Pattes d'épaule d'élève de l'Ecole coloniale/ENFOM - 1934

Bonjour à tous,

Voici une petite découverte, rien d'extraordinaire, mais cette épaulette est assez intéressante. En effet, elle répond au règlement du 25 avril 1933 dans la couleur or du symbole des administrateurs coloniaux que sont l'ancre et le croissant, dans la couleur du bouton. Cependant, elle ne répond pas véritablement à la description exacte des épaulettes. Ainsi trois hypothèses s'offrent à moi pour donner une identification à cette épaulette :

- la première hypothèse est celle d'une épaulette d'élève de l’École coloniale, devenue École nationale de la France d'Outre-mer en 1934 (décret du ministre des Colonies Louis Rollin pris le 21 décembre 1934), avant sa disparition en 1959. En effet, elle se rapproche assez du règlement du 25 avril 1933 : pour les élèves-administrateurs, les épaulettes sont à rapprocher de la description des attentes : une guipé, sans aucune feuille de chêne et d'olivier venant compléter l'ensemble. Les épaulettes réglementaires se composent, de la base vers le haut, d'une guipé, paillette et dent de scie, sans aucune feuille de chêne, puis du croissant surmonté de l'ancre de marine, puis du bouton similaire aux administrateurs-adjoint, administrateurs et administrateurs-en-chef des colonies. Ainsi, l'absence de feuilles de chêne et d'olivier peut amener à penser qu'il s'agit d'une épaulette d'élève-administrateur, ce qui viendrait accompagner ma casquette.

- la seconde hypothèse est celle d'une épaulette non réglementaire, peut-être d'époque Seconde Guerre mondiale, ayant pu appartenir à un administrateur-adjoint, un administrateur ou un administrateur-en-chef des colonies ayant choisi cette épaulette, bien que sans distinction de grade.

- enfin, la troisième et dernière hypothèse est celle d'une épaulette de spencer, tenue de gala pour administrateur. En effet, elle ressemble assez, dans sa construction, aux épaulettes de spencer que l'on retrouve dans l'armée.

Quoi qu'il en soit, elle est sympathique, et vient compléter mes archives et éléments de tenue des administrateurs coloniaux.

Poddichini.

Salut Thomas, 
pour moi pas de doute....hypothèse N°1.
Cdt

Bonsoir,

c'est celle à laquelle j'ai pensé tout de suite en effet.

Poddichini.

Bonjour,

Au sujet de cette épaulette, j'ai pu avoir une nouvelle confirmation, dernièrement, qu'il s'agissait bien d'une épaulette d'élève de l'Ecole nationale de la France d'Outre-mer (ENFOM), appelée auparavant École Coloniale. En effet, j'ai pu voir une tunique d'élève de l'ENFOM, où l'on retrouve cette épaulette. Mais, le croissant et l'ancre brodés étaient placés juste sous le bouton au motif de l'administration coloniale.
Cette tunique était d'ailleurs intéressante, car il s'agissait d'une sorte de manteau, ni une vareuse (les élèves de l'ENFOM portent une veste croisée bleue nuit, de six boutons (deux rangées de trois), ni une cape. Elle portait six ou sept boutons, les épaulettes, et les parements de manche brodés sans feuilles de chêne et d'olivier.

Bonne journée à tous.

Cordialement.

slt

très belle épaulette, et la photo avec les coiffes est très sympa

@+, hughes

Bonjour Hugues,

Merci pour votre sympathique message.

Cordialement.

Cela est dommage qu'elle soit seule. Mais, étant difficile à trouver, cela est déjà bien. Je suis en quête de la seconde pour compléter la paire.

Bonjour,

Deux photos que j'aime bien. Tout cela aurait pu être porté par le même élève de l'ENFOM.

Cordialement.

Bonjour poddichini,
dans mes relations j'ai quelques anciens de la Coloniale,
je leur demanderai s'ils n'ont pas cette épaulette
Amicalement
cd1524

Bonjour,

ils étaient dans la Coloniale (donc les Troupes coloniales) ou à Colo (l'Ecole coloniale) ? Merci d'avance.

Cordialement.

Bonjour,

Voici pour compléter mon sujet un autre exemplaire de cette patte d'épaule. Elle est légèrement différente dans sa forme, il lui manque aussi le bouton ; le drap est lui aussi différent, peigné.
J'en profite pour apporter les ultimes précisions que je n'avais pas en septembre 2018 au sujet de ces pattes d'épaules. Elles se rapprochent en effet du texte du 25 avril 1933 portant description de l'uniforme des administrateurs des colonies. Mais, ce sont deux autres textes vers lesquels il faut se diriger plus précisément : d'abord l'arrêté du 7 mars 1934 définissant l'uniforme des élèves de l'école coloniale, mais surtout le second texte, l'arrêté du 13 août 1934 qui modifie l'arrêté du 7 mars, notamment au sujet des attentes décrites dans ce dernier texte. En effet, les attentes sont supprimées et remplacées par des pattes d'épaule montées sur un drap de fond bleu nuit et ornées tout autour d'une broderie en guipé de 2 mm de largeur, avec près de la couture de l'épaule une ancre et un croissant dont l'ensemble mesure 2 cm de largeur et 3 centimètres de hauteur.
On est donc ici dans cet arrêté à la différence du positionnement de l'ancre et du croissant, plus bas que l'élément donné dans l'arrêté.
Il s'agit donc de pattes d'épaule portées par les élèves de l'école coloniale, décrites en août 1934.

Cordialement.