Comment la restauration d’un instrument en très mauvais état, acheté chez un antiquaire du coté d’ Arras, m’a emmener sur les traces du passé : la 1ière guerre mondiale 1914/1918.
Les recherches faites sur internet sont basées sur des faits réels et des récits de divers auteurs, j’ai uniquement collecté et mis en forme ces documents.
Concernant les batailles, elles concernent plus spécialement les secteurs des combats britanniques, je n ai pas oublier les poilus Français et tous les autres alliés qui ont participés à ce conflit.
Musicien amateur et joueur de cornemuse moi-même au sein d’une association d’un cercle Celtic, chineur sur le net et souvent à la recherche de la perle rare, en Avril 2012 j’achète cet instrument en piteux état et c’est là que commence l’histoire, la personne me signale que cette cornemuse a participé à la grande guerre, qu’elle l’a trouvée sur la grande braderie de LILLE. . L’instrument reçu, mes investigations commencent, aucun facteur d’instrument de gravé sur le chanter qui est HS (fendu) , les bourdons sont bien en ébène et les viroles en ivoire , le bourdon basse intermédiaire est fendu et cassé à la base de la virole ( cette pièce sera tournée par l’atelier Tudal et Hervieux situé à RIEUX 56350 ) , une piste m’attire ce sont les coulisses qui présentent des mini fentes usinées et portant l’inscription : patent 30115/09 , je m’oriente sur le Bagpipe Place Museum et je trouve le système à coulisse sans filasse qui est un brevet déposé par Duncan MacRea , cette cornemuse est une Duncan MacRea.
Les cornemuses Duncan MacRae ont été réalisées à Glasgow de 1897 à 1952 .L’entreprise a été fondée par Duncan MacRae, qui était un homme novateur et a fait breveter plusieurs nouvelles inventions pour la cornemuse, le métal hempless accordant sans filasse (par glissade), la poignée prise de chanteur, haut du bourdon basse réglable et souches sans ligatures : une embase avec un écrou en bois percé pour éliminer le besoin de lier une poche.
Duncan est décédé en 1930, son fils James a dirigé l’affaire jusqu’ à sa mort en 1951. L’affaire a été vendue à la société Grainger et Campbelle dans les années 1953-54.
A ce jour, cette cornemuse Duncan MacRae sonne merveilleusement bien, après avoir connu les horreurs de la guerre, la voilà restaurée, je l’ai rééquipé avec une poche bannatyne muni d’un système anti humidité, des stabilisateurs de bourdons, des anches redwood et un chanter BOTUHA. Ne sachant pas dans quelle régiment elle sonnait et à quel piper elle appartenait je lui accroche les insignes des régiments écossais sur le cordon en l’honneur des 2500 pipers ayant participé à la grande guerre et des 700 d’ entre eux qui sont tombés au combat.
UN PEU D’HISTOIRE
La cornemuse : instrument de mémoire
A Péronne, des joueurs de cornemuse passionnés d’histoire rendent hommage aux soldats britanniques morts pendant la Première Guerre mondiale. Reconstitution à la note et au kilt près.
Publié le 4 avril 2014 · Romain Chanson et Adrien Lelièvre - Photos : Ninan Wang
« Lorsqu’on foule le sol d’un mémorial ou d’un cimetière britannique, on est toujours impressionné par la majesté des lieux et l’absence de bruit. Dans ce silence de marbre où les pas des visiteurs sont étouffés par l’herbe impeccablement coupée, il faut alors imaginer, les jours de commémoration de la Grande Guerre, la puissance du son d’une cornemuse. »
Vingt-cinq ans déjà que le Somme Battle Field Pipe Band, un groupe de musiciens amateurs Français, joue de la cornemuse pour promouvoir la musique et l’histoire des Écossais aux commémorations militaires de la Première Guerre mondiale. Une façon de saluer en musique la mémoire des soldats de l’Empire britannique tombés au front entre 1914 et 1918.
