Tirailleurs Sénégalais guerre de 1914-1918

Bonjour,

Pouvez vous identifier le régiment de nos 4 Tirailleurs sur cette photo, merci
Amicalement.
jeff

Je ne vois pas la photo Jeff...

Poddichini.

Hélas je n'arrive pas à mettre l'image, j'ai beau faire héberger une image, parcourir (choix ouvrir) et envoyer, cela ne marche pas ?...
Je dois zaper quelque chose !
@+jeff

Voici le tutoriel pour poster des photos :

https://www.passionmilitaria.com/t51522-tuto-en-video-comment-poster-une-photo

Je pense que cela pourra t'aider. En attente de ta photo pour pouvoir t'aider.

Poddichini.

Merci Pod pour l'adresse, effectivement le tuto est super, mais pour ma pomme il me manque une partie de l'encars (copier/coller) pour envoyer, je contact le site pour voir le pb.
Bonne soirée au bivouac...lol
jeff

Bonjour,

Pouvez vous identifier le régiment de nos 4 Tirailleurs sur cette photo, merci
Amicalement.
jeff

Bonjour,
c'est hélas impossible.

Il faudra attendre décembre 1917 pour qu'un texte règlemente enfin les insignes figurant sur les cols des TS.
Avant cette date aucun régiment n'avait de numéro, tout au plus une ancre de marine jaune ou les lettres TS rouges.
Cordialement,
CG

Re,

Merci pour l'information, de plus je crois que dans les régiments TS, on trouvé des tirailleurs venant d'autres colonies que le Sénégal, exemple le Mali...

Cordialement.
jeff

Bonjour, en effet les tirailleurs sénégalais comprenaient des hommes de toutes les colonies française d’Afrique noir.

A l'été 1914, 7 bataillons (N°s 1, 2, 3, 4, 7, 8 et 12) de tirailleurs sénégalais étaient stationnés en Algérie et au Maroc.
Ils composaient les régiments de marche sénégalais d'Algérie et du Maroc, devenus 2° et 1° régiments mixtes coloniaux, ainsi que le Régiment mixte colonial du Maroc.

3 autres BTS (N°s 17, 18 et 19) étaient au Sénégal et composaient le Régiment de marche sénégalais de l'AOF.
En 1915 ils forment les 4°, 6°, 7° et 8° régiments mixtes coloniaux au front d'Orient.

A partir de la fin 1915 seront créés les bataillons de tirailleurs sénégalais n°s 31 à 37, 39 à 43, 45 et 46.
En 1916 on créée les BTS 29, 30, 38, 44, 47 à 56, 61 à 70, 72 à 88 et 90.
En 1917 on créée les BTS 71, 89, 92 à 107.
Et en 1918 108 à 133, 135 à 137, 141 et 150.

On voit que certains numéros ne seront jamais attribués.
Il faut aussi dire que tous ces BTS ne seront pas des combattants, certains seront des bataillons d'étapes (travailleurs), d'autres des bataillons de dépôt et les derniers de 1918 ne seront jamais engagés dans les combats car l'armistice a été signé entre temps.

Bonsoir,

la création du corps de l'armée d'Afrique, appelée "Tirailleurs sénégalais", remonte aux expériences menées par  Faidherbe au Sénégal en 1857. Il s'agissait alors d'un simple bataillon. Les tirailleurs sénégalais ne désignent pas, en effet, que les populations recrutées au Sénégal. Ils sont recrutés sur la base du volontariat (au début du XXème siècle), dans tout le territoire de l'AOF, Afrique occidentale française (Sénégal, Guinée, Haute-Volta, Haut-Sénégal-Niger, Mauritanie etc...), un peu moins en Afrique équatoriale française. Ils étaient donc Sénégalais, Soudanais, Haoussas. Il s'agissait soit d'anciens esclaves libérés et installés dans des "villages de libertés" (dont on estime le nombre à à peu près 8000 personnes en 1895) soit des anciens guerriers qui avaient luttés contre l'arrivée des Français, et notamment de Faidherbe, dans la boucle du Niger (des Toucouleurs, des soldats de Samory Touré).

Ils sont les représentants de ce que le colonel Charles Mangin appelait "la force noire". Comme l'AOF était gouvernée sur le principe de l'assimilation, et non de l'association, comme ce fut le cas au Maroc, en Tunisie et à une certaine époque en AEF (Oubangui-Chari notamment), ces hommes ne furent pas utilisés comme outil de l'administration coloniale, et peu d'entre eux montèrent en grade. Généralement, le grade le plus haut qu'il leur soit attribué était celui de capitaine. En revanche, il faut préciser que beaucoup d'entre eux passèrent par l'école coloniale, en français tout au long de la scolarité, et dès le primaire.

Ils participèrent en masse aux campagnes militaires hors de la France.

J'espère que cela t'aura aidé.

Poddichini.

