Briquet de Compagnie d'Elite

Bonjour à tous

Je vous présente un sabre briquet de Compagnie d'Elite que j'ai depuis plusieurs années dans ma collection. Il a une calotte tout à fait originale : une représentation naïve d'une tête de lion (?).




La lame est longue de 62,5 cm, sans poinçon, avec près de la garde les lettres "P X D"



On retrouve ce briquet en illustration dans le livre de Jean Jacques BUIGNE et Jean LHOSTE "Armes blanches" ainsi que dans "Des sabres portés par l'armée française".

Je pense qu'il est d'époque révolutionnaire, certainement porté par un musicien (tête de colonne), comme l'indique Michel PETARD ("Des sabres et des épées" tome 3) "depuis la guerre de Sept Ans, les calottes des sabres s'enrichissent de figures animales : têtes de lions ou de rapaces qui semblent traditionnels chez les musiciens. La Révolution amplifiera ces tendances qui connaissent leur apogée sous l'Empire".

Bien cordialement.

Marc.

Bonjour,

Je n'ai pas ma doc sous la main mais effectivement il me dit quelque chose celui-ci !
Très naïf en effet !

J'ai aussi deux briquets à tête léonine, c'est un thème qui connut un grand succès et donc une grande diversité de productions !

En fait derrière les différentes appellations "de compagnie d'élite", "de musicien", "de tête de colonne" se cachent simplement des sabres de fantaisie pouvant être portés par tout porteur de briquet dans une unité tolérante. On peut donc imaginer ces briquets aux côtés de musiciens certes, mais aussi de gardes nationaux, de volontaires nationaux (qui se retrouve ensuite dans la ligne) voire dans les demie-brigades.
C'est comme les petits Montmorency, mais avec un budget certainement plus modeste et uniquement pour les hommes du rang et sous-officiers.

Très cordialement.

Bonsoir Cathelineau

Merci pour ces éléments d'information concernant les porteurs de ce genre de sabre.
Je vous présente en photos d'autres briquets à tête léonine. Il est intéressant de voir comment ces calottes ont été travaillées.




Bien cordialement.

Marc.

Bonsoir,

Ce sont de belles pièces que vous nous présentez là !

Le deuxième de vos trois sabres est à monture monobloc c'est bien cela ?

Et le troisième avec une monture en deux parties mais sans oreillons, ce qui le rend de fait assez fragile. J'en ai un monté de la sorte:



Et en voici un autre qui a la particularité d'avoir la fusée moulée en deux partie distinctes:









On remarquera que là encore il y avait certainement un montage un peu en force et qu'un des oreillons a cédé.
Je remarque la même chose sur certains petits Montmorency, souvent de belles armes mais la qualité de montage est très hétérogène.

Très cordialement.

Bonjour,
Ne pourrait-on pas attribué ces défauts à l'usure du au port pendant plusieurs années.
Salutations

Bonjour,

Le problème de base vient souvent du montage (parfois peu ajusté sur ces briquets de fantaisie et les petit Montmorency) voire de la conception (pour les montures en deux parties sans oreillons où la fusée a parfois un peu de jeu avec le temps).
La monture d'un briquet bien conçu ne bouge pas même avec un usage long dans le temps. Par contre on peut trouver dessus d'autres traces d'usure sur des zones de frottement et des marques suite à des utilisations détournées (comme marteau par exemple) ou des déformations suite à des accidents.

Très cordialement.

Bonjour

Très beaux vos briquets, très jolies têtes de lion. Je ne connaissais pas ces montures moulées. Intéressant.
En plus vous avez la chance d'en avoir un avec son fourreau ! Chose très peu courante, vue leur peu de qualité, ils ont du mal à nous parvenir en état.

Effectivement le second que je vous ai présenté est monobloc.

Comme briquet compagnie d'Elite il y avait également ceux avec un bonnet phrygien plus ou moins stylisé.




Le premier est stylisé un maximum, quant au second on voit très bien la forme du bonnet. Ce dernier a sur l'avant de la branche de garde un poinçon au coq.

Concernant les "défauts" de ces briquets, il y a non seulement le temps (l'usure, et l'usage), la fabrication (époque révolutionnaire, le soin n'y était pas toujours) et certainement encore d'autres éléments (la conservation, comme ce n'était pas des pièces de prestige, on ne les conservait pas avec le même soin). Pour cela je trouve qu'il faut  regarder d'un œil bienveillant les témoins qui sont parvenus intacts jusqu'à nous.

Bien cordialement.

Marc.

Bonjour,

Le briquet au bonnet est superbe !
Pour le premier, je sais bien qu'on l'identifie parfois comme un bonnet très stylisé mais je suis très sceptique quant à cette interprétation. Pour moi c'est juste une calotte traditionnelle mais plus travaillée.

Le poinçon au coq est un poinçon de contrôle des armes sorties des ateliers nationaux et autres fourbisseurs. Il serait appliqué entre 1793 et 1799 environ.

Très cordialement.

Bonjour Cathelineau

Merci pour votre message. J'ai encore un autre briquet au bonnet phrygien qui a lui tout seul rassemble tous les symboles de la Révolution : la cocarde, le bonnet, et la grenade sur la fusée.



La monture est vraiment joliment travaillée.

Bien cordialement.

Marc.

Encore une très belle pièce !
Ces sabres sont vraiment très esthétiques !

Là encore, cette version au bonnet et à la grenade existe en monture monobloc ou en deux parties.

Bonsoir Cathelineau

Un grand merci pour vos commentaires.

Très cordialement.

Marc.