vous avez dit Officier Supérieur!!

Bojour,

Voici mes portraits d'officiers généraux.
En premier un lieutnant général Louis de Cardevac, marquis d'Havrincourt ambassadeur de France en Angleterre en 1748 puis en Suède de 1749 à 1763




Un maréchal de camp anonyme tenant une carte de Fribourg ( en Brisgau). L'uniforme date d'avant 1775.




et finalement Ignace Antoine Pancrace de Courten maréchal de camp devant son régiment Courten Suisse après 1770.
Cordialement. Ps09

Bonjour,

Un mot : magnifique !

Cordialement

Salut,
en effet.....Splendides pièces!
J’apprécie énormément.
Cdt

Bonsoir,

Des peintures de ce type qui ne se font plus ! Pour information quelles sont les tailles approximatives ?

De plus il n'y a aucunes signatures d'artiste ?

bonjour,

superbe ! merci pour ce magnifique partage;

collectionnement

Cela me fait plaisir que vous appréciez, j'adore ces tableaux.
Il n'y a pas de signature comme souvent sur ces portraits.
200x120cm, 90x70cm et 60x48cm pour les tailles à vue. Le premier était intégré dans des boiseries.
Cordialement Ps09

Bonjour,

Ils sont de belles dimensions.

Cordialement

Bonjour,


Quelles splendeurs !



Je suis en particulier frappé par la fraîcheur du premier, l'uniforme du deuxième et..... le cheval du dernier !

Encore une fois magnifique !!!

C'est entre la Guerre de Succession d'Autriche et la Guerre de Sept Ans, sous le ministère de d'Argenson que se posent les bases d'une uniformisation dans les tenues des officiers de l'état-major ainsi que des troupes mises à leur service. L'ordonnance de février 1744 constitue l'acte de naissance des tenues spécifiques aux services de l'état major des armées et le bleu de Roi devient la couleur de fond de l'habit des officiers et troupes attachées à l'état major. Cette première ordonnance concerne les lieutenants généraux et les maréchaux de camps puis suivront les ordonnances de décembre 1756 pour régler l'uniforme des officiers de l'état major et de ceux employés en qualité d'aides de camp, enfin celle de en 1757 celle qui règle l'uniforme des officiers de l'état major des places.
Il en est de même pour les guides affectés à l'état-major dont les premières tenues apparaissent en 1746 qui seront reprisent par les formations créées durant la guerre de sept ans en 1759 et 1761 concernant la tenue des fusiliers guides de l'état-major. Pour ces dernières et bien que ces troupes aient eu une existence éphémère, elles n'en ont pas moins adopté la distinctive bleu de Roi pour fond de l'uniforme. Dans l'ordonnance de 1767 l'article consacré aux tenues de l'état-major est bref, et reprend les ordonnances précédentes

Les textes permettent une certaine liberté et chacun selon sa fortune et sa vanité élargit plus ou moins le galon à volutes, lui met une baguette, enrichit la veste etc. ce qui fait écrire au marquis du Muy en 1766 : «  ... Sa Majesté ne jugerait-elle pas à propos de fixer l'uniforme des officiers généraux de ses troupes. La nécessité en est démontrée par la diversité si grande qu'entre 540 lieutenants généraux et maréchaux de camp qui existent aujourd'hui, il n'y en a pas deux dont l'uniforme se ressemble ... Les uns par vanité l'ont enrichie en l'élargissant et en y mettant des paillettes, de la frisure et des bouillons; les autres par épargne en ont diminué la largeur, d'autres y ont ajouté une baguette qui borde mieux, mais qui n'était pas dans le modèle, d'autres en ont formés de petits parce que les grands leur ont paru trop chers; d'autres ont ajouté des collets renversés, d'autres en ont mis de droit; d'autres ont mis des vestes rouges, d'autres des vestes jaunes dont la couleur est très aisée à salir et donne peu de ressort à l'or. Tous enfin décèlent, même dans un âge avancé, la légèreté qu'on voudrait n'avoir à imputer qu'à la jeunesse de la nation. »
On aboutit à l'ordonnance du 2 septembre 1775 qui met fin provisoirement aux libertés des officiers généraux. Le texte est précis sur les largeurs des galons, il est accompagné de gravures des modèles à respecter.

