garde du corps époque Louis XVI

Bonjour,

Voici un intéressant tableau d'un garde du corps de la troisième compagnie française. Les détails de l'uniforme sont très beaux.

Bien cordialement.  Ps09

Bonjour,

Sait on de qui il s'agit ? Ce personnage dont le portrait est superbe laisse ressentir une certaine morgue et hautaineté. Ce que l'on peut dire c'est que c'est un jeune homme jeune en service car il n'a pas l'ordre de Saint Louis. L'uniforme est celui d'un "simple" garde du corps qui a du côtoyer Le Chevalier Pierre de Quinquet dont voici le portrait à priori de la même compagnie



Ou encore celui dont je n'ai pas le nom ni la compagnie

Bonjour,
Le nom du personnage n'est pas connu, malheureusement .
Cordialement. Ps09

Bonjour,

A chaque fois je suis ébahi: mais comment faites-vous pour trouver ces splendeurs?

Cordialement,

le barde

Bonjour le barde,

il s'agit d'une trouvaille en Allemagne par un ami collectionneur. Là-bas personne ne d'intéresse à l'ancien régime.

cordialement. Ps09

Salut,

Bravo, pour ces tableaux qui sont très beaux !

Thierry

Bonjour,

Encore une très belle représentation.
Les gardes du Corps sont toujours au plus près du Roi à l'armée et au jour d'une bataille.
La présence d'un collet ou non sur l'habit, la taille et la forme des parements tout comme la coupe des perruques permettent de dater approximativement ce type de portraits (en l’absence d'indication).
Comme c'est un corps prestigieux où le coût du quotidien, du maintient dans la charge était exorbitant, les corps de la Maison du Roi nécessitaient une très très grosse fortune.
Malgré tout ou à cause de cela, il y eut de nombreux roturiers, mais vivant noblement cela s'entend, issus de la noblesse de robe qui ont obtenu des charges dans la Maison du Roi.
Cette richesse fait que l'on pouvait se permettre de se faire portraiturer.

Le portait inconnu présenté par Gwalchaved provient des collections du Musée de l'Armée. Il s'agit de Monsieur Bergier de la Première compagnie écossaise des gardes du corps de la Maison militaire du Roi
https://www.photo.rmn.fr/archive/06-512658-2C6NU0BG1NW0.html
En voici quelques autres tirés des Musée ou des salles de vente.

Charles Grant, Vicomte de Vaux, était un Français d'origine écossaise il a servi dans la Compagnie écossaise de la Garde du Roi jusqu'au grade de lieutenant-colonel avant la Révolution. Ce tableau a été peint entre  1781-1782 par Louis-Roland Trinquesse
http://www.andrewcusack.com/2007/un-ecossais-en-france/

Un autre Garde du corps: Charles Paul de Bourgevin de Vialart de Moligny, commissaire des Gardes du Corps
https://www.photo.rmn.fr/archive/11-515775-2CWBF11O7U5.html

Joseph Ignace de Pelissier des Granges ( -1789). exempt des gardes du corps
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/04000004493

Garde du corps vers 1774 d'après le manuscrit de Valenciennes correspondant aux ordonnances de 1767.
https://patrimoine-numerique.ville-valenciennes.fr/ark:/29755/B_596066101_MS_0850/F_001_R

J'avais oublié le Chevalier Jean-Louis Bernard de Frézals de Bourfaud.
Ce qui est intéressant sur ce portrait c'est l'étoile de brigadier qu'il porte sur l'épaulette à gauche.
La première apparition de l'étoile comme insigne d'un grade supérieur à celui de commandant de régiment (colonel ou mestre de camp), remonte au règlement royal du 31 mai 1776 qui stipule que les "Officiers qui auront le grade de brigadier des Armées porteront pour distinction sur l'épaulette une étoile brodée…", en or ou en argent en opposition à la couleur de l'épaulette. Ce brigadier n'est pas un officier général mais un colonel (ou mestre de camp) ayant reçu commission pour commander ses pairs. Il disparaît avec l'ordonnance du 17 mai 1788 et l'étoile unique passe à la trappe. Ce ne sont pas des officiers généraux.

Quand elle réapparait avec le règlement du 1er octobre 1786 et qu'on la donne aux officiers généraux, il était difficile de leur donner une seule étoile de simple brigadier ! Le règlement du 1er octobre 1786 précise que les "Officiers généraux pourront porter l'uniforme de leur régiment. Ils auront un plumet blanc à leur chapeau pour qu'on puisse les distinguer, indépendamment de quoi l'épaulette de ceux qui sont Lieutenants généraux sera garnie de trois étoiles en lamé d'argent si elle est en tresse d'argent, et celles des maréchaux de camp sera de deux étoiles en lamé d'or ou d'argent, en opposition du fond de l'épaulette.

