Philippe Du Four

Bonjour,
Je vous présente une curiosité que j'ai trouvée par hasard.
Il s'agit d'une plaque de cuivre de 18,5x24cm gravée au burin et qui servait à imprimer des portraits.
Ici il s'agit du portrait de Philippe Du Four Secrétaire du Roy, Trésorier Général de France, President au bureau des finances a Paris.
La plaque est datée de 1682 et porte la signature d'un graveur berlinois.
Elle a été mise au rebut: les armoiries ont été rayées. On ne peut donc plus l'utiliser .
Objet difficile à photographier donc pour les détails j'ai choisi le noir et blanc.
Cordialement. Ps09

le portrait gravé trouvé sur internet


la plaque en cuivre servant pour la gravure


les armoiries rayées pour ne plus pouvoir l'utiliser

bonjour,

merci du partage , c'est sympa les plaques gravées , j'aime beaucoup ;

collectionnement

Voici des détails sur le graveur pris sur le site de gallica:

----- Par contre, il pourrait être abusif de laisser intégralement Jean Hainzelman à l'École allemande. Il resta de longues années à Paris; il y tient boutique rue Saint Jacques, et il eut, en plus, le titre de graveur du Roi. Néanmoins, on ne trouvera ici que ses travaux parisiens ou présumés tels.
Fils de "Elye Hainzelman d'Ausbourg (sic), ville d'Allemagne", où il serait né en 1641, Johann, devenu Jean Hainzelman, abjura le luthérianisme, à Paris, le 10 septembre 1677. Onze jours après, il épousait Françoise Charlotte Clousier, fille de Germain Clousier, libraire (Jal). Le mariage fut célébré en présence de Guillaume Vallet, dessinateur et graveur du Roi. dont Jean Hainzelman pourrait avoir été l'élève, plutôt que celui de F. Poilly, ainsi qu'on l'assure. En 1687, lors du baptême de son fils à Saint Eustache, Jean Hainzelman est dit graveur du Roi. Le nouveau né fut tenu sur les fonds par Gérard Edelinck. L'année suivante, après le décès de sa femme, Jean Hainzelman gagna Berlin, où il devint graveur de la cour de l'Electeur de Brandebourg et fit carrière. Dès 1688, Hainzelman publia un portrait de l'Electeur qui n'appartient plus à l'École française. Ces étapes de l'existence de Jean Hainzelman sont indirectement confirmées par les indications que fournissent ses gravures. A une date indéterminée, Hainzelman était établi sur le Quai de l'Horloge, "au Buys". [portrait de Léopold I, élu Empereur des Romains; vers 1683], il se transporta ensuite "sur le petit pont, à l'Echarpe blanche"; en 1686 ou 1687, Hanzelman s'établit "rue Galande, proche la place Maubert attenant la Croix blanche". A partir de son retour en Allemagne, il échappe définitivement à l'Ecole française. Plusieurs de ses cuivres furent postérieurement réédités par François Jollain l'ainé.

Bonsoir,

les armes sont celles de marquis et elles sont du type réalisées par dizaines sous le règne de Louis XIV pour faire rentrer de l'argent dans les caisses. Certes le roi accordait les titres mais les bourgeois ayant les moyens et quelque charge de robe pouvaient ainsi donc accéder à la noblesse.

Les rayures ne sont pas du types que l'on fait lorsque l'on veut rendre une plaque inutilisable. Lorsque c'est le cas, elle sont nettes et franches du même type que l'on raye une plaque pour faire une eau-forte dans un coin de deux raies profondes dans le cuivre pour éviter sa reproduction. Le cuivre surtout à l'époque est une matière chère on ne le gâche pas au pire on le fait refondre.

Ici il semble que l'on se soit acharné sur le blason comme si l'on avait envie de le faire disparaitre, je propose donc que ces rayures soient plus tardives.