5 septembre 1944 : Libération de Pontarlier, photographies

Bonjour tout le monde,

En partage quelques photos de la libération de Pontarlier et du défilé de la victoire (du lendemain, je pense)....

Les alliés arrivent (3ème Division d'infanterie Algérienne), les FFI, et peut etre des éléments de la 3ème DI US, préparent le ralliement :









Des prisonniers seront fait, pour eux, ce sera très difficile, ils sont pour la plupart de l'armée "Vlassov", russes et caucasiens...
Certains d'entre eux portent le chapeau en astrakan caractéristique.





Quelqu'un passe un "sale quart d'heure" :



On remarque que les véhicules présents peuvent être marqués de l'étoile US ou du drapeau consulaire (1ère DFL).

La ville de Pontarlier possède un campanile au sommet duquel se trouve une girouette, les allemands avait installé un petit drapeau "à eux", il est aussitôt remplacé par le coq !!!!









Défilé de la victoire :

Bonjour,
belles photos, du photographe Stainacre pour certaines qui sont très connues.
Je les avais déjà publiées dans le forum (notamment Then & Now), mais pas toutes car d'autres semblent être personnelles.

La nouba appartient à un régiment de la 3° DIA, la photo a été prise à droite de la mairie.

La guérite que l'on voit couchée a ensuite été brûlée place St Bénigne il me semble avec divers effets allemands et un mannequin représentant Hitler, je dois l'avoir en photo quelque part.

La prise d'armes du défilé se tient devant le collège Grenier en face de la gare.

La dernière photo de groupe a été prise devant la mairie.

Quant à la photo avec les pompiers et leur drapeau ça se tient également devant la mairie.
Cordialement,
CG

Crevette a écrit:

Bonjour,
belles photos, du photographe Stainacre pour certaines qui sont très connues.
CG

J'ai appris plein de trucs, c'est très sympa.
Merci Crevette

Il est écrit quelque part que celui qui a décroché le drapeau sur le campanile de la Porte Saint Pierre avait une jambe de bois, et ça doit être vrai.

J'ai retrouvé mes photos et j'en ai d'autres.

La guérite n'est pas place St Bénigne mais ailleurs, j'ai cette guérite debout en train de brûler.
La photo du mannequin de Hitler figure dans un livre ou livret sur l'occupation et la libération.

Sur l'une de mes photos on voit une partie de ma famille devant la porte St Pierre.
Je les mettrai quand j'aurai plus de temps.

Sinon j'avais aussi mis les cosaques photographiés par Stainacre quelque part dans le forum.

Voilà déjà un sujet:
https://www.passionmilitaria.com/t22395-pontarlier-au-cours-de-la-2-guerre-et-aujourd-hui

Plus tôt:
https://www.passionmilitaria.com/t22394-pontarlier-debut-xx-siecle-et-aujourd-hui

Les Osttruppen en 43/44 par Stainacre:
https://www.passionmilitaria.com/t22402-shashka-des-osttruppen?highlight=shashka

Quelques photos supplémentaires.
Une guérite qui brûle:


Défilé de la 3° DIUS place Saint Pierre:


Rue de la République:


Troupes en attente devant le collège Grenier:


Une musique française place de la mairie:


Rue de la République, à droite la mairie, au fond la porte Saint Pierre:


Devant la porte Saint Pierre:


Rue de la République, à gauche la mairie:


Rue de la République:


Résistants, 3° DIA et autres civils:


Place Saint Pierre derrière la porte:


Rue de la République:


Nouba 3° DIA rue de la République:



Ma famille maternelle avec mon grand-père en veste noire, ma grand-mère en robe claire et deux de leurs enfants juste au milieu devant la porte St Pierre:

Hello

Superbe, merci du partage....

Bonsoir,
Sympa ce sujet! Merci du partage

Petit complément.
Les troupes alliées sont massées aux alentours de Pontarlier dès le 3 au soir.

Le 5 vers 6h00 elles se mettent en marche en arrivant par le village voisin de Doubs via la forêt à pied.
40 mn plus tard la fusillade commence au nord de la ville.
L'artillerie alliée a reçu l'ordre de ne pas tirer sur la ville, mais les allemands tiret du sud est (vers la Suisse).

A 8h35 les troupes arrivent en lisière de forêt en vue des faubourgs.
A 300 m elles dévalent la colline à pied sous les acclamations de la population.
Ces troupes alliées comprennent notamment les marocains et algériens, une compagnie d'ukrainiens commandés par un commandant français et les polonais.

La population reste massée devant les maisons malgré la fusillade assez vive.
Puis après une résistance parfois opiniâtre, les allemands commencent à se rendre.
C'est d'abord la Feldgendarmerie, presque sans combattre, mais les troupes allemandes du sud de la ville au Fort de Joux résistent.

