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| Jaques Duclos et Gustave Guéhenneux | |
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vincent2584 Lieutenant
Nombre de messages : 556 Age : 40 Localisation : gironde Thème de collection : Ww2 Date d'inscription : 05/02/2012
| Sujet: Jaques Duclos et Gustave Guéhenneux Dim 29 Mar 2020 - 15:29 | |
| Bonjour a tous, En ces temps de confinement je me dis que vous aurez peut-être le temps de lire ceci. J'ai grandi à Villebon-sur-Yvette dans le 91 dans une maison en face d'une "villa" appelé l'oasis et qui a abritée des résistants pendant la seconde guerre mondiale, dont Jacques Duclos, membre du PCF et qui par la suite fut député et sénateur français, et Gustave Guéhenneux, son agent de liaison et garde du corps. Voici déjà une photo de cette maison prise par la fenêtre de ma chambre d'ado Et maintenant des photos de ces deux hommes avec un peu de lecture. Je n'ai pas tout copié moi moi-même, les textes viennent de Wikipedia pour Jacques Duclos, et du site le Maitron pour Gustave Guéhenneux. Cordialement. Vincent. [size=47]Lorsque après le pacte germano-soviétique et la déclaration de guerre le Parti est dissous par Édouard Daladier, le 26 septembre 1939, Jacques Duclos, qui n'est pas mobilisé en raison de son âge, quitte la France, et fait partie du groupe de l'équipe dirigeante qui se rassemble à Bruxelles autour d'Eugen Fried, le délégué de l'IC. Selon les termes du « Maitron », dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, « Une nouvelle fois, il se montra totalement fidèle à l'URSS, à Staline, à l'IC et soutint fermement Maurice Thorez ». Jacques Duclos reste à Bruxelles d'octobre 1939 à juin 1940, alors que Maurice Thorez a été aiguillé sur Moscou après sa désertion de l'armée en octobre 1939, sur ordre de l'IC et que Benoît Frachon est resté dans la région parisienne, dans la clandestinité.[/size] [size=47]Député membre du groupe ouvrier et paysan français, il est déchu de son mandat, le 21 janvier 1940, et condamné le 3 avril 1940 par le 3 [size=45]e[/size] tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 5 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques, civils et de famille [9] pour être resté fidèle à la ligne du Parti communiste et ne pas avoir dénoncé le pacte germano-soviétique [10].[/size] [size=47]En juin 1940, alors que l'équipe de direction constituée autour de Benoît Frachon et d'Arthur Dallidet a quitté la région parisienne et s'est repliée dans le sud de la France, Jacques Duclos et Maurice Tréand sont convoyés depuis Bruxelles par un diplomate chilien et arrivent à Paris aux alentours du 15 juin.[/size] [size=47]En contact régulier avec l'Internationale communiste de Moscou, les deux hommes assument ensemble la prise de contact avec les autorités allemandes [11][size=45],[/size][12] en vue de faire reparaître légalement l'Humanité. Ces pourparlers avec les autorités allemandes furent un fiasco complet et jusque dans les années 1970 (publication des Mémoires de Duclos), on en fit porter le chapeau au seul Tréand [13]. Ce n'est que le 5 août 1940 qu'une directive de l'IC à Moscou clarifia la situation : ordre était donné de suspendre tout contact et Duclos était nommé responsable du PCF clandestin. Il assume ce rôle jusqu'au retour de Maurice Thorez en novembre 1944, toujours en contact étroit avec Benoît Frachon, remonté sur Paris en août 1940.[/size] [size=47]Pendant toute la période de juin 1940 à août 1944, où il fut responsable du PCF clandestin, Jacques Duclos est le principal rédacteur de la presse communiste clandestine. Il peut être par conséquent identifié aux différentes lignes suivies par le Parti durant cette période :[/size]
- Tentative de sortie partielle de la clandestinité et de semi-légalisation, de juin 1940 à septembre 1940, ligne qui se traduisit par une hécatombe de cadres arrêtés par la police française et internés dans des camps.
- Entre juin 1940 et juin 1941, discours anti-impérialiste, anti-anglais, anti-Pétain, anti-De Gaulle[14], anti-Blum, et très accessoirement anti-allemand, qui s'exprime dès l'été 40, dans l'« Appel du 10 Juillet », tract largement diffusé, signé Thorez et Duclos, mais dont il semble que Jacques Duclos fut le seul rédacteur[15].
- Ligne de résistance anti-allemande à partir de juin 1941 date de l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht.
