Spécialité Alsacienne

Bonsoir à tous,   

L'autre jour, j'ai déniché une très jolie baïonnette modèle 1866.





C'est banal, me direz-vous.
Peut-être, mais celle-ci est homogène : poignée et fourreau au même numéro. On est déjà un cran au-dessus.   



Et enfin, mirabelle (Alsace oblige ...) sur le gâteau : elle est de Mutzig * :  



Comme mon Chassepot ! :     



La lame et la poignée sont quasiment neuves, marquages et poinçons de rêve, le fourreau et la poignée sont au même n°.
Juste quelques taches sur le fourreau et la croisière.

Elle est pas belle, la vie ?     

* Mutzig :
- Une Manufacture d'armes y a été installée par un certain Jacques COULAUX en 1803. Cette Manufacture fermera en Août 1870 par suite de la guerre franco-allemande. Essentiellement production d'armes à feu, mais aussi d'armes blanches. Julien, le frère de Jacques Coulaux a créé la Manufacture de Klingenthal, spécialisée dans la fabrication d'armes blanches. Le monde est petit.
- Un certain Antoine-Alphonse CHASSEPOT y est né en 1833.
- Spécialités de bières

Et elle est même pas au numéro du Chassepot ?  

Non, belle prise !
Je cherche la même chose pour mon Mutzig.   
Mais vu les tarifs rien ne presse, pour l'instant il se contente de sa St Etienne...

bonjour

merci de nous montrez de si belle pièces
salutations
gégé

Bonjour et félicitations pour cette rentrée. Le marquage de dos de lame est superbe !
Est-il possible d'avoir un aperçu des poinçons de contrôles sur les côtés de la lame ? C'est toujours intéressant à connaître pour de futures identifications,
Merci  

CAVE CANEM a écrit:

Bonjour et félicitations pour cette rentrée. Le marquage de dos de lame est superbe !
Est-il possible d'avoir un aperçu des poinçons de contrôles sur les côtés de la lame ? C'est toujours intéressant  à connaître pour de futures identifications, Merci   

Les poinçons de la lame :



Voici les marquages de mon Chassepot, on retrouve les mêmes poinçons et la même typo dans les n° de série :





Maintenant, c'est vrai que chaque fusil recevait UNE baïonnette au même numéro, les baïonnettes ne pouvaient pas aller sur le fusil du voisin. C'était assumé car on voulait que chaque combattant prenne bien conscience que l'ensemble fusil-baïonnette était essentiel et inséparable.
Ca n'a posé aucun problème dans l'armée d'active.
Mais ça a été une grave erreur à la fin de 1870 : dans la réalité de la mobilisation foutraque et soukesque de la Garde Nationale Mobile, les fusils ont été distribués sans leur baïonnettes et on a eu le plus grand mal à les ajuster.
On pouvait jouer sur le serrage de la vis à ergots de la douille, mais c'était le seul point de réglage autorisé en unité.

Les Chassepots fabriqués après la guerre peuvent - théoriquement - recevoir toute baïonnette 1866.
Concernant les fusils d'avant 1870, il faut parfois retoucher le fraisage de la poignée de la baïonnette, voire, mais en dernier ressort, limer le tenon du fusil.

A bientôt  

Bonjour Paul,
On peut le répéter: Elle est superbe,
et avec la même année de naissance que ton Chassepot, ça va faire une belle paire.
Bravo.