Quelques baïonnettes à douille.

VERCORS26 a écrit:

Bonjour baiobe67, quand vous dites pour la seconde "fabriquée sous contrôle de Klingenthal", je ne vois pas comment elle aurait reçu alors un poinçon attesté de Châtellerault et que visiblement elle ne possède pas de poinçon de contrôle de la manufacture alsacienne.

Bonjour VERCORS26,
Dans ma première identification, je me suis trompé en attribuant ce poinçon à Colliot de la Hattais. C'est le poinçon du contrôleur Bick Jean-Georges, il suffit de consulter ce lien :
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Donc, c'est bien un modèle contrôlé par Klingenthal.
Cdlt.

RE bonjour baiobeb 67 et désolé camarade mais le poinçon qui se trouve sur cette satanée baio porte un B d'imprimerie et celui de klingenthal est en cursive majuscule. ce poinçon est donc bien celui de Bisch François Antoine 4ème du nom.
De plus la forme de l'écu n'est pas tout à fait la même.
conf. tableau des poinçons de Châtellerault dans Tradition N°99 avril 1995

Salut Crevette,

en cherchant sur Google, je retombe sur ce post.

La troisième baïonnette est une Wurtembourgeoise identifiée par le "bois de cerf" gravé sur le talon. Elle porte à l'avant du coude la couronne badoise, ce qui voudrait dire qu'elle a été d'abord en service en Bade puis est passée au Wurtemberg ce qui n'est pas illogique, le Duché de Bade et le royaume de Wurtemberg étant voisins (devenus en 1959 Land de Bade-Wurtemberg).

La première est probablement une belge commerciale pour l'exportation, l'évidement est plus arrondi que sur les françaises et son extrémité est mal formée. Mais la forme du haut de coude à la jonction avec le dos de lame est assez plate et non arrondie en "courbe gracieuse" et il est possible qu'elle soit pour un état germanique, peut être de fabrication Liégeoise.

Celle du milieu est peut être française, Peut être contrôlée par Bisch (numéro 4) à partir de 1845,mais c'est bien tardif pour une 1822 et le coude est un peu fort...les coudes étaient forgés dans une étampe ce qui garanti une certaine constante de dimensions, même si la courbure peut être légèrement différente d'un exemplaire à l'autre. Bien entendu les étampes étant fabriquées à la manufacture elles peuvent être légèrement différentes d'une manufacture à l'autre. Le poinçon pourrait être de St Etienne ou de Tulle, mais je n'en connais pas les contrôleurs. Le coude un peu fort n'a rien à voir avec le coude renforcé de la 1847 qui est de section ovale.

Pour mémoire, le poinçon du Directeur n'est en général pas frappé sur les baïonnettes à douilles françaises (sauf dans le cas ou le Directeur est aussi inspecteur).

Personnellement je ne saurais pas dire d'où elle est originaire. J'en possède un sacré nombre, plusieurs dizaines pour lesquelles l'origine est difficile sinon impossible à déterminer... peut être qu'un jour!....

Salut et merci, je n'avais pas vu ces réponses!

Pour la seconde baïonnette, il ne faut pas oublier qu'il y a St Etienne, Mutzig et Tulle qui ont aussi produit des baïonnettes et que pour ces trois manufactures on ne connaît pratiquement pas les poinçons des personnels.

En outre chaque manufacture avait une méthode personnelle de fabrication et il est normal qu'il puisse y avoir des différences de détail, y compris dans les longueurs de douille et de lame.

Toutefois, avec un coude "ovale" et plus lourd que les baïonnettes françaises, je doute qu'elle soit de fabrication française. D'autres pays ont fabriqué ce type (voire modèle) de baïonnette, je cite au hasard, Suisse, Piémont Sardaigne (Turin), Belgique, Pays Bas, Plusieurs états allemands, Turquie (pardon Empire Ottoman), Russie et nombre d'autres, il est donc très difficile de déterminer l'origine de la plupart d'entre elles.

Pour les poinçons publiés (études de P. Leclerc dans Militaria) il s'agit de dessins et j'ai pu constater qu'ils différaient parfois des modèles réels frappés sur les armes, d'autant qu'un poinçon n'est pas éternel, j'ai lu quelque part qu'il faisaient environ 5000 frappes avant d'être usés, d'où des remplacements fréquents avec chaque fois des petites différences.