Les Hélico ( porteurs )

Bonjour,
Les Hélicoptères ( porteurs ) en Algérie
Amicalement.
Roland



Piasecki H-21 ( Banane )



Le H-21 est un hélicoptère lourd développé par la Piasecki Aircraft Corporation, créée en 1946 aux Etats Unis. Officiellement dénommé "WorkHorse", aux Etats Unis, il est plus connu en France par son surnom de "Banane volante".
Cet hélicoptère, dérivé du HRP-2 plus petit et plus léger, fit son premier vol le 11 avril 1952. Il a battu en son temps plusieurs records d'altitude et de vitesse.
Le H-21 a connu un grand succès militaire, car c'était un appareil de grande capacité et d'une fiabilité certaine. Les principaux utilisateurs de cette machine furent l'US Army, l'US Navy, la RFA, la France (Armée de Terre et Marine Nationale), le Japon et la Suède.
La Banane Volante a été très utilisée, par l'US Army au Viêt-nam pour l'acheminement des troupes au combat, mais également par l'US Navy pour des missions de recherche et de sauvetage (SAR : Search And Rescue). Elle était armée de mitrailleuses légères, tirant par les portes latérales.
L'Armée de Terre et la Marine françaises utilisèrent 108 H-21 de manière intensive en Algérie. Elle permettait de réaliser, en combinaison avec le H-34, des opérations de transport d'assaut.

Le SIKORSKY H-19 / S-55 l’ Elephant Joyeux et le LH-34 / S-58 le Mammouth


Le H-19 numéro 55-957 est l'un des quatre exemplaires préservés en France. Construit aux Etats Unis, il a été réceptionné en France le 29/03/1956. Utilisé par l'Armée de l'Air à partir du 22/05/1956, il a été accidenté le 29/06/1959. Le 29/07/1964 cet appareil a rejoint l'ALAT où il a été utilisé jusqu'à sa réforme le 08/03/1971. Il a terminé sa carrière militaire comme "pot de fleur" d'abord au 60ème RI de Lons le Saulnier puis à Verdun au 3ème RHC.
Acquis par le CELAG en 1981, il n'a encore jamais été restauré. Particulièrement dégradé par une longue exposition aux intempéries, il ne sera jamais remis en état de fonctionner. Sa restauration, qui comprendra la réfection des capots avant, la mise en place du rotor de queue, la réfection de la cabine, et un sérieux décapage, devrait être entreprise dans les années à venir.
LIRE SUR LR SITE : http://celag.free.fr/museum/h21/h21_0.htm

Genial le site !!

Bonsoir Luft,

Je n’ai pas eu la chance de monter dans un de ces Hélico. Mais j’ai vu à plusieurs reprise le Sikorsky voler, super engin. 8)

Amicalement.

Roland

Re,

Oui en effet, le sikorsky est une belle bête Même si j'ai une préférence pour la célébrissime "Banane" de Piasecki, cher au Grand Bruno et a ses fidèles gars du 3 durant la guerre des Djebels....

Au fait, tu l'as vu voler en France ou en Algérie ??

Merci

Amicalement



Thierry

Re Luft,

Non le Sikorsky seulement.

RE

Roland

roland a écrit:

Re Luft,

Non le Sikorsky seulement.

RE

Roland

Re,

c'est déjà pas mal pour le sikorsky

Re,

Si le premier ressemble à une banane, le second ressemble à un cachalot, ou pour rester dans le fruit une poire.

Re

Roland

re,

Oui il a une forme bien particulière, bien reconnaissable dans le ciel Et même au sol d'ailleurs

salut roland !!

chouette topic !!! j'ai parlé de ces hélicos a mon grand père et il m'a dit qu'il avait volé dans les deux en algérie !!

D'ailleurs lors de son arrivée en algérie, il etait dans un sikorsky et a été directement envoyé en opération. l'hélico est arrivé au dessus d'une petite rivière et a dis aux soldat de sauter (c'était pas très haut) car il était trop dangereux pour l'helico de rester.

il me raconte que ce jour la il a eu sacrement la pétoche en foulant le sol de l'algérie !!! y'a de quoi l'accueil n'etait pas tres chaleureux

MoKKO

Bonjour MoKKO,

La majorité des opérations héliportées se pratiquaient de la même façon, saut en vol stationnaire à environ un mètre du sol, les pilotes aussi tenaient à leurs peaux, pour le parachutage il y avait les Noratlas, mais pour les operations rapprochés, les hélicos étaient plus indiqués, avec les risques que cela comporte.