Merci Crevette et Pod pour les informations riches de détails, ils sont braves, sur la photos je les trouvent fiers et disciplinés, merci encore.

jeff

De rien Jeff. En effet, il faut savoir, comme je le disais, que ces hommes ne partaient pas TOUS sous la contrainte, et étaient convaincus de leur bonne place dans l'armée. Ils y allaient, convaincus que la France était leur patrie; ils étaient volontaires. On a souvent associé l'image de la contrainte à celle de l'armée coloniale. Or, je ne suis pas d'accord personnellement. Je pense que certains africains étaient véritablement volontaires. Ce qui est dommageable, c'est surtout le mépris des officiers pour ces hommes valeureux, qui pouvaient marcher des heures sans râler. C'était le système de la "colonne" : toujours se déplacer avec un certain nombre de civils qui portaient le matériel.

bonsoir
ne pas oublier que la france proposait ( dans les années 1870/80) 250 fr aux captifs (esclaves ) s'ils s'engageaient dans les TS , cette somme correspondait au rachat de la liberté et devait etre payée à l'ancien maitre , cette mesure n'a pas eu le succes escompté les captifs préférent rester captif ....!

Bonjour.L origine des soldats de 1857 est tres ancienne.Des 1679,la compagnie d infanterie d Afrique,installee dans les bâtiments abandonnes par les soldats hollandais, s était dotee d une musique qui impressionnait les autochtones.Reperes pour leur sens du rythme,des noirs furent engages comme tambours;on les appelait les 'bamboulas",c est a dire les "types du tambour".Certains commencèrent a etre utilises comme fusiliers lors des campagnes contre l Angleterre en 1693 a Goree,ainsi qu en 1779 a Saint Louis.Sous Napoleon I de plus en plus de noirs furent integres:campagne de 1809.En 1816,certains connurent la tragedie de "La Meduse".Ils servirent également avec Gourbeyre a Madagascar en 1830.

bonjour
certainement l'ouvrage le plus complet et le plus documenté sur les tirailleurs et ...les difficultées de recrutement

je dois voir Mr Rosiere en janvier ...je lui ferais dédicacer son ouvrage ...!

Bonjour.Sans oublier au SHAT d Vincennes "Histoire de la garnison de Goree" par le commandant Maillat,qui a combattu pour Vichy a Dakar.

Bonjour,

Poddichini a écrit:

Ce qui est dommageable, c'est surtout le mépris des officiers pour ces hommes valeureux

N'exagérons rien, et en tout cas ne généralisons pas ! Nombre d'officiers étaient sincèrement attachés à leurs hommes, et ne négligeons pas la fraternité d'armes que suscite le combat.

Cordialement

concernant le respect , en France ce n'est pas trop mal ....que dire des americains qui ne confiiaient pas d'armes aux "gens de couleur" pendant la derniere guerre....

Bonjour,

Oui, vous avez raison. Je retire mon propos de l'époque, aujourd'hui. On doit aussi mettre en avant le lien entre les hommes qu'ils soient officiers ou de la troupe.

Cordialement

les troupes coloniales en général restent dans l'imaginaire de beaucoup comme des "sous troupes" utilisées uniquement comme "chaire à canon"....c'est l'image immediate qu'elle refletent; Cette fausse information est tenace et fait le bonheur de certains depuis des decennies (cineaste entre autres).
Aujourd'hui des historiens qui etudient la quetion avec minutie et un peu plus de serieux, s'accordent à dire que c'est archi faux....
Proportionnellement en 14/18 par exemple, elle n'ont pas payées un plus lourd tribut que les autres armes comme on l'entend encore trop souvent.(propos d'ailleurs dementis à la télé par P.SERVENT lors des ceremonies de commemo de l'armistice quand une journaliste annoncait ça à plusieures reprises)
Les troupes Indochinoises n'ont dailleurs été que tès peu utilisées au front mais surtout à l'arrière...
Les liens "d'union sacrée" ou fraternels ont ete maintes fois mis en avant dans de nombreux recits et temoignages, sans distinction de grades ni de races.
Mon père (8 e RIC) qui a cotoyé les Senegalais à Frejus ne m'a jamais parlé d'eux en mauvais termes, mais plutot avec beaucoup d'admiration et de respect et connaissant mon defunt père...c'est pas anodin!

entierement d'accort avec toi médaille71

On utilisait souvent les Asiatiques comme travailleurs,cuisiniers ou blanchisseurs.

Bonjour,
Deux petits extraits des actualités françaises de la 1ère guerre mondiale :



On peut toujours dire que c'est de la propagande coloniale...
Cordialement,

bonjour
en tout cas tous les anciens combattants africains (WW2) que j'ai connu gardent un tres bon souvenir de leur combats et de l'ambiance avec souvent un regret : peu ont obtenu la carte de combattant donnant acces à une maigre pension en raison de négligence de la hiérarchie

et on ne parle pas du désastreux épisode de Thiaroye

Thiaroye 1945 : un épisode qui a fait beaucoup de mal, et a eu un grand retentissement en AOF. La France est vide oublieuse de ses devoirs, et quand on tombe sur 1 ou 2 fonctionnaires à l'esprit étroit, c'est le désastre...