Paris, 1870-71 : un très beau livre

Un coup de chance absolu : une perle, enfouie au milieu d'un tas d'horreurs....





Outre la belle édition (admirez le doré sur tranche, comme l'on n'en fait plus !  ), ce livre, que je n'ai pour l'instant que parcouru, et non encore lu en son entier, semble passionnant ; certes l'auteur a donné ses cahiers à éditer lorsqu'il avait 34 ans, et non plus 14, mais je ne pense pas qu'il ait beaucoup "triché", c'est à dire effectué de modifications, tant sont grandes la fraîcheur et l'impression d’instantané qui en ressort. Si une chose est également certaine, c'est que ce lycéen de 14 ans en 1870, au vu de la qualité de sa réflexion et de son expression, n'avait pas subi les effets délétères de la réforme belkassem, ce que les professeurs d'histoire qui sont quelques uns ici apprécieront !

Plaisanterie mise à part, ce qui me saute aux yeux à la lecture des quelques passages que j'ai effectuée, c'est le niveau d'excitabilité "au quart de tour", la perméabilité à  la propagande, la versatilité, la facilité à gober tout et n'importe quoi sans réfléchir par soi-même de nos trisaïeux (enfin "trisaïeux" en ce qui me concerne, et quelques générations de plus pour les "djeun's"  ); j'ai vraiment eu l’impression que l'on pouvait prendre un parisien (je dis "parisien" parce que tel est le thème du livre hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit !   ) de 1870 pour le mettre à la place de son homologue de 2015, et vice-versa, l'un comme l'autre passeraient inaperçus, au costume près !

Bien, ils avaient vraiment tout faux, le pauvre Napo, son "Ugénie" et ses ministres: les Prussiens, c'était en 1864 ou surtout en 1866 qu'il fallait les taper, pas en 1870, avec les brillants résultats que l’on sait...