Maintenant la peur est tout à fait normale, à moins d’êtres un robot.

Amicalement.

Roland

Bonjour
Je ranime ce sujet, pour vous faire part de mon expérience des opérations héliportées en Algérie.
Toutes celles auxquelles j'ai participé l'ont été sur hélicoptère H 34 "Mammouth". Ces derniers étaient organisés en DIH (Détachement d'Intervention Héliporté), fort, en principe de huit machines, plus une, armée d'un canon de 20 mm et d'une ou plusieurs mitrailleuses de 12,7 mm, appelée "Pirate". Ce dernier étant chargé de la sécurisation de la zone de posé. Chaque cargo pouvait emmener 16 combattants, et leur armement. On voit donc qu'un DIH pouvait embarquer, en gros, une compagnie. Je n'ai pas réalisé de photo de ce type d'opération, ayant sans doute mieux à faire. Mais j'ai trouvé cette photo sur le net. Elle illustre parfaitement le sujet. Approche par la vallée, pour ne pas être repéré, et poser d'une roue, à flanc de djebel. Le saut des personnels, depuis l'hélico, nécessitait une forme parfaite, surtout si l'on considère le chargement des hommes...
Il faut rappeler l'avance prise alors par l'Armée française, dans ce type d'opération, sous l'égide du Lieutenant-colonel Brunet, du Lieutenant-colonel Bigeard, et du chef d'escadron Puy-Montbrun.
Les Américains s'en inspireront plus tard au Vietnam...
Patard

Bonjour.
Fraichement inscrit , je visite un peu les "post" .
Rien à bien rajouter aux commentaires de Patard , il a connu le sujet .

Je préciserai seulement que les deux (Siko. ou H34,ou mammouth ) sont de la 22éme Escadre d'Hélicoptères ,basée à ORAN, (l'insigne sur le cargo)
cette Escadre couvrait en gros d'Alger à la frontière Marocaine , et du nord au sud.

l'autre Escadre , la 23éme EH, basée à la Reghaïa près d'Alger .
couvrait en gros , d'Alger à la frontière Tunisienne et du nord au sud
Cdlt.

Bonjour,

J'aime ce type de documentation, avec le petit morceau d'histoire bien RÉELLE que nous rapporte Patard.

J'ai beaucoup de respect pour CEUX qui ont connu ces situations de combat.

Merci pour le témoignage.

 
Hélicoptères Et Commandos-Marine En Algérie de René BAIL chez Lavauzelle

H2Z

    Bonjour,

Mon dernier voyage en "banane" a bien failli être le dernier en août ou septembre 1962.
Je commandais le détachement d'écoutes MF sur le barrage tunisien et HF à BONE.

L'ALN occupait depuis les accords d'EVIAN la quasi totalité de l'ALGERIE et les 4 stations d'écoutes implantées le long de la ligne MORICE étaient toujours en activité car les renseignements recueillis étaient des plus importants par le fait que l'entente cordiale n'était pas le maître mot entre les unités de l'ALN et les willayas; ce qui n'était pas pour nous déplaire, bien au contraire!   

Tous les régiments qui hébergeaient les centres d'écoutes avaient quitté la frontière pour rejoindre BONE et ses environs afin d'embarquer pour la FRANCE.

En accord avec le 2éme bureau de la 2° DIM et la portion centrale de la 708° CT dont nous dépendions; nous avons laissé nos détachements sans protection sinon leurs armes individuelles avec pour mission de redoubler d'attention jour et nuit sur les fréquences utilisées par l 'ALN.

Le principal problème était le ravitaillement en vivres, en piles pour les ANPRC 10, en essence pour l'éclairage et l'alimentation en 110 volts de l'ANGRC 9 grace à un système fabriqué à ALGER.

Nous prenions deux DODGE remplis de ravitaillements divers et nous attaquions le trajet par LA CALLE au bord de mer à la frontière tunisienne pour terminer à OUENZA après avoir ravitaillé le FEDJ HAKOUK et le DJEBEL M'SID à 2.000 mètres d'altitude.

