Charly-Oradour en mémoire d'Oradour sur Glane

A quelques kilomètre de Metz se trouve une commune dont le nom peut interpeller, et pour cause, il s'agit de Charly Oradour.

Jugés ''trop Français'', impossibles à germaniser, de nombreux Mosellans furent expulsés dès septembre 1940 et la prise de pouvoir du Gauleiter Josef Bürckel; ce fut le cas d'habitants de ce village, Charly, à une dizaine de kilomètres de Metz.
Le destin faisant parfois preuve d'une cruelle ironie, d'un grand cynisme, certains de ces Mosellans trouvèrent refuge en Limousin et plus précisément dans un bourg figurant sur la trainée sanglante que laissa la sinistre 2ème S.S Pz Division Das Reich, en particulier un 10 juin 1944...
Depuis, le village mosellan, en mémoire de cette tragédie, s'appelle Charly-Oradour.
En dépit de la mauvaise qualité des photos, je vous demande de prendre le temps de regarder les noms et l’âge des victimes dont le nom est gravé sur le mémorial.
L’Allemagne nazie c’était cela..

Bonjour,

Quand mon père s’est engagé, il a connu un rescapé d’Oradour qui s’était engagé en même temps que lui et qui venait de Moselle .

Mon père nous disait que ce rescapé, que quand les allemands sont arrivés dans le village et que la maîtresse d’école à dit au élèves de sortir gentiment, il est parti se cacher dans le potager en disant : ” moi je sais qui sont les allemands et comment ils se comportent”
Bien lui en pris.

Evidemment nous avons visité Oradour mais malheureusement sans son copain.

Amicalement

Patpat

Patpat a écrit:

Bonjour,

Quand mon père s’est engagé,  il a connu un rescapé d’Oradour qui s’était engagé en même temps que lui et qui venait de Moselle .

Mon père nous disait que ce rescapé,  que quand les allemands sont arrivés dans le village et que la maîtresse d’école à dit au élèves de sortir gentiment,  il est parti se cacher dans le potager en disant : ” moi je sais qui sont les allemands et comment ils se comportent”
Bien lui en pris.

Evidemment nous avons visité Oradour mais malheureusement sans son copain.

Amicalement

Patpat

Salut,

Le voici:

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/memoire-oradour-recit-roger-godfrin-1680988.html

En effet, les Mosellans, les Alsaciens mais également les Belges savaient quelle guerre menaient les Allemands depuis 1870 et 14-18.

Dans la mémoire collective mosellane le souvenir des fermes brulées avec leurs habitants en 70 est longtemps resté très vif.

Bonjour,

Merci pour ce post,
très instructif.

Je ne connaissais pas l'histoire liant cette ville de Moselle à celle d' Oradour

R5GEORGIUS a écrit:

Bonjour,

Merci pour ce post,
très instructif.

Je ne connaissais pas l'histoire liant cette ville de Moselle à celle d' Oradour

C'est à 15 km de chez moi et tant le nom que le monument à l'entrée du village interdisent l'oubli, même provisoire.
Comme l'a dit un membre dont le nom m'échappe tout comme le post dans lequel il avait partagé son émotion, que ces saloperies soient maudites jusqu'à la fin des temps !

GS.59 a écrit:

Patpat a écrit:

Bonjour,

Quand mon père s’est engagé,  il a connu un rescapé d’Oradour qui s’était engagé en même temps que lui et qui venait de Moselle .

Mon père nous disait que ce rescapé,  que quand les allemands sont arrivés dans le village et que la maîtresse d’école à dit au élèves de sortir gentiment,  il est parti se cacher dans le potager en disant : ” moi je sais qui sont les allemands et comment ils se comportent”
Bien lui en pris.

Evidemment nous avons visité Oradour mais malheureusement sans son copain.