Louis De Cardevac (1707-1767) marquis d'Havrincourt , gouverneur d’Hesdin, ambassadeur de France en Suède 1749 à 1766. Il est rappelé pour être nommé ambassadeur à La Haye lorsqu’il meurt à La Haye le 15 janvier 1767. L'église d'Havrincourt comporte au mur plusieurs pierres tombales dont celle de Louis De Cardevac Louis, où est écrit entre autre ce que Louis XV a dit apprenant sa mort  « Dans ses campagnes il fut un guerrier brave et vigilant et dans ses ambassades un ministre habile et rempli de droiture ».
Dans un des bulletins des « Mémoires de l’académie des sciences art et lettre d’Arras » de 1897 à propos du château d’Havrincourt, il est mentionné la présence à l’époque de plusieurs tableaux, (malheureusement sans leurs descriptions) dont celle d’un portrait de Louis de Cardevac, peut être est-ce le votre, mais je sais qu’il existe un autre portrait en buste de Louis De Cardevac.

Pour le second portrait la carte nous donne des indications sur sa fonction, sans doute ingénieur ou officier d’artillerie. (Il me dit quelque chose peut être une gravure ?)

Antoine Pancrace Ignace comte de Courten est fait maréchal de camp en janvier 1770 et lieutenant général en janvier 1784. Ce tableau est d’autant plus rare qu’il nous montre un officier général monté, on est surpris de la simplicité de la housse du cheval.

Le régiment suisse de Courten
Maurice de Courten succède à son frére ainé en 1744 à la tête du régiment suisse de Courten jusqu’à sa mort en 1766. Antoine Pancrace Ignace comte de Courten (1720-1789) cousin du précédent  la tête du régiment suisse de Courten de 1766 à 1790. On possède également deux tableaux du comte Maurice de Courten, l’un en maréchal de camp l’autre en lieutenant général. Maurice de Courten est fait maréchal de camp en 1743 et lieutenant général en 1748.

On peut situer les tableaux avant l’ordonnance de 1775, certitude pour Havrincourt, grande probabilité pour Courten, des doutes pour le second en raison du collet rabattu, mais la taille des volutes ... à étudier de près, pourrait-on avoir le détail des boutons de ce portrait ?

Merci du partage.
JL

Merci pour votre intérêt et vos commentaires,

Concernant d'Havrincourt son portrait en buste se trouverait à Versailles. On reconnait bien sa fonction de serviteur du roi, il tient un courrier "au Roy" dans sa main et au fond on reconnait un buste du roi dans le goût de Lemoyne.

Concernant le deuxième portrait la carte désigne bien Fribourg, serait ce Coigny? Les boutons ne ressemblent pas à ceux du règlement de 1775 qui ont des godrons plus fins.




sur le troisième tableau ( attention Marne14 le cheval vous a à l'oeil) qui représente Courten passant son régiment en revue, Michel Pétard explique qu'il porte les couleurs de son régiment. Le bleu et l'argent sont les couleurs distinctives du régiment d'infanterie de Courten. Michel Pétard spécifie bien qu'en dehors de son commandement, le maréchal de camp doit arborer l'équipage de velours cramoisi bordé d'or. .

Bonjour,

Il va sans dire que le peintre s'est fait plaisir pour la robe du cheval car ce type de pelage dit "léopard" est très rare avec des tâches noires, mais plus encore avec des taches de cette couleur indéfini et encor plus avec cette régularité.

C'était une famille très importante avec des fonctions de représentation.
Je pense qu'ils pouvaient chercher et se payer le cheval qu'ils désiraient.