'âge de 35 ans, justifiant de l'aptitude physique exigée par les règlements en vigueur pour un service actif dans les régions intertropicales : cela pour la section administrative et la section de l'inspection du travail ; ouvert à tous les candidats de sexe masculin, de nationalité française, ayant remplis les mêmes conditions que précédemment, mais avec l'obligation du baccalauréat en droit, cela pour la section de la magistrature. Les épreuves du concours B comprennent un examen oral portant sur une langue d'Outre-mer, choisie sur une liste établie par les gouverneurs généraux ou gouverneurs des territoires intéressés – 15 minutes, coefficient 1 ; une interrogation orale sur deux sujets d'actualité n'exigeant aucune connaissance spécialisée, subie devant une commission, cette commission rédigeant par la suite une appréciation écrite sur la valeur générale du candidat et ses aptitudes aux fonctions qu'il postule ; une composition écrite d'économie politique sur les problèmes relatifs à l'économie des territoires d'Outre-mer – 3h, coefficient 2 ; une composition écrite sur le droit administratif métropolitain, la législation d'Outre-mer ou le droit administratif d'Outre-mer – 4h, coefficient 3. Les notes vont de 0 à 20.
Le titre quatrième porte sur le régime des études. Les élèves entrés à l'ENFOM par l'intermédiaire du concours A doivent effectuer un stage de 8 mois dans un territoire relevant du ministère de la France d'Outre-mer, ou en Indochine. Ce stage est suivi d'un congé de 2 mois. L'année scolaire débute dans la seconde quinzaine du mois de novembre (visite médicale et vaccinations réglementaires ; cours d'information pratique sur les territoires d'Outre-mer : notions sommaires d'organisation administrative, d'hygiène tropicale par exemple, d'une durée de trois semaines environ). La seconde année débute début novembre et comprend l'achèvement des études de licence, en faculté (3ème année de licence en droit, ou deux certificats de licence d'Outre-mer) et la préparation à l'examen professionnel pour la section de la magistrature ; des enseignements complémentaires et spéciaux. La troisième année est consacrée à la formation professionnelle ; les élèves de la section de la magistrature accomplissent un stage de neuf mois au parquet de la Seine, ceux de la section de l'inspection du travail accomplissent eux aussi un stage en métropole. Les élèves entrés à l'ENFOM par l'intermédiaire du concours B effectuent une scolarité de deux ans, au cours de laquelle ils terminent le cycle de leurs études de licence, et complètent leur culture générale, approfondissent leurs connaissances professionnelles. Leurs deux années d'études sont conjuguées avec la deuxième et la troisième année de scolarité des élèves reçus au concours A, en ce qui concerne les enseignements donnés en commun et les stages et examens professionnels. Le programme des cours, conférences, exercices et travaux pratiques comprennent des séances à la disposition des professeurs titulaires directeurs d'études, particulières ou communes ; des cours communs portant notamment sur l'organisation de l'Union française, l'évolution constitutionnelle et l'activité sociale et politique en France de 1870 à nos jours, le droit public d'Outre-mer, la conditions des autochtones en droit privé, la législation civile et commerciale applicable Outre-mer aux citoyens de statut français, l'organisation judiciaire française, le domaine, le régime foncier, l'organisation administrative des territoires Outre-mer, l'organisation financière des territoires d'Outre-mer, les impôts et le régime douanier, l'économie politique des pays d'Outre-mer, la monnaie et le crédit, le plan de modernisation, les problèmes du travail Outre-mer, la législation sociale et le Code du travail, l'organisation politique et administrative des colonies étrangères, la comptabilité administrative (pour la section administrative), la déontologie et méthodologie (pour la section administrative et la section de l'inspection du travail), les langues anglaise, allemande, et éventuellement les langues admises à l'épreuve orale facultative, l'hygiène tropicale ; des cours spéciaux comprenant notamment les questions sociales et le droit du travail, l'ethno-sociologie régionale, l'histoire locale, la géographie régionale, le droit et les coutumes des autochtones, les langues locales.