Une réunion du comité central du PCF clandestin à Longjumeau en 1943 réunissant, de gauche à droite, Benoit Frachon, Auguste Lecoeur, Jacques Duclos et Charles Tillon[size=47]D'abord installé dans les HBM proches des boulevards extérieurs à Paris, Jacques Duclos déménagea pour des raisons de sécurité à Bourg-la-Reine, puis à Villebon-sur-Yvette, en décembre 1941, à la villa de l'Oasis d'où il ne sortait à vélo qu'une fois par mois pour se rendre aux réunions du secrétariat où il retrouvait Benoît Frachon, Charles Tillon, puis Auguste Lecœur, à partir de la mi 1942. Seul Benoît Frachon lui rendait parfois visite à l'Oasis.[/size] [size=47]Grâce à un système d'agents de liaison circulant à vélo ou à pied, Jacques Duclos put maintenir des contacts réguliers aussi bien avec l'URSS, grâce à un réseau de radios installées en région parisienne, qu'avec tous les responsables de régions ou avec les multiples organisations qui gravitaient dans l'orbite du PCF, comme le Front national, mouvement de résistance ouvert aux différentes catégories socio-professionnelles, dont la responsabilité avait été confiée à Pierre Villon, les Francs-tireurs et partisans (FTP) mouvement de résistance armée dont le responsable était Charles Tillon. Il dirige les membres du Détachement Valmy, qui sont chargés d’exécuter les opposants [16]. Il était également en contact avec tous les communistes présents à divers titres dans les organes de la Résistance que Jean Moulin avait commencé à mettre en place à partir de 1943 : Conseil national de la Résistance (CNR), CFLN (Gouvernement provisoire d'Alger), COMAC (Comité Militaire).[/size] [size=47]Le 25 août 1944, Jacques Duclos fait son entrée dans Paris avec Benoît Frachon. Il réintègre le siège du Comité central et négocie avec Charles de Gaulle dès le début du mois de septembre la participation de ministres communistes au gouvernement français.[/size] [size=47]Au retour à Paris de Thorez, le 27 novembre 1944, Duclos redevient le numéro deux du PCF, sans que l'on ait connaissance de rivalités qui auraient pu naître entre les deux hommes.[/size] [size=36] [/size] Gustave Guéhenneux [size=37] Né le 26 décembre 1911 à Saint-Étienne-du-Gué-en-l’Isle (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), mort le 6 avril 2000 à Coutances (Manche) ; ouvrier boucher puis employé de mairie ; militant communiste ; combattant des Brigades internationales ; agent de liaison et garde du corps de [/size][size=37] Jacques Duclos[/size][size=37] ; agent de la Commission des cadres du PCF.[/size] [size=47]Gustave Guéhenneux était le fils d’un laboureur. Il quitta la Bretagne pour Paris au début des années 1930. Ouvrier boucher à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine), il milita à la cellule communiste « Les Violettes » de Bagneux. C’est par l’intermédiaire du docteur Kelman Ber, conseiller municipal communiste de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine), qu’il s’engagea dans les Brigades internationales au moment de la Guerre d’Espagne, du 6 octobre 1936 au 13 novembre 1938. Parti de Marseille, il débarqua à Alicante et fut acheminé vers Albacete. Combattant puis commissaire politique de la 1re section du bataillon « Commune de Paris », Gustave Guéhenneux reçut une première blessure le 30 avril 1937, puis une seconde en septembre 1938 alors qu’il était commissaire politique de la deuxième compagnie du bataillon Henri Barbusse (4e bataillon de la 14e Brigade). Son état de santé provoqua son évacuation vers la Catalogne puis son rapatriement en France en novembre 1938.