Sécurité et manipulation des armes.

Bonjour,
voici un résumé d'un texte de Raymond Sasia, paru dans son livre "Tir rapide" et dans la revue AMI n°16.

Auparavant, le Service National donnait d'excellentes bases de sécurité, maintenant lors de la JAPD on bouffe des frites à midi et on digère l'après midi!

Ne dirigez jamais une arme quelle qu'elle soit en direction de quelqu'un.
Au tir on ne la dirige jamais ailleurs que vers la cible.

Excuse tardive et stupide: "Et pourtant j'étais certain qu'il n'était pas chargé!"

Quand on vous tend une arme soit disant vide, vérifiez toujours qu'elle ne soit pas chargée.
Si la personne est un tireur elle comprendra ça, elle confirmera votre sérieux, et dans le cas contraire ça pourra lui servir.

Il faut moins de temps pour retirer une cartouche d'une arme que pour l'extraire de votre corps!


Ne jamais placer l'index sur la queue de détente avant d'être en position de tir.
On ne place notamment pas son index en position de tir avant que l'arme ne soit totalement extraite de l'étui.

A la maison, les armes et les munitions ne sont jamais stockées ensemble et sont toujours hors de portée des enfants.
De plus il est bien et règlementaire de mettre ça sous clé dans des coffres.

Avant de manipuler une arme, toujours vérifier qu'elle ne soit ni garnie ni chargée.
Barillet et chargeur vides, pas de cartouches dans la chambre.
Si l'arme est chargée, déchargez la dans une direction non dangereuse.
Donnez toujours ensuite deux coups de sécurité toujours dans une direction non dangereuse.

Une balle perdue ne l'est pas forcément pour tout le monde.
Un ricochet, un tir hors d'une cible, un buisson peut cacher quelqu'un mais n'est pas pare-balle, un tir dans une carrière n'exclut pas que des enfants surgissent inopinément de nulle part etc...

Après un tir, vérifiez que tout soit bien vide, toujours dans la direction de la cible.
Dans certains stands il y a un tube pour effectuer les coups de sécurité sans danger.

Il y en a encore d'autres, mais celles-ci sont la base de tout.
Cordialement;
CG

Bonjour Crevette,

Très bon tuto à étoffer au fur et à mesure.

Après avoir vérifié que l'arme ne contient plus de munition, il convient d'insérer dans la chambre un indicateur de chambre vide.
Il s'agit d'une tige de plastique fluo (orange ou jaune, oui c'est très laid) qui permet au directeur de tir de contrôler visuellement que les armes sont bien vide.

Bonne journée

Bonjour,

J'étais passé à coté de cette note...

Voici le sacro-saint credo ABL (on le voit de plus en plus dans les stands civils) :

Toutes les armes sont toujours considérées comme chargées.
- La plupart des accidents sont arrivés parce justement on les croyait vides.

Ne jamais laisser pointer le canon de son arme vers quelqu’un ou quelque chose que l’on ne veut pas toucher.
- Afin d’éviter tous problèmes s’il devait y avoir un départ du coup (bris de pièce ou tir accidentel)

Garder le doigt hors de la détente tant que les organes de visée ne sont pas sur l’objectif.
- Lors d’un stress ou sursauts, il peut-y avoir une crispation musculaire suffisante actionner celle-ci.

Être sûr de son objectif et de son environnement.
- Afin d’éviter les tirs fratricides et dommages collatéraux






Pour nos amis tireurs je rajoute les 5 principes fondamentaux du tir.


1) La position du tireur

-Elle doit être confortable ! L’idéale est de se mettre dans la direction du tir, pointes des pieds en direction de la cibles (on ne fait pas du tir à l’arc !) le pied faible vers l’avant dans un carré de 30x30 Cm (en fait = largeur d’épaule)
-Les bras ne sont pas tendus mais légèrement fléchis pour « absorber » le recul. Comme lorsque vous tenez le volant de la voiture.
-L’avant du corps pousse vers l’avant pour encore une fois « amortir » le recul de l’arme



2) La prise en main de l’arme

-Elle doit être ferme et idéalement à deux mains (ce n’est pas de l’air-soft !)
Il faut saisir le pistolet de la main forte, le haut de la poignée se trouvant dans la fourche formée par le pouce et l'index, les autres doigts  sont enroulés autour de la poignée. La main faible enroule la forte et les pouces sont parallèles (photo du dessus) et non croisés.



- Une prise trop légère =  un groupement trop haut.
- Une prise trop ferme =  un groupement trop bas.

Sinon voilà ce qu’il se passe :



Dans le cas d’une arme d’épaule le talon de la crosse est « ancré » dans le deltoïde, sinon pour les gros calibres : Aïe Aïe Aïe !!!
Ce qu’il ne faut pas faire



3) La prise de la visée

Il faut savoir que la visée c’est l’alignement de trois choses :
- La mire, guidon, Etc.… (c’est ici que l’œil focalise)
- Le cran de mire, hausse, œilleton, Etc.…
- La cible (en fonction du type d’arme : soit point-visé = point-touché ; soit la base du cercle)



Alignez correctement : sommet-sommet des organes de visée.



