Une salle du musée est consacrée aux événements survenus à Paderborn et ses environs lors de la guerre de Trente ans. L'on y parle de surcroît de la guerre de Sept ans.
Ayant cependant dû presser le pas à cause du peu de temps qu'il me restait pour achever la visite, je ne puis que vous dire, le cerveau fumant, que le château a été incendié par les suédois lors des dernières années de la guerre. Il a été reconstruit ensuite, mais assez superficiellement, le travail de restauration le plus complet ayant été accompli par la SS...
Clio n'a apparemment pas daigné consigner grand-chose dans son livre de l'histoire spécifique du château en cette période tumultueuse, mais votre interrogation ne sera plus comme laissée en suspens désormais - il peut être frustrant de ne pas se voir répondre.
Ma BA du jour est faite !
D'une pierre deux coups : j'entame ainsi l'introduction de mon récit photographique (qui sera plus photographique que récit) de mes récentes tribulations au château de Wewel le chevalier brigand.
Un moyen simple d'y accéder est de se rendre à la gare de Paderborn, puis d'emprunter l'un des bus de la ligne 460. Vous atteindrez alors ce lieu enveloppé de mystères après trente minutes d'un trajet reposant.
J'ai quant à moi posé le pied sur ce sol, que je n'aurais cru un jour fouler, aux alentours de 7 heures du matin. L'atmosphère fantomatique du lieu commençait alors d'être chassée par les ensiformes rayons d'un soleil, qui lui n'était pas noir.
Le château a trois ailes mais se divise en deux zones : le musée, et l'auberge de jeunesse.
Le personnel y est charmant, et le pain tiède servi au petit déjeuner exquis. Goûtez-le en y introduisant un carreau de beurre et du "Waldhonig", vous m'en direz des nouvelles !
La vue dont jouira le contemplateur qui séjournera au mythique château :
Je ne suis guère coutumier du fait de prendre des photos lors de mes excursions, mais il se devait, selon moi, d'être fait ici une petite présentation, quasi-exhaustive (oui, "quasi", car personne n'est parfait), du contenu du musée.
D'autres ont parcouru l'édifice de long en large, photographiant chaque recoin du château, et ce, depuis des lustres. Mais leurs images sont disséminées dans la vastitude houleuse de l'internet. Ici, au moins, elles seront rassemblées, avec, je l'espère en toute modestie, des angles inédits.
Les briscards de la phaléristique ne feront pas grand cas des insignes et autres objets exposés, tant il est aisé d'en trouver sur le marché à des prix encore raisonnables - tout est relatif.
Probablement pour des raisons de fonds, le musée a-t-il dû se priver de davantage de matériel consacré à la SS. On y découvrira cependant de surprenants et séduisants objets directement liés à la Wewelsburg.
On eût souhaité davantage de breloques des dignitaires de l'Ahnenerbe, les anneaux en l'occurrence, mais il est indubitablement trop ardu, ou coûteux, pour l'administration du musée de se les procurer, si tant est qu'une recherche active soit par les responsables et conservateurs menée...
J'ai oublié de photographier un des couvre-chefs, ainsi que certains objets conçus par l'orfèvrerie d'Otto Gahr, dépourvus d'ornements nationaux-socialistes. On saura au moins qu'il y en a, notamment un pendentif représentant Mjöllnir, et des broches représentant des drakkars.
Maints livres, parmi lesquels l'on dénombre les célèbres "
Die Kunst im Dritten Reich" et "
Der Untermensch", figurent également dans ces vitrines.
Une grande partie - la majeure, en fait - de l'exposition est consacrée au système concentrationnaire en général, ainsi qu'au camp de concentration de
Niederhagen, établi non loin de là, qui a fourni les contingents de prisonniers travailleurs ayant succédé aux volontaires du Service du travail.
Beaucoup vécurent leurs derniers jours sur le chantier, et dans les carrières d'où l'on extrayait à grand-peine la roche acheminée jusqu'au château. Les auteurs des pancartes historiques jalonnant le parcours de l'exposition n'hésitent pas à reprocher, sur l'un des panneaux, à ceux des visiteurs soupçonnés d'être liés au néo-paganisme, à l'occultisme nationaliste, à ce que l'on a coutume d'appeler "extrême droite", et dont beaucoup eurent été fascinés par le Soleil noir, leur indifférence supposée quant au sort des détenus.