« Nous sommes un des rares pipe band à ne pas avoir la même tenue », explique Yves Holbecq, le président de l’association Somme Battle Field Pipe Band. « Les anciens reconnaissent les différents régiments et sont très fiers de ça. Ils voient que c’est carré, c’est sérieux, ce n’est pas du carnaval. »
Pour le centenaire de la guerre, les pipers ont monté le projet Ne les oublions pas, qui consiste à organiser des cérémonies du souvenir dans les petits cimetières britanniques de la Somme. Jouer de la cornemuse pour honorer les « oubliés de l’histoire », telle est l’ambition d’Yves Holbecq, pour qui les soldats enterrés dans les petits cimetières où « il ne se passe jamais rien » méritent d’être commémorés « de la même façon que ceux enterrés dans les grands sites de mémoire. »
La commémoration de la Première Guerre mondiale correspond à 50% des prestations du Somme Battle Field Pipe Band. Viennent ensuite diverses activités d’animation comme les fêtes locales, mais aussi les cérémonies de la Seconde Guerre mondiale. En juin, pour le 70ème anniversaire du débarquement, ils auront l’honneur de jouer pour Barack Obama et la reine Élisabeth II. La participation aux commémorations militaires est toujours bénévole pour ces musiciens. Yves Holbecq et ses camarades refusent catégoriquement de tirer un quelconque profit de ces actions « symboliques ». Au risque de mettre les finances de leur association dans le rouge.
En Août et Septembre 1914, la BEF (British Expeditionary Force) arrive en France, forte de 70.000 hommes,
et composée de 6 divisions d'infanterie (soit 72 bataillons) et une division de cavalerie (14 régiments). Parmi tous ces régiments, citons les premiers régiments écossais à participer aux combats: 1st Scots Guards, 1st Black Watch, 2nd Highland Infantry, 2nd Royal Scots,
1st Gordon Highlanders,1st Royal Scots Fusiliers, 2nd Seaforth Highlanders.
Fin Septembre 1914, la "Force A" apporta des renforts conséquents dans lesquels on peut citer: 1st Queen's Own Cameron Highlanders,
1st Cameronians, 2nd Argyll & Sutherland.
Les premiers combats se déroulent en Belgique, puis en France, où d'autres régiments viendront compléter les rangs de l'armée britannique.
1915 fut une année très meurtrière pour les nations alliées dont celles de l'Empire Britannique
Le 16 Février, c'est la 2ème offensive alliée en Champagne pour empêcher tout transfert de troupes allemandes en Russie.
Du 10 au 13 Mars: La bataille de Neuve-Chapelle est la première attaque à grande échelle lancée par l’armée britannique depuis le début de la guerre, alors qu’elle se remet des épreuves de l’hiver et qu’arrivent d’importants renforts. Quatre divisions, 40 000 hommes, ont été regroupées sur un secteur de front de 3 km de largeur seulement, au matin du 10 mars. La tentative des Britanniques de prendre la crête d’Aubers se heurte à des lignes de barbelés intactes et les pertes sont énormes. Les combats cessent le 13 mars. Le gain britannique est limité – 2 km en profondeur, sur 3 km de large –, pour des pertes considérables : 7 000 Britanniques et 4 200 Indiens ont été tués ou blessés ; les Allemands ont subi des pertes similaires et 1 700 de leurs hommes ont été faits prisonniers. Une percée a été réalisée, mais elle n’a pu être exploitée. Cette tragique histoire se répète, sur l’ensemble du front, jusqu’au printemps 1918.
Le 22 Avril : Première utilisation de gaz asphyxiants à Steenstraate et à Ypres par les Allemands.
9 Mai au 25 Juin : La bataille de l'Artois (appelée aussi Première bataille d'Artois ou seconde bataille de l'Artois, en allemand Lorettoschlacht), est une bataille qui a lieu au même moment que la deuxième bataille d'Ypres. Bien que les troupes françaises, sous les ordres du général Pétain remportent plusieurs succès, l'issue de la bataille
Reste indécise. En soutien, les Britanniques déclenchent deux attaques, Aubers et Festubert. C'est la dernière offensive du printemps 1915, suivie par une interruption des combats jusqu'en septembre 1915
SEPTEMBRE et LOOS en Gohelle 25 Sept au 19 Oct: la 3ème Bataille de l'Artois: L’offensive combinée franco-britannique en Artois de septembre 1915, dirigée par le général Foch, concerne 32 km de front, tenus par la VIe Armée allemande, entre La Bassée et Arras. Elle doit se produire de façon simultanée avec l’attaque majeure menée par l’armée française, en Champagne. Si la préparation d’artillerie doit conserver l’ensemble de ce secteur, l’attaque d’infanterie comprendra deux axes distincts, séparés par un espace de 4 km devant Lens et Liévin, où aucune action d’envergure n’est programmée : au sud, la 10e Armée française engage 17 divisions d’infanterie (et 2 de cavalerie, pour exploiter la percée espérée) ; au nord, la 1re Armée britannique doit attaquer, avec 6 divisions d’infanterie, dans le bassin minier, entre le canal de La Bassée et le village de Loos.