Enfin, le titre cinquième porte sur le statut des élèves. Les élèves admis au concours A reçoivent pendant leur première année d'études une indemnité non soumise à retenue de pension civile. Ils portent le titre d'élèves de l'ENFOM. L'indemnité est payable dans les territoires d'Outre-mer, en monnaie locale. Pendant la durée de leur stage outre-mer, les élèves sont administrés par les gouverneurs généraux ou gouverneurs à la disposition desquels ils ont été mis, et demeurent sous le contrôle pédagogique de l'école. Ils concourent au service correspondant à leur future spécialité mais ne peuvent en aucun cas exercer les fonctions d'administrateur-adjoint, de magistrat ou d'inspecteur du travail, même de manière temporaire. Ils sont notés à la fin de leur stage par le chef de service de leur spécialité, ainsi que par le gouverneur ou le gouverneur général. Les élèves peuvent être licenciés (après avis du conseil de perfectionnement de l'ENFOM) en cas d'appréciations défavorables ou dont l'état de santé s'avérerait incompatible avec le service Outre-mer. Les élèves reconnus aptes à continuer leur scolarité, à l'expiration de leur stage, sont nommés à leur entrée en deuxième année, élève-administrateur (1er échelon), ou inspecteur stagiaire du travail (1er échelon), ou élève magistrat (échelon unique). Pour le passage en troisième année, un examen a lieu à la fin de la deuxième année, en ce qui concerne la section administrative et celle de l'inspection du travail. Les élèves ayant obtenu une note au moins égale à 12/20 sont nommés élèves-administrateurs (2ème échelon), ou inspecteur stagiaire du travail (2ème échelon). Les élèves n'ayant pas obtenu cette moyenne pourront, sur leur demande, être versés dans le cadre de l'administration générale au grade de rédacteur de 1ère classe avant trois ans ou dans le cadre des bureaux des services civils de l'Indochine au grade de rédacteur de 2ème classe, ou dans le cadre des contrôleurs du travail et de la main-d’œuvre. Pour être admis en troisième année, les élèves de la section de la magistrature doivent avoir obtenus la licence en droit et avoir subi avec succès l'examen professionnel de la magistrature. Ils sont alors nommés attachés de parquet. Les élèves issus du concours A, lors de leur admission en deuxième année, doivent contracter l'engagement écrit de servir dans l'administration publique des territoires d'Outre-mer ou en Indochine pendant huit ans au moins à compter de sa sortie de l'école. L'engagement de l'élève n'ayant pas atteint sa majorité doit être signé des père, mère, ou tuteur. La démission d'un élève pendant sa scolarité ou pendant les huit années qui suivent sa sortie de l'école ne peut être acceptée par le ministre que s'il rembourse préalablement l’État de ses frais de scolarité. Le remboursement est aussi demandé dans le cas de l'élève ou l'ancien élève s'il est exclu de l'école ou de l'administration, pour toute autre cause qu'une inaptitude définitive au service colonial. Les élèves provenant du concours B reçoivent pendant leur scolarité la solde et les indemnités afférentes à leur grade dans leur administration d'origine pour les fonctionnaires de leur cadre et conservent leur statut sous réserve des dispositions du règlement intérieur de l'école. Les élèves ayant satisfait aux examens de sortie de l'école reçoivent un diplôme intitulé Brevet de l'école nationale de la France d'Outre-mer. Les titulaires de ce brevet sont nommés administrateurs-adjoints de 3ème classe ou inspecteurs de 3ème classe du travail, ou juges ou substituts d'un tribunal de 3ème classe, sous réserve qu'ils soient titulaires du diplôme de licence en droit ou de la licence d'études de la France d'Outre-mer pour les candidats aux fonctions d'administrateur, de la licence de droit pour les candidats aux fonctions d'inspecteur du travail, de la licence en droit et qu'ils aient subi avec succès l'examen professionnel de la magistrature de la France d'Outre-mer pour les candidats à la magistrature. Les élèves qui, pour cause de maladie ou de force majeure dûment constatée, sont obligés d'interrompre leurs études ou leur stage Outre-mer, peuvent, sur leur demande, être autorisés par la commission permanente du conseil de perfectionnement à redoubler une année d'études ou leur stage. Les élèves qui, pour remplir leurs obligations militaires, sont dans l'impossibilité de suivre les cours, doivent solliciter un congé d'une durée équivalente à celle de leur service sous les drapeaux. Ce congé est accordé de plein droit.