Le premier mois, nous passions les barrages des fells sans problème en leur racontant que ces stations étaient destinées à guider les avions sur HASSI MESSAOUD.

Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes sauf que peu de temps après, nous avons dû payer la dime à chaque barrage en cigarettes d' abord puis une jerricans d'esssence.
C'était encore acceptable compte tenu des renseignements recueillis mais jamais les DODGE de l'armée française avaient autant consommé de carburant car il fallait justifier de cette manière la quantité d'essence emportée !
Trois ou quatre mois après, les exigences de ces messieurs furent extravagantes, cigarettes, essence, huile et un peu d' argent pour boire des kawas !

Le 2éme bureau mit le holla et il fut décidé que la banane remplacerait les véhicules.

Donc,chaque semaine, nous chargions sur le terrain de BONE "les salines"une banane qui effectuait beaucoup plus rapidement le trajet et le soir j'étais de retour à BONE avec les bobines d'enregistrement qui tournaient 24 heures sur 24.

Arrive ce jour d'août ou de septembre 1962. Nous avions quitté OUENZA pour nous poser à TEBESSA afin de faire le plein de carburant.
Nous décollons et une demi heure plus tard environ, la " banane" descend subitement.

Comme nous survolions la lisière d'un bois, j'ai pensé que le pilote avait vu des cerfs ou des sangliers et qu'il avait l'intention d'en ramener au mess pour améliorer l'ordinaire.

Au bout de quelques secondes, le pilote me crie : on se crache, mets toi en boule !

Heureusement que l' adjudant chef était un ancien ! il effectua une auto rotation mais l'atterissage fut quand même brutal.
Fuite de carburant entre autres et impossible de redécoller.

Il y avait un autre problème ! il y avait à bord une centaine de bobines enregistrées et nous étions en pleine zone fell ave l'ANPRC 9 hors d'usage.

Je demande à l'adjudant chef de mettre le feu à l'appareil, le co pilote était de mon avis mais pas le responsable qui attendait les secours afin de faire le CR;

Il me restait la solution de brûler les bobines, ce que je fis à contre coeur. Bien m' en pris car deux jeeps FIAT arrivent et un jeune lieutenant arrogant au possible me demande ce que nous faisons !

Je lui explique que j'étais en garnison à TEBESSA où il y avait encore un petit détachement de l'Armée française et que je regagnais BONE pour être rapatrié en FRANCE le lendemain.

Pendant qu'il inspecte l'intérieur de l'hélico avec un autre fell, une centaine d'habitants arrivent en hurlant des slogans hostiles à la FRANCE en gesticulant et en nous menaçant avec des fusils de chasse.   

Tout cela sentait la manipulation.

Etant très éloignés de toute base française, nous attendons les secours....il était environ 1800 heures.

Nos hôtes rejoints par une trentaine de fells se joignent à nous, le calme étant revenu.

Vers 1 heure du matin, nous entendons des moteurs d' hélicos et nous attendons qu'ils soient près de nous pour déclencher la seule fusée de détresse que nous avions à bord.

Trois " bananes" se posent, un capitaine nous demande où sont les morts et les bléssés !

Ce capitaine monte à bord de l'épave et aperçoit les caisses de bière vides que nous ramenions, ce qui lui fait dire : un peu plus, c'était votre mise en bière !

Palabres avec les fell qui voulaient récupérer l'épave.

Finalement, nous embarquons dans un hélico et regagnons BONE vers 4 heures du matin où le champagne nous attendait:drunken:  

Je n'ai jamais su le fin mot de l'histoire, il me semble que l'hélico fut détruit ?

Amicalement et vive l' ALAT

Superbe récit, merci !!!

les H 55 passaient au dessus de chez moi quand j’étais petit , j’habitais prés de la B A N de Hyères les palmiers , ils étaient basés a saint mandrier , ils furent remplacés par les lynx , un de mes oncles était mécano sur les H55 j'ai eu de ce fait la chance de pouvoir monter dans plusieurs a appareils , méme dans des avions j'avais adoré le crusader...c'est loin tout ça
cdlt