La "guillotine" existait bien avant la Révolution.

Bonsoir

Un excellent livre les carnets d'Anatole DEIBLER

Exécuteur de 1889 à1939

DEIBLER à consigné sur des petits carnets dans le détail le comportement des condamnés au moment de l'éxécution, des détails sur les affaires qui les ont amenez là et moults détails intéressants
par moment celà fait froid dans le dos.



le plus impressionnant, a mon avis, c'est de découvrir la sauvagerie et la gratuité de certains meurtres de la fin du 19 début du 20 ème siècle, tels qu'ils sont relatés par Deibler

Voilà bonne lecture

Cordialement

Bouyssou

Bonsoir monsabert  ,  cela remonte à l’époque où j’étais passionné d'Argentique et mensuellement j’achetais " Photo "
Ici , il s’agit du numéro 170 de Novembre 1981, dans lequel on peut notamment y voir deux exécution capitale , j’en ai conservé une cinquantaine d’exemplaires . Un peu plus tard , il y à eu les photos de l’institut médico-légal concernant la mort de J.Mesrine et aussi celles du Japonais Issei Sagawa qui avait tué  et mangé en partie son amie ( c’était un cahier fermé à l’intérieur du mensuel ) à l’époque  , il était paru un peu en avance par rapport à la date de parution habituelle  , et lorsque les autorités s’en sont rendus compte  , ils les ont tous saisis  , ont soustrait les cahiers puis les ont redonnés au points de vente !
On peut les trouver pour quelques euros sur EBay où ailleurs.
Amicalement  , Capt.

Ce sujet m'intéresse d'autant plus qu'en parallèle de mes études en chirurgie, j'ai passé une maîtrise en anatomie.
J'ai disséqué un nombre très conséquent de cadavre et j'ai fréquenté des légistes avec qui j'allais faire des autopsies.
Les sujets de conversations portaient souvent sur les modes de mise à mort dont la guillotine notamment.
Avec cet engin on parle de "décollement" de la tête car la lame tranche les tissus mous du cou mais passe entre deux vertèbres cervicales qu'elle sépare sans fracturer l'os.

Quand à la survie de la tête dans la bassine, elle est probable sans excéder 7 à 8 secondes à cause de la réserve d'oxygène cérébral.



Amicalement

monsabert44 a écrit:

Ce sujet m'intéresse d'autant plus qu'en parallèle de mes études en chirurgie, j'ai passé une maîtrise en anatomie.
J'ai disséqué un nombre très conséquent de cadavre et j'ai fréquenté des légistes avec qui j'allais faire des autopsies.
Les sujets de conversations portaient souvent sur les modes de mise à mort dont la guillotine notamment.
Avec cet engin on parle de "décollement" de la tête car la lame tranche les tissus mous du cou mais passe entre deux vertèbres cervicales qu'elle sépare sans fracturer l'os.

Quand à la survie de la tête dans la bassine, elle est probable sans excéder 7 à 8 secondes à cause de la réserve d'oxygène cérébral.



Amicalement

Re , pour cet homme  , arrêté en 1915 et exécuté en 1916  , le bourreau à du faire deux fois la manœuvre d'exécution  , la première étant tombée au milieu du front et la deuxième trancha enfin la tête. 
Je te fais suivre les photos en MP .
Amicalement  , Capt. 

Citation :

Re , pour cet homme  , arrêté en 1915 et exécuté en 1916  , le bourreau à du faire deux fois la manœuvre d'exécution  , la première étant tombée au milieu du front et la deuxième trancha enfin la tête. 
Je te fais suivre les photos en MP .
Amicalement  , Capt. 

Attention aux informations sensationnalistes ! Je ne sais plus quel journal à l'époque publie cette information mais elle est fausse. Louis Lefèvre, exécuté le 10 avril 1916 a été "bien" exécuté, mais il existe effectivement une photo où on voit une incision au niveau du crâne, pourquoi ? Ca n'a rien à voir avec la guillotine car il s'agit d'une dissection en vue d'étudier le cerveau du criminel, à l'époque nous étions en pleine période où fleurissait des théories de l'anthropométrie voulant notamment que certaines aptitudes physiques ou mentales prédisposent des personnes au crime.

Bonne soirée !

petigny a écrit:

je ne comprends pour quelle raison les gens assistaient à ces exécutions ???

voyeurisme ? avis de sensations fortes ?

Bonsoir Petigny !

Grande question que cela ! Il n'y a pas vraiment de réponses uniques. Les exécutions publiques existent depuis que les hommes ont conçu des civilisations. Ces dernières répondent à un besoin de ceux qui dirigent et du peuple en lui-même.

D'une part l'exécution est publique car elle a vocation à être exemplaire. Si aujourd'hui cette thèse est contredite, à l'époque il s'agissait pour l'Etat non pas de satisfaire quelque sadisme mais de montrer l'exemple au corps social ! J'aimerai appuyé mon propos sur les exécutions d'ancien régimes. Comme on a pu le voir au tout début de ce fil, il y a des exécutions spécifiques à certains crimes, il y a une équivalence du supplice de la mort en fonction du crime. Ainsi les faux-monnayeurs sont bouillis vifs, les parricides ont le poing coupé, les anabaptistes sont noyés, etc. Le but est montrer que l'Etat agit contre les malfaiteurs et de transmettre un message.

Pourquoi le peuple demande ? Impossible de trouver une cause unique... La première que je citerai est la même que pour le gouvernement, on veut voir un exemple. C'est rassurant de voir l'exécution de quelqu'un qui a violé ou tué dans une époque où l'insécurité est omniprésente. Ainsi, on sacrifie quelques mauvaises têtes à l'autel de la justice pour rassurer les personnes sur le sort de ceux qui peuvent les nuire. Landru ou la bande à Polet ont eu des exécutions particulièrement médiatisées. C'est une réponse à un stress sociétal constant. D'autre part, on peut effectivement y voir un spectable morbide, c'est une réalité historique. D'ailleurs, à l'exécution de Weidmann, c'est bien de ça dont il s'agit. Certains soirs, des fêtards concluaient des soirées bien arrosées avec une exécution. Il me semble que c'est dans l'affaire du Pull Over rouge où, lorsque le suspect est condamné à mort, un homme applaudit et est chassé du tribunal, je peux essayer de la retrouver...

Pour conclure, je ne pense pas qu'il soit vraiment possible pour nous autres, contemporains, de comprendre la mentalité des gens à une époque où la guillotine officiait en publique car ils répondent à des sensibilités radicalement différentes de telles sorte qu'on peut difficilement condamné leurs gestes comme du voyeurisme. Cependant j'aimerai soulevé un dernier point, c'est que votre mentalité est partagé par la plupart des élites dirigeantes de la Révolution à 1981, cette mentalité qui a cherché depuis le règne de Louis-Philippe à cacher les exécutions aux gens (en éloignant la guillotine des grandes places, en supprimant l'échaffaud, etc)

Bonjour Lacan , merci pour ces nouvelles informations qui éclairent d’un jour nouveau les Dires de ces journalistes ! qui m’ont "enduits" avec de l’erreur !
Amicalement  , Capt.