Sabre de quel modèle ?

Bonjour , je cherche à identifier le modèle de ce sabre , je n'ai pas d'autres photos et infos
D'avance merci
fred

Bonjour,

C'est un sabre inspiré du modèle 1822 de cavalerie légère d'officier, certainement de fournisseur. Mais il faudrait d,autres clichés...

Merci pour ta réponse , hélas pas d'autres photos pour le moment
fred

Bonjour
Il date d’après 1882 car il n’a qu’un anneau de bélière.

Merci pour ta réponse mais après observation de plusieurs modèle 1822 sur le net , ils ont tous qu'un anneau ?

Fourbisseur et non fournisseur...

Les fourreaux portant deux anneaux datent d'avant 1887 (pour les modèles 1822) et en effet ils ne sont pas courant.

Bonjour, les branches et la garde ne sont pas travaillées, la lame ne parait pas très massive, se pourrait il que se soit un sabre de fourbisseur privé type 1822 pour un officier de cavalerie peu fortuné qui a du choisir entre le monogramme et la décoration ??? Dommage qu'il n'ai plus de filigrane, bien que cela ne sera pas bien compliqué d'en reposer un sans démontage.

Bonsoir,

Il s'agit d'un sabre modèle 1822 d'Officier de Cavalerie légère. Comme les posts précédents, c'est un modèle de fourbisseur qui prend des largesses avec le réglement (lame et garde allégés et affinés, pas de fioritures, ...). Ce type de modèle est contemporain des années 1910. Pour un prix, je dirais 150 € à cause du fourreau noirci et de l'absence du filigrane.

Bonjour,

S'il est postérieur à 1899, comme je le pense aussi, c'est plutôt une arme inspirée du sabre d'officier d'artillerie modèle 1822-99, sans doute une arme personnelle de sous-officier. A cette époque, la cavalerie légère est armée de sabres droits.

Cordialement

Le 1822-99 armait les officiers d'artillerie, du train, de la gendarmerie et de divers services. Je ne peux pas croire que cette arme sans ciselures ait été portée par un officier. En revanche, je vois très bien un sous-officier de la belle époque en faire usage en tenue de ville, au lieu du sabre de troupe plus lourd.

Bonjour , intéressant .
Merci d'avoir poussé l'identification jusqu'à ce niveau
fred

Tribunusmilitum a écrit:

Le 1822-99 armait les officiers d'artillerie, du train, de la gendarmerie et de divers services. Je ne peux pas croire que cette arme sans ciselures ait été portée par un officier. En revanche, je vois très bien un sous-officier de la belle époque en faire usage en tenue de ville, au lieu du sabre de troupe plus lourd.

Mon cher Tribunusmilitum, écartez les règlements qui vous tiennent à cœur s'agissant de sabres d'officiers à l'époque!

Il est difficile d'évoquer le règlement lorsque l'on a affaire à un effet non-réglementaire. Non seulement l'exemplaire présenté n'est pas réglementaire mais le port par les officiers en lui-même du modèle dont il est issu échappe aussi au règlement dans la pratique.
Comme en témoigne la photographie, nombre d'entre eux font avant tout état de leurs goûts en ces temps. Ainsi, le 22 de la Légère ou l'acceptation que les fourbisseurs s'en font, est porté en concurrence avec les sabres droits réglementaires. Ces derniers, en plus d'être au règlement, ont la faveur du chic, il est vrai.

A cette époque encore, la majorité des armes réglementaires de type 22 en service, y compris dans l'Artillerie, la Gendarmerie, ou autres, n'avait pas changé de libellé sur la tranche de leur lame et restait des 1822 de Cavalerie Légère stricto sensu. Car la sémantique "-99 d'Artillerie" est avant tout un tour de passe-passe pour maintenir en arsenal et en production ce modèle (malgré quelques changements mineurs, qui, dans les faits, sont rarement suivis; à moins de s'équiper auprès du marché privé lié aux manufactures).

