Sabre de cavalerie légère type 1822 fantaisie

Bonjour

De la semaine dernière, ce sabre de cavalerie fantaisie type 1822, trouvé à prix très doux.

Prix et état excellent m’ont convaincu de l’intérêt de son achat. C’est vrai que le 1822 de cavalerie légère est un sabre très courant, mais finalement celui-ci ne manque pas d’attrait (enfin, pour moi !).

D’abord, il s’agit d’un sabre de troupe ce qui est bien sympathique et, pour un « fantaisie », moins courant qu’un sabre d’officier…..Je crois.
D’ailleurs, je le verrai plutôt destiné à un sous off ; la troupe étant je suppose, systématiquement dotée du modèle réglementaire.

Il ne comporte aucun marquage (évidemment), à l’exception du logo casqué de la maison Backes et Delacour, visible sur le talon de la lame. Celle-ci est forgée et le pan creux s’arrête net verticalement, ce qui dénote une fabrication antérieure à 1850 (si j’ai bien lu l’ouvrage de notre ami Jean)

Le fourreau comporte deux anneaux

La différence essentielle avec le modèle réglo de troupe est sans conteste, le poids total de l’arme ; évident lorsqu’on tient l’un et l’autre dans chaque main. Cela s’explique aisément par une monture légèrement moins étoffée sur la sabre fantaisie et une lame légèrement plus courte (892 mm contre 920 pour le réglo), largeur au talon = 30 mm, épaisseur 9 mm.

Le plateau de garde comporte un cordon brise lame et son bec est plus prononcé que sur le sabre réglo.

Même s’il est plus léger ce sabre fantaisie reste une vraie arme offensive pour autant qu’à cette époque les sabres aient encore un véritable rôle à jouer dans l’armement offensif.

Les dernières photos associent ce sabre et son grand frère réglo en illustrant les différences ci-dessus.

Aujourd’hui, après un bon nettoyage, je me félicite de mon achat, même si le caractère très courant du modèle m’avait quelque peu fait hésiter, jusqu’à faire une proposition très basse au marchand. Heureusement ce dernier était dans un bon jour. Merci à lui

Excusez la piètre qualité des photos mais trop de soleil oblige à rester à l'ombre pour les prises de vues

Bonjour

Belle rentrée que ce sabre qui comme vous le dites est probablement de sous-officier avec un excellent fourbisseur qui plus est. Vous avez fait le bon choix en le prenant.

bonjour, chez Bertrand Malvaux il y a pas mal de sabres et à pas cher avec un peu d'huile de coude   ,,,
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https://www.bertrand-malvaux.com/fr/p/35791/SABRE-D-OFFICIER-DE-CAVALERIE-LEGERE-POUR-PANOPLIE-D-ENFANT-modele-1822-Second-Empire.html
https://www.bertrand-malvaux.com/fr/p/36097/SABRE-D-OFFICIER-DE-CAVALERIE-LEGERE-modele-1822-Troisieme-Republique.html
https://www.bertrand-malvaux.com/fr/p/42319/SABRE-TROUPE-DE-CAVALERIE-LEGERE-modele-1822-modifie-1883-Troisieme-Republique.html

Bonsoir.

Très belle acquisition, j'aime beaucoup ce 1822...

Bonsoir, je ne crois pas qu’il s’agisse du logo de Backes et Delacour, je pencherais plus pour celui de Kirschbaum à Solingen qui deviendra WKC plus tard:

D’ailleurs le ricasso et les deux vis de cuvette (enfin il me semble les apercevoir) font bien penser aux productions allemandes. Et du coup il serait datable d’entre 1854 et 83. C’est une belle trouvaille! Certains les vendent comme étant des reliques de la guerre civile américaine: https://stewartsmilitaryantiques.com/us-civil-war-era-german-made-m1840-cavalry-sword-wkc-mfg.56225.archive.htm Bien cordialement

Bonsoir Aubrac,

effectivement c'est pas courant ce 1822.

Belle trouvaille pour un troupe et avec une lame de Solingen en plus.

Bravo

Cordialement
Choumac

Bonjour à tous

Merci Messieurs pour l'intérêt porté à ce sabre, finalement pas si courant qu'il n'y paraissait.

Phyllo, tu as parfaitement raison, il s'agit bien du logo de la maison Kirschbaum (avant qu'elle ne devienne WCK). j'avais interprété un peu (trop)vite le casque de chevalier en l'attribuant à Backes. Merci à toi pour cette importante précision.

Un 1822 sur un étal....On laisse l'oeil glisser dessus rapidement car l'arme est hyper courante...Et finalement, il est judicieux de s'attarder un peu car justement, les variantes sont légion. Pas facile le métier de collectionneur!

Très cordialement

Mais de rien, c’est avec plaisir! N’étant pas connaisseur, j’ai regardé un peu par curiosité. Il semblerait que les américains, ayant opté pour notre 1822, ont demandé à pouvoir le produire sur leur sol mais la France n’était prête qu’à leur vendre des modèles manufacturés. Ils se sont donc tournés vers la famille Kirschbaum, qui leur a vendu également des sabres jusqu’en 1842. https://sbg-sword-forum.forums.net/thread/50945/cavalry-m1840-1860-saber-family Apparemment ils étaient plutôt marqués par le logo S&K pour Schnitzler et Kirschbaum https://collegehillarsenal.com/Mexican-War-Dated-Ames-Model-1840-Heavy-Cavalry-Saber http://www.relicman.com/weapons/Weapon6540-Sword-Cavalry-Model-1840-Kirschbaum.html Tu as donc trouvé une intéressante version de notre 1822, produit par une famille qui a fortement influencé les modèles 1840 et 1860 de la guerre de sécession américaine. Par contre, sans marque de fourbisseur ou revendeur, il sera difficile de trouver la nationalité du porteur car ce sabre a pu être vendu en France, en Belgique,.. ou autre. Bien cordialement

Re salut Phyllo

Je rebondis sur ta dernière remarque concernant la nationalité du porteur. Le vendeur (fort sympathique au demeurant), selon ses dires, avait vidé une maison, le sabre était d'ailleurs la seule arme au milieu d'un tas d'autres bricoles. D'après les occupants (âgés) de la dite maison, ce sabre avait fait "LA" guerre du Mexique. D'autres artefacts mexicains semblaient accréditer cette "belle histoire". Déjà , le Mexique a fait la guerre à peu près tout le 19ème siècle (et après), contre Pierre, Paul, Jacques, sans oublier Guillaume (bien sûr!) Spectre large pour y loger ce brave 1822 qui certainement n'a jamais du franchir les frontières européennes. Cette évocation exotique tout à fait inattendue n'a eu aucune influence sur mon choix, tu t'en doutes, j'ai simplement apprécié, le côté original de cet argument.
Je me suis même fendu d'un "Ah!" admiratif pour (au moins) remercier le brave homme de son imagination fertile. On pourrait faire un livre avec les échanges qui accompagnent souvent les transactions "sur le terrain".
Voilà, c'était pour l'anecdote. Cordialement