Tabac, courrier, censure 1943

Bonjour,

1943 Les dangers du tabac à Libourne

Nous sommes en juillet 1943.
Le sieur Lemaire Chapelier rue Thiers à Libourne rédige une lettre pour Alban Richou.
Celui-ci est le directeur du service commercial du fabricant de chapeaux de feutre de laine Bourrel frères à Espéraza (Aude).


L'enveloppe

La lettre



Dès la réceptions et à l’ouverture de la missive Alban Richou se montre inquiet pour Lemaire.
Le trait bleu sur la lettre indique la lecture par les autorités de contrôle du courrier.
Les tampons au dos de l’enveloppe ne laissent aucun doute.

Deux mots inquiètent Alban : Tabac traité
Le tabac fait l’objet du rationnement. Il n’est délivré que contre un ticket ou sur présentation, à son buraliste d’une carte de tabac.

Son client ne s’est-il pas mis en danger ?

Alban Richou dans sa réponse du 20 juillet 1943 lui fait part de ses craintes.

Je vous laisse apprécier le « codage » proposé par Alban, digne d’un véritable maître de la correspondance clandestine.
Ce qui est surprenant c’est que cette réponse semble avoir été envoyée par la poste.
Les archives de l’Aude nous laisseront sur notre fin quant au destin du chapelier Lemaire. Mais ailleurs peut-être ?
Source : A.D.11 - 142J110

Il n'arriva rien à Espéraza, ni je suppose à Libourne. Ouf !

Gérard