Pour les œilletons, il ne suffit pas d’aligner le guidon au centre (ça c’est pour les tirs de combat !)
Lorsque qu’on rentre dans les organes de visée, il se produit un effet d’optique (effet tunnel) et une petite tache (auréole) plus claire apparaît au centre.
C’est en plaçant le guidon au centre de celle-ci puis en alignant le tout sur la cible qu’on obtient les meilleurs résultats.



4) La respiration

Elle est très importante dans le cas de tir à longue distance avec une arme d’épaule.



Mais si pour une arme de poing elle ne favorise pas directement la précision, elle y contribue.
Prendre quelques insufflations permet oxygéner le sang et les organes, en particulier les yeux…
Donc pensez y et évitez l’apnée !



5) L’action du doigt sur la détente

Plus facile à dire qu’à faire !
Il faut essayer de se dire mentalement « viser-presser ; viser-presser ; viser-presser » jusqu’au départ du coup.
Paradoxalement, ce n’est pas le tireur qui décide quand le coup part mais bien l’arme !
Sinon on anticipe le coup de départ et les impacts tombent vers le bas.

Vous devez placer correctement l'index sur la queue de détente:



Et gardez la détente enfoncée quelques instants après le tir pour ne pas donner de "sursaut" à l'arme.
Comme ce n'est pas une arme automatique, rien ne saurait se passer lorsque la détente reste enfoncée!

On peut s’entrainer avec une pièce de monnaie posée sur la glissière de l’arme et percuter à sec. Le but étant qu’elle ne tombe pas par terre.


En conclusion :

Les 5 principes de tirs sont tous liés.
Si vous voulez atteindre le maximum de précision dans votre tir, il faut que le coup parte au moment où l'ensemble "tireur-arme" est au minimum de sa courbe de mobilité.
En fonction du type de tir ou d’armes ils n’ont bien évidemment pas tous la même importance.

Et rien n’est bien nouveau en fait c’est surtout très logique et instinctif



Cordialement,
Léo

Salut,



Voici le sacro-saint credo ABL (on le voit de plus en plus dans les stands civils) :

Toutes les armes sont toujours considérées comme chargées.
- La plupart des accidents sont arrivés parce justement on les croyait vides.

Ne jamais laisser pointer le canon de son arme vers quelqu’un ou quelque chose que l’on ne veut pas toucher.
- Afin d’éviter tous problèmes s’il devait y avoir un départ du coup (bris de pièce ou tir accidentel)

Garder le doigt hors de la détente tant que les organes de visée ne sont pas sur l’objectif.
- Lors d’un stress ou sursauts, il peut-y avoir une crispation musculaire suffisante actionner celle-ci.

Être sûr de son objectif et de son environnement.
- Afin d’éviter les tirs fratricides et dommages collatéraux

En fait ces principes sont appris dans toutes les vraies armées en France on appelle cela l'IST-C cela vient de principes créés par un américain lors de la guerre du viet nam si je ne me trompe pas.

Bonne soirée.

les 4 Regles qui sont appliqué en  NTTC

1. Toutes les armes sont toujours chargées !

Il n'y a pas d'exception à cette règle. La plupart des accidents sont causés par des "armes vides".

2. Ne jamais laisser pointer le canon de son arme sur quelque chose que l’on ne veut pas détruire !

C'est sans doute la plus grande cause d'accident. Lorsque quelqu'un ne respecte pas cette règle, et que l'on lui en fait la remarque, il répond généralement : "mon arme est vide".

3. Laisser l’index hors de la détente tant que le guidon n’est pas sur la cible !

L'un des réflexes de l'être humain, c'est de serrer les mains lorsque qu'il sursaute. Or, dans un tel cas, la pression des mains s'élève à 20 kg. Ce qui est long lors d'un tir n'est pas de positionner le doigt sur la détente mais de viser. Si vous posez le doigt sur la détente et que les organes de visée ne sont pas sur l'objectif, vous pouvez provoquer un accident si vous sursautez. Vous avez largement le temps de poser le doigt sur la détente pendant que vous visez.

4. Etre sûr de sa cible !  

Identifiez avec certitude l'objectif avant de tirer, prenez garde en cas de perforation de l'objectif ou en cas de ricochets. Le tireur est responsable de chacun des coups tirés.

http://www.nttc-france.fr/

Bonsoir les gars,

NTTC = nouvelle (elle a bien plus de 10 ans; ) technique de tir de combat ou simplement TTC en langage ABL

Et oui à la base cela provient d'un américain Chuck Taylor qui a fait le Vietnam.
Il aurait constaté que la plupart des blessés US provenaient d'eux même (car mal entraînés) avant une quelconque intervention Vietcongs.

Il a créé une école de tir, l'armée suisse s'est faite former puis elle a formé d'autres armées (La Belgique notamment)

http://www.chucktayloramericansmallarmsacademy.com/

Cdt,
Léo

Nouvelle technique de tir... En fait ces 4 règles de base étaient déjà enseignées et appliquées dans les années 70 voire avant!
Comme disait Rose Bertin à la fin du XVIII° siècle: "Il n'y a de nouveau que ce qui a été oublié".