Depuis il n'y a que des généraux à deux, trois, quatre ou cinq étoiles.

Enfin un étendard des Gardes du Corps de la 4e compagnie, conservé au Musée de l'armée
JL

Chevert: Merci pour ces supers portraits,

Ps09: Je me suis précipité sur ebay Allemagne: c'est vrai qu'il n'y a pas grand chose ou alors à plus de 2000€ et ce n'est même pas très instructif!
Les années passées j'y allait pour voir les fahnenspitzs, mais rares étaient les pièces anciennes!
Bonne soirée à tous

Bonjour,

Merci Chevert pour cette foule de beaux tableaux dont celui avec le garde et son "valet" est le plus important. Ce tableau tout simplement magnifique je l'ai vu en vrai à la TEFAF à Maastricht. Le garde est représenté en taille réelle. Le tableau était proposé pour plusieurs centaines de milliers d'euros.
Cordialement. Ps09

Bonjour ,merci pour ce trés beau partage, j 'ai justement trouvé aux Emmaus,cette belle revue qui traite des gardes ,avec leurs uniformes reconstitués par Gabriele Mendella,maitre tailleur,aprés vingt années de recherches.

Bonjour,

Merci pour toutes ces information et mis un nom sur ce garde du corps que j'ai en archives depuis longtemps. J'édite mon intervention pour préciser que les grades de généraux n'existent qu'en 2 et 3 étoiles. Les 4 et 5 étoiles ne sont pas des grades mais sont liés à des fonctions.

Merci Messieurs, très beau fil encore une fois dans cette partie du forum

Qu'en belles iconographies ces choses là sont fort bien illustrées

pour l'effectif de 1700 sous Louis XIV présenté dans le magazine, il est sous Louis XVI plus modeste car son règne est celui des réductions d'effectifs et même des premières dissolutions de compagnies dans la Maison Militaire
de 4 Compagnies de 330 cavaliers (1320) les Gardes du Corps sont réduits à 280 par Compagnie (1120)
il y'avait aussi un nombre toléré de surnuméraires il me semble

encore que les Gardes du Corps demeurent les plus favorisés par rapport aux autres corps drastiquement réduits ou purement supprimés

Salutations
Loïc

Bonsoir,

Merci pour ces beaux tableaux !
Pour information, une troupe de reconstitution de la Maison militaire du Roi est justement en train de se monter.

Bien cordialement.

Bonjour,
Et voici quelques derniers.
Bien cordialement.    Ps09

Un inconnu du musée de l'armée.


Antoine Maucusoin né à Barleduc en 1734, à la compagnie écossaise depuis 1753, maréchal des logis en1790, émmigré en 1791.


Les représentations de 1762 et de 1775 dans les livres de l'éditeur bavarois Raspe



Des boucles de ceinturon pour troupe/officiers au MA

Bonsoir,

Concernant le magnifique portrait en pied, il y a sans doute une erreur de transcription.
Il s'agit plus probablement de Antoine Maucusson né le 12 avril 1734 à Bar-le-Duc son père était docteur en médecine. Brigadier en 1790 puis Maréchal des Logis en 1791 à la compagnie écossaise des Gardes du Corps.

JL

J'aime beaucoup ce portrait d'autant plus pour la très martiale scène de camp, pour des manœuvres probablement, en arrière-plan qui tranche avec le décorum de Versailles dans lequel les compagnies du Gardes du Corps devaient être plus habitués à évoluer et fait d'autant plus ressortir la prestance de l'uniforme

à moins qu'il n'y ait une explication à ce contexte particulier dans la légende logée aux pieds du cavalier

Bonjour,

Vous avez raison Chevert, il s'agit d'une erreur de transcription. Il s'agit bien sûr d'Antoine Maucuson. Ci joint la photo du texte.


@Loïc Lilian: sur le tableau il y a marqué: a fait la campagne de 1792 à l'armée des princes comme sous lieutenant des gardes du corps du Roy.
Il a été peint en 1795 par Louis Joseph Rhenasteine.
Cordialement.  Ps09

Bonjour,
Et encore un? daté des années 1770
Cordialement.  Ps09

Bonjour
Merci pour le portrait de Pierre de Quinquet. Voici ce que je sais du personnage:
Pierre Louis de QUINQUET est né le 10 janvier 1739 à Bellefontaine (La Ferté-Loupière - 89110), fils de Pierre de QUINQUET dit abbé puis chevalier de Bellefontaine, lieutenant de grenadiers royaux puis capitaine au bataillon de Montargis et de Reine MOREAU.