Le bombardement français est déclenché le 25 septembre 1915, entre Angres et Arras, quelques heures après le début de l’attaque britannique sur Loos. L’infanterie française sort des lignes à 12h45. La poussée est lente, mais au matin du 28 septembre, les Français atteignent la cote 140, au sommet de la crête de Vimy, obligeant les Allemands à une contre-attaque massive
LES DIVISIONS D'ECOSSE SUR LA SOMME
• 690,000 Soldats Ecossais ont combattu pendant la Grande Guerre.
• 65% de ces soldats étaient des volontaires entre 1914 et 1916.
• Entre 75 000 et 182 000 y ont péri.
1916
Au cours des cinq mois, en 1916, sur la Somme, 44 divisions Britanniques alimentent la bataille.
Contenues dans ce nombre, 3 divisions Ecossaises sont présentes, les 9th, 15th, et 51st division.
Graduellement, les unités sont entrainées au camp de Candas sur la route Amiens - Doullens, pour ensuite être dirigées vers la ligne de front, relevant les unités en place, fatiguées et décimées.
Longueval, Bazentin, Contalmaison, Fricourt, Beaumont-Hamel, autant de noms de petites localités s’inscrivant au palmarès des régiments… et la liste est encore longue.
Inconnues en France, elles sont à l’honneur sur les panneaux des rues ou avenues en Grande Bretagne, mais aussi de par le monde
La 9 th Scottish Division est présente dès le 1er Juillet 1916 et relevée le 19 Juillet après avoir perdu 314 officiers et 7303 hommes.
La 15th Scottish Division dénombre en 1919, 45542 disparus, blessés, morts.
La 51st Highland Division considérée comme « dangereuse » par l’adversaire, a perdu 8000 hommes au cours de cette bataille. Un impressionnant monument dédié à cette division orne maintenant le fond du parc mémorial de Beaumont-Hamel. The Auld Alliance, accord d’exception dans l’histoire de l’humanité, qui méritait mieux que l’omission dans nos livres d’Histoire, et la méconnaissance du peuple Français.
L'histoire de la 9ème division (écossaise)
La Division a vu le jour à la suite de l'Ordonnance de l'Armée n ° 324, promulguée le 21 août 1914, qui autorisait la formation des six nouvelles divisions de K1. Il était formé de volontaires, sous l'administration du Scottish Command. Ayant été en formation à la maison depuis la fin août 1914, bien que peu à peu les armes et l'équipement aient été obtenus, les recrues ont été jugées prêtes pour la guerre en mai 1915. La 9e Division a servi sur le front occidental pendant la guerre. Comme l'une des meilleures formations de combat de 1914-18.
Lieux de formation:
Août 1914: Centre d'entraînement de Salisbury
Septembre 1914: Bordon
Les unités de la Division se sont rendues en France du 9 au 12 mai 1915 et ont ensuite pris part aux actions suivantes:
1915
La bataille de Loos
1916
La bataille d'Albert *
La Bataille de Bazentin * dans laquelle la Division s'empare de Longueval
La bataille de Delville Wood *
La bataille de Le Transloy *
Les batailles marquées * sont des phases des batailles de la Somme 1916
1917
La première bataille de la Scarpe **
La deuxième bataille de la Scarpe **
Les batailles marquées ** sont des phases de l'offensive d'Arras 1917
La première bataille de Passchendaele +
La bataille marquée + est une phase de la Troisième Bataille d'Ypres
L'action de Welsh Ridge (la dernière phase des opérations de Cambrai en 1917)
1918
La bataille de St Quentin ***
La première bataille de Bapaume **
Les batailles marquées ** sont les phases des premières batailles de la Somme 1918
La bataille de Messines +
La bataille de Bailleul +
La première bataille de Kemmel +
La deuxième bataille de Kemmel +
Les batailles marquées + sont les phases des Batailles de la Lys
L'avance en Flandre dans laquelle la division a capturé la crête d'Outtersteene
L'avancée finale en Flandre dans laquelle la division a combattu dans la bataille de Courtrai et l'action d'Ooteghem
La Division fut retirée pour se reposer les 26-27 octobre 1918 et était encore dans les cantonnements à l'Armistice. Il a été choisi pour avancer au Rhin en tant que partie de la force d'occupation et est entré en Allemagne le 4 décembre 1918, en prenant position dans la tête de tête de Cologne. À la fin de février 1919, les unités d'origine sont parties et ont été démobilisées, remplacées par d'autres. La division a été rebaptisée Division des basses terres et la belle histoire de la 9e division (écossaise) était terminée
52.055 officiers et hommes de la Division ont été tués, blessés ou capturés pendant la guerre.
