Pistolet mle 1733

Bonjour et bonnes année

Je vous présente ce pistolet 1733, le premier réglo mais pas que.

Pendant les prémices du siège de la Bastille en juillet 1789 ,les émeutiers mettent à sac le garde meuble du magasin Royale
ou sont entreposés des armes de collections anciennes .
Cet objet provient-il de ce lieu et a-t-il été modifié dans un des nombreux ateliers privés de Paris ?
Nous ne le sauront jamais mais il est bien là!
Certain diront qu'il est dommage d'avoir modifié une telle arme , cela vaut pour sa valeur marchande.
Mais pour sa valeur historique cela lui a permis de continuer à servir dans la cavalerie républicaine .

Les modifications ont été de réduire l'arme à 390 mm dont 212 mm pour le canon.
Le fut et le canon ont été raccourcis et on lui a ajouté un embouchoir du mle de 1766 à épinglette .
La platine est signée de JOVRJON avec le poinçon de St Étienne .
Le canon est marqué de CHAPETON sur le dessous et au dessus je lis magasin royale (difficilement )

intéressant!!
on faisait feu de tous bois....
merci pour ce partage!
meilleurs voeux à tous!

Bonjour, et bonne année !
Très beau pistolet, intéressant. Personnellement je ne lis pas Magasin Royal sur le canon mais Légion Royale. Elle fait partie des troupes légères divisées en 6 légions (ordonnance du 1er mars 1763), 1ère Légion Royale, 2ème Légion de Flandres, 3ème Légion de Haynault, 4ème Légion de Conflans, 5ème Volontaires de Clermont-Prince, 6ème Volontaires de Soubise.
La Légion Royale a été créée en 1745, elle est composée d'une compagnie de grenadiers, 8 de fusiliers et 8 de dragons à pieds et à cheval, ce pistolet à toutes les chances d'avoir servi à un dragon de cette unité. Le raccourcissement de l'arme est à mon avis antérieur à la Révolution, les pistolets 1763 ont eux aussi subit un raccourcissement après 1766

Très belle arme et très intéressant pistolet que je mettrai volontiers dans ma collection entre un 1733 et un 1763/66, merci du partage

Bonjour

Merci pour vos réponses .
Je savais que les 1733 avaient été raccourci mais sans ajout de l'embouchoir 1766.
Mais je ne savais pas que c'était fait règlementairement .

Et bien en ce début d'année j'ai ajouté une corde à mon arc .

dominique

Bonjour,

ds19 a écrit:

Le fut et le canon ont été raccourcis et on lui a ajouté un embouchoir du mle de 1766 à épinglette .

L'embouchoir est-il poinçonné ?

Meilleurs voeux pour 2021.

Cordialement.

Bonjour

Il n'y a pas de poinçons sur l’embouchoir ni sur l'extérieur des autres garnitures .

Merci CAVE CANEM pour votre développement historique . Effectivement " LEGION ROYALE " c'est cohérent .
La gravure ROYALE est sure mais dans le mot en amont il y a que la lettre G qui est indiscutable .
Vous avez certainement raison et mon introduction est moins plosible .

dominique

Bonjour,

meilleurs voeux. Belle pièce rare d'autan que l'on peut lui attribuer une appartenance à une légion. Je me demande à quoi servaient les "croix" sur le dessous du canon et sur le bois ?

Bonsoir,

Gwalchaved a écrit:

Belle pièce rare d'autan que l'on peut lui attribuer une appartenance à une légion. Je me demande à quoi servaient les "croix" sur le dessous du canon et sur le bois ?

Ces marques devaient servir à appairer le canon et son fût afin que le monteur s'y retrouve lors du remontage des armes.

Cordialement.

Bonjour
J'ai vu sur les canons de plusieurs 1733 dont la platine est signée Girard Com. le poinçon J L couronné.
Je n'arrive pas à déterminer s'il s'agit d'un membre de la famille LAMOTTE (Joseph ou Jean) ou bien d'un membre de la famille JOURJON (Jean-Joseph).
Je ne doute pas qu'un éminent membre du site connait la réponse.
Bien cordialement et tous mes voeux.

Bonjour

J'ai complété les photos en ajoutant celle de la platine .

dominique

Bonjour, Jourjon était entrepreneur à Saint-Étienne, il avait du être adjudicataire du marché de fourniture de ce pistolet, la lettre B au dessus est celle de Bonnnand, contrôleur des platines. Dans les années 1720/1750 le personnel employé à la surveillance des armes faites pour le Roi était:
(source Dubessy historique de la manufacture d'armes de guerre de Saint-Etienne)
Faure inspecteur jusqu'en 1747 (retraite)
De Grangeneuve lieutenant de l'inspecteur
Pacquet contrôleur de l'arme finie
Bonnand contrôleur des platines
Carteron éprouveur des canons

Chapelon était le nom de l'ouvrier ayant fabriqué le canon