Source : décret n°50-1353 du 30 octobre 1950 portant réorganisation de l'école nationale de la France d'Outre-mer, paru au Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 18 novembre 1950.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 10 Fév 2020 - 6:19 | |
| Bonjour à tous,
L'arrêté ministériel du 27 janvier 1951 explique que les épreuves du concours B se déroulent à Paris, Alger, Tunis, Rabat, dans les chefs-lieux des territoires ou départements d'Outre-mer ainsi que dans les capitales des États d'Indochine, simultanément et compte tenu du décalage des fuseaux horaires.
Source : Journal officiel du samedi 24 février 1951.
Cordialement. |
| | | Para du 6 Caporal
Nombre de messages : 66 Age : 49 Localisation : Alsace Thème de collection : Français Date d'inscription : 16/01/2020
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 10 Fév 2020 - 8:49 | |
| Bonjour.
Merci pour ce partage d'information, ancien des troupes de marine je prend toujours plaisir à lire des sujets sur notre empire colonial. Beau travail belles photos.
|
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 10 Fév 2020 - 22:35 | |
| Bonsoir,
Merci pour votre message.
Cordialement |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Mer 12 Fév 2020 - 15:18 | |
| Bonjour à tous,
l'arrêté ministériel n°198 du 3 février 1951 fixe le taux et les conditions d'attribution de l'indemnité non soumise à retenue pour pension civile allouée aux élèves admis au cours A de l'ENFOM pendant leur première année d'études y compris le stage. Cette indemnité est de 22000 francs. Pendant leur stage effectué outre-mer, l'indemnité est portée à 32000 francs/mois pour l'ensemble des territoires d'Outre-mer, sauf, exceptionnellement, pour l'Indochine (40000 francs/mois). Dans ces territoires d'Outre-mer, cette indemnité peut être payée en monnaie locale. Un complément spécial d'indemnité est versé un mois avant le départ des stagiaires outre-mer : 20000 francs, destinés à compenser leur frais d'équipement. Toutes ces indemnités sont remboursables en cas de démission, d'exclusion de l'école ou de l'administration, dans les mêmes conditions que les frais de scolarité ainsi qu'il est prévu dans le décret du 30 octobre 1950.
Source : Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 10 mars 1951.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Mar 25 Fév 2020 - 7:27 | |
| Bonjour à tous,
L'arrêté ministériel du 27 mars 1951 précise les modalités du concours B d'entrée à l'ENFOM. Les épreuves écrites et orales ont lieu à Paris, Alger, Rabat, Tunis, les chefs-lieux des départements et territoires d'Outre-mer et dans les capitales des États associés d'Indochine. Les écrits se déroulent simultanément dans tous les centres. Les sujets sont choisis par le ministre de la France d'Outre-mer sur proposition du directeur de l'ENFOM. L'examen oral portant sur deux sujets d'actualité a lieu devant une commission nommée par arrêté du ministre de la France d'Outre-mer et du ministre d’État chargé des relations avec les États associés, pour le centre de Paris. Cette commission est composée d'un gouverneur de la France d'Outre-mer en service dans la métropole, qui préside cette commission, deux membres que sont un magistrat de la France d'Outre-mer et un inspecteur du travail de la France d'Outre-mer, un secrétaire. Une même commission se réunit dans les centres des territoires d'Outre-mer et d'Indochine, commission désignée par le chef du territoire (préfet, gouverneur, résident général), et composée par ce chef, qui est le président de la commission, trois membres que sont un administrateur des colonies ou des services civils de l'Indochine, un magistrat de la France d'Outre-mer et un inspecteur du travail d'Outre-mer, un secrétaire enfin, fonctionnaire du cadre d'administration générale d'Outre-mer ou des bureaux des services civils de l'Indochine. L'interrogation portant sur une langue d'Outre-mer ou sur une langue étrangère dans les candidats originaires de la France d'Outre-mer a lieu devant une commission qui comprend des examinateurs choisis en raison de leurs connaissances linguistiques.