L'ordre de bataille de la 9e division (écossaise)
26e brigade (Highland)
8ème Bn, le Black Watch
7th Bn, les Seaforth Highlanders
8th Bn, les Gordon Highlanders quittent Mai 1916
5th Bn, les Cameron Highlanders
1/5 Bn, le Loyal North Lancashire Regt a rejoint Décembre 1915, a quitté Janvier 1916
10th Bn, les Argyll & Sutherland Highlanders rejoints à partir du 27ème Bde mai 1916, parti février 1918
26ème Compagnie de Mitrailleuses formée le 29 janvier 1916
quitté pour emménager dans le 9e Bataillon MG le 1er mars 1918
26th Trench Mortar Battery a rejoint le groupe 15 juin 1916
27e brigade (Lowland)
11ème Bn, les Royal Scots
12th Bn, les Royal Scots
6e Bn, les Royal Scots Fusiliers quittent Mai 1916
10th Bn, les Argyll & Sutherland Highlanders sont partis pour le 26th Bde Mai 1916
6e Bn, les Border Scottish Borderers du King rejoints de la 28th Brigade 6 mai 1916
9th Bn, les Cameronians (Scottish Rifles) ont rejoint mai 1916, quitté Février 1918
27ème compagnie de mitrailleuses formée le 23 décembre 1915
quitté pour emménager dans le 9e Bataillon MG le 1er mars 1918
27th Trench Mortar Battery a rejoint le groupe juillet 1916
28e brigade
Cette brigade a été démantelée le 16 mai 1916 et remplacée par la brigade sud-africaine. Réformée en brigade de trois bataillons en septembre 1918
6e Bn, les Borders écossais du roi sont partis pour la 27e brigade 6 mai 1916
9th Bn, les Cameronians (Scottish Rifles) sont revenus en septembre 1918
10th Bn, l'infanterie légère Highland voir la brigade sud-africaine
11th Bn, l'infanterie légère Highland voir la brigade sud-africaine
28th Machine Gun Company formée le 3 janvier 1916
2e Bn, les Royal Scots Fusiliers rejoignent septembre 1918
1er Bn, le Royal Newfoundland Regt entre en septembre 1918
28th Trench Mortar Battery a rejoint le 11 septembre 1918
Brigade sud-africaine Histoire des forces sud-africaines dans la première guerre mondiale
La brigade a rejoint la division le 22 avril 1916 et est partie le 13 septembre 1918.
1er Régt, l'infanterie sud-africaine
2e régiment, l'infanterie sud-africaine
3e Régt, l'infanterie sud-africaine dissoute le 18 février 1918
4e régiment, l'infanterie sud-africaine
Le 24 avril 1918, après avoir subi de très lourdes pertes, les 1er, 2e et 4e régiments de la SA furent fusionnés, devenant temporairement le régiment SA (Composite). Ils ont été reformés le 1er septembre 1918.