Il y a deux expositions permanentes à Wewelsburg : celle sur la SS, et celle sur l'histoire du château, et plus largement de Paderborn et sa région.
Cette bâtisse est l'entrée des galeries consacrées à l'histoire du château pendant le Troisième Reich. La foule ne peut accéder à la fameuse Tour Nord que par là.
Il s'agissait du logement de fonction du SS chargé du lieu ; administration et surveillance étaient les deux mamelles du "Burghauptmann". Endommagée par dynamitage en 1945 après seulement 8 ans d'existence, la maison a ressuscité quelque temps plus tard. On y trouve le guichet, une librairie, un restaurant, et des étages souterrains, dont les galeries d'exposition ouvertes gratuitement aux visiteurs.
Cette bande de bras est exposée dans la vitrine consacrée à Heinrich Himmler. Certes affublé des initiales de son titre officiel, qu'il était le seul à porter dans le pays, ce ruban entourait en fait les biceps des membres de l'Ahnenerbe.
Ce carnet était la propriété du Reichsführer, toujours très affairé, comme l'on peut le constater. Au stylo rouge est tenu le décompte des jours depuis le commencement de la guerre.
Bougeoir en fer forgé, orné de la rune d'
Odal, la rune de l'héritage, des ancêtres et plus largement du patrimoine.
Odal était associée au "
Blubo", idée infatigablement portée par le SS-Obergruppenführer et Reichsminister R. Walther Darré, exprimée dans la revue qu'il publiait et traduite dans son action politique en tant que ministre de l'Agriculture. L'activité du Reichsnährstand, sorte de corporation agro-économique, était grandement orientée dans le sens du Blubo.
Des numéros de la revue "
Odal" de Darré sont présentés dans l'exposition.
"
Volk und Erde, das sind die beiden Wurzeln, aus denen wir unsere Kraft ziehen wollen, und auf denen wir unsere Entschlüsse aufzubauen gedenken" - Adolf Hitler, 10/02/1933
Bougeoir provenant d'un Erbhof, domaine agricole transmis de père en fils et soumis à une règlementation particulière, en forme d'
Eolh, la rune de la protection. La popularité des runes croissait à mesure que le rejet de la culture latine gagnait les esprits allemands, et ce, bien avant l'avènement du Reich troisième du nom.
Comme vous l'aurez compris, les runes ne sont pas de banales lettres, mais des vecteurs d'idées. Certaines étaient particulièrement valorisées par les nationaux-socialistes, ariosophistes et autres pangermanistes.
Le symbole ornant cet écu semble avoir été dessiné par le sibyllin Karl Maria Wiligut, directeur du département Préhistoire et Protohistoire du
RuSHA, l'Office pour le Peuplement et la Race, et
Brigadeführer SS.
L'influence de Wiligut sur les orientations idéologiques de l'Ordre SS est discutée. En son temps contesté et méprisé par de nombreux employés de l'Ahnenerbe, qui jugeaient ses apports fantaisistes et dépourvus de validité scientifique, travaillant conjointement avec Heinrich Himmler et Walther Darré, dont la vision du monde était éclairée par la même lumière de la germanité, il fut néanmoins à l'origine de moult contributions, notamment la désignation de la Wewelsburg elle-même comme barycentre idéal de l'Ordre.
Peut-être cet objet était-il destiné à orner un mur du Hall d'honneur de la ville de Goslar, municipalité d'où Darré publiait, après l'avoir d'abord fait de Berlin, son magazine mensuel Odal, et où se serait trouvé, il y a plusieurs siècles de cela, un centre de la religion irmine dont l'existence même n'est pas assurée...
Cerclé par l'antique Ouroboros, ce signe serait l'union de deux runes nordiques : la rune
Ger, désignant terre, fertilité, renouveau cyclique, et une variante nationale-socialiste de la rune
Eihwaz, la rune de la mort, signifiant dans sa version horizontalisée l'esprit de sacrifice, véritable principe de vie pendant le Troisième Reich.
