Le Groupe Naval d’Assaut de Corse

Lors d'un séjour à la Napoule j'avais photographié cette stèle




Est-ce que quelqu'un dispose d'un cliché représentant l’insigne de manche du Groupe Naval d’assaut de Corse de forme triangulaire avec une ancré à l’intérieur ?
D'avance merci.

Tiré d’un article de Var Matin.

Le 15 août 1944 vers 1h30, les 67 commandos du Groupe naval d’assaut de Corse, les sacs bourrés d’explosifs, s’élancent sur le rivage de la pointe de l’Esquillon à Théoule, dans les Alpes-Maritimes. Ils sont partis de Corse sur des vedettes rapides, puis ont été transbordés à un mille de la côte, à bord de rubber boats, finissant le trajet à la rame.
Ces hommes composent la Rosie Force, elle-même divisée en deux groupes de combat : 42 hommes menés par le capitaine de corvette Marche et 25 hommes dirigés par l’enseigne de vaisseau Letonturier. Leur dangereuse mission consiste à faire sauter la ligne de chemin de fer Nice-Marseille ainsi que les routes reliant Cannes à Saint-Raphaël, sur le flanc est du débarquement de Provence, qui va débuter dans quelques heures dans le Var.
Sur le flanc ouest, les commandos d’Afrique ont une mission tout aussi périlleuse. Ils forment la Romeo Force, doivent verrouiller le secteur de Cavalaire, neutraliser l’artillerie allemande au sommet du Cap Nègre et contrôler entre autres, la route du littoral.
Ainsi, à chaque extrémité de la zone du débarquement de Provence, l’arrivée de renforts allemands doit être rendue impossible.
Un carnage


(Coll. Benoît Senne).
À l’ouest, la mission réussit, même si plusieurs hommes sont tués, dont l’adjudant-chef Noël Texier. Mais à l’est c’est un carnage et un échec.
Le Groupe naval d’assaut de Corse tombe sur un secteur entièrement miné. Des engins explosifs ont été récemment dissimulés dans la falaise que les hommes doivent franchir. Ils restent bloqués toute la nuit, certains agonisant. Ils ne peuvent ni avancer, ni reculer. Ceux qui tentent de rejoindre les rubber boats sont mitraillés par les avions de chasse américains, qui pensent que ces embarcations sont allemandes.
Onze hommes sont tués. Parmi eux, le capitaine de corvette Marche. Une trentaine est blessée, dont l’enseigne de vaisseau Letonturier. Les plus gravement touchés sont ramenés et abandonnés sur la route de la corniche d’Or, puis récupérés par des Américains le 16 août. 28 survivants sont faits prisonniers. Selon Jean-Louis Panicacci, président du musée de la Résistance azuréenne à Nice "il paraît vraisemblable que les défenseurs de la 148 Ersatz division ont aidé les survivants à se frayer un passage dans le champ de mines au lever du jour".
Très vite, une escorte allemande conduit les prisonniers à pied, vers Grasse. Mais dans les bois d’Auribeau-sur-Siagne, cinq résistants du groupe franc de l’Armée Secrète 24, de Cannes, menés par Francis Tonner, attaquent le groupe. Ils tuent deux soldats allemands et libèrent dix hommes du Groupe naval d’assaut de Corse, ensuite cachés dans des fermes alentour. Les autres, blessés ou épuisés, ne parviennent pas à s’enfuir. Francis Tonner meurt le 23 août 1944, déchiqueté par un obus alors qu’il guide des parachutistes américains vers une batterie allemande de défense côtière qui, depuis Saint-Cassien, pilonne la flotte alliée croisant au large de Cannes.

Bonjour,

merci pour ce récit. Un immense respect et les honneurs pour ces hommes.

Cordialement