11 Novembre

Cette période de commémoration centenaire aurait pu, et aurait dû être source de réflexion, de fierté et de resserrement de notre communauté nationale, de chaleur, de réconfort, et d'espoir en un avenir meilleur, ou, en tous cas, moins sombre...............

Or, depuis quelque mois, et en particulier ces jours derniers, tout avait mal commencé, et tout avait été fait, pour ne pas dire commis, comme à dessein, pour gâcher la fête :  manifestations parfois bizarres (cf. https://www.passionmilitaria.com/t152218-heureusement-bientt ), abrutis piétinant en horde les tombes de nos morts, dégénérés dansant plus ou moins à poil (quel rapport avec nos 1.400.000 martyrs ?) , journalistes incultes confondant armistice et traité de Versailles, et expliquant que Merkel serait la première "chancelière" ( une chancelière, c'est ceci : https://www.amazon.fr/Chauffe-Pieds-Electrique-Chanceli%C3%A8re-Thermostat-Chaud/dp/B00A4H2OCQ/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1541859217&sr=8-3&keywords=chanceli%C3%A8re+pieds  ; "elle est tellement large que l'on peut mettre les pieds dedans ?" a demandé à la cantonade Dudule, mon narquois et ironique voisin... C'est-y qu'il est peu délicat, le Dudule !   ) à se rendre à la clairière de Rethondes ( Ah oui, et Hitler, il était quoi ? Crazy Girl au Crazy Horse ?    Et le 22 juin 40, c'était la fête au jambon ?   ) , politicards ignorants et cyniques essayant de se laver de leur turpitude dans le sang de nos soldats morts, communautaristes enragés voulant imposer leur manière mensongère et grotesque de revoir l'histoire, et enfin marchands du Temple mettant à profit l'évènement pour, comme d'habitude, tenter de faire du fric.

Bref, tout se passait mal, et j'étais, comme beaucoup de mes semblables, passionnés d'histoire et amoureux de leur pays, d'humeur morose..........

Et puis est arrivé un petit rayon de soleil   comme il en arrive souvent sur l'Iroise en novembre   , entre les grains..........

Je m'étais rendu à un salon d'antiquités autrefois intéressant, mais ayant terriblement baissé en gamme ; aucun objet, de quelque nature qu'il fût et indépendamment de toute considération budgétaire, n’avait trouvé grâce aux yeux de mon épouse ni aux miens ; en matière de militaria, rien de rien, si ce n’est une dague de commissaire de la marine, moche, et un bicorne mité de polytechnicien............

Je m'apprêtais à ressortir bredouille en matière de souvenirs admiratifs tout comme en matière d'achats, et à retrouver le ciel plombé du dehors, lorsque sur le dernier bout de table du dernier stand de la dernière allée,...................................................... ils étaient là, et m'attendaient, admirables et luisants, et proclamant, en un silence tellement profond qu'il était plus audible que la plus formidable des clameurs "Marne, nous sommes là, qui t'attendons ! Nous sommes faits pour toi, tout comme tu es fait pour nous ! "

Inutile de vous dire que je n'ai ni su, ni pu, ni voulu résister à pareille séduction ni à pareil langage........................


Et d'ailleurs, quel homme de bien leur aurait résisté ?

Ah, vous devez soit vous dire que je suis devenu complètement un légume, soit vous demander ce que peut bien vouloir dire "ils".............  



C'était du "teasing", comme dans la pub'............   Allez, j'enlève le haut, et aussi le bas !

Bonjour marne14,
très belle acquisition, bravo !
Ils ont l'air ancien ces ouvrages et le papier de bonne qualité, les reliures sont superbes.
Avec le mauvais temps qui arrive, voilà de quoi passer quelques heures agréables bien au chaud à lire et à contempler ces magnifiques illustrations.
Les guerres navales racontées par nos amiraux remontent à quelle époque et vont jusqu'à quand svp?
Cordialement.

Merci, cher Purjus, merci !

C'est une édition de 1925, sur papier de luxe, épais, gras, qui a gardé toute sa fraîcheur : un vrai plaisir pour les sens, à commencer par le toucher !


La guerre navale, c'est en principe la partie navale de la Grande Guerre ; mais, comme cet ouvrage a été rédigées par des amiraux Français de l'époque et que, en France, tout amiral qui se respecte avait encore, à cette époque des prétentions académiques ( le fameux besoin de faire des phrases ! https://www.youtube.com/watch?v=KAj7pfou5ow ) , certains aperçus sur la supériorité navale remontent jusqu'à............ Richelieu !

Et quant aux planches mettant en regard le vaisseau La Couronne, lancée en 1637 avec le très moderne cuirassé Provence, ainsi que certains modèles intermédiaires ( !!! ), elles constituent un véritable régal



D’ailleurs, j'y retourne ! Le feu ronfle dans la cheminée, et il ne va pas tarder à être l'heure de se voter un verre de vieux Porto !

Bonsoir,
merci pour ces précisions !
Voilà des livres bien captivants, sans doute un régal, et c'est compatible avec un verre de vieux porto  mais attention, tout dépend de la taille du flacon car la vue se trouble au delà d'une certaine dose
En tout cas, je pense qu'ils auront leur place dans la bibliothèque.
A votre bonne santé et bonne lecture !
Cordialement.

Un "Colheita" de 1998 ! Je vais m'en envoyer un second verre, pou me remettre d'avoir vu lors des "célébrations" un drapeau Allemand nettement plus grand que le drapeau Français....   "Mais qui a gagné la guerre ?", comme avait dit le gros Goering au maréchal Pétain..........  

Bonjour Marne,

Avec un peu de retard, je me permets de te féliciter pour cette belle acquisition. La qualité de cet ensemble est remarquable, même si, comme tu le fais fort justement remarquer," l'Histoire" écrite par les hauts gradés est presque toujours une manière de récupération pour se positionner personnellement ou caresser l'égo national dans le sens du poil. Les gravures à elles seules justifient cette belle série.
Dans tes commentaires, tu évoques le cuirassé "Provence". Si tu le permets,  je rebondis avec ce nom.
Pour acheminer ses soldats, notamment vers Salonique, la Marine avait réquisitionné le paquebot français "Provence" qu'elle avait rebaptisé "ProvenceII" car ce nom était déjà pris par le fameux cuirassé que tu cites.
Le "Provence II" construit en 1905, à St Nazaire, était long de 190,40 m, large de 19,70 m pour un tirant d’eau moyen de 8,15 m et un déplacement correspondant de 19160 tonneaux (bien davantage que les plus gros cuirassés français de l’époque.
En février 1916, le Provence II, outre l’équipage de 441 marins, embarque 1715 soldats de l’armée de terre (presque tous du 3ème  RIC). Il embarque donc un surplus de 140 hommes par rapport à ses capacités de transport et de 946 hommes par rapport aux places disponibles sur les embarcations de sauvetage.
Le samedi 26 février 1916 vers 15 h, au large de la Crète, il fut torpillé vers la poupe par le sous marin allemand U-35 commandé par Lothar Von Arnauld de La Periere. 14 minutes après son torpillage, le bateau coula, l’avant en l’air. Dans le tourbillon crée par le  naufrage, furent entrainés un certain nombre d’embarcations de sauvetage. Environ 1100 soldats et marins périrent noyés soit environ la moitié des 2156 embarqués à Toulon. Les autres furent secourus tardivement par des navires français et anglais.
Cordialement

Bonsoir,

marne14 a écrit:

L'air marin est si corrosif que même le vice-amiral Rouyer.