Cette double rune fut d'ailleurs gravée sur la pierre tombale du ministre, mort en 1953.
La question de la germanité ("Deutschtum") et des études sur l'identité menées par la section de l'Ahnenerbe n'est pas négligée dans le musée.
Autre oeuvre de Karl Wiligut, qui en inventa le modèle en 1931 : les anneaux d'honneur, "
Ehrenringe". Produits en série par la firme Gahr, trois furent donnés aux Elfes, sept aux seigneurs Nains, rois sous la... euh.. je m'égare !
Symboles de fidélité au Führer ("Meine Ehre heisst Treue", devise de la SS), et aux camarades de l'Ordre noir.
La tête de mort, signe suranné, représentait, pour l'ennemi aussi bien que pour le porteur, la préparation du combattant à la mort.
Les anneaux des défunts auraient témoigné pour la postérité, et notamment pour les futurs officiers, de l'état d'esprit métallique et inflexible de ceux qui étaient tombés sur le champ de bataille.
Lettres adressées à ses hommes et à leurs familles par Himmler.
"Chers parents, femmes et enfants, épouses, sœurs de nos soldats SS tombés !A vous, parents [le mot "Gesippe" porte avec vigueur l'idée de lien clanique et sanguin, typique de l'idée Blubo]
de nos chers camarades tombés, qui appartenez à notre grande famille de la SS, j'envoie mes plus chaleureux vœux pour la fête de Yule et pour l'année 1945.""Hommes de la SS ! Clans de la SS !
Je vous fais parvenir la bougie de Yule et mes meilleurs vœux de Yule pour 1945.
Puisse la nouvelle année vous apporter bonheur et bénédiction !
1944 a contraint une fois encore le peuple allemand tout entier aux plus durs efforts, et la patrie et le front ont derechef traversé bien des épreuves.
L'année 1945 sera bien l'année décisive de cette guerre. Pour nous, elle se place sous cette devise :
"La victoire sera nôtre - par les mères et les héros !"
Nous saluons avec une fidélité inébranlable et la plus profonde gratitude notre Führer, par le Seigneur envoyé, Adolf Hitler !"On remarquera peut-être avec amusement la référence au Seigneur. Un réflexe ? Himmler était dans sa jeunesse et jusqu'à un certain âge après l'adolescence, comme le relate Peter Longerich dans la biographie qu'il lui a consacrée, un chrétien convaincu.
La bougie de Yule a été instituée en 1937 ; Yule étant en quelque sorte le "père" de Noël (ha ha) - il en reste des vestiges linguistiques en Europe du Nord, en Norvège notamment.
Il fallait d'abord avoir été récipiendaire de l'un des bougeoirs montrés plus bas. De nombreux objets complétant toute une "vaisselle de Yule" étaient confiés aux familles SS afin que la célébration d'inspiration antéchrétienne, qui s'organisait autour d'une sorte d'autel dans la maison, la
Julecke, remplaçât progressivement dans les foyers la fête habituelle.
Les bougeoirs, imitations de bougeoirs suédois du début du XIXè siècle, furent premièrement fabriqués au sein de la manufacture Allach, puis par les petites mains dans les camps de concentration, notamment Neuengamme.
Assortiment.
Il y a également un buste en bronze de Hitler, dont je n'ai qu'une photo floutée que je n'ajouterai donc pas.
"Tschako" de la Schutzpolizei
Un insigne de journée qui mérite que l'on s'y attarde. Selon certaines sources, Heinrich Himmler, qui portait son nom, se voyait comme le continuateur, si ce n'est même l'incarnation moderne, du Roi Heinrich Ier, aïeul prestigieux de l'empereur Otton, de Charlemagne, et d'Hugues Capet (mais j'imagine que de celui-là, Himmler s'en foutait)
Quedlinburg, en Saxe, au coeur de l'Allemagne, est le village - splendide, au demeurant, j'en recommande la visite ! - où se situe, enfouie dans une église perchée sur une colline, le Domberg, la tombe du Roi.