[/size] [size=47]Après son retour d’Espagne,Gustave Guéhenneux devint employé à la mairie de Bagneux, secrétaire de section et membre du comité de Paris Sud. Selon son témoignage recueilli par Raymond Dallidet, la commission des cadres (en la personne d’[size=47]Arthur Dallidet[/size]) fit appel à lui en, mai 1939, pour examiner les dossiers des volontaires français des Brigades. La sélection établie, et conservée par ses soins puis codée, fut d’une grande utilité lors de la reconstitution clandestine du PCF. Ces listes précieuses furent consignées sur des carnets dont un jeu fut confié à Georges Beaufils et un autre à Guéhenneux. Ce dernier découpa ses carnets en deux et cacha la moitié contenant les noms dans la cave de son oncle au 26 rue Reulos à Villejuif et la moitié contenant les adresses chez la camarade Moronval de Bagneux[/size] [size=47]Mobilisé, Gustave Guéhenneux revint à Bagneux en juillet 1940 et, par l’intermédiaire de Maurice Gunsbourg, reprit contact avec [size=47]Arthur Dallidet[/size] vers le 10 août 1940. L’appareil clandestin le chargea du logement, de la sécurité et des liaisons de [size=47]Jacques Duclos[/size], mission qu’il accomplit avec succès pendant toute l’Occupation sous le pseudonyme de Victor. [size=47]Jacques Duclos[/size] écrivit dans ses [size=47]Mémoires[/size] qu’il fit preuve « d’un courage magnifique et d’un esprit d’initiative remarquable ». Mobilisé en 1939, Gustave Guéhenneux rentre à Bagneux le 14 juillet 1940 et récupèrera les précieux carnets Arthur Dallidet le chargea d’abord de diverses missions d’approvisionnement qui nécessiteront plusieurs voyages en Bretagne où était resté le père de Gustave. Il négocia vingt tonnes de pommes de terres à Paimpol. C’est lui également qui procura un cheval à l’entreprise de transport Teulet créée par Raymond Dallidet pour installer un certain nombre d’imprimeries clandestines. A la fin de 1940, il fut en effet affecté à la garde rapprochée de Jacques Duclos lorsque ce dernier habita les HBM des boulevards extérieurs. Gustave Guéhenneux se faisait alors passer pour le mari de Gilberte Duclos. Il prit alors le pseudonyme de Victor. En décembre 1941, Victor suit Jacques et Gilberte Duclos lorsque ces derniers s’installent à la villa l’Oasis, à Villebon-sur-Yvette, hameau du Villiers. Il y résida avec Duclos, jusqu’à la Libération, en août 1944. Il fut le principal agent de liaison de Jacques Duclos. Chaque jour, il effectua une tournée, presque toujours à bicyclette où il rencontra les autres agents de liaison, généralement des femmes, attachées aux différents responsables du Parti. L’une d’elles était Lucie Grattadoux qui devint sa femme après la guerre, mais elle avait été arrêtée en février 1943 et internée à la prison de la Roquette. Le 25 août 1944, en compagnie d’un autre ancien d’Espagne, Gali, Victor, armé d’une mitraillette accompagne Jacques Duclos et Benoit Frachon jusqu’au siège du Parti [/size] [size=47]Après la guerre, il continua à coopérer avec [size=47]Raymond Dallidet[/size]. Celui-ci écrivit en évoquant une dizaine d’acteurs « de cette longue et interminable clandestinité », « Dans les mois qui ont suivi la libération de Paris, ils ont repris progressivement leurs occupations professionnelles, en restant dans l’anonymat à la demande du parti. Puis, le temps passant et la retraite approchant, ils ont tous repris leur place de militants communistes qu’ils avaient dû abandonner en 1939 ». Inculpé lors de l’affaire du « trésor » découvert dans le jardin de « L’Oasis », villa de Villebon-sur-Yvette appartenant au Parti communiste français qui avait servi de résidence clandestine à Duclos pendant la guerre, condamné à quinze jours de prison, libéré à l’automne 1947, il devint chauffeur à l’ambassade de Hongrie.[/size] [size=47]Il se maria en octobre 1952 à Paris (XVe.) avec [size=47]Lucie Gratadoux[/size], agent de liaison de Jacques Duclos, vécut à Villejuif (Seine, Val-de-Marne) jusque dans les années 1980. Il se retira ensuite à La Basinière Orval (Manche).[/size] [size=47] L’Humanité annonça brièvement le décès de Gustave Guéhenneux dans son numéro du 26 avril 2000, rappelant qu’il fut "l’agent de liaison de Jacques Duclos et qu’il avait rencontré dans la clandestinité, Lucie Gratadoux".[/size] |
| | | 2nd ID Major
Nombre de messages : 208 Localisation : Wyoming USA - Rennes Thème de collection : Américain Date d'inscription : 27/01/2019
| Sujet: Re: Jaques Duclos et Gustave Guéhenneux Mar 31 Mar 2020 - 21:46 | |
| Bonjour,
Merci pour ce reportage, c'est très intéressant ! Plutôt marrant, mon arrière grand père était le cousin de Jacques Duclos.
Bien cordialement,
Romain |
| | | | Jaques Duclos et Gustave Guéhenneux | |
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