"SA-Ausweis Strassburg" (1940-1941)

Bonjour!
Le petit dernier qui rejoint ces camarades de Strasbourg et Colmar...

Un "SA-Ausweis" de "Hirtz Gottfried" né le "13.1.1892" appartenant à la "SA Standarte Strassburg Stadt". Il est déjà une première anomalie dans le document!
Le papier ne précise aucun lieu de naissance (ce qui est assez curieux) alors rien ne s'oppose à une origine alsacienne aussi bien que badoise.
Il faut savoir que pour montrer la volonté des Alsaciens à s'engager dans les formations paramilitaires du NSDAP (HJ, SA, NSKK), le parti n'hésité pas à gonfler les effectifs via l'aide d'allemand de régions environnantes (Bade pour l'Alsace / Sarre pour la Moselle).



L'intéressé est entré dans la SA le "5.9.1940" date assez précoce.
On note que le document est signé par le "Standartenführer Schaffer"., nom connu dans l'Alsace annexée.
Ce SA a obtenu une promotion assez rapide en effet, il passe de "SA-Sturmann" (homme de rang) à "Scharführer" (sergent) en quatre mois!



Une photo du propriétaire du Ausweis permet d'obtenir d'autres informations!
On note qu'il porte la "Diensthemd" (chemise de service) sans patte de col et une barrette de décoration au dessus de la poche gauche.
Ce dernier est décoré de l'EK.2.Klasse de 14/18 ainsi que la commémorative officielle allemande de la grande guerre créée par AH en 1933.
Cependant 'une disposition du 3/6/42 l'attribue aux alsaciens, mosellans, etc... hors le "SA-Ausweis" est fermé en 1941.
Il y a donc toute les chances de concerner un allemand envoyé en Alsace!



Un gros plan sur les différents grades obtenus par ce SA.
Il est passé
"Sturmann 25.5.41, Obersturmann m.W.v 1.7.41, Rottenführer m.W.v 1.8.41 et fini "Scharführer m.W.v 1.9.41".
Les lettres "m.W.v" est la correspondance militaire, "mit Wirkung vom",a compter du.

Ces grades rapidement obtenus n'ont rien de curieux, la mise sur pied rapide des régiments exigeait un encadrement approprié. Son grade final de Scharführer aurait pu faire que Hirtz commandait une compagnie (donc faire fonction de Sturmführer) de son régiment). Ses décorations ET son assiduité au service ont certainement contribué à ses promotions.
En gros, l'intéressé a la date de son engagement, est normalement bon pour la "SA Reserve" (plus de 45ans). Alors a l'engagement, on lui fait "une fleur", probablement du fait qu'il est titulaire de décorations de service dans lors de la grande guerre. On peut supposer, que il était "Unteroffizier" durant la première guerre et la SA veut récupérer son savoir faire au plus vite...

Coté alsacien (et lorrain) des "Vertrauensmänner" (hommes de confiance), système déjà utilisé par les nazis avant la prise du pouvoir en Allemagne puis dans toutes les régions/pays soumis sont confirmés par les journaux de l'époque. Peut être Hirtz était-il de ceux là?



Pour finir indice interpellant, le fait que les cachets s'arrêtent au 3è trimestre de 1941!
- décès?
- viré?

N'oublions pas que c'est à partir du second et début du troisième trimestre de 1941, que l'autorisation pour les volontaires Alsaciens / Mosellans et Luxembourgeois est accordé!
Peu être un dernier élan de patriotisme pour ce SA ?
Mais vu son âge je ne pense pas qu'il est fini dans la WH mais peu être dans une organisation plus lucrative ou étatiques (Todt, Sonderdienst, NSKK, Reichspost etc...).



Pour récapituler:
Nous sommes en présence d'un "SA-Ausweis" dont le lieu de naissance n'a pas été marqué, qui est un ancien de 14/18 décoré, qui possède une décoration attribuée dès 1933 aux allemands mais qu'à partir de 1942 pour les Alsaciens / Mosellans et Luxembourgeois, qui est passé rapidement d'hommes rang à sergent (probablement car ancien de 14/18 ayant du "savoir faire") et qui quitte la SA milieu 1941.

En clair, c'est un "SA-Ausweis" probablement d'un Allemand (du duché de Bade ou autres) affecté en Alsace (Strasbourg).
J'espère que les recherches vous ont intéressés
RZM

Bonjour!

Voici l'extrait tiré de Wikipédia et confirmé dans les livres sur les décorations de l'entre deux guerre concernant l'attribution au "Volksdeustche" de la commémorative 14/18 allemande...

Bis zum 31. März 1935 sind folgende Verleihungszahlen belegt: Frontkämpfer (mit Schwertern): 6.202.883 Kreuze, Kriegsteilnehmer (ohne Schwerter): 1.120.449 Kreuze, Ehrenkreuz für die Witwen und Eltern gefallener Kriegsteilnehmer für Witwen: 345.132 Kreuze, für Eltern: 372.950 Kreuze. Diese Zahl von insgesamt 8.041.414 Kreuzen ist jedoch als ungenau anzusehen, da der Reichsminister des Innern Wilhelm Frick am 30. November 1938 die Vorschriften dahingehend abänderte, dass nunmehr das Ehrenkreuz auch an Personen verliehen werden konnte, die in der "Ostmark" und in sudetendeutschen Gebieten wohnhaft waren. Ebenso konnte das Ehrenkreuz nach einer weiteren Verfügung vom 30. Juni 1942 auch an volksdeutsche Weltkriegsteilnehmer verliehen werden, die in den "wiederge- wonnenen" Gebieten im Westen und Osten wohnhaft waren (z.B. Elsaß-Lothringen usw.). Vorsichtige Schätzungen gehen daher davon aus, aus dass die Gesamtzahl aller Ehrenkreuze bis 1945 bei 10.000.000 gelegen hat.

RZM