Himmler lui rendit hommage en organisant une cérémonie d'honneur en 1936, pour célébrer le millénaire du trépas du souverain. Le château et le tombeau étaient devenus sous son injonction un sujet d'étude de l'Ahnenerbe.
Patte de col de la 13è division Waffen SS, "
Handschar", ainsi baptisée d'après le "Handžar", poignard oriental à lame parfois longue, et courbée, dont le nom a été germanisé, et dont l'image stylisée figure sur le tissu. L'une des deux divisions de ces fameux SS musulmans qui font tant jaser, la seconde étant la 21è division albanaise, "
Skanderbeg", moins connue (la légion nord-africaine constitue encore un cas à part).
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Diverses porcelaines issues de la manufacture Allach, à laquelle quelques sujets sont dédiés sur ce forum. Il se peut, comme dit plus haut, que certaines soient des contrefaçons. Je n'ai pas souvenir d'une quelconque remarque à ce sujet ; il est toutefois précisé à celui qui regardera les broches, que l'une d'elles est une réplique. A vous de deviner laquelle !
Outre sa fonction d'école d'élites et de citadelle à caractère néo-païen - c'est assez réducteur de présenter la chose ainsi mais bon -, le château devait devenir un musée archéologique, où eussent été exposés les ouvrages pluriséculaires des lointaines tribus germaniques.
Le rassemblement de pierres taillées, de reliques, de broches, avait donc commencé en prévision de cela. Pas toujours obtenues de façon "légale"...
A savoir que Hitler se référait, quant à lui, bien davantage à l'héritage ethno-culturel gréco-romain, et considérait, bien qu'il laissa faire, toute cette agitation autour de l'occultisme germanique comme des "élucubrations"...
Le château devait d'ailleurs être le cœur d'un complexe immense, le point névralgique de l'idée nationale-socialiste pangermaniste. Selon les projets de Himmler et de l'architecte Hermann Bartels, le village de Wewelsburg ne pouvait cependant demeurer :
L'art-yen y eut été mis à l'honneur :
Pour les collectionneuses du forum :
On remarquera le motif solaire sur l'une des assiettes.
Il y a également des couverts, faits dans les années 30 par la firme WMF. Cupronickel, maillechort, et autres alliages ont servi à leur confection, et ont souvent connu les langues pâteuses de ceux qui étaient venus se servir au château à la fin de la guerre.
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Beaucoup de collectionneurs rêveraient de suspendre ça au mur de leur chambre. C'est la porte principale du château qui en était jadis parée :
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Quelques pontes de la SS : Siegfried Taubert, le "Burghauptmann" susmentionné, Alfred Wünnenberg, vétéran de 14-18, Obergruppenführer SS et chevalier de la
Croix de fer avec feuilles de chêne, August Heissmeyer et Papa Eicke.
Papiers d'un SS français, Jean-Pierre Des Coudres, alias Hans-Peter Des Coudres
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Quand la pureté atteint ses limites : quelques lignes au sujet de la "modernité réactionnaire" (expression employée par feu Philippe Muray) :
Une poignée d'auteurs d'études historiques sur la SS aura défini la confusion existant entre culte romantique du passé et des traditions et évocation constante et résolue de l'avenir (de la jeunesse, de l'Allemagne, du peuple, de l'Empire, de l'Europe*...) comme l'une des majeures difficultés d'approche de cette soldatesque politique si singulière, l'Ordre SS portant en lui une modernité résolue et implacable.
La SS se caractérisait par l'utilisation de toutes les ressources nouvelles de l'industrie afin de concrétiser une vision idéale du paysan, du guerrier et du travailleur manuel.
Ainsi, par exemple, et sans que l'on s'attarde, la chevalerie SS rêvée combattait avec les armes de pointe, réservant l'arsenal d'antan aux cérémonies et défilés.
Un autre exemple, particulier mais éloquent, directement lié au château lui-même : le pont.