10th Bn, le Highland Light Infantry sous le commandement de la Brigade pendant 8 jours en mai 1916
11th Bn, le Highland Light Infantry sous le commandement de la Brigade pendant 8 jours en mai 1916
28th Machine Gun Company a rejoint le groupe 6 mai 1916
quitté pour emménager dans le 9e Bataillon MG le 1er mars 1918
South African Trench Mortar Battery a rejoint 13 juin 1916
3 / 4th Bn, le Royal West Kent Regt rejoint le 6 juin 1917, quitte le 15 juin 1917
3 / 10th Bn, le Middlesex Regt rejoint le 6 juin 1917, quitté le 23 juillet 1917
2e Bn, les Royal Scots Fusiliers ont rejoint le 26 avril 1918, et quitté le 13 septembre 1918
9th Bn, les Cameronians (Scottish Rifles) ont rejoint le 21 avril 1918, quitté le 12 septembre 1918
Troupes divisionnaires
6ème Bn, le Bedfordshire Regt a quitté Mars 1915
6e Bn, le Leicestershire Regt a quitté avril 1915
9th Bn, les Seaforth Highlanders rejoignent en décembre 1914, avant de devenir le bataillon divisionnaire des pionniers au début de 1915
La 10ème batterie de mitrailleuse est entrée en service le 30 avril 1915, à gauche le 11 juin 1916
197e Compagnie, le Corps de mitrailleuses rejoint le 19 décembre 1916
quitté pour emménager dans le 9e Bataillon MG le 1er mars 1918
Le 9e Bataillon, le Corps des mitrailleuses formé le 1er mars 1918
La 11ème batterie de mitrailleuse est entrée en service le 7 octobre 1918, à gauche le 7 novembre 1918
Troupes montées divisionnaires
B Sqn, le 1 / 1st Glasgow Yeomanry a rejoint le groupe 15 mai 1915, quitté le 10 mai 1916
9e Compagnie cycliste divisionnaire, Corps des cyclistes de l'armée formé le 1er décembre 1914, parti le 26 juin 1916
Artillerie divisionnaire
Brigade L, RFA
Brigade LI, RFA
Brigade LII, RFA, parti le 8 janvier 1917
Brigade LIII (Howitzer), RFA dispersée le 11 septembre 1916
9ème colonne de munitions divisionnaire RFA
9ème batterie lourde RGA parti le 16 mai 1915
V.9 Heavy Rench Mortar Battery RFA est entré en service en mai 1916, et est parti en février 1918
Piles à mortier moyen X.9, Y.9 et Z.9 RFA ont adhéré en avril 1916; le 13 février 1918, Z s'est brisé et les batteries ont été réorganisées pour avoir des armes de 6 x 6 pouces chacune
Royal Engineers
63ème Compagnie de Terrain
64ème Compagnie de Terrain
90th Field Company a rejoint le groupe January 1915
9ème Division Division des Signaux
Royal Army Medical Corps
27e Ambulance de campagne
28e Ambulance de campagne
29e Ambulance de campagne quittée en mai 1916
L'ambulance de campagne sud-africaine a rejoint mai 1916, à gauche le 13 septembre 1918
2 / 1st (East Lancashire) Ambulance de campagne a rejoint le groupe 26 septembre 1918
20e section sanitaire quittée le 29 mars 1917
Autres troupes divisionnaires
9e train divisionnaire ASC 104, 105, 106 et 107 Entreprises
21ème Section Vétérinaire Mobile AVC
212ème Compagnie divisionnaire de l'emploi formée le 23 juin 1917
Atelier de la 9e division sur l'ambulance motorisée transféré au train divisionnaire le 9 avril 1916
Histoires de division
"L'histoire de la neuvième (division écossaise) 1914-1919" par John Ewing MC
« L’Auld Alliance n’a pas été écrite sur un parchemin de peau de brebis, mais gravée sur la peau d’homme, tracée non par l’encre mais par le sang »
Alain Chartier XVème siècle.
« Dans chacun des combats où, pendant cinq siècles, le destin de la France fut en jeu, il y eut toujours des hommes d’Ecosse pour combattre côte à côte avec les hommes de France »
Charles de Gaulle, Edimbourg, 1942
"Le souvenir du bain de sang de la bataille de la Somme me glace jusqu'à la moelle des os"
Winston Churchill
LE POURQUOI ET LE COMMENT
Aujourd'hui le mot SOMME résonne dans la tête des Britanniques du Commonwealth de la même manière que VERDUN pour les Français. Bien que notre région ait le goût de l'habitude en matière de batailles depuis des siècles, celle de 1916 figure hélas dans le livre des records. 1915 fut très meurtrier, en Décembre de la même année le G.Q.G. de JOFFRE à Chantilly, décide une offensive alliée sur la Somme pour anéantir les voies de communications Allemandes de Cambrai, La Cateau et Maubeuge... l'axe de progression étant la route d'Albert, Bapaume, Cambrai.
Le front vient du Nord verticalement sur Albert et s'infléchit vers Reims. Pour ce faire voici les moyens prévus sur 70 Kms de front : - 40Kms du secteur Français, 42 divisions et 1700 pièces d'artillerie
- 30 Kms du secteur Britannique, 28 divisions et 600 pièces d’artillerie
(une division = 18000 hommes)
L'offensive de Verdun (février / août 1916) perturbe les prévisions...
L'organisation alliée pour la Somme devient :
- 15 Kms de front Français avec 14 divisions et 700 pièces d'artillerie
- 25 Kms de front Britannique avec 26 divisions et 1537 pièces d'artillerie
Sur le même front les Allemands disposent de 18 divisions bien installées.
