Lettre de mon arrière grand-père

Bonjour à tous,

Petite mémoire de famille que je voulais vous présenter, c'est ici une lettre de mon arrière grand-père adressée à sa mère peu avant son exécution pour acte de résistance. Ma grand-mère, qui était sa fille, l'a à peine connu à l'époque.




Voici-donc ce qui y est écrit :

Henuzet Gaston, 3 octobre 1944 à 10 heures du matin.

"Chère petite maman,

Je t'écris aujourd'hui pour la dernière fois, j'ai été condamner à mort ici en Allemagne le 18 Aout et on vient de m'annoncer que je vais être exécuter aujourd'hui à 5 heures du soir, je me doute que cela va te faire beaucoup de la peine mais que veut tu cela c'est la vie quand notre heure a sonné il n'y a rien à faire. J'ai fait l'an dernier une bêtise qui m'aura couter cher, si je l'avais su je serai resté bien tranquillement auprès de toi mais que veux tu on ne connait pas l'avenir et on ne peut rien faire contre le destin. Je te fais donc mes adieux ainsi qu'à toute la famille et à tout mes amis et voisins, que cela ne te fasse pas trop de peine car je vais mourir très courageusement et pour la patrie en criant bien haut "Vive la Belgique" .
Ce qui me fait le plus de peine c'est de ne pas pouvoir t'embrasser avant de partir pour toujours, moi je le fait de loin et de tout mon coeur ainsi qu'à toute la famille.
J'espère que mes frères et soeurs beaux frères et belles soeurs auront bien soins de toi et qu'ils te réconforteront de leurs plus grand possible. Encore une fois que cela ne te fasse pas trop de peine, cela est bête mais je ne trouve pas grand chose à te dire, sinon d'être très courageuse.
Moi je le serai jusqu'au bout, donc ma petite maman chérie fait bien mes adieux à toute la famille et à tout mes amis et voisins, maintenant je te quitte pour toujours,.
Adieu ma petite maman chérie et bon courage.

Ton fils qui te quitte pour toujours et qui t'embrasse ainsi que toute la famille. Henuzet Gaston."

Voici donc la fin d'une lettre poignante de mon arrière grand-père, qui, mes souvenirs étant bons, avait déjà été attrapé un fois pour résistance et conduit dans un camp de prisonnier dont il avait réussi à s'échapper. Suite à cela il s'était caché dans un placard chez lui pendant quelques temps, ma grand-mère n'étant pas au courant que ce monsieur qu'elle ne reconnaissait pas et qui se cachait chez elle était son père (Tout cela pour éviter qu'elle n'en informe les Allemands sans le faire exprès, un jeune enfant parle vite sans se rendre compte des conséquences.)
Il ne su évidement pas tenir en place et repartit faire des actes de résistances, pour lesquels il fût attraper et une fois de plus emprisonner, sauf qu'il ne revint jamais.

Voilà, malgré l'ambiance mise en place, je vous souhaites une agréable journée à tous  

Salut, c'est émouvant.

Bonjour,

Une lettre très émouvante, j'en ai lu d'autres au Mont Mouchet il y a quelques
années de jeunes Résistant qui écrivaient à leur famille avant d'être Assassinaient
par des en...er de bourreaux ...

Respect et Honneur ..

Bonjour je tenais à vous remercier du partage de cette lettre j’y ai lâché ma larme !
Bonne journée à vous tout en saluant le geste honorable de votre arrière-grand-père

Bonjour je tenais à vous remercier du partage de cette lettre j’y ai lâché ma larme !
Bonne journée à vous tout en saluant le geste honorable de votre arrière-grand-père

Bonjour, lettre très émouvante, qui ma presque fait pleurer, respect à votre arrière grand-père, merci beaucoup de ce partage.
Cordialement

Bonjour;
merci pour ce poignant témoignage familial et historique.
Ton arrière grand père y montre tout son courage.

JC

Bonjour,

Quel émouvant témoignage.

Me Permettrez-vous de l'utiliser en lecture dans d'éventuels cours d'histoire sur la deuxième guerre mondiale ?

Bonjour. Cet témoignage de Lo est certes émouvant,Mais ! Celle de Gaston Hénuzet, mon oncle est vraie, pas l'histoire que nous raconte LO. Mon oncle, dont je porte le prénom à été capturé au camp du Bourlet à Vonèche. Il avait 21 ans et n'a pas eu le temps de donner la vie. II fut exécuté à Munich l'année suivante. L'anecdote de l'armoire est celle de son frère Raymond, évadé d'un Stalag et rentré chez lui après quatre jours. Il est ensuite entré au maquis où il a été abattu d'une balle dans la tête. J'ai raconté cela dans un roman. LES PÉTALES DE LUDWIG.

La lettre est émouvante et vraie. C'est la lettre de Gaston Hénuzet, dont je porte le prénom. L'anecdote de l'armoire est celle de son frère, Raymond, évadé d'un Stalag en Autriche. Gaston fut capturé au camp du Bourlet, à Voneche. Envoyé en captivité à Munich, il fut exécuté l'année suivante pour sabotage. Il avait 18 ans au début de la guerre et 22 ans lors de son exécution. Il n'a pas eu d'enfant !!! J'ai bien étudié la question jusqu'à me rendre sur les lieux traversés par mes oncles pour écrire mon roman : " Les pétales de Ludwig". Raymond a eu deux filles : Lucienne et Reine. La confusion doit venir de là. Gaston Hénuzet.

Je précise que je suis le fils de Georges, le frère de Gaston et de Raymond. Cela explique pourquoi je porte le même prénom que mon oncle.