Petits quizz hivernaux: une cigarette?

Bonjour,


Cette photo a été prise dans une casemate du fort d'Aubervilliers et montre des ouvriers militaires avec des obus de 75 mm.

L'homme assis à gauche a une cigarette aux lèvres

1° partie de la question sous forme de QCM, plusieurs réponses possibles:
Réponse A: elle n'est pas allumée.
Réponse B: elle a une bonne raison d'être fumée.
Réponse C: ils ne manipulent pas de poudre, donc ça ne risque rien.
Cordialement,
CG

Bonjour,
Ça parait tellement illogique de nos jours que je dirai réponse B.
Il doit y avoir une raison technique, peut être pour détecter certaines émanations ???

Bonjour
Je pense B, du genre "cela brule au fur et à mesure les résidus de poudre" ou "la poudre n'est pas volatile mais sous forme de bloc" ou cela vérifie le niveau d'oxygène, un peu comme les serin dans les mines".

Bien!
La réponse C était également bonne.
Maintenant que peuvent ils faire exactement avec ces obus?

bonjour,

Ou réponse D: c'est le chef et le chef a toujours raison et comme sa devise c'est:
"faites ce que je dis pas ce que je fais" donc on lui dit rien

Plus sérieusement il semble actionner une manette avec sa main gauche sur la machine

Les normes de sécurité ont quand même du bon pour certaines choses, pour d'autres elles sont contraignantes, mais dans ce cas là ça devrait effrayer quelques responsables pyrotechnique à la DCNS.

merci du partage

bonne journée

Alors du coup si C est aussi bonne je pense à du polissage, du recyclage d'obus dans le but de les envoyer tout propres se faire remplir !!!

Fred_M a écrit:

Il doit y avoir une raison technique, peut être pour détecter certaines émanations ???

Le début de solution est bien là.

Bonjour,

Ils enlèvent les amorces brûlées des douilles, pour les recharger ensuite.

Il s'agit de détecter des émanations de phosphore, pour ne pas avoir à les respirer

C'est autre chose que du phosphore.

B aussi !!!
Pascal

Du chlore ?

Je n'ai pas la nature exacte, mais c'est bien un produit toxique genre gaz.
En tous cas c'est un toxique qui ne se sent pas, et une fuite peut s'avérer très dangereuse.
Fumer une cigarette pendant le remplissage peut détecter une telle fuite, car la cigarette prend un goût amer.

Maintenant qui quelqu'un peut trouver quel gaz n'avait pas d'odeur, ça pourrait compléter ce sujet

Bonjour
du phosgène
cdl

Je ne trouve pas ce gaz parmi les chargements toxiques pour obus de 75, mais d'autres produits:
Clairsite, Vincennite, Collongite et opacite, Bretonite et opacite, cCdénite et opacite, Fraissite et opacite, Sulvinite et marsite.
cf Cahier d'Albi "obus de 75".

Crevette a écrit:

Je n'ai pas la nature exacte, mais c'est bien un produit toxique genre gaz.
En tous cas c'est un toxique qui ne se sent pas, et une fuite peut s'avérer très dangereuse.
Fumer une cigarette pendant le remplissage peut détecter une telle fuite, car la cigarette prend un goût amer.

Maintenant qui quelqu'un peut trouver quel gaz n'avait pas d'odeur, ça pourrait compléter ce sujet

Bonjour
L'atelier d'Aubervilliers fut équipé d'un système de refroidissement permettant de maintenir sous forme liquide le chargement et de maintenir également le corps de l'obus à des températures négatives. Cela était impératif pour les chargement en phosgène, qui est un gaz à température ordinaire. Le phosgène arrivait en bouteilles d'acier et était refroidi dès le début de la chaîne à un température inférieure à -15°C. On effectuait ensuite le mélange avec le fumigène dans des récipients plongées dans un bain de saumure à -25°C. Puis le mélange était chargé dans les projectiles maintenus refroidis. Les obus étaient placés à cet effet dans des alvéoles de bacs calorifugés et refroidis à -20°C (pour les calibres de 75mm), ou dans des tunnels dans lesquels circulait de l'air froid. Le chargement en toxique s'effectuait ensuite sur des rampes automatiques équipés de système d'aspiration pour éviter les vapeurs nocives au sein de l'atelier. 
Dès fin août 1915, l'ateliers d'Aubervilliers fut opérationnel. Il resta spécialisé dans le chargement en phosgène jusque la création de l'atelier de Pont-de-Claix qui devint opérationnel en juillet 1918. 
La Vincennite fut également chargée à Aubervilliers jusqu'en juin 1917. Dans les premiers mois, l'opération était réalisée sur la chaîne calorifuge, puis elle s'effectua sans refroidissement par la suite.

Source : http://www.guerredesgaz.fr/Agression/ar ... itions.htm
cdl

Parfait, c'est donc bien du phosgène!