Un casque tropical étasunien particulier

Bonsoir

La rentrée du jour avec ce casque tropical étasunien qui est assez particulier par sa composition. J'y reviendrai.

Le casque tropical étasunien est conçu, pour ce modèle, au cours des années 1930, avant tout pour une utilisation civile. Déjà imaginé en fibre pressée, l'armée s'intéresse à ce modèle à la fin des années 1930, plus sérieusement en 1940-1941. Casque d'entraînement de l'USMC, il est utilisé sur les théâtres d'opérations extérieurs pendant et après la guerre par de nombreux corps d'armée. 
Ce casque est du fabricant Hawley Products Co. (l'un des deux fournisseurs de l'armée avec International Hat Company). Le concepteur est Jesse Barnum Hawley, de l'Illinois, et le brevet du casque date de février 1935. Un second brevet pour un autre modèle avec aérateur amovible date, lui, de janvier 1936.
Le développement de ce casque passa notamment par la commande de 24000 casques à la firme, par l'USMC, en mai 1941, au prix à l'unité de 1,36$ (contre 1,35$ pour les 20000 exemplaires commandés auprès de International Hat Company).
Hawley et International Hat Company eurent quasiment le même modèle de casque tropical. Une des différences principales et la présence de trois oeillets en partie basse pour Hawley, contre quatre pour International Hat Company. Cela se complique après guerre avec un passage à quatre oeillets chez Hawley.

Au total, deux compagnies confondues, on estime à 250000 le nombre d'exemplaires produits à la fin de la guerre.

Revenons à celui-ci. C'est un modele tout ce qu'il y a de plus classique chez Hawley, deux oeillets en partie haute, trois en partie basse. La date est difficile à déterminer précisément, mais 1942 ou 1943. Le plus curieux est cette structure interne qui ne ressemble pas au bandeau de sudation habituel qui fait le pourtour du casque. Ici nous avons six bandes, reliées entre elles par un cordon, et la trace d'oeillets au niveau de ses cordons. J'ajoute que cette structure est maintenue au casque par des oeillets métalliques. Au sujet de la jugulaire je ne saurai dire s'il s'agit d'une jugulaire du second modèle pour le liner du casque étasunien USM1, ou pour le casque français modèle 1951. 
Pouvons-nous imaginer une réutilisation pour l'Indochine après 1945 ?

En tout cas un modèle assez particulier que je voulais partager avec vous.

Cordialement

Bonjour
intérieure de casque de chantier découper
Cdl

Bonsoir,

Intéressant. Merci.
Je ferai de meilleures photos de la jugulaire.

Cordialement

Bonjour Poddichini,
je ne connaissais pas du tout, merci pour la découverte
Amicalement.

Bonsoir uchronie,

Merci à vous pour votre message.
Ce casque a dû avoir plusieurs vies, ce qui en fait l'intérêt.

Amicalement

Lorsque qu'Hawley dépose le brevet de ce casque en fibre d'une seule pièce avec un moule intégrant tous les détails, il pense à plusieurs avantages :
- plus léger que le liège
- pas d'absorption d'éléments liquides, donc un casque qui se veut imperméable
- un casque dont le nettoyage sera facile
- une fibre tout de même rigide et résistante.

Alors, d'où viendrait ce choix ? Aucune certitude demeure mais il y a une forte probabilité que ces casques en fibre soient la copie de casques de fabrication britannique portés en Haïti. Quel lien avec les Etats-Unis ? Des instructeurs de l'USMC ont servi sur cette île dès la Première Guerre mondiale. En formant ensuite au cours de l'entre-deux-guerres les forces armées haïtiennes, ils ont pu observer le port d'un modèle britannique en liège par les Haïtiens, léger, protégeant bien du soleil. Les instructeurs de l'USMC se sont donc servis de ces casques britanniques, notamment vendus sous la marque déposée "Equator". Le problème est le coût de ce casque, assez élevé. L'idée serait alors venu de "copier" le modèle, quasiment trait pour trait, mais de remplacer la toile et le liège, composant la fabrication des casques britanniques, par de la fibre, moins coûteuse, et avec un moule pour une fabrication d'un seul ensemble du casque. Si bien que ce casque en fibre ressemble donc énormément au modèle standard britannique, que l'on trouve aussi en France de manière très répandue chez les casques coloniaux civils.

Cordialement

Bonjour,

Il est à noter qu'un modèle français apparu à la fin des années 1940-années 1950, reprend les caractéristiques du casque étasunien en fibre. De la marque déposée Sahara, il est constitué d'un seul bloc de liège, présentant un aérateur décoratif, des oeillets dont l'emplacement est pour dire inversé (2 en bas, 3 en partie haute). La bande de sudation reprend dans l'esprit les bandes de sudation traditionnelles des casques en fibre étasuniens, bien que sur ce modèle français elle est plaquée contre le tour de tête.
Pas de photo à vous montrer dans l'immédiat, mais j'espère pouvoir le faire prochainement.

Cordialement

Bonjour,
Merci du partage.
cdt
Marc

Bonjour,

Un plaisir.

Cordialement