Pierre Louis sera garde du corps du roi, avec rang de capitaine de cavalerie, et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

Il épouse le 14 avril 1774 à Saint-Hilaire-sur-Puiseaux (45700) Marie Claire Nicole Charlotte BIRAGUE (~ 1750-1825), fille de Charles Nicolas BIRAGUE de TURGIS, écuyer, seigneur du Pont-Saint-Hilaire, officier au régiment de la Reine-Dragons, et de Marie-Claire VARENTE. Ce couple aura trois enfants :
-Marie-Edmée Reine née en 1776, mariée le 28 ventôse an IX à Saint-Denis-sur-Ouanne à Jean-Baptiste DAVID de CONFLANS (1771-1855), futur maire de Fontenouilles (1818) et marchand de vin à Paris (1822), fils de Honoré DAVID de CONFLANS et de Philippine Josèphe de BACQUEHEM
-Joséphine Adélaïde Hyppolite née en 1780, mariée le 30 floréal an VII à Saint-Denis-sur-Ouanne à Charles Honorine de FRANCE (1780-an IX), fils de Philippe de FRANCE, sgr de La Ronce (Villiers-Saint-Benoit) et de Marie-Madeleine FOUCHER.
-Jeanne Edmée, décédée le vendredi 8 avril 1814, à Saint-Denis-sur-Ouanne

Pierre Louis de QUINQUET vend en 1780 au marquis de Villaines, peu après la mort de son père, la terre natale de Bellefontaine, fief situé à 2 km au sud-est de La Ferté-Loupière, pour s'installer à Vau-Fontaine (Saint-Denis-sur-Ouanne) dans la maison de son oncle Edme Charles de QUINQUET, aide-major de chevau-légers de la Maison du Roi. Il est décédé le mardi 29 janvier 1788, à l'âge de 49 ans, à Saint-Denis-sur-Ouanne (89120)

Je vous joins le portrait d'un garde du corps de l'époque de Louis XV, Simon François de Chauveron, seigneur en partie de Jourgnac et de La Chèze, chevalier de Saint-Louis, est né le lundi 2 août 1723 à Jourgnac (Haute-Vienne), fils de François de CHAUVERON et de Henriette Françoise de RIBEYREYS.
Le chevalier de Chauveron effectue sa carrière militaire, entamée en 1743, dans les gardes du corps de sa Majesté, plus précisément dans la première et ancienne compagnie française. Il « y fit toutes les campagnes et fut de toutes les batailles », dont Fontenoy en 1745 et la prise de Maastricht en 1748. A l'instar de son aîné François, il est chevalier de Saint-Louis, ordre dans lequel il est reçu en 1770.
Sa carrière s'achève en 1773, année au cours de laquelle il est nommé successivement premier de la première brigade, puis exempt des gardes du corps du Roi et il reçoit une commission pour prendre rang de lieutenant-colonel dans les troupes de cavalerie.
A l'Assemblée de la noblesse du Limousin de juillet 1789, Simon représente François de Bourbon, comte de Busset et de Châlus, lieutenant général des armées du roi ainsi que Louis Jean-Baptiste Chapelle de Jumilhac.
Il fut arrêté en octobre 1793 comme ci-devant noble et emprisonné à la maison d'arrêt de la Visitation et ne fut libéré que 148 jours plus tard après avoir dû payer sa pension de 169 livres. Il testa le 26 novembre 1799 à Limoges et décéda le 28 novembre 1799.
Simon de Chauveron est l'auteur du rameau subsistant de la famille de Chauveron.

Dans les deux cas, Quinquet et Chauveron étaient de la petite noblesse campagnarde, peu fortunée.

Concernant Pierre de Quinquet, je précise qu'il était de souche écossaise et qu'il descendait de James de Quinquet, archer de la Garde Ecossaise en 1445. Quinquet porte de gueules à la fasce d'hermine, chargé en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'une tour du même.

Bonjour Etienne,
Merci pour ces intéressants compléments d'information.
Cordialement. Ps09

Que j'aime ces sujets bien étoffés et documentés !

Bonjour
Merci pour ce sujet passionnant et ces superbes tableaux.

Je reste toujours étonné de voir les corps d élite de l époque avec des personnages ayant souvent (sur les portraits) de l embonpoint, avec des visages ronds (pour ne pas dire gras) bien loin de l image de "combattants de choc" comme on peut les trouver aujourd'hui.

Pourtant j imagine que les techniques de combat à cette époque nécessitaient beaucoup de force et d énergie.

