La protection contre les gaz.

Bonjour,
voici quelques moyens de protection contre les gaz en France.
Provenance: ma collection et celle d'un ami.

La première attaque aux gaz a eu lieu en 1915 à Ypres, cette méthode révolutionnaire est inaugurée par les Allemands.

C’est à partir de la première attaque aux gaz que commence une véritable « guerre des gaz ». Chaque belligérant met au point des systèmes offensifs mais également défensifs afin de protéger ses troupes.

• Les systèmes offensifs.
Ils consistent à lancer les gaz, plusieurs manières existent :

-Par l’artillerie, cette méthode consiste à charger les obus de gaz.

-Par projecteurs, ce sont des mortiers : simples tubes d’aciers inclinés verticalement dans lesquels on lâche un obus qui, une fois l’extrémité antérieure du tube atteinte, est propulsé plus ou moins verticalement.

-Par vagues gazeuses dérivantes, cylindres pressurisés qui laissaient s’échapper des gaz nocifs que le vent devait porter jusqu’aux lignes ennemies.

• Les systèmes défensifs.
Il s’agit de la protection des troupes au sol, nous remarquons différentes manières :

-La détection, il s’agit de tester la composition de l’air.

-La protection collective, elle engendre plusieurs facteurs.

1)L'installation de signaux d'alerte
2)L'organisation des abris, des installations et des forts
3)La désinfection du terrain

-La protection individuelle avec les masques à gaz.
Au vu des effets dévastateurs de ces gaz, l’armée met en place toute une série d’équipements pour protéger ses troupes des gaz.



Voici l’évolution des moyens de protections Français:

-Mai 1915 : de simples lunettes de protection pour motocyclistes.

-Hiver 1915/1916 : Lunettes perfectionnés « T » accompagnées d’un tampon dit « tampon P2 ».

-Printemps 1916 : Le masque « M2 » apparaît avec différents étuis : le premier en toile puis métallique recouvert de drap bleu horizon et enfin un boîtier cylindrique peint.

-1917 : L’ARS 17 apparaît, il est très perfectionné et est équipé d’une cartouche filtrante.



Les premières lunettes de protection de mai 1915.





Les lunettes pour tampon T, le tampon P2 du printemps 1916 et son étui.





Lunettes pour tamponT de l'hiver 1915/16.





Le masque M2 2° modèle du printemps 1916.





Son étui.





Une boite de M2 avec housse BH adoptée en 1917.





Boite ovale de M2.





Le masque M2 porté.





L'ARS 17.
Ses sangles sont en élastiques. Des sangles à ressorts caractérisent les ARS des années 20 et 30, voir ici: http://passionmilitaria.fr/vB3.7.2/showthread.php?t=4393





Sa boite.
La sangle est en toile fine cousue. Les pontets sont en tôle et sont soudés
La sangle tissée et les pontets en fil articulés caractérisent les étuis des années 20 et 30.




Le mode d'emploi est inscrit sur l'étiquette du couvercle.
A gauche une boite des années 20 à cannelures interrompues en haut, à droite une boite de la guerre à cannelures complètes.
Les oculaires de rechange sont contenus dans une pochette.





Deux ARS 17 d'artilleurs.

Pour en savoir plus sur le M2: http://www.guerredesgaz.fr/Protection/Lesmasques/France/M2/masqueM2.htm

Pour en savoir plus sur l'ARS: http://www.guerredesgaz.fr/Protection/Lesmasques/France/ARS/ARS.htm

Cordialement,
CG

De magnifique piéces!!!

Félicitation au proprio!!!

que de belles pièces ça laisse rêveur.. Enfin j'aurai pas aimé les porter par contre...

Ya du lourd ici, et du très très rare

Tu as vraiment une splendide collection, et je suis sur que tu nous n'as toujours pas tout dévoilé.

A+ Vincent

C'est vrai effectivement que y'a du lourd bel collec crevette !!

Voila crevette, le mieux serait que j'edite ton post pour mettre ma syntehese dans la continuité ?

:

La première attaque aux gaz a eu lieu en 1915 à Ypres, cette méthode révolutionnaire est inaugurée par les Allemands.

