UN SABRE DE LUXE FRANCAIS -URUGUAYEN ou URUGUAYEN -FRANCAIS

Bsr,
Pourquoi cette entrée en matière ambigüe?
Le sabre porte au talon la marque  de GAQUEREL et Cie Montevideo en Uruguay. Or GAQUEREL est un patronyme français dont on trouve des exemples en Seine Maritime. Ce Gaquerel suivant ce que j'ai trouvé sur internet se prénommait Hipolito et était armurier, fabricant de couteaux. De plus, sa publicité figure dans le journal EL SIGLO (le siècle) du 8 dec. 1865


Il vendait également des couverts de table et de l'argenterie (plateria) de chez Christophe. On apprend donc qu'il rentre de voyage en Europe et qu'il  rapporté un  ensemble de qualité de chez Christofle qu'il va vendre à un prix très bas  dans sa maison (sans doute son magasin) au 145 rue du Rincon ( de l'angle) à Montevideo.
Je ne sais s'il était véritablement armurier car il vendait aussi des révolvers belges dont le canon était marqué sur le dessus H. Gaquerel. Ces révolvers se sont retrouvés en vente aux enchères, ce ne sont pas des pièces de luxe, tout le contraire du sabre que je présente plus bas. Je ne pense pas qu'il soit de sa production, bien qu'il n'y ait aucune autre marque visible. Les couteaux que l'on peut trouver avec sa marque ne sont pas, non plus,  des pièces de luxe.
Le sabre porte une seule caractéristique française : le dard est orné comme les sabres de marine français, d'un coquillage. La monture est un chef d'oeuvre de fonderie et la lame est particulière avec un important travail de reperçage que je n'avais jamais vu.
On ne sait quel était le propriétaire de ce sabre. Toutefois ce doit être un militaire si on considère les motifs de la décoration en ronde-bosse sur la face externe de la garde. De plus les armoiries sur la face avant sont celles antérieures à 1908 pour ce pays.
Quelqu'un peut identifier le travail de reperçage sur la lame et celui sur les garnitures du fourreau? Merci d'avance.
CDT

Bonsoir,

Bien qu'hors de mon thème, je trouve ce sabre de toute beauté, il me fait penser dans les grandes lignes au luxueux sabre de marine que vous avez présenté dans ce post ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) de par la forme générale de la monture, de la fusée et de la calotte, il est vrai que la bouterolle est aussi très similaire à celle des sabres d'officier de marine 1853 et postérieurs.

Merci de l'avoir partagé avec nous.

Bonne soirée

Bonjour
Le blason est celui de l'Uruguay,  créė en 1829 dons sabre postérieur
Normalement ce blason ne peut être utilisé que par le président et son gouvernement

Trouvé un identique mais en moins bon état
Vendu en enchère à saint Malo

Bonjour,

Pièce exceptionnelle bien dans l'esprit sabre de marine. Merci du partage. C'est très étonnant que l'on retrouve deux armes identiques (sinon l'état) en France. Serait-ce des armes offertes ou encore des armes d'une commande non honorée ?

Maupain a écrit:

Bonjour,

Pièce exceptionnelle bien dans l'esprit sabre de marine. Merci du partage. C'est très étonnant que l'on retrouve deux armes identiques (sinon l'état) en France. Serait-ce des armes offertes ou encore des armes d'une commande non honorée ?

Bjr CRAM et Maupain,
Il est normal que vous trouviez bizarre que l'on trouve deux sabres identiques. Car c'est le même avant et après mettre passé entre les mains. Je peux vous dire que restaurer la poignée dans l'esprit et la finition du modèle original m'a pris une semaine. J'ai compris pourquoi le revêtement de la poignée avait sauté, particulièrement sur les derniers cordons. Le bois de la structure de la poignée était trop court de 2 mm et n'appuyait pas sur le plateau de garde. Ainsi à l'origine quand on a riveté le sabre, on a fragilisé le dernier cordon qui appuyait directement sur la virole avec la pression de la calotte. Je pense que ce dernier cordon a dû se détacher et a donné du jeu à la monture. On a tenté de raffermir l'ensemble en frappant sur le rivetage ce qui a contribué à arquer le dos de la queue de calotte pour compenser l'absence du dernier cordon et le manque de longueur de la poignée. Avec le temps et les manipulations diverses et variées, plusieurs cordons sont partis en morceaux.
Vous savez tout!
Il n'en demeure pas moins que si vous rencontrez un problème identique, la première des choses à faire c'est de rallonger la poignée avec un morceau de bois mis à la forme de l'intérieur de la virole et percé aux dimensions de la soie. Ce qui n'est pas évident compte tenu des faibles dimensions d'épaisseur qui en résultent.
CDT

Bonjour
Je vois que tu n'as pas remonté de cravate , normal ou pas?
En tout cas avant et après très impressionnant , bravo

Bonsoir

Et bien CHAPEAU ! magnifique travail.

Bonsoir,
C'est évidemment une fort belle pièce, et je salue le travail du restaurateur qui a su redonner un fort bel aspect à cette arme.
Nous oublions souvent que les matières organiques, et particulièrement le bois, vieillissent; le bois stocké dans un endroit humide gonfle et se déforme, dans un endroit sec il se racornit. Chape a habilement tenu compte de cette particularité!
Aucune idée quant au "perceur" de la lame ...

CRAM a écrit:

Bonjour
Je vois que tu n'as pas remonté de cravate , normal ou pas?
En tout cas avant et après très impressionnant , bravo

Bonjour,
Je n'ai pas mis de cravate, car il n'en avait pas. Il faudra que j'en fasse une car je suis d'accord que voir le passage de la soie un peu trop large n'est pas très esthétique.
CDT

Superbe ! Pas vraiment conçu pour en découdre, mais absolument superbe !