Bonjour.
Le fardier LOHR FL 500 était un véhicule d'allègement des troupes aéroportées dans les années 70 à 90.
Il est constitué d'un chassis multitubulaire très résistant fabriqué par Lohr SA en Alsace.
Cette société fabrique également des remorques porte engins pour l'armée et d'autres aménagements pour poids lourds.
Voici le mien, qui provient des Domaines de Muret vers Toulouse. Il a appartenu au 35° RAP comme le montre son insigne tactique sur la face avant.
Le voici lors d'un rallye 2CV:
Une photo d'un fardier du 35 avec son mortier de 120 mm en plein héliportage:
L'insigne du 35 qui provient d'un camion et que j'ai fixé à l'arrière:
Le train arrière. Le certer de différentiel est une des rares pièces spécifiques à ce véhicule.
Les différentiels AV/AR sont eux d'origine Citroën GS:
Deux freins à disques par pont, AV et AR.
Ils constituent le freinage bien sûr, mais aussi un moyen supplémentaire de direction par freinage d'un seul côté, à la manière d'un tracteur agricole:
Vue du pont AR par dessous.
Les bras de suspension sont d'origine Citroën AMI SUPER avant et soudés en ligne droite:
Vue de dessous.
La boite de vitesses est d'origine Citroën AMI 8.
Le moteur est celui des Méhari ainsi que le pot d'échappement primaire.
Les pots de suspension sont d'origine Citroën Ami Super, mais raccourcis et renforcés, les amortisseurs sont du type piste:
Le moteur est caché par une tôle de protection rabattable.
Le capot moteur est également ouvert:
La direction fait appel à un volant et un renvoi d'angle de Citroën HY, appellé communément (et faussement) TUB:
Le tableau de bord est typiquement militaire:
La roue de secours est dans un logement sous le plateau arrière.
Les roues proviennent de la Citroën GS.
On voit nettement l'insigne tactique à droite:
Vue du moteur et du poste de pilotage.
Un levier à gauche du siège est celui du frein de gauche. Il est ici invisible car situé sur le capot moteur.
Celui à droite est celui du frein de droite.
Ces deux leviers servent à faire tourner très court.
Le levier à l'extrème droite est celui du blocage de différentiel inter-ponts.
Ce blocage se fait par courroies.
Comme le moteur est tourné de 90° par rapport à son montage sur une 2CV, chaque sortie de boite entraine l'une le pont AV et l'autre le pont AR.
Les courroies solidarisent ces deux sorties.
Voici une utilisation imprévue du constructeur, chasse neige.
La lame et sa fixation sont faites maison et sont assez efficaces. Il faut bien rentabiliser cet achat:
Le livret d'entretien:
Les différents éléments.
Le réservoir entre les roues de gauche est d'origine Citroën 2CV fourgonnette (AZU):
Une vue du parc de fardiers en attente de livraison chez Lohr:
Un fardier en évaluation lors de sa conception:
Il a aussi existé une version à moteur 4 cylindres de GS, mais elle n'a jamais été commercialisée et les rares exemplaires ont servi en compétition.
Et me voici en tirailleur algérien de 1870 lors des journées de la fortification au fort de Joux:
Ce fardier qui ne pèse que 620 kg, peut supporter une charge de 480 kg et tracter 500 kg!
Sa vitesse maxi est d'environ 42 km/h. Il mesure 2m40 de long.
Son angle d'attaque et de sortie est de 90°, autant dire qu'il est capable de grimper contre un mur et de se mettre à la verticale.
La pente maxi franchissable est de 50%, le dévers maxi est de 30%.
L'embrayage est de type centrifuge, il suffit de passer une vitesse, la 2° ou 3° par exemple et ensuite d'accélérer et de freiner pour rouler et s'arrèter sans s'occuper de la pédale d'embrayage.
La 1° vitesse ne sert que de vitesse très réduite et on peur marcher à côté de l'engin sans problème à 4 km/h.
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D'autres photos, prises dans son garage.
Vue de devant:
Vue du poste de pilotage, on voit bien maintenant les 3 leviers de freins et de blocage de différentiel:
Poste de pilotage et tableau de bord:
La plaque d'instructions de pilotage qui se trouve à droite de la planche de bord:
Les instruments sous le volant comprennent à l'extrème gauche un accélérateur à main et à gauche le commutateur code/phares.
Ce dernier est typiquement militaire et s'actionne normalement au pied. Ici on le fait à la main.
Au milieu le réservoir de liquide de frein:
Les instruments de bord sont très complets:
La plaque du constructeur qui indique le numéro de série.
Cet engin date de 1979:
Le moteur vu du dessus:
L'une des poulies et courroies de blocage de différentiel.
Le levier écarte les deux poulies, tend la courroie et court-circuite ainsi le différentiel de boite:
La pompe du régulateur de vitesse.
Elle régule le régime moteur à 5500 t/mn:
Le carburateur horizontal spécifique, il est commandé par le câble d'accélérateur à main, au pied et par le régulateur de vitesse:
La bobine est une simple bobine de 2CV non étanche:
Les pédales dont le caoutchouc est bien marqué des chevrons Citroën:
Le réservoir d'essence situé entre les roues de droite. Il porte le logo de l'armée de terre et la classe de tonnage:
Le coffre à batterie est situé à l'avant droit du plateau.
Il renferme aussi le coupe circuit général comme sur tout véhicule militaire:
Derrière la plaque d'instructions se trouve la boite à fusibles:
Vue du dessus du réservoir et de la commande de vitesses:
Vue du dispositif à équerres et biellettes qui commande la sélection des vitesses.
En arrière plan on voit les deux poulies supérieures du blocage de différentiel:
A gauche le filtre à air, à droite un amortisseur renforcé de type piste, monté verticalement:
Le silencieux d'échappement qui débouche dans l'aile AR droite.
C'est l'un des rares éléments spécifiques à l'engin:
On voit bien la sculpture des pneus Michelin M + S d'origine GS.
Cordialement,
CG