Marquages sur un sabre briquet an XI

Bonjour,
ce sabre briquet a plusieurs particularités. D'une part il est monté avec une lame raccourcie d'un autre sabre qui avait un beau décors à l'origine, malheureusement fort usé de nos jours. Je n'ai relevé aucun marquage ou poinçon pouvant indiquer sa provenance.
D'autre part, la garde n'est aucunement poinçonnée elle aussi ( ou alors les poinçons ont complètement disparus) mais comporte une grenade vers le haut de la branche et un matricule E 52 plus bas. Je pense que c'est une sabre utilisé par un grenadier, 5ème compagnie, arme numéro 52. Un marquage qui me semble peu courant sur ce type de monture.

Bonsoir,

Les deux sabres-briquets régimentés avec une grenade enflammée poinçonnée que j'ai pu voir avaient une lame italienne...
Ici la lame est de Solingen mais l'Italie est à mon avis une piste sérieuse.

Amicalement.

Bonsoir,
merci de cette piste au-delà des Alpes, quel royaume serait plossible, celui de Naples du temps de Murat?
Ce sabre à l'air d'avoir pas mal servi vu l'usure des cordons de la poignée

Bonjour,

Naples est possible. On pense aussi au Royaume d'Italie, mais dans ce cas on s'attendrait à voir un poinçon "RI" couronné.
L'Italie post napoléonienne n'est pas à exclure.

Amicalement.

Bonjour,

Pour ma part ce qui m'étonne c'est le E. A quoi pouvait-il correspondre. J'ai une arme avec C20 où la le C pour compagnie est la piste évidente. Mais E je ne vois pas. Pour le reste, en effet il est possible que l'arme ait été en service en Italie

Bonjour, la première lettre correspond au numéro de la compagnie : A=1, B=2, c=3, D=4, etc...
Le C sur votre arme est donc la 3ème compagnie, et le E sur ce briquet la cinquième. C'est l'instruction de juin 1806 qui était en vigueur il me semble , mais sauf erreur ce système existait déjà avant la Révolution.

Bonjour,

La lettre est en effet attribuée à une compagnie (8 floréal An VIII / 28 avril 1800), mais je serai prudent et je pense qu'il est difficile aujourd'hui d'attribuer une lettre à un numéro de compagnie. Car chaque régiment s'est plus ou moins approprié le règlement, pour ceux qui cherchaient à l'appliquer...
Ainsi certaines unités ont clairement attribués des lettres en continu d'un bataillon à l'autre (c'est le cas des Grenadiers à pied de la Vieille Garde par exemple). D'autres régimentent par bataillon en indiquant le numéro du bataillon. D'autres adoptent le "Gr" pour les grenadiers en lieu est place d'une lettre dans l'ordre alphabétique des compagnies.

Donc une lettre pour une compagnie, ok. Mais souvent difficile d'aller plus loin.

Amicalement.

Bonjour

Ok merci. je dirai moins de bêtise la prochaine fois

Et pour la grenade, une compagnie de grenadiers ?
Concernant les marquages anciens il semblerait que les platines des fusils pouvaient être marquées à l'intérieur (Eléments d'Art militaire Héricourt 1752) " Pour empêcher pendant la guerre, le troc des armes des soldats malades & faciliter le recouvrement des armes des soldats qui sont tués dans les différentes occasions, il serait à propos que tous les fusils fussent marqués près du grand ressort en dedans de la platine, par une ou plusieurs lettres affectées à chaque régiment"
J'avoue n'avoir pas regardé sur mes fusils, ce sera fait à mon retour de vacances.

Voir au sujet des numéros d'armes: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Bonjour,

Intéressant document !
Pour une numérotation plus ancienne, en voici une sur une baïonnette 1774 (je pense que la numérotation est bien Ancien Régime et pas liée à une réutilisation révolutionnaire):



Amicalement.

Bonjour,
a priori il semble qu'il n'y ait pas vraiment eu de règle avant 1800.
Dans le supplément de l'encyclopédie , édition1797, il est dit : Cette coutume ( le marquage) que j'ai vu imitée par quelques régiments; est utile dans une infinité de circonstances; elle mérite d'être généralement adoptée. Il suffit d'affecter une lettre de l'alphabet à chaque compagnie, & un numéro à chaque soldat.
Ceci tend à prouver que le système alphanumérique n'était pas encore officiel à cette époque.