Quelles chaussures pour le soldat français des années 60 ?

Bonjour à tous, petite question :

Quel(s) modèle(s) de chaussures étai(en)t réglementaire(s) dans l'armée française des années 60 ?
Auriez-vous des photos, des astuces pour reconnaître sans marquages ?

Merci d'avance,

MoKKO

Bonjour,
les brodequins modèle 1917 qui ont été fabriqués jusqu'en 1957 au moins, les brodequins modèle 1945 avec semelle cloutée ou crantée, les brodequins modèle 1952 avec semelle cloutée ou à crantée, les BMJA modèle 1952, les BMJA modèle 1961 puis 1965.
Les chaussures de brousse de type Pataugas.
Pour SOR/SOC et officiers les brodequins modèle 1919, fabriqués jusque vers 1955.
Cordialement,
CG

Salut Christian, merci pour cett réponse complète !

Le panel est très large au niveau des modèles et de leur âge

Je ne connaissais pas les BMJA mle 65.

Selon toi, quel modèle serait le plus cohérent pour un soldat qui a perçu l'ensemble mle 64 ?

MoKKO

Assurément les BMJA 61 ou 65 à la rigueur (les deux ont la jambière et la partie brodequin d'une seule pièce), sachant que le treillis SC300 n'a été distribué au début que pour la tenue de défilé.

C'est mon cas en 1972 à l'AEETAT de Tulle, on portait le treillis mle 47 dans le service courant, et le SC300 uniquement pour les défilés, prises d'armes et gardes.
On portait aussi les BMJA 61, et en cours les brodequins 52 à semelle crantée.

Les BMJA 61 sont fauve d'origine, il fallait les noircir au cirage ou à la graisse noire jusqu'entre les deux boucles afin de ne pas noircir le bas du pantalon.
Les BMJA 65 sont noires d'origine en cuir grénelé.

Merci pour toutes ces infos. Le treillis satin 300 est donc plus cohérent pour les années 70. Je vais plutôt partir sur des BMJA 61 ou 65, en fonction du modèle que je trouverai ^^
Mon beau-père a fait son service en 78, il me racontait la même histoire au sujet du noircissement de ses BMJA.

Au plaisir,

MoKKO

Salut à tous

En 1982, à l,E.N.S.O.A., perception d'une paire de BMJA 61 bien sure à noircir et à garder pour les défilés .

à plus

Les noircir ça allait encore, mais il fallait surtout les "casser" pour les assouplir
Mais tout ça, ça fait d'excellents français, d'excellents soldats qui marchent au pas

Salut, c'était au final presque une tradition que ces rituels du noircissement/cassage

Légende ou pas ? Le fait que certains cassaient leur rangers en faisant rouler des véhicules dessus ?


MoKKO

C'est une façon de faire, si on dispose d'un véhicule, mais pas forcément la plus précise.
Une autre plus simple et plus efficace consistait à ramollir l'empeigne et le renfort arrière à coups de marteau.
Quant aux rangers ressemelées revenant du Maître Bottier et ensuite stockées quelques mois, il fallait y verser un peu d'eau à l'intérieur pour ramollir la semelle cuir interne puis y bourrer du papier journal.

Pour les casser, nous les tapions sur le rebord des marches d'escalier.

A l'époque - fin des années 70, début des années 80 -, les convocations de réservistes étaient assez folkloriques. On reconnaissait les réservistes non seulement à leurs cheveux longs, mais aussi à leurs BMJA marron, portant encore parfois derrière le talon l'étiquette blanche à chiffres noirs de la pointure !

Bonjour à tous.

Mon père a fait son service en Allemagne en 1962.
Il a porté des brodequins à semelles cloutées et les guêtres pendant les classes, puis des rangers par la suite.

En 1992, à l'ENTSOA (Issoire), j'ai perçu une paire de BMJA 61 neuves déjà teintées en noir.
De toutes celles que j'ai portées, ce fut mes préférées tant pour le confort que pour la qualité. Et je les trouve plus jolies que les mdl 65.

Marc.

J'ai aussi fait mon service en 1979 (79/04)... (Eh oui les djeuns il y avait une vie avant Dorothée)... On portait les Brodequins à jambières attenantes modèle 65, mais quand on était  sous off et/ou copain avec son homologue du fourrier, on pouvait jeter son dévolu sur les quelques paires du modèle précédent qui restaient clouées sur l'étagère et affichaient leur couleur fauve avec l'étiquette rose collée au talon de la semelle portant la pointure à l'encre noire grasse. Bien sûr, elles étaient difficiles à faire à son pied et il fallait les porter longtemps au quartier avant d'envisager une quelconque marche avec ça aux pieds. Mais dans les AML on ne marchait pas beaucoup... Mais une fois faites, un confort incomparable et un brillant miroir ! Oui, faut vous dire, les ploucs, que dans la cavalerie, nous portions beau !

Bonjour
Haha les rangers marron à noircir ! souvenir, souvenir : ESOA La Martinerie Chateauroux 1971/1972

La Martinerie... Joli port de pêche...

Oui, y'avait de la crevette à Chateauroux

Ah non, je n'y suis jamais allé

Bonjour

Bonjour mcduff
Toi aussi 79/04!

JC

Salut camarade de classe ! je constate qu'en plus nous sommes tout deux de la classe 78.

Salut à tous,

j'ai récupéré les rangers du service militaire de mon beau-père en 78 (Outre-Mer avec le 2ème RPIMA).

Ces BMJA me laissent dubitatif, les caractéristiques ne correspondant pas à l'époque. En effet, elles sont datées 55 et ont des boucles avec attaches en en métal qui apparaissent dans les années 60 (au lieu d'une patte de cuir cousu).

A votre avis, ne serait-ce pas des brodequins mle 52 qui ont été transformés en BMJA ?

Bonjour,
la couture sur 3 lignes est bien du type réglementaire pour des BMJA 52, mais...
L'absence de contrefort arrière montant jusqu'en haut de la jambière est un signe montrant qu'il s'agit de brodequins modifiés.
Les oeillets du haut partiellement masqués par la jambière en est un autre.
Pour moi ce sont en effet bien des brodequins mle 52 qui ont été modifiés en BMJA.
Cordialement,
CG

Je viens de trouver ce site:
https://cartalana.com/002-15.php
Il n'est pas français, je l'ai "lu en diagonale" avec une traduction Google, mais il semble ne pas raconter d'âneries...

Ca semble également coller avec ce sujet:
https://www.passionmilitaria.com/t55047-les-chaussures-de-l-armee-francaise?highlight=chaussures

Merci pour ta réponse Christian. On a vraiment eu droit a tout dans l'armée française ! En tout cas, content d'avoir une paire originale.

MoKKO