maquis sur aillant sur tholon joigny

La période 1941-1943

Aussi, la population supporte de plus en plus mal la présence allemande. De petits actes de résistance commencent à apparaître. Ce sont d’abord des actes individuels dépendant de la profession exercée qui caractérisent la résistance :

Les cheminots mettent du sable dans les boites à graisse, déboulonnent des rails, détournent des caisses de munitions ou de matériels divers.

Les spécialistes des communications coupent la nuit, les câbles qu’ils réparent le lendemain.

Les postiers interceptent des centaines de lettres de dénonciations.

Les imprimeurs montent des imprimeries clandestines pour éditer des tracts et des faux papiers.

Les propriétaires de véhicules automobiles vont petit à petit servir pour le transport des armes. A Aillant c’est le moulin et la laiterie Tosoni qui vont fournir entre autre les véhicules nécessaires aux résistants, pendant toute la guerre. M. Tosoni, d’origine italienne, est particulièrement bien avec l’occupant, mais la nuit il va mettre ses camions et chauffeurs (Tricri, Mignard) à disposition de la résistance locale.

Les fermiers mettent à disposition des résistants leurs voitures à chevaux pour les transports d’armes.

Certains comme Paul Herbin accomplissent des actes qui, si l’on peut les qualifier d’inutiles sont terriblement importants pour soutenir le moral. Ce dernier le 14 juillet 1942 attache au sommet du pylône en fer soutenant le phare électrique du mont Tholon, un drapeau tricolore surmonté d’une croix de Lorraine, à 47 mètres de hauteur.

Ce sont essentiellement des actes de petits sabotages et des actions de propagande qui sont effectués individuellement ou en petit groupe.

Courant 1942, les usines d’armement allemandes fonctionnent 24h/24h et ont besoin de beaucoup de main d’œuvre. Dans un premier temps, en juin 1942, les allemands recrutent plus ou moins de force des volontaires français. Mais leur nombre est très insuffisant. Les autorités Allemandes et Françaises vont alors organiser un recensement général des travailleurs français et imposer à tous les inactifs de trouver un emploi. Ce n’est pas encore suffisant. Le 1er février 1943 sont prises les mesures suivantes : les ouvriers français qui ne travaillent pas directement pour l’Allemagne peuvent être recrutés par les autorités préfectorales et envoyés en Allemagne par train spécial. Cette décision concerne toutes les femmes sans enfants de 18 à 45 ans et tous les hommes de 16 à 60 ans. Le 16 février 1943 le Service du Travail Obligatoire (STO) est imposé, tous les jeunes gens âgés de 20 à 22 ans peuvent être envoyés de force en Allemagne. Avec les « volontaires » de 1942, ce sont plus d’un million de personnes qui ont été envoyées en Allemagne. Beaucoup de jeunes voulant échapper à ce travail obligatoire, rentrèrent ainsi dans la clandestinité et vinrent grossir les rangs des résistants. A Villiers ce fut le cas de M. Gaudy, fils du maçon du village.

Dans l’ombre, les résistants sont de plus en plus actifs. Progressivement, parmi la population de l’Yonne, monte le refus de l’occupation. les paysans maugréent contre l’occupant parce que c’est à lui qu’est destiné la majeure partie des produits qu’ils sont obligés de livrer.

A partir de 1942, la résistance commence à s’organiser autour de cinq grands mouvements :

- La Résistance

Fondée en 1942 par Jacques Renet, elle s’implante à Toucy. Sa branche armée rejoindra l’Organisation Nationale Maquis (Service National Maquis dans l’Yonne)

- Ceux de la Libération

Organisation auboise, fondée en Août 1940 par Maurice Ripochet et André Mutter, elle s’implante à Sens.

- Libération-Nord

L’un des principaux mouvements de la zone occupée, fondé par Christian Pineau, il s’implante à Villeneuve sur Yonne.

- L’O.C.M.(Organisation civile et militaire)

Fondée en décembre 1940, elle s’implante elle aussi à Sens.

- Le Front National

Mouvement de résistance créé par le parti communiste en mai 1941, s’implante dans l’auxerrois et entreprend une importante action de lutte contre les réquisitions agricoles exigées par l’occupant.

Sous leur influence des réseaux de résistance se créent :

- Francs Tireurs Partisans Français .( FTPF ou FTP en abrègé)

Groupe de résistants communistes créé par le Front National. Fin Août 1944, il comptait 1285 hommes qui se répartissait en 6 groupes :

- La compagnie Vauban près de Ravières.

- La compagnie Paul Bert à Pont sur Yonne.

- La compagnie Colbert à Noyer et Chatel Censoir.

- La compagnie Rouget de l’Isle en forêt d’Othe et Saint Florentin

- La compagnie Alliot à Flogny

- La compagnie Pierre Dumont

Bonjour
Bravo pour cette recherche et merci du partage
Cordialement
Babalou