Datation d'un Wakisashi

Bonjour,

J'ai ce Wakisashi acheté il y a quelques mois dont j'aurais voulu connaître la datation. Je le pense authentique compte tenu de sa provenance, mais je veux bien également confirmation à ce sujet. La lame mesure 43 cm et l'ensemble 61 cm. Le fourreau, quoique abîmé et sommairement rafistolé, semble être adapté à la lame. La tsuba a été grossièrement repeinte avec une mauvaise peinture dorée.







Je vous remercie

Bonjour
Si vous souhaitez des infos, il va falloir démonter la poignée en chassant délicatement la goupille.

gth94 a écrit:

Bonjour
Si vous souhaitez des infos, il va falloir démonter la poignée en chassant délicatement la goupille.

Bonjour,

Et surtout ne pas poncer la soie pour faire ressortir les éventuels marquages.

Bonjour,

Merci pour vos conseilles. La petite goupille s'ôte aisément, seulement l'enlever ne suffit pas à démonter la poignée, qui reste en place. Faut-il tirer franchement ou tapoter dessus pour la débloquer ?

Re-
Si vous cherchez sur internet vous trouverez aisément des tuto sur le démontage des katanas.
Toujours en douceur.

En insistant un peu elle s'est laissée démonter.

Aucune signature visible sur la soie, qui est bien oxydée.



Je ne sais si c'est une spécificité particulièrement remarquable qui peut aider à la datation mais le dos de la lame n'est pas plat et comporte deux pans.

Personne pour se prononcer sur la question ?

A défaut d'une datation précise, peut être certains d'entre vous pourrait-il donner une estimation a minima ?

Je vous remercie

Bonjour,
Tout d'abord votre sabre est authentique, cela ne fait pas l'ombre d'un doute.
La lame n'est pas signée puisqu'elle semble avoir été suriage (raccourcie), et l'état n'est pas assez bon pour vous donner des informations précises.
Néanmoins le sugata et la patine du nakago (la soie) me font dire que cette lame est probablement shinto (17-18ème), peut-être même fin koto en Muromachi. Bien sûr cela reste une estimation très approximative à cause du manque d'éléments.

Bonjour,

Merci infiniment pour votre intervention. J'admets que je n'en attendais plus à ce stade... Vous me rassurez sur ce wakisashi dont je finissais par douter alors que pourtant je l'avais acheté avec une provenance sûre et assez belle d'ailleurs.
Compte tenu de son état général assez médiocre, il peut valoir quelque chose aux eux d'un collectionneur d'armes japonaises ?

Merci encore

Compte tenu de son état, pas grand chose malheureusement.
Et étant donné qu'il n'y a pas de signature qui pourrait justifier le coût onéreux d'un polissage, un collectionneur n'y verra donc aucun intérêt.
La tsuka aurait pu être intéressante mais l'ensemble fuchi-kashira en fer avec un travail en zogan est très oxydé et abimé, ce qui lui enlève quasiment toute sa valeur.
La tsuba quant à elle a été peinte avec une peinture dorée moderne, ce qui est très préjudiciable.
Le seul élément qui a été épargné semble être la parure menuki. A vue de nez ils sont en shakudo avec un peu de dorure. La qualité est peut-être assez bonne mais les photos ne me permettent pas d'en juger avec précision.
Ce genre de pièce fait parfois le bonheur de certains accumulateurs ou de polisseurs débutants, mais n'espérez pas en tirer plus de quelques centaines d'euros. Et encore que tout dépend de l'état exact de la lame car si celle-ci a été passée au papier de verre (par exemple), vous pouvez retirer les polisseurs débutants de vos acheteurs potentiels.

C'est noté. Pour la Tsuba, compte tenu de la qualité très médiocre de la peinture, peut être est-elle récupérable, c'est à voir. Les menuki sont en excellent état quant à eux et effectivement de très bonne facture. 200 à 300 euros cela vous semble réaliste comme estimation ?

J'ai déjà rattrapé des tsuba rouillée, mais jamais des peintes. Je ne peux donc pas vous dire si c'est facilement réalisable, et surtout sans enlever la patine que l'on devrait trouver en dessous de la peinture.

Peut-être devriez-vous appliquer les conseils de ce lien (en anglais) : http://www.japaneseswordindex.com/tsuba/tsubacln.htm

Le but étant de préserver la patine et d'éviter de se retrouver avec un métal à nu.
Sur une tsuba en fer, on peut aussi se permettre d'utiliser un morceau d'os taillé pour gratter le plus gros, et ensuite finir avec de la laine d'acier 0000 mais avec parcimonie et en frottant très délicatement aux endroits les plus atteints.

Votre estimation me semble réaliste en effet.