C'est le groupement FFI aux ordres du colonel Lagarde qui enlève la position.

9 FFI et 2 algériens sont morts et plusieurs blessés côté allié, les pertes allemandes sont peu élevées mais plus de 1000 chevaux sont capturés avec 700 hommes ainsi qu'une grande quantité de véhicules, d'essence et d'armes.
cf Carnet de marche du Groupement Frontière.

A 9h30 le drapeau est hissé sur la mairie et c'est à 9h30 qu'a lieu la prise d'armes devant la mairie avec le drapeau des pompiers et les officiers français.

Le coq remplacera le drapeau nazi aussitôt, c'est l'équipe de Franzini qui s'en chargera.
Ce même homme avait déjà monté le coq sur le haut clocher de l'église en 1932, ce fut donc facile pour lui de faire le travail.

Bonjour
Belles photos, merci du partage
Cordiales Salutations
Gmc.

Crevette a écrit:

cf Carnet de marche du Groupement Frontière.

J'ai eu un étrange jeton, gravé "maison" sur lequel ces infos étaient gravées :

En front :

POLICE SPECIALE


> >

Puis :

FFI

sous région D2

"Croix de Lorraine" + 163


> >

au pied :

secteur frontier - Pontarlier.

Il voisinait une plaque d'identité et un moustique (l'insigne FFL de Londre).....
A l'occaz', je te montrerai (mais je ne peux pas envoyer de messages privés actuellement).....

A+

Ok d'accord!
Sinon sur le forum Histoirémilitaria 14-18 où je suis inscrit sous Crevette25 (cf les outils d'armes des Bourbakis)

Un bon livre sur l'occupation et la libération: "Pontarlier sous la botte" de Fernier, 1946.
En 1994 à l'occasion du cinquantenaire, les Amis du musée et un club de collectionneurs de CP ont sorti chacun un fascicule avec des dizaines de clichés Stainacre très intéressants et certains pas connus du tout.

Les deux chars destroyer qui ont pénétré dans la ville par la rue des Granges sont le Simoun et le Démon.
Le premier a tiré au moins 4 obus, les 3 premiers sur l'Ecole des Frères où étaient retranchés les russes (et l'un d'eux a explosé au dessus de 20 tonnes d'explosifs stockés au sous-sol ), le dernier sur un convoi tuant deux chevaux au pied de la porte St Pierre.

Les russes tentèrent bien de mettre un canon en batterie pour contrer ce char, mais abandonnèrent l'idée très  rapidement

Quant au Démon il dispersa dans la rue de la République un convoi de charrettes russes qui tentait de fuir vers le Larmont (déjà occupé par les FFI!) et la Suisse.

Le Simoun et le Démon tirèrent encore quelques obus sur les Nouvelles Casernes rue de Besançon (en face de la boulangerie actuelle Comtoise) dont il reste un bâtiment encore habité (je l'ai mis en photo dans le Then & Now).
Une centaine d'allemands s'y étaient retranchés et se rendirent vers midi.

Les chars et chasseurs de chars opérèrent également du côté de la gare.

Une guérite fut détruite par les civils devant la Poste, et une 2° fut brûlée place du Mont.

En fait les allemands attendaient les alliés le 4 par la route de Mouthe, mais manque de bol pour eux ils arrivèrent seulement le 5 et surtout par l'autre côté

Il parait que c'était "délicat" pour les allemands, je crois avoir entendu parlé d'une triste histoire au sujet d'une équipe médicale (je crois) chleuh qui avait quitté Maîche pour l'Allemagne via la Suisse.... Leur accueil se serait très très très mal passé....
Ça te dis quelque chose ?

Non, mais c'est peut-être relaté dans l'un des livres.
En tous cas ils ne pouvaient passer en Suisse que pour y être internés, certainement pas pour rentrer chez eux.

Encore une précision sur la rapidité de la libération de la ville:

Le 20 août 44 une voiture allemande avec un officier à bord tombe en panne non loin de Pontarlier sur la route venant de Besançon, exactement à la Vrine.
Guère capables de réparer leur roue crevée, ils appellent un jeune garçon à la rescousse.
Celui-ci fait immédiatement prévenir un maquis local situé non loin à Bugny.

10 mn plus tard les maquisards arrivent et cernent le véhicule.
Ils blessent l'officier allemand et repartent immédiatement avec la voiture après avoir remonté la roue encore mal en point.
Aussitôt après leur départ, une autre voiture allemande arrive sur place et demande aux civils s'ils ont vu la voiture en question, mais n'ont pas de réponse favorable et repartent vers Pontarlier.

Cet officier transportait tout simplement les plans et ordres de retraite allemande!

Ainsi l'occupant se trouva très désorganisé quelques jours plus tard.