Reclassement d'un grenadier de la Garde consulaire

Bonjour,
voici un document émanant d'un membre du Tribunat qui donne un "coup de pouce" à un grenadier réformé de la Garde Consulaire pour le faire intégrer à l'administration des forêts.




La lettre est signée de Gourlay (Jean-Marie Gourlay 1761/1825, ancien administrateur civil de Savenay puis membre du Conseil des Cinq-Cents, nommé au Tribunat le 4 nivose An VIII). Il était né à Lanrivain près de Rostrenen, sans doute la raison de son intervention au profit de ce grenadier natif du même coin.
Son nom est mal orthographié sur la lettre, il s'agit de Leflohic dont j'ai retrouvé la trace sur les archives de la garde consulaire



Blessé à la bataille de Marengo, il ne pouvait continuer à être apte au service


Bonaparte récompense les grenadiers de la Garde Consulaire après la bataille de Marengo

L'administration générale des forêts venait d'être créée par le Consulat (16 nivose An IX), composée de 5 administrateurs généraux, 30 conservateurs, 300 sous-inspecteurs, 500 gardes principaux et 8 000 gardes. Les recrutements dans l’administration forestière se font dans la hâte durant le Consulat, souvent sur des critères plus politiques que techniques, induisant du personnel peu qualifié.
Sous l’Empire, Napoléon continua de placer dans l’Administration des forêts des quantités d’anciens militaires « réformés »


Garde forestier amputé d'un bras en habit bleu de l'An VII par Horace Vernet

Bizarrement un mot a été découpé dans le texte au verso...
L'uniforme de l'administration forestière est établi suivant l'arrêté du 15 germinal An IX, habit et pantalon vert, gilet chamois, chapeau français et une arme. Boutons de métal blanc, ayant au pourtour des feuilles de chêne et portant au milieu le mot "forêts" et le sigle "RF" . L'arme des gardes ordinaires est un sabre français (briquet ?) porté avec un ceinturon vert passé en bandoulière garni d'une plaque de métal blanc portant République Française, Forêts Nationales