Sabre type 1882 garde à la Nancy

Bonjour,

Un sabre type 1882 à la "Nancy", fort probablement de chasseur forestier
La monture est en maillechort à trois branches avec une contre garde à une branche et demi.
La lame est de Couleaux & Cie à Klingenthal, sans poinçon apparent.
La garde est monogrammé PB et fait pas trop commun le fourreau également.
Sinon le dard du fourreau m'intrigue car il est tronqué.
Au vu de l’état du fourreau j’écarte l'hypothèse d'un meulage de sagouin pour faire disparaître une corrosion disgracieuse ..
Si vous avez des idées....

















Cordialement,

Claude

Bonsoir Brett29, je pense que cette usure est dû à la mode des « traîneurs de sabre », je me demande même si dans certains cas cette usure n’était pas faite artificiellement juste pour montrer que l’on avait « traîné son sabre » depuis quelques temps. Bien cordialement

Bonsoir les Passionnés

Vue la personnalisation du sabre et du fourreau, j'aurais envie de dire que ce sabre a appartenu à un officier qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche et qui a consommé celle-ci quand il était Lieutenant !!!

En effet l'usure du fourreau est caractéristique des sabres des fêtards qui rentraient le soir en faisant le dernier tram !
C'est à dire que la clique formait le "monôme" , l'homme de tête, étant celui qui logeait le plus loin, mettait le dard e son sabre dans le rail du tram, et en cours de route chacun descendait à son logement !  C'est ainsi qu'on trouve des dards plus ou moins usés ! C'est aussi pourquoi les officiers étaient désignés sous le sobriquet de "traîneur de sabres" !

Cordialement

LCD

Bonsoir,

Je ne connaissait pas cette mode de fêtard.
Içi le sabre ne peut avoir été usé par "frottement" naturel car l'angle est à l'inverse de celui qu'il aurait pris pendu à sa bélière (et de plus vu l'usure, il aurait fallu du temps pour en arriver là..).
Par contre une usure par frottement sur les rails de tram est tout a fait envisageable.

Cordialement,

Claude

Brett29 a écrit:

Bonjour,


Sinon le dard du fourreau m'intrigue car il est tronqué.
Au vu de l’état du fourreau j’écarte l'hypothèse d'un meulage de sagouin pour faire disparaître une corrosion disgracieuse ..
Si vous avez des idées....
Claude

Bonsoir Claude,
C'est la 1ere fois que je vois une telle usure qui constitue, semble-t-il un orifice au fourreau. Est-ce que cela ne pourrait pas être une sortie pour l'eau qui aurait pu pénétrer, dans le fourreau à l'insu du plein grès de l'officier.
Amicalement
Jean

Bonjour,

Je ne connaissais pas cette légende sur les traineurs de sabres. Cependant je pense qu'elle est postérieure de loin aux sabres essentiellement de cavaliers qui possèdent cette usure naturelle. Peut-être simplement que cette appellation est née comme vous le dite vers la fin du XIX ème mais la pratique semble ancienne.

Voici un 1854 d'officier de cavalerie qui a été usée naturellement



ou encore un An IX (celui du haut) qui lui aussi a une usure naturelle




Je possède un sabre d'infanterie antérieur au 1882 qui est, selon moi, un sabre de chasseur sur le modèle de l'armée d'Afrique avec une garde similaire.

Bonsoir,

CHAPE48 a écrit:

Est-ce que cela ne pourrait pas être une sortie pour l'eau qui aurait pu pénétrer, dans le fourreau à l'insu du plein grès de l'officier.

Je pense qu'avant d'en arriver là, il y a bien plus simple à faire sans pour autant rogner le dard (démontage de la cuvette et puis on retourne le fourreau)....l'orifice à par ailleurs été rebouché.

Tes sabres sont aussi bien usé Gwalchaved, par contre concernant le mien, il ne peut s'agir d'une usure naturelle car l'usure est du coté de l'anneau du fourreau..

Cordialement,

Claude

Bonjour:

Excellentes photographies du sabre.
Le trou du fourreau présenté semble fait exprès. Quoi qu'il en soit, comme le montre ce tableau peint par un peintre-militaire espagnol en 1887, tous les sabres des officiers et de la troupe sont traînés sur le sol.
Salutations.

Brett29 a écrit:

Bonsoir,

Je ne connaissait pas cette mode de fêtard.
Içi le sabre ne peut avoir été usé par "frottement" naturel car l'angle est à l'inverse de celui qu'il aurait pris pendu à sa bélière (et de plus vu l'usure, il aurait fallu du temps pour en arriver là..).
Par contre une usure par frottement sur les rails de tram est tout a fait envisageable.

Cordialement,

Claude

Bonjour

Cette explication me laisse septique, pour user de la ferraille de la sorte, il faut un fort frottement avec une surface abrasive
Fer contre fer, l’usure et tres très lente , comme les roues d’un wagon sur un rail.

Slts

Bonsoir,

Il faut comparer ce qui est comparable.
Les roues d’un wagon sur des rails « roulent » donc il y a effectivement une usure lente tout comme les pneus d’un véhicule.
Si par contre tu engendres un glissement de l’un par rapport à l’autre, l’usure en est tout autre. A voir les motards quand ils font des burns ou le pneu ne dure pas longtemps.
Quand l’on regarde les sabres présentés par Gwalchaved, qui ont une usure « naturelle », je pense l’en frottant un sabre sur des rails tout les week end lors d’un retour de piste et ce pendant 4 à 5 ans, l’on peut facilement obtenir une usure analogue à celle du sabre que je présente.
Je ne dis pas que c’est forcément cela, mais pour l’instant c’est ce qui me semble le plus tenir la « route ».

Cordialement,

Claude

Bonjour

C'est vrais que cette usure presque "faite usine" est curieuse, elle ressemble à celle de mon 1845 mais réalisée intentionnellement presque de naissance