Le 24 Juin 1916, une préparation d'artillerie alliée se déclenche, le bombardement se fait jour et nuit jusqu'au 1er Juillet...
Le grondement s'entend à Abbeville et parfois même sur les côtes Anglaises.
En cet espace-temps, les Britanniques ont utilisé 1 500 000 obus et les Français 8 000 tonnes de munitions.
240 convois militaires transitent chaque jour en gare d'Amiens. Le réseau de voies ferrées est amplifié de 600 Kms sur le secteur de la Somme pour ravitailler le front, voies normales et voies de 0,60m.
1er Juillet 1916
Ce petit matin brumeux, l'orage d'acier et de feu cesse à 07h00, à ce moment de part et d'autre de la ligne de front 1 million d'hommes, toutes nationalités confondues, sont rassemblées sur 1 Km de large et sur 40 Kms de long.
Au nord de la rivière (la Somme), le secteur Britannique est constitué de vallées et de collines... dont les Allemands tiennent les crêtes.
Au sud de la rivière, le secteur Français présente une plaine où les ruines de chaque village sont autant de fortins Allemands.
7h30 - Sur le secteur Britannique de fortes explosions détruisent ici et là les défenses Allemandes, créant un souffle de terres montant à plusieurs centaines de mètres et provoquant des cratères de plusieurs dizaines de mètres de profondeur et de diamètre.
Ces explosions sont suivies des coups de sifflets où les Tommies sortent "OVER THE TOP" des tranchées par vagues successives d'une centaine de mètres de distance.
Les mitrailleuses Allemandes fauchent les Tommies comme les blés à tel point que les survivants ne représentent plus que la moitié des effectifs en quelques heures.
La brigade Ecossaise de la division du TYNESIDE (Newcastle) est engagée sur l'axe Albert - Bapaume devant Ovillers et La Boisselle, l'un des bataillons est mené au son du bagpipe suivant la tradition... les balles ont raison de la musique... un seul piper traversera les lignes adverses par miracle.
Le soir de cette journée 60 000 Tommies, dont les plus jeunes ont 16 ans et les plus vieux la cinquantaine, manquent à l'appel. La conquête du terrain est nulle... la guerre n'est plus celle du Soudan ou de l'Afrique du Sud au début du siècle.
Les divisions Françaises ont bénéficié d'un certain "avantage" en s'infiltrant entre chaque village fortin ce qui permet une avance non négligeable.
Les mois passent de soubresauts en soubresauts, et apparait le TANK, le 15 septembre au cours de l'action de Flers - Courcelette, ce ne fut pas le succès espéré.
La pluie de novembre arrive, la boue, le froid paralyse la folie des hommes, englués dans ce magma où les obus plongent dans ce "porridge" sans exploser.
Les Tommies chantent :
Nous ne craignons pas l'ennemi
Ni les balles qui sifflent
Ni les trajectoires des obus
Ni l'explosion des mines
Ni les tireurs d'élite qui cherchent
A tuer dans l'œuf nos jeunes espoirs
NON ! Nous ne craignons pas le canon
Pas plus que l'ennemi
Nous craignons la BOUE la BOUE la BOUE...
L'Est du département est devenu lunaire, le climat reste seul vainqueur.
Le prix en vies : 453 000 Britanniques
537 000 Allemands
341 000 Français blessés, disparus
Le gain sur le terrain 200 000 Km2 et 25 "villages"
Ce même territoire fut reconquis par les forces Allemandes en Avril 1918
Les Britanniques gagnent la bataille de l'Ancre (Août 1918)
Les Français reprennent le canal du Nord.
L'APRES ARMISTICE
Textes d’Albert Carton
« 451 000 Ha à "désobuser"
200 000 Ha de terre labourable à niveler
60 millions de M3 de tranchées à reboucher
65 000 tonnes de barbelés à enlever
30 000 tonnes de munitions à enlever
Plusieurs centaines de tonnes de ferraille, obus, etc... ensevelis
205 villages détruits (25% des communes de la Somme)
13% des pertes immobilières françaises
6 761 Kms de route à refaire
306 ouvrages d'art et 230 Kms de voies à réparer
500 Kms de voies militaires à démonter
140 000 M3 de rivières et étangs à draguer
1200 ateliers et usines détruits
200 000 réfugiés hors du département (beaucoup ne reviendront pas)
2 milliards et demi de Francs de dommages subis (estimation 1914)
En 1928 plus de 10 000 maisons du secteur Est de la Somme sont encore à construire. »