Pourquoi un énième post sur le pistolet de cavalerie modèle 1822 T bis?

Bonjour

Tout le monde (ou presque) connait ce pistolet, que ce soit dans sa version « silex transformé percussion » ou construit neuf à percussion. Je vous épargnerai donc son « autopsie » que d’autres, avant moi ont réalisé avec brio.

Donc, pourquoi ? Peut-être par ce qu’il aura fallu des dizaines d’années de collection avant que je me décide, sur le tard, à sauter le pas. Le genre d’objet qui vous fait de l’œil longtemps ; dont vous appréciez le sérieux, la robustesse, la ligne emblématique, archétype du pistolet militaire à percussion. Achat toujours repoussé car toujours un autre machin lui souffle la place dans votre liste d’achat virtuelle. Et puis, c’est vrai, les armes de poing ne m’ont jamais vraiment attirées (nul n’est parfait !)

Alors quoi ? Eh bien ce jour là sur la bourse de Sisteron, soufflait un vent favorable (pour ce pistolet) puisque d’une part, je n’avais vraiment rien vu qui m’inspire (ce qui est carrément plus rare que les perdrix d’eau sèche), et aussi, parce que mon ami (enfin quand je dis ami, c’est surtout une vieille connaissance que j’ai plaisir à retrouver depuis des décennies, preuve que lui et moi faisons toujours partis du monde des vivants, amateurs de vieilles ferrailles), mon ami Féli (Félix) donc, après une âpre discussion sur le prix (où chacun essayait d’attirer l’autre sur le registre de l’ inflation galopante et des difficultés de l’existence consécutives), Félix, en sortant ostensiblement un mouchoir pour éponger ses larmes, a cédé à mon offre (tout à fait honnête du reste !) en me jurant que c’était la dernière fois qu’il rendait les armes (c’est le cas de le dire !), arguant que cette façon de faire le mènerait tout droit à la ruine, et que je voulais le tordre, etc.. etc.. Ce qu’à Dieu ne plaise !

Ainsi donc, après un rapide toilettage de principe, voilà ce beau1822 T bis, négligemment posé sur une étagère de mon bureau où chaque coup d’œil fortuit caresse l’or de ses garnitures.

Petite fiche d’identité : Platine marquée « manufacture royale de St Etienne ». L’arme porte le n° 1043 (bois et canon) un second numéro 2601 apparait sur le bois sous le premier. La baguette porte le n° 90. ?
Allez, place aux photos

AUBRAC a écrit:

Bonjour

Tout le monde (ou presque) connait ce pistolet, que ce soit dans sa version « silex transformé percussion » ou construit neuf à percussion. Je vous épargnerai donc son « autopsie » que d’autres, avant moi ont réalisé avec brio.

Donc, pourquoi ? Peut-être par ce qu’il aura fallu des dizaines d’années de collection avant que je me décide, sur le tard, à sauter le pas. Le genre d’objet qui vous fait de l’œil longtemps ; dont vous appréciez le sérieux, la robustesse, la ligne emblématique, archétype du pistolet militaire à percussion. Achat toujours repoussé car toujours un  autre machin lui souffle la place dans votre liste d’achat virtuelle. Et puis, c’est vrai, les armes de poing ne m’ont jamais vraiment attirées (nul n’est parfait !)

Alors quoi ? Eh bien ce jour là sur la bourse de Sisteron, soufflait un vent favorable (pour ce pistolet) puisque d’une part, je n’avais vraiment rien vu qui m’inspire (ce qui est carrément plus rare que les perdrix d’eau sèche), et aussi, parce que mon ami (enfin quand je dis ami, c’est surtout une vieille connaissance que j’ai plaisir à retrouver depuis des décennies, preuve que lui et moi faisons toujours partis du monde des vivants, amateurs de vieilles ferrailles), mon ami Féli (Félix) donc, après une âpre discussion sur le prix (où chacun essayait d’attirer l’autre sur le registre de l’ inflation galopante  et des difficultés de l’existence consécutives), Félix,  en sortant ostensiblement un mouchoir pour éponger ses larmes, a cédé à mon offre (tout à fait honnête du reste !) en me jurant que c’était la dernière fois qu’il rendait les armes (c’est le cas de le dire !), arguant que cette façon de faire le mènerait tout droit à la ruine, et que je voulais le tordre, etc.. etc.. Ce qu’à Dieu ne plaise !