Le pont qui surmontait la douve sèche - qui n'avait pas de fonction militaire et fut accessible pour la première fois lorsque des travaux de rénovation furent entrepris par Himmler et Bartels - était, lorsque la SS se porta acquéreuse des lieux, un pont de pierre étroit élevé au XVIIIè siècle. Trop étroit, et sans doute trop fragile, pour les voitures des dignitaires nationaux-socialistes souhaitant pénétrer à bord de leurs véhicules dans la cour du château.
Le pont fut conséquemment démoli, puis rebâti, cette fois élargi et solidifié. Cela ne se vit toutefois pas : le béton, matériau moderne par excellence, utilisé pour l'érection de la passerelle, fut dissimulé par les pierres de taille.
Il réside donc, dans la structure même de ce pont, un anachronisme, là même où était pourtant affirmée la volonté de respecter les traditions de construction médiévales, dont témoigne par exemple la tête grimaçante, dont de nombreux exemplaires au temps jadis devaient représenter avec dérision bandits et autres manants agressifs, fixée au pont en 1934.
En bref et en fin de compte, l'esprit de la SS semble être paradoxalement le pur produit de l'ère industrielle, qui fut sollicitée dans toutes ses composantes (moyens médiatiques, et avancées technologiques) pour parvenir à forger un passé tourné vers l'avenir, ou un avenir tourné vers le passé.
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"Perspective de grenouille", pour reprendre la dénomination hilarante du point de vue de la douve donnée par les auteurs des pancartes explicatives.
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Le caveau. L'on dit de ce lieu, qui fut surnommé dans quelque documentaire "Walhalla", qu'il était destiné à abriter, à la lumière d'une flamme constamment alimentée par une conduite de gaz dont on observe encore les traces aujourd'hui, les dépouilles des plus prestigieux membres de la SS, dont, naturellement, le Reichsführer en personne.
J'ai oublié de photographier la croix gammée qui décore le plafond, trop occupé que j'étais à m'imprégner de l'atmosphère des lieux, et à me délecter de la visite.
Et à faire des selfies.Obergruppenführersaal :
"Entsetzen"...
C'est ainsi que j'aurais qualifié, avec un jeu de mots presque volontaire, si j'en avais fait part aux gérants des lieux, le sentiment qui me traversa lorsque j'arrivai enfin dans le Saint des Saints de la Wewelsburg et que j'y découvris ce capharnaüm hélas permanent.
Ces poufs reçoivent les arrière-trains des groupes de collégiens que l'on conduit au château afin qu'ils y reçoivent des leçons sommaires sur leurs aïeux SS.
L'aura censément mystique, voire ténébreuse et fantasmagorique, nimbant le lieu, en prend donc un sacré coup. Quel manque de lucidité ! Toutefois, ici, l'isolement est total. Comme si l'on était dans l'espace, où l'inexistence de l'air interdit la propagation du son, on peut orbiter autour du Soleil noir dans un silence absolu des plus salutaires.
Paysage que l'on peut mirer par l'une des fenêtres de la salle :
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Le donjon, bicaméral, se trouve dans la Tour sud. Il fut créé du temps de Dietrich de Fürstenberg, devenu prince-évêque de la cité de Paderborn en 1585, qui donna au château sa forme triangulaire unique entre 1603 et 1609.
Ce souterrain s'est vu affubler du nom de "cave aux sorcières" ("
Hexenkeller"), suite aux deux procès en sorcellerie qui s'y tinrent en 1631. Une des grandes personnalités de Paderborn, le jésuite Friedrich Spee, est honoré dans la ville pour s'être appliqué à combattre toute procédure semblable.
Pendant les pogroms de 1938, les juifs mâles du proche village de Salzkotten durent passer une nuit dans le cachot en attente de leur transfèrement jusqu'à Bielefeld, puis Buchenwald.
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Il y a de nombreuses choses à regarder et à lire au musée, qui récapitule l'histoire de Paderborn de la préhistoire jusqu'à l'époque actuelle, mais je n'ai pris de photos que pour ce "reportage", centré sur la période 1933-1945. Voici quelques images du reste du musée, mais elles ne sont qu'un pourcent de la partie émergée de l'iceberg :
Aux alentours...