Doit on penser que ces gardes du corps passaient plus de temps dans les salons que sur le "front"?

Cordialement

Bonsoir,
Comme leur nom l’indique, les Gardes du corps sont où se trouve le Roi.
Si le Roi est en campagne militaire, ils sont en campagne et sont amenés à combattre (le roi lui ne combat plus depuis bien longtemps).
Sous Louis XIV elles vont brillamment porter les armes de leur souverain. Pour plus de détails sur cette période, il y a l'ouvrage de Simon Lamoral Le Pipre de Neuville, Abrégé Chronologique de l’état actuel de la Maison du Roy, (Liège: 1734), 2vol. in4.

La dernière fois qu’un roi s’est trouvé en campagne c’est Louis XV lors de la guerre de succession d’Autriche.
En 1771, Warnery commente ainsi la présence de Louis XV à l'armée: « L'on a beaucoup écrit pour et contre, si un Roy doit en personne commander les armées. Tandis que nous avons vu un autre dans une bataille [de Fontenoy] diminuer son armée de 16 000 combattants de l'élite de ses troupes, lesquels restèrent hors de portée ordinaire du canon, pour garder et entourer Sa Majesté, qui se tint au milieu d'eux comme dans une boëte. Ainsi l'on peut conclure, que le premier de ces princes [ Frédéric II], fait très bien, de marcher en campagne, et l'autre encore mieux de rester dans son sérail. »
"L’on prétend que les troupes de la Maison du Roi de France méritent bien leur nom qu’elles portent puisque sous le présent règne [Louis XV] elles n’ont guère eu d’autres occupations qu’a garder la maison ou tout autour le camp »

C’est en grande partie vrai, mais il faut nuancer cette vision critique. Certains éléments de la Maison du Roi vont combattre durant la guerre de Sept Ans, où le roi ne sera jamais présent, comme les Gardes françaises et suisses, certaines compagnies des Chevaux légers et Gendarmes de la Garde , la Gendarmerie, etc.
Ces portraits de la fin du 18e reflètent bien la sédentarité de ces Corps à cette période.

Cordialement
JL

Bonjour, je réponds à la remarque de Chervert en m'appuyant sur la notice ci-dessus concernant le chevalier de Chauveron. Il était à Fontenoy, jeune garde du corps incorporé deux ans auparavant, le roi Louis XV y était en effet entouré de sa Maison militaire. Les historiens de l'évènement (le Duc d’Harcourt notamment) rapportent que les régiments à cheval de cette Maison ont joué un rôle primordial pour le succès de cette batille au moment le plus critique où les Anglais paraissaient avoir remporté l'affaire.  Je déduis de leurs charges furieuses et héroïques que ce n'était pas des soldats de salon et ni de pacotille. Il faut préciser que les Gardes servaient à Versailles par quartier. Pour les trois autres quarts, ils résidaient dans leurs quartiers respectifs en province comme n’importe quelle autre unité de l’Armée.
Toujours dans les états de Service de Chauveron (sources : archives familiales), nous notons qu’il était à la prise de Maastricht, où le roi n’était pas. J’en déduit que les compagnies qui n’étaient pas de quartier pouvaient être envoyés à la guerre. Ses états de service confirment d’ailleurs « qu’il y fit toutes les campagnes et fut de toutes les batailles » pendant sa longue carrière dans les Gardes.
Pour finir sur le sujet, sur les différents tableaux qui sont publiées ci-dessus, je ne vois guère de ventripotents grassouillets. Evidemment, les personnes de 50 ans n’ont plus la sveltesse de leurs 20 ans !
Cordialement.

Merci pour vos précisions.

Bonjour,

L’activité militaire de la Maison du roi était probablement plus marquée sous Louis XIV que sous Louis XV. Mais il ne fait aucun doute que les compagnies de la Maison du roi dont les Gardes du corps ont servis et se sont distingués durant les campagnes sous Louis XV même hors de la présence du Roi.

Warnery est très caustique et sans doute partial dans sa vision de la Maison du roi. Même s'il est vrai que la présence du roi à l'armée; accompagné de tout une partie de sa Maison civile et militaire, constituait une charge colossale pour l'intendance de l'armée.

Cordialement
JL

Bonsoir,

je rajoute ce magnifique portrait .

Quelle époque exactement ?

Quel grade ?

Officier des gardes du corps de la maison du roi ,  mais  quelle compagnie?

Merci!

Bonjour

Impossible de le déterminer sans le baudrier aux couleurs de la compagnie. Si vous aviez le nom, peut-être. Superbe peinture.