Amicalement

Patpat

Salut,

Le voici:

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/memoire-oradour-recit-roger-godfrin-1680988.html

En effet, les Mosellans, les Alsaciens mais également les Belges savaient quelle guerre menaient les Allemands depuis 1870 et 14-18.

Dans la mémoire collective mosellane le souvenir des fermes brulées avec leurs habitants en 70 est longtemps resté très vif.

Bonsoir,

Super et merci, c’est dommage que mon papa ne soit plus là pour revoir son copain.

Ca colle avec que l’année de naissance qui doit être 1936 comme mon papa.

Amicalement

Patpat

Bonjour

Je ne connaissais pas ce post. Merci de l'avoir fait connaitre. Mon père était dans un maquis du Limousin entre 17 ans et 19 ans et deux d'entre ses camarades étaient Alsacien Lorrain, l'un Mosellan de Sarreguemines si je ne me trompe pas et l'autre de Sélestat en Alsace.

Le premier devait travailler en Allemagne en usine car il était quelque chose comme chaudronnier soudeur et l'autre avait reçut ses papiers pour incorporer l'armée allemande. Les deux sont parti sont passé par Saint Louis et la Suisse et sachant que des compatriotes étaient venus dans le Limousin ils y sont allés puis on pris le maquis c'est la que mon père les a rencontré, pendant la libération de Tulle.

Comme quoi on pouvait malgré eux (les allemands) faire un autre choix.

Gwalchaved a écrit:

Bonjour

Je ne connaissais pas ce post. Merci de l'avoir fait connaitre. Mon père était dans un maquis du Limousin entre 17 ans et 19 ans et deux d'entre ses camarades étaient Alsacien Lorrain, l'un Mosellan de Sarreguemines si je ne me trompe pas et l'autre de  Sélestat en Alsace.

Le premier devait travailler en Allemagne en usine car il était quelque chose comme chaudronnier soudeur et l'autre avait reçut ses papiers pour incorporer l'armée allemande. Les deux sont parti sont passé par Saint Louis et la Suisse et sachant que des compatriotes étaient venus dans le Limousin ils y sont allés puis on pris le maquis c'est la que mon père les a rencontré, pendant la libération de Tulle.

Comme quoi on pouvait malgré eux (les allemands) faire un autre choix.

Les Malgré-nous n'avaient généralement pas d'autre choix, l'Alsace et la Moselle annexées de fait sans que personne ne bronche en France ont vécu une situation que l'on ne peut pas imaginer en ''France de l'Intérieur''.
Dans les départements annexés il était quasiment impossible d'échapper à l'enrôlement et j'ai un exemple personnel et familial qui s'est passé en Moselle, à Metz, dans le quartier de Devant-les-ponts, sous la botte du gauleiter Bürckel.
Le frère ainé de mon beau-père s'est enfui dans le département voisin, en Meurthe-et-Moselle (à Joeuf) pour échapper à l'enrôlement.
Sur dénonciation du blockleiter (le nazi responsable d'une partie du quartier) TOUTE la famille a été déportée. Les parents, les frères, les sœurs, tout le monde ! 4 ans dans des camps à la frontière avec la Pologne, le retour avec de graves ennuis de santé (ils étaient tous cardiaques très jeunes), leurs biens spoliés, les difficultés à récupérer leur maison et j'en passe et des meilleures.

D'autre part, les expulsés mosellans (ceux vivant sur la ligne de front) se sont souvent vus très mal accueillis, notamment dans les Pyrénées où ils étaient nombreux. Outre les insultes habituelles qui ont duré bien après la guerre (boches de l'Est) la mère de ma copine de l'époque me racontait comment les paysans à sa mère à qui elle voulait acheter du lait pour ses enfants lui disait que si elle n'avait pas de lait, il lui suffisait de leur donner de l'eau. J'ai plusieurs fois entendu ce genre de récits.

Bonsoir,

Merci à GS 59 pour le reportage photos et d'avoir rendu hommage à l'histoire tragique des pauvres victimes de cette commune dont c'était les racines.