Ainsi donc, après un rapide toilettage de principe, voilà ce beau1822 T bis, négligemment posé sur une étagère de mon bureau où chaque  coup d’œil fortuit caresse l’or de ses garnitures.

Petite fiche d’identité : Platine marquée « manufacture royale de St Etienne ». L’arme porte le n° 1043 (bois et canon) un second numéro 2601 apparait sur le bois sous le premier. La baguette porte le n° 90. ?
Allez, place aux photos

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Bjr Gérard,
Figure toi que moi aussi, dernièrement, je me suis dit qu'un 1822 Tbis construit neuf ferait bien dans on bureau. C'est un pistolet qui m'a toujours plu par sa ligne robuste. J'en ai eu plusieurs dans mon existence et je n'en ai pas gardé au moins un. Je trouve qu'avec un sabre de bord 1833 il font bien la paire, si l'on peut dire.
Récemment dans une vte à Paris, il y en avait un de beau que je suppose de marine car platine de Tulle, crochet sous la calotte et baguette au même n°. Manque de " pot" étant à Rosas je n'ai pu enchérir en direct et mon ordre à 430 a été dépassé à 450€. Ce sera donc pour une prochaine fois.
Félicitation pour ton achat et sa présentation par ton texte plein d'humour.
Amicalement
Jean

Bonsoir Jean

Merci pour ta réponse amicale. C'est vrai que ce pistolet a de l'allure et surtout, il fait "sérieux" comparé à un silex au fonctionnement souvent aléatoire. Un bon sabre et une paire de 1822T bis et le brave troupier devait tout de suite se sentir moins seul.
Comme dit plus haut, les armes de poing et moi, ce n'est pas vraiment une grosse histoire d'amour; pourtant, je me félicite (cela fait du bien de se féliciter de temps à autre), d'avoir craqué pour ce beau pistolet. Ceci étant, le prochain "truc" sera soit un sabre (à cause de toi, j'en ai bien peur!) soit un fusil percu ou silex( je n'ai jamais acheté de fusil à silex non plus....et à mon âge, c'est maintenant ou jamais.

Pour ce qui est de la touche d'humour, je crois que le moment est bien choisi car l'ambiance actuelle est plutôt "crispée. Prenons du recul et surtout, sachons passer à autre chose.

Amicalement

AUBRAC a écrit:

Bonjour

Tout le monde (ou presque) connait ce pistolet, que ce soit dans sa version « silex transformé percussion » ou construit neuf à percussion. Je vous épargnerai donc son « autopsie » que d’autres, avant moi ont réalisé avec brio.

Donc, pourquoi ? Peut-être par ce qu’il aura fallu des dizaines d’années de collection avant que je me décide, sur le tard, à sauter le pas. Le genre d’objet qui vous fait de l’œil longtemps ; dont vous appréciez le sérieux, la robustesse, la ligne emblématique, archétype du pistolet militaire à percussion. Achat toujours repoussé car toujours un  autre machin lui souffle la place dans votre liste d’achat virtuelle. Et puis, c’est vrai, les armes de poing ne m’ont jamais vraiment attirées (nul n’est parfait !)

Alors quoi ? Eh bien ce jour là sur la bourse de Sisteron, soufflait un vent favorable (pour ce pistolet) puisque d’une part, je n’avais vraiment rien vu qui m’inspire (ce qui est carrément plus rare que les perdrix d’eau sèche), et aussi, parce que mon ami (enfin quand je dis ami, c’est surtout une vieille connaissance que j’ai plaisir à retrouver depuis des décennies, preuve que lui et moi faisons toujours partis du monde des vivants, amateurs de vieilles ferrailles), mon ami Féli (Félix) donc, après une âpre discussion sur le prix (où chacun essayait d’attirer l’autre sur le registre de l’ inflation galopante  et des difficultés de l’existence consécutives), Félix,  en sortant ostensiblement un mouchoir pour éponger ses larmes, a cédé à mon offre (tout à fait honnête du reste !) en me jurant que c’était la dernière fois qu’il rendait les armes (c’est le cas de le dire !), arguant que cette façon de faire le mènerait tout droit à la ruine, et que je voulais le tordre, etc.. etc.. Ce qu’à Dieu ne plaise !

Ainsi donc, après un rapide toilettage de principe, voilà ce beau1822 T bis, négligemment posé sur une étagère de mon bureau où chaque  coup d’œil fortuit caresse l’or de ses garnitures.