C’est à partir de la première attaque aux gaz que commence une véritable « guerre des gaz ». Chaque belligérant met au point des systèmes offensifs mais également défensifs afin de protéger ses troupes.

• Les systèmes offensifs.
Ils consistent à lancer les gaz, plusieurs manières existent :

-Par l’artillerie, cette méthode consiste à charger les obus de gaz.

-Par projecteurs, ce sont des mortiers : simples tubes d’aciers inclinés verticalement dans lesquels on lâche un obus qui, une fois l’extrémité antérieure du tube atteinte, est propulsé plus ou moins verticalement.

-Par vagues gazeuses dérivantes, cylindres pressurisés qui laissaient s’échapper des gaz nocifs que le vent devait porter jusqu’aux lignes ennemies.

• Les systèmes défensifs.
Il s’agit de la protection des troupes au sol, nous remarquons différentes manières :

-La détection, il s’agit de tester la composition de l’air.

-La protection collective, elle engendre plusieurs facteurs.

1)L'installation de signaux d'alerte
2)L'organisation des abris, des installations et des forts
3)La désinfection du terrain

-La protection individuelle avec les masques à gaz.
Au vu des effets dévastateurs de ces gaz, l’armée met en place toute une série d’équipements pour protéger ses troupes des gaz.



Voici l’évolution des moyens de protections Français:

-Mai 1915 : de simples lunettes de protection pour motocyclistes.

-Hiver 1915/1916 : Lunettes perfectionnés « T » accompagnées d’un tampon dit « tampon P2 ».

-Printemps 1916 : Le masque « M2 » apparaît avec différents étuis : le premier en toile puis métallique recouvert de drap bleu horizon et enfin un boîtier cylindrique peint.

-1917 : L’ARS 17 apparaît, il est très perfectionné et est équipé d’une cartouche filtrante.

Léon

Salut Christian,

Merci pour ce post bien illustré !

Tu as marqué ARS 18 au lieu d'ARS 17 au niveau des photos.

Jérémy

Bonsoir a tous ,
il me semble aussi , que un des problémes lié au gaz , c'est que certain iritait aussi la peau
donc il était de plus en plus difficile de s'en protéger

a+

Salut,

Oui c'est l'ypérite. Les soldats avaient inventé le gratte cul pour se torcher en utilisant autre chose que des feuilles d'arbres couvertes d'ypérite.

Jérémy

Composition du masque M2 selon un cours de St Cyr de 1929:
20 gazes superposées, réparties en 2 couches.
- la couche blanche était imprégnée avec du ricinricinate selon cette composition: huile de ricin, alcool à 95°, lessive de soude à 36° Bé, glycérine blanche à 28° Bé.

- la couche verte était imprégnée de néociane composée de: formol, ammoniaque du commerce 22° Bé, glycérine, sulfanilate de soude, sulfate de nickel pulvérisé, carbonate de soude Solvay, eau non calcaire tiède.

La couche blanche arrète le chlore et le bromure de benzyle, la couche verte arrète le phosgène, la palite, la surpalite et l'acide cyanhydrique.

Composition de la cartouche de l'ARS:
- couche de granulé à l'oxyde de zinc: oxyde de zinc, carbonate de soude, charbon pulvérisé, soude caustique, permanganate de potasse et eau en quantité suffisante pour faire la pâte.

- couche de charbon végétal (absorbant physique).

Les cartouches des années 20 comportent en plus une couche ou bonnette de coton destinée à arrèter les arsines.



Différents gaz utilisés en 1915/18, leurs appellations françaises et allemandes, leurs caractéristiques et leur mode de dispersion:

Bonjour à Tous.

Pour illustrer ce post déjà bien documenté, je me permets d'ajouter cette photo d'avril 1917 prise dans les environs de Nancy:



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Artilleurs équipés du masque M2, 2° modèle du printemps 1916, selon ce qui a été dit plus haut.

Bonjour à Tous.

Une photo d'une revue des masques à gaz en janvier 1916:
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À bientôt.....

ça gaze ?

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Bonjour voici ma contribution