Source : Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 12 mai 1951.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 2 Mar 2020 - 5:58 | |
| Bonjour à tous,
L'arrêté ministériel du 27 mars 1951 précise les modalités du concours B d'entrée à l'ENFOM. Les épreuves écrites et orales ont lieu à Paris, Alger, Rabat, Tunis, les chefs-lieux des départements et territoires d'Outre-mer et dans les capitales des États associés d'Indochine. Les écrits se déroulent simultanément dans tous les centres. Les sujets sont choisis par le ministre de la France d'Outre-mer sur proposition du directeur de l'ENFOM. L'examen oral portant sur deux sujets d'actualité a lieu devant une commission nommée par arrêté du ministre de la France d'Outre-mer et du ministre d’État chargé des relations avec les États associés, pour le centre de Paris. Cette commission est composée d'un gouverneur de la France d'Outre-mer en service dans la métropole, qui préside cette commission, deux membres que sont un magistrat de la France d'Outre-mer et un inspecteur du travail de la France d'Outre-mer, un secrétaire. Une même commission se réunit dans les centres des territoires d'Outre-mer et d'Indochine, commission désignée par le chef du territoire (préfet, gouverneur, résident général), et composée par ce chef, qui est le président de la commission, trois membres que sont un administrateur des colonies ou des services civils de l'Indochine, un magistrat de la France d'Outre-mer et un inspecteur du travail d'Outre-mer, un secrétaire enfin, fonctionnaire du cadre d'administration générale d'Outre-mer ou des bureaux des services civils de l'Indochine. L'interrogation portant sur une langue d'Outre-mer ou sur une langue étrangère dans les candidats originaires de la France d'Outre-mer a lieu devant une commission qui comprend des examinateurs choisis en raison de leurs connaissances linguistiques.
Source : Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 12 mai 1951.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Mer 18 Mar 2020 - 7:38 | |
| Bonjour à tous,
Le décret n°51-647 du 12 mai 1951 donne des précisions sur la composition et le fonctionnement du conseil de perfectionnement de l'ENFOM. Le conseil de perfectionnement donne des avis et formule des vœux sur toutes les questions importantes concernant l'ENFOM, qui lui sont soumises par le ministre de la France d'Outre-mer. Ce conseil est présidé par ce ministre ou son représentant, vice-présidé par le ministre chargé des relations avec les États associés ou son représentant. Les membres du conseil sont un membre du Conseil d'Etat, un membre de la cours de cassation, le directeur de la fonction publique (ou son représentant), le directeur du personnel du ministère de la France d'Outre-mer, le directeur du contrôle, du budget et du contentieux au ministère de la France d'Outre-mer, le directeur des affaires politiques au ministère de la France d'Outre-mer, le procureur général, chef des services judiciaires au ministère de la France d'Outre-mer, l'inspecteur général de l'enseignement et de la jeunesse au ministère de la France d'Outre-mer, l'inspecteur général du travail et de la main d’œuvre au ministère de la France d'Outre-mer, un haut fonctionnaire du ministère chargé des relations avec les États associés, le directeur de l'ENFOM, deux professeurs de l'ENFOM, dont un professeur à la faculté de droit de Paris, un gouverneur général ou gouverneur de la France d'Outre-mer breveté de l'ENFOM en activité ou à la retraite ou honoraire, un proviseur de lycée comportant une préparation à l'ENFOM, trois personnalités choisies en dehors de l'administration, un représentant de l'association des anciens élèves. Le directeur adjoint de l'école occupe la fonction de secrétaire. Ce conseil de perfectionnement se réunit au moins deux fois par an, dont une fois en début d'année. Une commission permanente de ce conseil de perfectionnement peut se réunir à la demande du directeur de l'ENFOM pour soumettre à cette commission les questions urgentes d'administration, d'enseignement et de discipline. Elle est présidée par un gouverneur général ou gouverneur de la France d'Outre-mer breveté de l'ENFOM en activité ou à la retraite ou honoraire ; ses membres sont le directeur du personnel du ministère de la France d'Outre-mer, le directeur des Affaires politiques au ministère de la France d'Outre-mer (ou son représentant), le directeur du contrôle, du budget et du contentieux au ministère de la France d'Outre-mer (ou son représentant), le procureur général chef des services judiciaires au ministère de la France d'Outre-mer, l'inspecteur général de l'enseignement au ministère de la France d'Outre-mer, l'inspecteur général du travail et de la main d’œuvre au ministère de la France d'Outre-mer, le directeur de l'ENFOM rapporteur avec voix délibérative.
