Mousqueton de garde du corps du Roi Louis XV.

Bonjour,
voici ce qui semble être un mousqueton de garde du corps du Roi Louis XV:




La platine est du type de 1728, adaptée pour un mousqueton et à batterie tournante:




La feuille de batterie pivote vers l'avant, le bassinet peut rester chargé car il est toujours couvert, mais la coup ne peut pas partir accidentellement.








Ces armes sont très rares.
La 1° commande de 1731 portait sur le renouvellement de 600 mousquetons et a été partagée entre le sieur Fournier qui possède la manufacture de Charleville et les sieurs Jourjon, Barallon et Carrier de Saint Etienne.

La 2° commande de 400 armes (mousquetons et paires de pistolets) est honorée par Pierre Girard de Saint Etienne.

Une 3° commande est passée de 400 mousquetons suite à la bataille de Fontenoy. C'est le même Pierre Girard qui l'honorera.

En tout, ce sont 1400 mousquetons qui seront faits.

Je ne sais pas si ce mousqueton fait partie d'une de ces commandes, en tous cas il correspond parfaitement à la descripiion de Boudriot.

Le nom sur la platine est illisible et ne semble correspondre à aucun de ces fournisseurs.
La lumière a été repercée après rebouchage car elle était trop agrandie.
Les dorures et bleuissage du canon ont disparu.

Cordialement,
CG

Intéressant.

Ca va te faire quelques armes ancien régime en stock.

Mais que de questions !

Cette arme a donc été fabriquée très longtemps ? Fontenoy c'est en 1745 ...

Il ne te semble pas un peu long pour un mousqueton ?

A bientôt

Il mesure 1m13, comparé aux 1m59 du fusil 1746 c'est court!
Il n'est hélas pas à moi, par contre j'ai pu acheter un 1766 (ou 1763 léger) remonté, je l'aurai le 11 novembre.

Bonsoir,
très intéressant ce mousqueton, mais je ne pense pas que ce soit un mousqueton des gardes du corps du Roi.  J'ai eu la chance d'en examiner un exemplaire il y a une vingtaine d'années et je dois dire qu'il y  des différences par rapport à celui-ci.
La première est que les mousquetons des gardes du corps et des gardes de la porte n'ont pas de baïonnettes le fut monte jusqu'à la bouche du canon. Ces formations font partie de "la garde du dedans" avec les gardes de la prévôté et les Cent-suisses.
Deuxième différence, les mousquetons des gardes sont montés avec des garnitures entièrement en fer, ce qui n'est pas le cas ici. Elles sont soulignées de traits gravés, notamment le retour de la plaque de couche et une pièce de pouce en argent est située sur la poignée. Côté contre platine  se trouve une tringle tenue par deux vis qui permettait au garde de soutenir son arme avec le crochet de son baudrier.


Par contre, il n'est pas exclu que cette arme puisse être un mousqueton des gardes du corps du comte de Provence ou du comte d'Artois qui étaient dans le style de l'armement de la maison militaire du Roi, fabriqués par des armuriers civils. En examinant le marquage de la platine, cela parait plausible, d'autant plus que le ressort de batterie semble assujetti par une vis dont la tête est à l'intérieur de la platine, comme sur les fusils de chasse de l'époque. Cette arme est superbe, serait-il possible d'en connaître le calibre ?

Merci, j'essaierai d'y penser à nouvel an quand je le reverrai.
Le ressort est bien fixé de l'intérieur, c'était le cas également pour la plupart des préréglementaires.

Bonjour Crevette,
Les inscriptions de platine ont-elles été déchiffrées ?
Merci
Cdt

Rarissime !