Sur son allure, malgré l'époque Art Nouveau et son acceptation officielle via De Falguières sur le 1896, on note une tendance parallèle à la sobriété, y compris chez les Officiers: outre le 1882 d'Infanterie à l'historicité particulière, le meilleur exemple sont des gardes de type Dérué sans ciselures, gravures, toute lisse. Un sous-officier, y compris dans la pratique, en dessous du garde d'Adjudant, ne se serait pas amusé à porter un Dérué par exemple. Idem pour des modèles ressemblant au 1896 avec fine lame et garde en laiton poli, sans chichi. J'ai un extrait de catalogue quelque part qui montre ce genre de sabre en le proposant aux officiers (pour un prix pas donné en plus!). Pour moi, ce sabre est dans cette veine. Mais tout est possible.

Personnellement, même en fringant officier de Hussards, je me serais fait faire un sabre qui m'aurait coûté au moins 58 Francs:
- forte Garde Préval à 7 branches
- Une lame type 1854 de 1m
- Une fusée recouverte de galuchat à gros nodules
- Un fourreau nickelé

Et pour 42 Francs de plus, j'aurais emporté un vrai Dérué.

major0285 a écrit:

Mon cher Tribunusmilitum, écartez les règlements qui vous tiennent à cœur s'agissant de sabres d'officiers à l'époque!

Je suis bien conscient qu'il régnait à l'époque la plus grande fantaisie en matière d'armes d'officier. Si je fais référence au règlement, c'est justement pour souligner que cette arme n'est pas réglementaire.

Citation :

A cette époque encore, la majorité des armes réglementaires de type 22 en service, y compris dans l'Artillerie, la Gendarmerie, ou autres, n'avait pas changé de libellé sur la tranche de leur lame et restait des 1822 de Cavalerie Légère stricto sensu.

Pour le coup, c'est bien le règlement qui le prévoit, en précisant que l'adoption du 1822-99 n'entraîne pas de substitution d'arme pour les officiers déjà munis du 1822.

Bref, nous sommes d'accord sur l'essentiel. Toutefois, j'ai du mal à concevoir qu'un officier ait porté une arme aussi dépouillée. Les Dérué que vous citez sont des armes taillées pour le combat, circonstances où le décorum importe peu. Ce n'est pas le cas de l'arme qui est présentée ici, dont la lame a l'air bien maigrichonne.

Cordialement

gth94 a écrit:

Il date d’après 1882 car il n’a qu’un anneau de bélière

Sur les sabres 1822 courbes de troupe, le retrait du bracelet inférieur a lieu à partir de 1887 pour la cavalerie légère et de 1888 pour l'artillerie, le génie, le train et la gendarmerie. Il est possible que dans certains régiments de cavalerie légère n'ayant pas été complètement équipés en modèles 1882 ou 1822 transformés 83 (redressés), on ait procédé plus tôt à cette ablation, mais on peut douter qu'une telle initiative ait été prise au niveau régimentaire, sans ordre de l'échelon supérieur.

Cette observation ne s'applique pas aux armes d'officier, pour lesquelles le retrait du bracelet inférieur a pu effectivement intervenir à partir de 1882.

Cordialement

On voit sur ce post le type de sabres de fantaisie que Saint-Étienne proposait aux sous'officiers :
https://www.passionmilitaria.com/t198515-sabres-et-epees-proposes-par-la-manufacture-d-armes-de-saint-etienne

Ça me conforterait plutôt dans mon opinion : sabre de ville pour sous-officier.

Cordialement

Sur ce point, je me range à ton avis je viens de consulter le catalogue que j'ai et, effectivement, c'est proposé aux sous-officiers. Mea maxima culpa!

Il n'y a pas lieu de battre sa coulpe. Toutes les hypothèses sont à envisager. C'est ce qui fait la richesse et l'attrait de nos échanges.

Cordialement