Petite fiche d’identité : Platine marquée « manufacture royale de St Etienne ». L’arme porte le n° 1043 (bois et canon) un second numéro 2601 apparait sur le bois sous le premier. La baguette porte le n° 90. ?
Allez, place aux photos

Bonsoir Aubrac,

Ravi de te lire
Toujours une véritable maitrise du verbe et l'art de narrer les rencontres (humaines ou de paysages ou autres)
Insensible aux blondes car un goût très prononcé pour les brunes et pourtant un jour, la tendance peut s'inverser ... la démonstration en est faite.
Je note au passage, cette juste note de sagesse suite aux remous du forum de ces dernières heures
Bien à toi


Mes amitiés égalemen à Jean .

Bonjour Lost

Merci à toi pour ton sympathique message. Amicalement.

Rebonjour mon cher Jean

Inspiré par ta remarque, j’ai voulu illustrer ce petit fantasme : réunir en un mariage improbable, un sabre de bord et un pistolet de cavalerie. Oh, bien sûr, les puristes vont crier : « sus à l’hérétique ! » ou encore « Non, Môôssieur, cela ne se peut ! ». Ah bon ?
Imaginons un fier navire de la royale en route vers l’Afrique aux alentours de 1840, appelons le le « Why not » (car son capitaine est britannique du côté du jardinier de sa grand tante), ayant à son bord une unité de cavalerie (je vous laisse toute latitude pour décider laquelle a vos faveurs). Le temps est superbe, la mer laisse en paix les estomacs de ceux qui habituellement, craignent un peu tangage et roulis. Or, voilà t-il pas que des barbaresques mal informés, ont la funeste idée de se livrer à une action de piratage contre ce beau navire arborant notre pavillon !
S’en suit un combat épique où dans la mêlée, un cavalier ramasse un sabre de bord abandonné ; autre version : un marin récupère un pistolet 1822 T bis tombé à terre (non !, tombé « à pont »). Et du coup, oui, cela est possible !
Et pour ceux qui ne seraient toujours pas convaincus, il existe (certainement) ce que l’on peut appeler, la « licence du collectionneur », celle qui permet d’associer sur une même table, la carpe et le lapin, juste par caprice Et honni soit qui mal y pense !

Cordialement

Bonjour

En lisant ce post, j'ai souri.

Originaire du sud de l'autre côté du Rhône la où les montagnes permettent aux salaisons d'exprimer tout leur caractère formé par les vents et le granit et affinées par des hommes qui de tout temps ont su exprimer leurs désaccords avec la pensée dominante, je fus bercé pourtant par les écrits de ce personnage qui bien que n'étant pas né du même côté du Rhône que moi avait su cependant en sauvant le provençal sauver la langue Occitane.

J'ai souri donc, parce qu'en lisant ces quelques phrases dont le but étaient de nous parler au final d'un bien beau pistolet, j'ai cru relire cette prose où l'on trouvait le moulin de Jemmapes des lapins ou encore le combat long que mena une petite chèvre blanche contre le loup.

Merci pour cette approche toute poétique si peu usitée de nos jours et qui a longtemps fait l'admiration des autres nations en ayant, si mes souvenir sont bons, décroché le plus de prix Nobel de littérature, dont l'auteur que j'apprécie tant, bien que nous ne partagions pas les mêmes rives du Rhône.

Bonjour Gwal

Heureux si j'ai pu te faire sourire un peu par ces temps hautement anxiogènes (et là, il n'est aucunement question du forum). D'un côté du Rhône ou de l'autre et même tout en haut de notre beau pays, les hommes (et vous aussi mesdames bien sûr!) sont tous les mêmes. Choucroute ou cassoulet, maroilles ou roquefort; une seule et même culture de fond, mélange heureux des meilleures choses de tous les terroirs et de fait, nous avons tous surtout des ressemblances: mêmes aspirations, mêmes espoirs et trop souvent, mêmes craintes. Nos petites différences n'étant que des détails qui nous permettent de mettre un brin de sel bien gaulois dans nos discussions inter régionales.

Tu rends un bel hommage à ce bon Alphonse Daudet. Gageons que par une lucarne de son célèbre moulin, il t'adresse un petit salut amical en remerciement.

Très cordialement

Bonjour AUBRAC ,que du bonheur de vous lire avec une écriture non intuitive , continuez à nous montrer des photos et de les soulignées de vos textes

Bonsoir 1873 M

Merci pour ton sympathique message. Très cordialement