Source : Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 16 juin 1951.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Jeu 16 Avr 2020 - 17:59 | |
| Bonjour,
Le décret du 6 août 1951 fixe le nombre de places maximales pour les concours A et B de l'année 1951. Il y a aura donc 35 places pour le concours A (22 places dans la section administrative, 10 places dans la section de la magistrature et 3 places dans la section de l'inspection du travail) et 13 places pour le concours B (8 places dans la section administrative, 4 places dans la section de la magistrature, et 1 place dans la section de l'inspection du travail).
Source : Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 25 août 1951.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Dim 19 Avr 2020 - 21:59 | |
| Bonsoir,
L'arrêté ministériel n°582 du 8 mai 1952 modifie l'arrêté n°198 du 3 février 1951 (que nous avons vu précédemment) fixant le taux et les conditions d'attribution de l'indemnité non soumise à retenues pour pension civile allouée aux élèves admis au concours A de l'ENFOM pendant leur première année d'études y compris le stage. Le taux mensuel passe de 22000 francs à 28000 francs dans la métropole, de 32000 francs à 41000 francs pendant le stage dans un territoire d'Outre-mer et de 40000 francs à 48000 francs pendant le stage en Indochine. Le complément spécial passe de 20000 à 25000 francs. Cet arrêté prend effet au 15 novembre 1951.
Source : Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 31 mai 1952.
Cordialement. |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 20 Avr 2020 - 21:58 | |
| Bonjour,
L'arrêté ministériel du 10 novembre 1952 fixe la date et les modalités du concours A pour 1953. Les épreuves écrites ont lieu à Paris, Bordeaux, Grenoble, Marseille, Nancy et Dakar. Les candidats passent les épreuves suivantes : composition d'humanités françaises, composition d'histoire de la colonisation et des rapports entre les Métropoles et les territoires d'Outre-mer, composition de morale et de sociologie, composition de géographie économique et humaine, version et thème de langue anglaise ou allemande. Les épreuves orales ont lieu à Paris.
Source : Journal officiel de Madagascar et dépendances du samedi 6 décembre 1952.
Cordialement. |
| | | cleeclee Maréchal
Nombre de messages : 2422 Age : 25 Localisation : Nevers/Clermont-Ferrand/Paris Thème de collection : Troupes d'Afrique IIIème république Date d'inscription : 17/07/2012
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 20 Avr 2020 - 22:21 | |
| Bonsoir, Pour illustration, voici le tapuscrit dédicacé (je n'ai pas pu déterminer l'auteur) d'une conférence à l'école d'outre mer en 1941 sur les moeurs Annamites Amicalement, Clément |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 20 Avr 2020 - 22:33 | |
| Bonjour,
A mettre en lien avec la section indochinoise évoquée dans les posts précédents. Jean Lacombe, administrateur des Services civils de l'Indochine, était chargé de cours a l'école depuis 1931.
Cordialement
Dernière édition par poddichini le Lun 20 Avr 2020 - 22:49, édité 2 fois |
| | | poddichini Membre d'honneur
Nombre de messages : 84697 Localisation : Cismonte Thème de collection : Coloniale et colonisation - uniformes, coiffures, archives Date d'inscription : 06/08/2014
| Sujet: Re: Sur les bancs de l'Ecole coloniale Lun 20 Avr 2020 - 22:34 | |
| - cleeclee a écrit:
- l'école d'outre mer
École nationale de la France d'Outre-mer. |
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